Diogène, ou les Flatteurs comme des Corbeaux

L’illustration est parfaitement lisible. Pour le moins, l’immense tonneau l’indique sans ambiguïté : le vieillard nu et barbu, avec un reste épars de cheveux blanchis, et qui, bien que tout ensanglanté, se maintient debout, se protégeant bras à demi-levés de l’attaque des oiseaux, c’est bien l’illustre philosophe. Comme le confirme la suscription, à droite, tout en bas, dans une orthographe vieillie : Dyogenes.

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La mort de Nicolas Malebranche [1638-1715]

Philosophe cartésien et théologien, Nicolas Malebranche, né le 5 août 1638, à Paris, est mort dans la nuit du 13 octobre 1715, à l'âge de soixante-dix sept ans, à l'infirmerie de la maison professe de l'Oratoire, de la rue Saint Honoré, à Paris. L'abbé Émile Antoine Blampignon, [1830-1908], dans les premières pages de sa thèse de doctorat [Paris, 1862], consacrée à la vie privée de Malebranche, rapporte ses derniers moments. Continuer la lecture de « La mort de Nicolas Malebranche [1638-1715] »

Platon, Œuvres éditées par V. Cousin

L’édition de la traduction des Œuvres de Platon, commencée par V. Cousin en 1822 se poursuit jusqu’en 1840. Elle se compose de treize tomes in-octavo, édités à Paris : d'abord chez Bossange frères, de 1822 à 1827 inclus, pour les tomes un, deux, trois, quatre, cinq ; puis chez Pichon et Didier, en 1831 et 1832, pour les tomes six, sept, huit ; enfin chez Rey et Gravier, de 1833 à 1840, pour les tomes neuf, dix, onze, douze, treize. Le tout formant plus de cinq mille pages. Continuer la lecture de « Platon, Œuvres éditées par V. Cousin »

Sur les traces de Platon, lettre de Terzetti, 1858

D'Athènes, en mai 1858, selon Jules Barthélemy Saint-Hilaire, un certain Terzetti adresse à Victor Cousin une lettre évoquant Platon et les jardins d'Académie.  Il fait allusion à l'époque ancienne, où tout jeune il a aidé V. Cousin, qui effectuait des recherches à la bibliothèque Ambroisienne. Selon l'auteur de la lettre, Platon lui-même serait charmé si Cousin venait à Athènes lui rendre visite … Continuer la lecture de « Sur les traces de Platon, lettre de Terzetti, 1858 »

La mort de Caton d’Utique

L’historien grec Appien, dit Appien d’Alexandrie [vers 90-160] est l’auteur d’une Histoire des guerres civiles de la République romaine. Dans le livre II de cet ouvrage, il décrit la mort volontaire de Marcus Porcius Cato Uticencis, Caton d’Utique [95-46 av. J.-C.], arrière petit-fils de Caton l’ancien. L’évènement se situe en avril 46 av. J.-C., dans le cadre de la guerre civile entre César et Pompée. Continuer la lecture de « La mort de Caton d’Utique »

Comment Zénon de Citium devint philosophe

C’est un lieu commun de l’histoire de la philosophie :  la lecture d’un auteur ancien, faite presque par hasard, provoque un éblouissement soudain, et oriente le néophyte vers un autre destin. Ici, Zénon de Citium, futur fondateur du stoïcisme, découvre un texte de Xénophon, évoquant la mémoire de Socrate, ce qui le décide à devenir philosophe à son tour.

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