Ozaneaux, Georges (1795-1852), de l’École normale à l’Inspection générale

Sa formation initiale le conduit à l’enseignement, en province, puis à Paris. Et à de hautes fonctions administratives, du rectorat à l’Inspection générale, jusqu’à devenir conseiller de l’Université. Auteur d’un manuel de philosophie, d’un dictionnaire de français-grec, et de livres d’histoire, il ne dédaigne pas la carrière des lettres, publie de la poésie et se fait jouer avec succès au théâtre royal de l’Odéon.

[Jean] Georges Ozaneaux [1795-1852]. Né le 6 avril 1795, à Paris ; mort le 10 août 1852, à Paris.Élève du lycée Napoléon [Lycée Henri-IV].

1812. ANCIEN ÉLÈVE DE L’ÉCOLE NORMALE.
Ancien élève de la troisième promotion de l’École normale [13 octobre 1812], où il effectue une scolarité de deux ans.
Il est l’un des vingt-sept élèves nommés à l’École, sans avoir passé de concours d’entrée. Dans l’ordre alphabétique : Pierre Albrand ; Louis Artaud ; Auguste Baron ; Casimir Bonjour ; Charles Cayx ; Charles Colmache ; Achille Darmaing ; Pierre Fabius de Calonne ; Eugène Delahaye ; Pierre Delestre ; Louis Demensy ; Chrysanthe Ovide Desmichels ; Jean Destouet ; Paul Dubois ; Charles Dumoulin ; Nicolas Gardien ; Pierre Gheerbrand ; François Eugène Jarry ; Paul Lacourt-Delacour ; Vincent Largé ; Théodore Lerebours ; Pierre Alphonse Martin ; Georges Ozaneaux ; Auguste Poirson ; Charles Renouard ; N. Régis Salanson ; Victor Quintius Thouron.

1814-1821. PREMIÈRE CARRIÈRE D’ENSEIGNANT.
Au sortir de l’École, en janvier 1814, maître d’études au lycée Napoléon [anciennement École centrale du Panthéon, actuellement Lycée Henri IV].
Supplée le professeur de troisième au collège Charlemagne [mars 1815-octobre 1817].
Professeur de rhétorique au collège royal de Colmar [octobre 1817-septembre 1821].

Ce qui, sous la plume de Paul François Dubois, dans son discours prononcé  à la Réunion générale annuelle de la Caisse de secours mutuels des anciens élèves de l’École normale, le 2 septembre 1852, donne le texte suivant :
« Sorti en 1814, à cette heure de disgrâce où l’École paraissait suspecte à cause de son origine, il fut, come nous tous, d’abord relégué dans un obscur collège communal ; après de longues et dures années d’épreuves, il en sortit enfin pour venir occuper l‘une des premières chaires de la capitale, la chaire de philosophie de Charlemagne, et bientôt de Louis-le-Grand ».

1821. PROFESSEUR AGRÉGÉ À CHARLEMAGNE.
Est nommé à Paris, comme professeur agrégé de philosophie au collège royal de Charlemagne [26 septembre 1821], en tant que professeur suppléant. Il est agrégé d’avant le premier concours d’agrégation philosophie de 1825, nommé sans doute par la Commission de l’Instruction publique.
Quatre ans plus tard, le 6 septembre 1825, est nommé professeur titulaire à Charlemagne. Il y reste un an, jusqu’en septembre 1826. Puis est nommé à Louis-le-Grand.
On compte alors à Paris cinq collèges royaux : Louis-le-Grand ; Henri-IV ; Saint-Louis, qui reçoivent des pensionnaires ; le collège Bourbon [Condorcet] ; Charlemagne qui ne reçoivent que des externes

1826-1830. PROFESSEUR À LOUIS-LE-GRAND.
En septembre 1826, Georges Ozaneaux est nommé professeur titulaire de philosophie au collège royal Louis-le-Grand, où il succède à François Maugras, neveu de Jean Baptiste Maugras.
Il y reste jusqu’au 30 septembre 1830.
En 1829, membre du jury d’agrégation des lettres, Antoine Jean Letrone étant président.

A cette époque, le 21 novembre 1828, il est reçu correspondant de la Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille.

1830. MANUEL DE PHILOSOPHIE.
En même temps Georges Ozaneaux fait paraître : Nouveau système d’études philosophiques, par M. George Ozaneaux, élève de l’ancienne École normale, professeur de philosophie au collège Louis-le-Grand [Paris : de l’imprimerie d’Auguste Delalain, libraire-éditeur, rue des Mathurins St-Jacques, n°5. In-8, VI-464 p., 1830].

ÉCRIVAIN DE THÉÂTRE ET POÈTE.
À cette époque écrit du théâtre et fait jouer au Théâtre royal de l’Odéon, le 10 avril 1828 : Le Dernier jour de Missolonghi, drame héroïque en trois actes, en vers, avec des chants, musique de Hérold [Bruxelles : chez L. Dumont, éditeur, rue des Sablons. 48 p., 1828]. La pièce est censurée par le gouvernement, et Ozaneaux doit y faire des coupes.
Puis, toujours à l’Odéon, le 19 août 1830, Le Gentilhomme de la chambre, ou Dix jours après, à-propos national en vaudevilles, en collaboration avec Thomas Sauvage [Paris : Barba. In-8, 40 p., 1830]. Toujours en collaboration avec Thomas Sauvage : L’Ivrogne, drame grivois, mêlé de couplets, en deux actes [Paris : Barba. In-8 ; 1830].
Entre temps, fait représenter à La Gaieté en collaboration avec T. Sauvage, Newgate ou les Voleurs [1829].
Également le 7 mai 1830, au Théâtre de la Porte Saint-Martin, le Bigame, drame en 3 actes, en collaboration avec T. Sauvage.

A publié également de la poésie : Dès 1826, il publie des poèmes dans la revue La Psyché, tome 16, tome 17 [Paris : imprimerie de Sétier, 1826-1830].
En 1835, s’essaie au merveilleux chrétien avec Mission de Jeanne d’Arc, chronique en vers [Paris : E. Renduel, in-8, 365 p., 1835].
Puis en 1849, édite un recueil en trois volumes intitulé Erreurs poétiques. Le premier volume contient le poème épique en douze chants : Mission de Jeanne d’Arc. Les deuxième et troisième volumes ses pièces de théâtre [Tome II. Les derniers jours de Missolonghi ; Timour et Bayazed, tragédie non représentée. Tome III. Le Nègre [drame en quatre actes, en vers libres, donné au théâtre français en 1830] ; La Pérouse, tragédie non représentée].

1830-1837. CARRIÈRE RECTORALE.
Georges Ozaneaux est nommé en septembre 1830, pour quelques jours, recteur de l’Académie de Bourges. Il succède à l’abbé Jean Charles Mougin [1786-1851], en fonction de 1823 à 1830, qui vient d’être admis à faire valoir ses droits à la retraite. Puis, Georges Ozaneaux, nommé à Clermont, est remplacé par Pierre Chaudru de Raynal [1768-1849], qui a déjà occupé cette fonction en 1809-1816.

Georges Ozaneaux est nommé à Clermont en fin d’année 1830, succédant à Gabriel Fort Dutrey [1792-1870], ancien professeur de rhétorique à Henri-IV [1830] qui n’est resté en poste à Clermont que quelques jours.
Ozaneaux reste lui-même en fonction jusqu’en juin 1832, puis est nommé recteur à Toulouse.
Il fait partie de la Société académique, et dans la séance publique annuelle de l’Académie de Clermont, d’août 1831, y récite des vers.

Enfin Georges Ozaneaux est recteur de l’Académie de Toulouse en 1832, pour remplacer Jean Baptiste Martineaud [1789-1832], qui vient de décéder en fonction le 6 février 1832.
Georges Ozaneaux reste en fonction jusqu’en septembre 1835. Il est remplacé comme recteur par Bernardin Aimé Thuillier [1801-1841], anciennement chargé du cours de philosophie au collège royal Louis-le-Grand [octobre 1833-1835].  

1837. INSPECTEUR GÉNÉRAL DES ÉTUDES.
Georges Ozaneaux est officiellement nommé inspecteur général des études le 14 avril 1837. Mais il remplit cette fonction depuis déjà un an, après avoir quitté son rectorat de Toulouse.
Il fait alors partie, en 1836, de la douzaine d’inspecteurs généraux dont le nombre plus réduit [on passe de dix-sept à douze] a été décidé par l’ordonnance du 24 août 1830 : André Marie Ampère [1775-1839] ; Nicolas Marie Artaud [1794-1861], nommé en 1835 ; Charles Dominique Henri Blanquet du Chayla [1773-1844] nommé depuis 1824 ; Louis Pierre Marie Bourdon [1779-1854], nommé en 1835 ; Jean Louis Burnouf [1775-1844], nommé en septembre 1830 ; Frédéric Cuvier [1773-1838], nommé en 1831 ; Demonferrand [1795- ], nommé adjoint en 1835 ; Paul François Dubois [1793-1874], nommé en septembre 1830  ; Gabriel Fort Dutrey [1792-1870], nommé en 1833 ; Joseph Daniel Guigniault [1794-1876], en tant que directeur de l’École normale ; Jacques Matter [1791-1864], nommé en 1832 ; Joseh Naudet [1786-1876], nommé en septembre 1830.
Un de ses raports sur l’école Paoli de Corte, en Corse, fait l’objet d’une édition [Paris : impr. de P. Dupont, 1846].

Sa mission d’Inspecteur général est confirmée en 1850, avec le titre d’Inspecteur général de l’instruction publique, par arrêté du 26 août 1850.
Georges Ozaneaux reste en fonction jusqu’en mars 1852, date à laquelle il est admis à la retraite, quelques mois avant son décès.

PARTICIPATION AU CERCLE CATHOLIQUE.
Ce Cercle catholique autorisé par le ministre de l’Intérieur, créé vers 1840, par l’abbé Dufriche-Desgenettes initiateur de l’Archiconfrérie du Saint-Cœur de Marie [1836], regroupe toute une série de personnalités légitimistes et cléricales : le mathématicien Augustin Louis Cauchy [1789-1857] ; l’historien et journaliste Jean Joseph François Poujoulat [1808-1880] ; Louis [Florian Paul] Kergolay [1769-1856] ; Frédéric Ozanam [1813-1853] ; Ambroise Rendu [1778-1860], membre du Conseil royal de l’Université ; l’abbé Henri Marie Gaston de Bonnechose [1800-1883], le dominicain Henri Dominique Lacordaire [1802-1861].
Dans son local, rue de Grenelle saint-Germain, y sont autorisés des lectures et des cours. Georges Ozaneaux y fait un cours d’histoire ; Vatimesnil [1780-1860], ancien avocat général à la cour de Cassation, un cours de droit ; l’abbé Louis Eugène Marie Bautain [1796-1867] un cours de philosophie ; l’abbé Pascal un cours d’archéologie.

1848. CONSEILLER ORDINAIRE DE L’UNIVERSITÉ.
Le 22 janvier 1848, alors que Narcisse de Salvandy [1795-1856] est pour la deuxième fois ministre de l’Instruction publique [1er février 1845-23 février 1848] Georges Ozaneaux, Inspecteur général de l’ordre des lettres, est nommé conseiller ordinaire au Conseil royal de l’Université, en même temps que Antoine Augustin Cournot [1801-1877], Inspecteur général de l’ordre des sciences ; et que Prosper Auguste Poulain de Bossay [1798-1876], recteur honoraire, proviseur du collège royal Saint-Louis.
Le Conseil royal est alors constitué en sections [section de l’état et du perfectionnement des études ; section de l’administration et de la police des écoles ; section de comptabilité ; sections réunies du contentieux et du sceau]. Georges Ozaneaux est affecté à la section de l’administration et de la police des écoles.

Il est maintenu dans sa fonction en décembre 1848 et continue d’être conseiller ordinaire.

Le 27 décembre 1848, Alfred de Falloux [1811-1886], en tant que Ministre de l’Instruction publique [décembre 1848-septembre 1849], arrête, comme il suit, la liste des conseillers ordinaires de l’Université :
Joseph Daniel Guigniaut [1794-1876], membre de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres, professeur à la Faculté des Lettres de Paris, comme secrétaire général [déjà secrétaire général, au sein du Conseil royal de l’Université en janvier 1848] ; François Sulpice Beudant [1787-1850], membre de l’Académie des Sciences, Inspecteur général de l’ordre des sciences [déjà au sein du Conseil royal de l’Université en janvier 1848] ; Isidore Geoffroy Saint-Hilaire [1805-1861], membre de l’Académie des Sciences, Inspecteur général de l’ordre des sciences [déjà au sein du Conseil royal de l’Université en janvier 1848] ; Antoine Augustin Cournot [1801-1877], Inspecteur général de l’ordre des sciences [déjà au sein du Conseil royal de l’Université en janvier 1848] ; Gabriel Fort Dutrey [1792-1870], Inspecteur général de l’ordre des lettres [déjà au sein du Conseil royal de l’Université en janvier 1848] ; Nicolas Louis Marie Artaud [1794-1861], Inspecteur général de l’ordre des lettres ; Georges Ozaneaux [1795-1852], Inspecteur général de l’ordre des lettres [déjà au sein du Conseil royal de l’Université en janvier 1848] ; Alexandre Théodore Gaillard [1793-1860], Inspecteur général de l’ordre des lettres ; Épagomène Viguier [1793-1867], Inspecteur général honoraire de l’ordre des lettres ; l’abbé Jean Baptiste Glaire [1798-1879], doyen de la Faculté de Théologie de Paris [déjà au sein du Conseil royal de l’Université en janvier 1848] ; Jean Baptiste André Dumas [1800-1884], membre de l’Académie des Sciences, doyen de la Faculté des Sciences de Paris [déjà au sein du Conseil royal de l’Université en janvier 1848]  ;  Victor Le Clerc [1789-1865], membre de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres, doyen de la Faculté des Lettres de Paris [déjà au sein du Conseil royal de l’Université en janvier 1848]  ; Charles Auguste Pellat [1793-1871], doyen de la Faculté de Droit de Paris ; Joseph Louis Elzéar Ortolan [1802-1873], professeur à la Faculté de Droit de Paris ; Auguste François Chomel [1788-1858], professeur à la Faculté de Médecine de Paris [déjà au sein du Conseil royal de l’Université en janvier 1848] ; Claude Pouillet [1790-1868], membre de l’Académie des Sciences, professeur à la Faculté des Sciences de Paris [déjà au sein du Conseil royal de l’Université en janvier 1848]  ; Alfred Magin [1806-1870], recteur honoraire, Inspecteur supérieur de l’instruction primaire [déjà au sein du Conseil royal de l’Université en janvier 1848] ; Auguste Poirson [1795-1871], proviseur du lycée Charlemagne [déjà au sein du Conseil royal de l’Université en janvier 1848]  ; Jacques Rinn [1797-1855], proviseur du lycée Descartes [déjà au sein du Conseil royal de l’Université en janvier 1848]  ; Prosper Auguste Poulain de Bossay [1798-1876], recteur honoraire, proviseur du lycée Monge [déjà au sein du Conseil royal de l’Université en janvier 1848].

PUBLICATIONS D’HISTOIRE.
En même temps, Georges Ozaneaux commence à publier sur l’Antiquité : en 1840, Les Romains, ou Tableau des institutions politiques, religieuses et sociales de la République romaine, par M. Georges Ozaneaux, Inspecteur général des études [Paris : A. Guyot et Scribe, libraires-éditeurs, rue Neuve des Petits-Champs, 37. In-8, XIV-296 p. Réédité en 1845, comme deuxième édition, revue, corrigée, augmentée et ornée d’un Plan de l’ancienne Rome. In-8, XVI-424 p.].
 En 1843, une édition latine de Salluste : Conjuratio Catilinae ; Jugurtha, avec des sommaires et des notes en français, précédé d’une vie de Salluste [réédité en 1847] ; en 1849, une édition latine de César : Commentarii de bello gallico ;
On a également une édition de l’Adrienne de Térence, avec sommaires et notes en français, suivie d’une Appréciation littéraire de Térence et d’une notice sur la comédie ancienne et nouvelle.

En 1846, fait paraître un ouvrage scolaire : Histoire de France, depuis l’origine de la nation jusqu’au règne de Louis-Philippe [Paris : Dezobry et E. Magdeleine, libraires-éditeurs, rue des Maçons Sorbonne, 1. Deux volumes, in-8], qui connaît de très nombreuses rééditions, bien au-delà de 1852, date de son décès [1850, 1851, 1860, 1869, 1873, 1877, 1880]. L’ouvrage est couronné par l’Académie française au concours de 1847.

1847. NOUVEAU DICTIONNAIRE FRANÇAIS-GREC.
En collaboration avec Nicolas Roger [1797-1857] et Heinrich Ebling [autrement dit Erich Ebeling], édite un Nouveau dictionnaire français-grec, suivi 1. D’une table des verbes irréguliers ; 2. D’un dictionnaire des noms propres appartenant à la mythologie, à l’histoire sacrée et profane, et à la géographie, à l’usage des classes. Par G. Ozaneaux, ancien recteur des Académies de Clermont et de Toulouse, Inspecteur général de l’Université, avec la collaboration de M. Roger, ancien professeur et censeur du lycée Saint-Louis, Inspecteur de l’Académie de Dijon ; et de M. Ebling, helléniste. [Paris : A. Guyot et Scribe. In-8, 1847] ; réédité en 1849 : deuxième édition revue et corrigée [Paris : Librairie de L. Hachette et Cie, rue Pierre Sarrazin, 12. In-8, XII-1207 p., 1849], et après sa mort en 1863, 1878 [cinquième édition, même pagination].

PRÉSIDENCE DU JURY D’AGRÉGATION DE PHILOSOPHIE.
Victor Cousin, depuis 1830, préside chaque année le jury d’agrégation de philosophie. Mais avec quelques exceptions, assez peu nombreuses.
En 1840, alors qu’il est ministre de l’Instruction publique [1er mars 1840 au 29 octobre 1840], Victor Cousin est remplacé par Théodore Jouffroy, nouveau membre du Conseil royal. Il en est de même en 1841.
Et surtout en 1847 et 1848, comme l’indique Janet, « soit volontairement, soit plus ou moins contraint, [V. Cousin] renonce à la présidence du concours d’agrégation».

C’est alors Georges Ozaneaux qui préside le jury d’agrégation de philosophie de 1847. Siègent aussi comme membres du jury d’agrégation de philosophie en 1847 : Joseph Danton [1814-1869] inspecteur de l’Académie de Paris, ancien professeur de philosophie ;  Bertereau professeur de philosophie à la Faculté des Lettres de Poitiers ; Charles Mallet [1807-1876] professeur de philosophie au collège royal Saint-Louis ; Noirot professeur de philosophie au collège royal de Lyon.

Il y a neuf places mises au concours. Dix-sept candidats, quinze se présentent, cinq candidats sont reçus.
Sont reçus, dans l’ordre de classement : François Julien Brisebarre [1819- ], ancien élève de l’École normale [1839], chargé du cours de philosophie au collège royal de Laval ; Albert Lemoine [1824-1874], ancien élève de l’École normale [1844] ; Amédée de Margerie, répétiteur à Paris ; Augustin Pellissier [1819-1894], ancien élève de l’École normale [1839], répétiteur à Paris ; Louis Bourgeois [1820-1895], ancien élève de l’École normale [1840], régent de philosophie au collège de Cambrai.
Sont recommandés à l’attention du Ministre : Charles Dubouzet ; Guizelin ; Frédéric Morin [1823-1874], ancien élève de l’Ecole normale [1844], chargé du cours de philosophie au collège de Mâcon, qui sera reçu en 1848 ; Antoine Pener, régent de philosophie au collège de Quimper, qui sera reçu en 1850.

De même en 1848. Siègent aussi comme membres du jury d’agrégation de philosophie en 1848 : Joseph Danton [1814-1869] qui a été chef de cabinet du ministre Abel François Villemain, Inspecteur de l’Académie de Paris ; Charles Mallet [1807-1876] Inspecteur d’Académie ; Amédée Jacques [1813-1865] ; Auguste Daunas [1814-vers 1850-1851], professeur de philosophie à Marseille.

Sont reçus en 1848, dans l’ordre de classement : Ernest Renan [1823-1892] ; Émile Beaussire [1824-1889], ancien élève de l’École normale [1844] ;  Elme Marie Caro [1826-1887], ancien élève de l’École normale supérieure [1845] ; Frédéric Morin [1823-1874], Ancien élève de l’École normale [1844] ; Alexandre Dupont ; Jean René Augustin Allanic [1805-1899].

En 1849, Victor Cousin est à nouveau le président du jury grâce à Alfred de Falloux, alors ministre de l’Instruction publique [décembre 1848-septembre 1849]. Georges Ozaneaux est membre du jury, avec Joseph Danton [1814-1869], Inspecteur de l’Académie de Paris et Charles Mallet [1807-1876], Inspecteur de l’Académie de Paris depuis 1848 ; l’abbé Joseph Matthias Noirot [1793-1880], professeur de philosophie au lycée de Lyon.

1848. MEMBRE DU JURY DE L’AGRÉGATION DE PHILOSOPHIE DES FACULTÉS.
En 1848, Georges Ozaneaux fait partie du jury pour l’agrégation de philosophie auprès des Facultés de Lettres.
Un premier concours pour la philosophie avait eu lieu en septembre-octobre 1840 ; un deuxième concours en 1843 ; le concours de 1848 est le troisième concours.
Ce jury de 1848, présidé par Victor Cousin est composé de : Georges Ozaneaux, Inspecteur général ; Adolphe Garnier, professeur à la Faculté des Lettres ; Jules Barthélemy-Saint-Hilaire, professeur au collège de France ; Charles de Rémusat, membre de l’Institut.

Sur sept candidats : Joseph Ferrari [1811-1876] ; Charles Gouraud [1823-après 1876] ; Paul Janet [1823-1899] ; Charles Jourdain [1817-1886] ; Kastus [Waddington] [1819-1914] ; Antonin Rondelet [1823-1891] ; Auguste Véra [1813-1885] ; trois sont reçus.
Kastus [Waddington] est classé premier et reçoit le titre d’agrégé près la Faculté des Lettres de Paris ; Paul Janet est classé second, et Charles Jourdain troisième. Ils reçoivent le titre d’agrégés auprès des Facultés des départements.

VARIATIONS BIOGRAPHIQUES.
Le nom d’Ozaneaux est parfois improprement orthographié avec un redoublement du « n ».

Son prénom, Georges, est orthographié sur un de ses propres ouvrages sans le «s» final.

On lui attribue parfois un doctorat ès-lettres, qui n’apparaît pas dans l’ouvrage canonique : Notice sur le doctorat ès-lettres, de Ath. Mourier et F. Deltour [Paris : Delalain, quatrième édition 1880].

SOURCES.
Bulletin de la Caisse de secours mutuels des Anciens élèves de l’École normale [fondée le 1er janvier 1846]. Septième réunion générale annuelle [2 septembre 1852], tenue dans la bibliothèque de l’École normale.
Notice de Dubois, Président du conseil d’administration, lue en séance, pages 5-6.

Havelange, F. Huguet, B. Lebedeff, Les Inspecteurs généraux de l’Instruction publique, dictionnaire biographique 1802-1914, Paris : Inrp, Cnrs, 1986.

Jean-François Condette. Les Recteurs d’Académie en France de 1808 à 1940. Tome II, Dictionnaire biographique. [Paris : Institut national de recherche pédagogique. Collection : Histoire biographique de l’enseignement. In-8, 411 p.+3. 2006].