Grivot, Félix (1793-1879), l’un des quatre-vingt-six petits recteurs départementaux

Le parcours est classique. De formation scientifique, il est pendant plus de vingt ans enseignant de mathématiques ou de physique. Puis, Inspecteur d'Académie pendant seize ans, la loi Falloux lui permet d'être pendant trois ans recteur départemental de la Charente.
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Joseph Guichemerre (1794-1870), normalien, professeur, poète et administrateur

La carrière de Joseph Guichemerre, docteur ès-lettres [1817], puis agrégé des lettres [1822] est typique de celles des normaliens, qui peuvent être tout à la fois enseignants, administrateurs [principal, inspecteur, recteur], tout en restant, pour le plaisir, de distingués hellénistes. Continuer la lecture de « Joseph Guichemerre (1794-1870), normalien, professeur, poète et administrateur »

La mort de Jules Helleu, normalien latiniste, 1874

Le 18 octobre 1874, Jules Helleu (1824-1874), normalien de 1843, meurt en son domicile parisien. Professeur de quatrième au lycée Condorcet, où une dizaine d'années plus tôt il était encore élève, on lui doit plusieurs éditions scolaires d'auteurs grecs, latins et français : Aristophane, Lucrèce, Cicéron, Claude Lancelot, Jean de La Bruyère.

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Eugène Thionville (1821-1858), normalien, censeur des études à Poitiers

Comme il arrive souvent dans les récits biographiques concernant des anciens élèves de l’École normale, les fonctions administratives succèdent aux fonctions pédagogiques.  Séquence qui s’explique, par la santé fragile de tel ou tel, lorsque l’administration veille à substituer aux fatigues de l’enseignement la charge supposée plus légère de l’administration. Continuer la lecture de « Eugène Thionville (1821-1858), normalien, censeur des études à Poitiers »

Joseph Guibout (1827-1873), auteur d’ouvrages d’histoire pour la jeunesse

Ancien élève de l'École normale [1850] Joseph Guibout croise deux activités, celle, classique, d'un professeur d'histoire enseignant dans plusieurs lycées, et celle, plus exceptionnelle pour un normalien, d'un auteur d'ouvrages de vulgarisation historique, dans une collection intitulée Bibliothèque morale de la jeunesse, placée expressément sous la protection de l'Église catholique. Continuer la lecture de « Joseph Guibout (1827-1873), auteur d’ouvrages d’histoire pour la jeunesse »

Louis Morand (1819-1866), la simple carrière administrative d’un normalien

La carrière de Louis Morand de déroule de manière assez classique. Après avoir réussi le concours d'entrée de l'Ecole normale, il part avec sa licence enseigner en province. Rappelé à l'Ecole pour y devenir surveillant, il réussit l'agrégation de grammaire, et, en tant que censeur puis proviseur, assure tous les deux ou trois ans un nouveau poste en province.
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Almanach prophétique, pittoresque et utile pour 1850

Cet opuscule bien modeste s’apparente à cette vaste littérature de colportage qui depuis le début du dix-septième siècle s’épanouit sur près de trois cents ans. L’ Almanach paraît sans nom d’auteur. Mais qu’importe, il revendique nettement la notoriété de ses illustrateurs, : Gavarni, Daumier, Trimolet, Vernier, Geoffroy.

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Choquet, Les dix Nouvelles, ou les jeunes personnes, 1822

Cinq nouvelles dans le premier tome, cinq nouvelles dans le deuxième tome, et voilà un titre tout trouvé, pour un livre édifiant d'éducation morale, destiné à la jeunesse, comme il en paraît beaucoup sous la Restauration. Tout cela respire un parfum d'honnêteté chrétienne. Les illustrations témoignent aussi d'une mode décente, où les femmes sous leurs vastes capelines portent pelisses, robes, châles et aumônières. Continuer la lecture de « Choquet, Les dix Nouvelles, ou les jeunes personnes, 1822 »

Auguste Daunas [1814-1850], un normalien spécialiste de Plotin

Dans une carrière, relativement brève, Auguste Daunas inscrit son nom dans l'histoire de la philosophie, grâce à sa thèse française, rédigée en 1848, ayant pour titre : Études sur le mysticisme. Plotin et sa doctrine, publiée à compte d'auteur. Cette thèse est rééditée plus de cent-trente ans plus tard par l'éditeur allemand Scientia Verlag. Continuer la lecture de « Auguste Daunas [1814-1850], un normalien spécialiste de Plotin »

Bascou (P. Auguste) et la chaire de Littérature à Montpellier

La Faculté des Lettres de Montpellier, créée en 1809 dans le cadre de l'Université impériale, supprimée en 1815 par la Restauration, est rétablie par une ordonnance royale de Louis-Philippe, le 24 août 1838. P. A. Bascou, ancien élève de l'École normale [1819], docteur ès-lettres [Toulouse, 1838] est le premier titulaire de la chaire. Continuer la lecture de « Bascou (P. Auguste) et la chaire de Littérature à Montpellier »

Jugement d’un ancien sur Henri Bergson

Emmanuel Joyau [1850-1924], professeur de philosophie à la Faculté des Lettres de Clermont, a une cinquantaine d'années quand il a à apprécier la portée d'un certain normalien et agrégé de philosophie du nom d'Henri Bergson [1859-1941], qui, quinze ans plus tôt a été  chargé de conférences de philosophie [1884-1887] à l'Université de Clermont. Continuer la lecture de « Jugement d’un ancien sur Henri Bergson »

La mort de Nicolas Malebranche [1638-1715]

Philosophe cartésien et théologien, Nicolas Malebranche, né le 5 août 1638, à Paris, est mort dans la nuit du 13 octobre 1715, à l'âge de soixante-dix sept ans, à l'infirmerie de la maison professe de l'Oratoire, de la rue Saint Honoré, à Paris. L'abbé Émile Antoine Blampignon, [1830-1908], dans les premières pages de sa thèse de doctorat [Paris, 1862], consacrée à la vie privée de Malebranche, rapporte ses derniers moments. Continuer la lecture de « La mort de Nicolas Malebranche [1638-1715] »

Pierre Daunou, au collège de France, critique de Victor Cousin

En mai 1828, le thème de « la philosophie de l'histoire » est évoqué en France par le philosophe Victor Cousin [1792-1867], dans la chaire d'Histoire de la philosophie moderne à la Faculté des Lettres de Paris. Mais cet enseignement, teinté d'hégélianisme, est critiqué par l'historien Pierre Daunou [1761-1840] titulaire de la chaire d'Histoire et morale au collège de France [1819-1830]. Continuer la lecture de « Pierre Daunou, au collège de France, critique de Victor Cousin »

Francisque Bouillier : une dédicace à V. Cousin, hors du commun

En 1854, Francisque Bouillier, professeur de Philosophie, depuis 1839, à la Faculté des Lettres de Lyon, qui s'est fait jusqu'alors une réputation de spécialiste de la philosophie allemande [Kant, Fichte], fait paraître, en deux volumes de plus de mille deux cents pages, une Histoire de la philosophie cartésienne. Il dédicace l'ouvrage à son maître et mentor Victor Cousin [1792-1867], alors âgé de soixante-deux ans. Continuer la lecture de « Francisque Bouillier : une dédicace à V. Cousin, hors du commun »

Platon, Œuvres éditées par V. Cousin

L’édition de la traduction des Œuvres de Platon, commencée par V. Cousin en 1822 se poursuit jusqu’en 1840. Elle se compose de treize tomes in-octavo, édités à Paris : d'abord chez Bossange frères, de 1822 à 1827 inclus, pour les tomes un, deux, trois, quatre, cinq ; puis chez Pichon et Didier, en 1831 et 1832, pour les tomes six, sept, huit ; enfin chez Rey et Gravier, de 1833 à 1840, pour les tomes neuf, dix, onze, douze, treize. Le tout formant plus de cinq mille pages. Continuer la lecture de « Platon, Œuvres éditées par V. Cousin »

Esprit français et philosophie allemande

Immanuel Hermann von Fichte [1796-1879], professeur de philosophie à l'Université de Tubingen, fils de Johann Gottlieb Fichte [1762-1814], publie en 1835 un petit écrit se rapportant en partie à l'esprit français et à la philosophie allemande, qui dit-il, avec humour, en s'adressant aux français dix ans plus tard " n'est vraisemblablement pas arrivé jusque chez vous ". Aussi il en reprend un passage qu'il cite plus tard dans l'Introduction à la traduction française, faite en 1845, par Francisque Bouillier de la : Méthode pour arriver à la vie bienheureuse.
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Guizot et le rétablissement de l’Académie des Sciences morales et politiques

Le 26 octobre 1832, une ordonnance royale, signée Louis-Philippe, restaure la classe des Sciences morales et politiques, fondée initialement en 1795 par la Convention, et supprimée par Napoléon, premier consul, en 1803. Dans le troisième tome de ses Mémoires pour servir à l'histoire de mon temps [8 volumes, 1858-1867], François Guizot [1787-1874], qui contresigne cette ordonnance, rapporte le rôle décisif qu'il a joué pour ce rétablissement. Continuer la lecture de « Guizot et le rétablissement de l’Académie des Sciences morales et politiques »

Damiron juge le Descartes de Francisque Bouillier

Le 3 et 10 avril 1841, l’historien de la philosophie Jean Philibert Damiron [1764-1862], au nom de la section de Philosophie de l’Académie de Sciences morales et politiques, lit le Rapport concernant les manuscrits se rapportant au Concours de juin 1838 : Examen critique du cartésianisme.
Il consacre une partie de son analyse au texte de Francisque Bouillier [1813-1899], qui sera, avec l’essayiste Jean Bordas-Demoulin [1798-1859], l’un des deux lauréats.
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Joseph Willm : notice nécrologique de Hegel (1770-1831)

Le lundi 14 novembre 1831, dans l’après-midi, Georg Wilhelm Hegel meurt à Berlin, vers cinq heures de l’après-midi, dans son appartement du Kupfergraben, dans sa soixante-deuxième année. Quelques semaines plus tard, Joseph Willm [1792-1853], professeur à Strasbourg, rédige en français une notice nécrologique sur Hegel, pour le trente-troisième numéro de la Nouvelle Revue germanique. Continuer la lecture de « Joseph Willm : notice nécrologique de Hegel (1770-1831) »

1830. Manuels de philosophie : recommander, sans prescrire

Dans le premier ministère du règne de Louis-Philippe, le duc Victor de Broglie [1785-1870] est ministre de l’Instruction publique et des cultes, du 11 août 1830 au 2 novembre 1830. Le 6 octobre 1830, il adresse aux recteurs une Circulaire relative aux recommandations d’ouvrages de philosophie, manifestement inspirée par V. Cousin.
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Marseille : les trente premières années d’enseignement de la philosophie

En ce qui concerne la philosophie, l'emprise d'un personnel enseignant clérical est forte sous l'Empire et la Restauration, même si ce personnel doit fournir un enseignement non confessionnel. Cette emprise cléricale est gommée après 1830, pour laisser la place à un personnel laïque formé à Paris, à l'Ecole normale, donnant un enseignement officiel, dont le contenu est, selon les moeurs du temps, strictement éclectique et spiritualiste. Continuer la lecture de « Marseille : les trente premières années d’enseignement de la philosophie »

Hegel et la dédicace du Gorgias de Platon

En 1826, Victor Cousin [1792-1867] fait paraître le troisième tome de sa traduction du grec en français, des Oeuvres de Platon. Le volume contient les traductions de Protagoras, ou les sophistes ; Gorgias ou la rhétorique. En tête du volume se trouve, sur trois pages, composée en écriture dite “anglaise“, en forme d'hommage public, la longue dédicace de la traduction du Gorgias : « A Mr/ G. W. F. Hegel,/Professeur de Philosophie à l'Université de Berlin./ ». Continuer la lecture de « Hegel et la dédicace du Gorgias de Platon »

Descartes, Les Principes de la philosophie, 1681

En  1681, alors que le philosophe français René Descartes  [1596-1650] est mort depuis trente-et-un ans, paraît une  quatrième édition française des Principes de  philosophie. La  première traduction française date de 1647 [Henri Le  Gras, 486 p.] ; la seconde édition de 1651 [ Henri Le Gras et  E. Pepingué, 421 p.] ; la troisième édition de  1659 [Henri et Nicolas Le Gras, 477 p.]. Continuer la lecture de « Descartes, Les Principes de la philosophie, 1681 »

Ampère et la société chrétienne de Lyon, 1804.

Mathématicien, physicien, chimiste, inventeur, André Marie Ampère [1775-1836] a des convictions religieuses fortes. Il n'hésite pas à faire du prosélytisme : il crée à Lyon, fin 1803-début 1804, une société chrétienne qui va fonctionner quelques mois. A partir de la fin de l'année 1812, Ampère participe aussi à une petite société de métaphysiciens regroupée autour de Maine de Biran. Continuer la lecture de « Ampère et la société chrétienne de Lyon, 1804. »

L’élection du philosophe Adolphe Franck aux Sciences morales, 1844

Le samedi 20 janvier 1844, le professeur de philosophie Adolphe Franck [1809-1893] est élu à l’Académie des Sciences morales et politiques, dans la section de Philosophie. Cette élection, acquise seulement au troisième tour, ne se fait pas sans difficulté. Soutenue expressément par Victor Cousin, elle prolonge la sécularisation déjà entreprise quelques années auparavant, lorsque Franck est reçu à l'agrégation de philosophie.

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Casimir Mercier (1863-1921), normalien, professeur à Louis-le-Grand

Après l’agrégation des lettres en 1889, le professeur de lettres Casimir Mercier [1863-1921] mène une carrière classique d’enseignant. Après plusieurs postes en province, est nommé à Versailles, puis à Paris. Il décède en fonction, alors qu’il est promu en fin de carrière au lycée Louis-le-Grand. Continuer la lecture de « Casimir Mercier (1863-1921), normalien, professeur à Louis-le-Grand »

Félix Blanchet (1826-1861), la carrière inachevée d’un normalien

Les étapes sont habituelles : études en province, lycée parisien, préparation au concours. Élève boursier à l’École, agrégation des lettres à la sortie, et, pour clore le parcours universitaire, doctorat ès-lettres. Spécialiste de littérature latine. Voyages culturels en Allemagne, en Italie, en Angleterre, en Hollande. Un poste dans l’enseignement supérieur se dessinait. Mais une santé fragile a brisé ce parcours sans histoire.
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1866. L’élection de Victor de Broglie, à l’Académie des Sciences morales et politiques

Lorsqu’il se présente en 1866 à l’Académie des Sciences morales et politiques, pour devenir membre titulaire de la section de philosophie,  Victor, duc de Broglie [1785-1870] est déjà un familier de l’Institut de France. Il avait été élu membre libre de l’Académie des Sciences morales et politiques [fauteuil 2] le 20 avril 1833, alors qu’il était ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement du maréchal Soult. Et élu à l’Académie française, le 1er mars 1855, au fauteuil 24, en remplacement du comte de Sainte-Aulaire. Continuer la lecture de « 1866. L’élection de Victor de Broglie, à l’Académie des Sciences morales et politiques »

Les enseignants de philosophie dans les territoires annexés par la France, 1812

L’Almanach de l’Université  impériale, pour l’année 1812, publié à Paris, chez Brunot-Labbé, fournit de nombreux renseignements sur les personnalités académiques. On peut y relever les noms des enseignants, dans les Facultés, les lycées et les collèges. On fournit ici la liste des enseignants de philosophie, en 1810, dans les territoires annexés par la France. Continuer la lecture de « Les enseignants de philosophie dans les territoires annexés par la France, 1812 »

Pierrot-Deseilligny [1792-1845], proviseur au collège Louis le Grand

Jules Amable Pierrot, dit Pierrot-Deseilligny, ancien élève de la première promotion de l’École normale [1810], conjugue les fonctions de professeur de rhétorique à Charlemagne et à Louis le Grand, d’enseignant d’Éloquence française à la Faculté des Lettres de Paris, de traducteur de classiques latins, et d’administrateur, en étant pendant quinze ans [1830-1845] proviseur au collège Louis-le-Grand. Continuer la lecture de « Pierrot-Deseilligny [1792-1845], proviseur au collège Louis le Grand »

Germain Lecomte [1797-1864], de l’École normale au rectorat

Après seize ans d’enseignement [1818-1834], des fonctions administratives d’encadrement sont confiées à Germain Lecomte : successivement Inspecteur d’académie [1834], et à deux reprises Recteur d’académie, à Grenoble [1843], puis à Orléans [1845], avec un passage de sept ans comme proviseur [1836-1843]. La concentration des académies décidée par le ministre Achille de Vaulabelle en 1848, met fin prématurément à sa carrière.
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La mort de l’abbé Jean Baptiste Marcel Flottes, 1864

L'abbé Jean Baptiste Marcel Flottes [1789-1864] est d'abord professeur de philosophie au séminaire de Montpellier, puis au collège de Montpellier. Il est nommé professeur de philosophie à la Faculté des lettres de Montpellier, au moment de la création de la faculté en 1838 et prononce sa première leçon le 4 janvier 1839. Il assure son enseignement jusqu'en 1857.
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Pastoret [1], une vie exemplaire, en bref

Le jurisconsulte, criminaliste et historien du droit, Emmanuel Pastoret [1755-1840] qui appartient par sa naissance et sa charge à la haute bourgeoisie, « à la lisière de la noblesse » traverse, dans ses quatre-vingt cinq ans d’existence, et plutôt avec chance et habileté, plusieurs régimes. Jusqu’à devenir, en 1829, chancelier de France, autrement dit le plus élevé des grands officiers de la monarchie. Continuer la lecture de « Pastoret [1], une vie exemplaire, en bref »

Victor Cousin, Henri Perreyve et le surnaturel

Dans une lettre au Révérend Père Lacordaire [1802-1861] directeur du collège dominicain de Sorèze, dont il est l’ami intime, lettre en date du 17 août 1856,  Henri Perreyve [1831-1865], ancien membre de l’Oratoire de l’Immaculée conception de Paris, et qui sera bientôt  prêtre, témoigne des sentiments de V. Cousin à l’égard de la question du surnaturel. Son âme, dit Perreyve, en parlant du chantre du spiritualisme, « semble admirablement sollicitée par les désirs de la vérité religieuse ». Continuer la lecture de « Victor Cousin, Henri Perreyve et le surnaturel »

Lehuërou, un ancien élève de l’École normale à la recherche des origines

Julien Marie Lehuërou [1807-1843] fait partie de cette cohorte de jeunes normaliens marqués à partir de 1827 par l’enseignement de Jules Michelet, jeune maître de conférences, et qui se détournent de la philosophie ou des lettres pour consacrer leur vie à défricher les racines de l’histoire de France. Continuer la lecture de « Lehuërou, un ancien élève de l’École normale à la recherche des origines »

Livret délivré par le Maire, destiné aux ouvriers, 1852

Ce livret de trente-six pages, en date de 1852, composé pour la mairie d’Orléans, est le type de document dont le dépôt n’était pas obligatoire à la Bibliothèque nationale.
Il fournit le texte de l’Arrêté du 1er décembre 1803, sur le livret ouvrier ; un extrait du Code pénal [articles 415, 416] ; un extrait de la Loi du 12 avril 1828, relative aux manufactures, fabriques et ateliers.


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Albrand (1795-1826), le destin colonial d’un Normalien

Fortuné Albrand [1795-1826], normalien  de la 4ème promotion [1813] et bon connaisseur de la langue arabe, perfectionnée à l’École spéciale des langues orientales, quitte la voie classique de l’enseignement de rhétorique, pour devenir le représentant des intérêts commerciaux de la France à Madagascar, et commandant  d’une petite  île jadis repaire des pirates. Continuer la lecture de « Albrand (1795-1826), le destin colonial d’un Normalien »