Lettre ouverte de Pierre Leroux à l’Académie des Sciences morales, 1842

Le 30 décembre 1842, Pierre Leroux [1797-1871],  publie une lettre ouverte à la prestigieuse Académie des Sciences morales et politiques, recréée par le roi Louis-Philippe en octobre 1832. Ce texte attaque nommément le philosophe Victor Cousin [1792-1867], alors au faîte de sa célébrité, l’accusant encore une fois de la «Mutilation d'un écrit posthume de Théodore Jouffroy». Continuer la lecture de « Lettre ouverte de Pierre Leroux à l’Académie des Sciences morales, 1842 »

Charles Renouard : Éloge funèbre de Victor Cousin

Le 14 janvier 1867, à Cannes, vers cinq heures du matin, Victor Cousin [1792-1867], dans son sommeil, meurt d’une apoplexie, dont la crise a débuté la veille. Il est âgé de soixante-quatorze ans : il aurait eu soixante-quinze ans, le 28 novembre 1867. De nombreux éloges mortuaires sont prononcés. D’une part le 19 janvier à l’annonce de son décès ; d’autre part à ses funérailles le 24 janvier avec les discours de Sylvestre de Sacy, d’Esquirou de Parieu, d’Henri Patin. Mais les éloges célébrant la mémoire de Victor Cousin sont bien plus nombreux, et ils se prolongent jusqu’en 1868.

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La mort de Caton d’Utique

L’historien grec Appien, dit Appien d’Alexandrie [vers 90-160] est l’auteur d’une Histoire des guerres civiles de la République romaine. Dans le livre II de cet ouvrage, il décrit la mort volontaire de Marcus Porcius Cato Uticencis, Caton d’Utique [95-46 av. J.-C.], arrière petit-fils de Caton l’ancien. L’évènement se situe en avril 46 av. J.-C., dans le cadre de la guerre civile entre César et Pompée. Continuer la lecture de « La mort de Caton d’Utique »

Le philosophe, concierge des catacombes philosophiques

La définition du philosophe, comme « ami de la sagesse » est convenue. Il en est d’autres qui sont parfois plus polémiques. Telle est celle que donne Jean Baptiste Maugras [1762-1830], en 1827, à l’occasion de son cours d’ouverture, dans la chaire d’Histoire de la Philosophie ancienne, qu’il prononce en 1827, à la Faculté des lettres de Paris.
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La mort de Madame de Lamartine

Madame de Lamartine [vers 1800-1863] meurt le jeudi 24 mai 1863, à Paris, d’un érésipèle de la face. Alphonse de Lamartine [1790-1869] a fait la connaissance de Mary-Ann Birch, sa future épouse en février 1819. La cérémonie de mariage a lieu à Chambéry, au château des ducs de Savoie, le 6 juin 1820. Paralysé par une crise d’arthrite, Lamartine ne peut fermer les yeux de son épouse.

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Joseph Joubert : un portrait romantique

On doit au critique littéraire André Beaunier [1869-1925], dans son ouvrage La Jeunesse de Joubert [Paris : Librairie académique Perrin, 1918] la recomposition d’un portrait romantique de Joseph Joubert [1754-1824] mélangeant l’élégance supposée de l’homme de salon du XVIIIè siècle, et le goût de la solitude, de la rêverie et des méditations généralement attribué aux romantiques du début du XIXè siècle.

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La mort d’Immanuel Kant

Victor Cousin publie en février-mars 1830, dans le journal Le Globe, sous forme de feuilleton, le texte « Kant dans les dernières années de sa vie ». Il y rapporte les témoignages qui rendent compte de la mort d'Immanuel Kant [1724-1804] survenue le 12 février 1804.

L'article sera réédité en 1843 dans les Fragments littéraires [Paris : Didier. In-8, 516 p., 1843] ; dans Fragments et souvenirs [Paris : Didier. In-8, 534 p., 1857], puis dans Fragments philosophiques pour servir à l'histoire de la philosophie. Philosophie contemporaine [Paris : Didier. In-8, 403 p., 1866].
Après la fête célébrée en honneur de son soixante-dix-neuvième anniversaire, le 22 avril 1803, la santé de Kant, déjà fragile, s'aggrave progressivement. Il tombe manifestement malade en octobre 1803. Il perd la vue, a du mal à parler, il s'amaigrit considérablement, n'a plus la force de se tenir debout. V. Cousin fournit un calendrier précis.

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Portrait de Joseph Joubert par Chateaubriand

Dans ses Mémoires d'outre-tombe [1849-1850] François René de Chateaubriand trace le portrait de son ami Joseph Joubert [1754-1824] qu'il a connu en 1801, par l'intermédiaire de Louis de Fontanes [1757-1821], dans le salon parisien de Pauline de Beaumont [1768-1801].

C'est également François René de Chateaubriand [1768-1848] qui éditera, en 1838, pour le cercle restreint 
de ses amis le premier « Recueil des Pensées de M. Joubert » choisies parmi les quinze mille pages de ses
carnets. 

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La mort du philosophe et moraliste Ernest Bersot

Ernest Bersot [1816-1880], meurt le 1er février 1880, dans ses appartements de l’École normale supérieure dont il est le directeur, depuis 1871. En 1865 s’est déclaré un cancer au visage. Et dans les premiers mois de de 1879, ce dernier poursuivant ses ravages, perfore la joue, envahit les gencives et les nerfs des os maxillaires. Dans une souffrance sans trêve, Ernest Bersot sait que la fin est proche. Paul Reclus [1847-1914], son médecin témoigne des derniers moments.

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Comment Zénon de Citium devint philosophe

C’est un lieu commun de l’histoire de la philosophie :  la lecture d’un auteur ancien, faite presque par hasard, provoque un éblouissement soudain, et oriente le néophyte vers un autre destin. Ici, Zénon de Citium, futur fondateur du stoïcisme, découvre un texte de Xénophon, évoquant la mémoire de Socrate, ce qui le décide à devenir philosophe à son tour.

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La deuxième classe de l’Institut national des sciences et des arts, 1795

 La Convention thermidorienne [juillet 1794-octobre 1795] adopte le 5 fructidor an III [22 août 1795] la Constitution de l’an III. Son article 298 indique : « Il y a pour toute la République, un institut national chargé de recueillir les découvertes, de perfectionner les arts et les sciences »
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Institut de France. Associés non résidants des Sciences morales et politiques

On trouvera ci-dessous la liste, et la carrière académique, des trente-six associés non résidants de la seconde classe de l’Institut national des sciences et des arts [Sciences morales et politiques], répartie selon ses six sections. Les élections ont lieu le 18 et 24 février 1796 [pluviôse an IV].

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La mort de Charles Cucuel, professeur de littérature grecque à la Faculté des lettres de Bordeaux

Le mardi 24 novembre 1891, Charles Cucuel [1860-1891], meurt en son domicile à Bordeaux, à l’âge de trente et un ans. F. Dürrbach, son camarade de promotion à l’École normale supérieure [1880-1883], rédige sa notice nécrologique dans l’Annuaire des anciens élèves de l’École normale [1892]. Il décrit les conditions de son décès.

 

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La mort de Charles Mallet, professeur de philosophie, ancien recteur

Le dimanche 28 mars 1875, Charles Mallet [1807-1875], meurt en son domicile à Paris, à l’âge de soixante-huit ans. André François  Anquetil, son camarade de promotion à l’École normale [1826-1828], rédige sa notice nécrologique dans l’Annuaire des anciens élèves de l’École normale supérieure [1876]. Il décrit ses derniers instants.

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Institut de France. Premières nominations et premières élections.

A partir d’une première désignation des premiers membres de l’Institut national, par l’arrêté du 29 brumaire an IV [20 novembre 1795], des élections successives et rapprochées permettent de choisir les autres membres. Du mercredi 9 au mardi 15 décembre 1795. On trouvera ici les étapes des nominations et des élections pour les trois classes de l’Institut national des sciences et des arts. Continuer la lecture de « Institut de France. Premières nominations et premières élections. »

1795. Texte de la loi créant l’Institut national des sciences et des arts.

Le 5 fructidor an III [22 août 1795] la Convention thermidorienne adopte une nouvelle Constitution, dite Constitution de l’an III, et décide de la soumettre par referendum à la ratification populaire.Son article 298 indique : « Il y a pour toute la République, un institut national chargé de recueillir les découvertes, de perfectionner les arts et les sciences ».Deux mois plus tard, le 3 brumaire an IV [25 octobre 1795] la loi sur l’organisation de l’instruction publique, à son titre IV, organise l’Institut.

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1794. Naissance de l’École normale

 Le 9 brumaire an III [30 octobre 1794] la Convention nationale fait paraître le texte du décret relatif à l’établissement des Écoles normales.C’est en fonction de ce décret que la première École normale, dite École normale de l’an III, voit le jour à Paris, et fonctionne pratiquement pendant quatre mois, du 1 pluviôse an III [20 janvier 1795] au 30 floréal an IV [19 mai 1795].

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Victor Cousin, Portrait de Hegel

Au cours de son premier voyage en Allemagne, effectué de fin juillet à mi-novembre 1817, V. Cousin rencontre le philosophe Georg Wilhelm Friedrich Hegel [1770-1831] à Heidelberg « sans le chercher et comme par hasard ».
Quinze ans plus tard, en 1833, dans la Préface de la deuxième édition de ses Fragments philosophiques, alors que Hegel est mort depuis deux ans, Victor Cousin [1792-1867] trace un portrait du philosophe allemand, avec lequel il était resté en contact toute sa vie.

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La philosophie du XIXème siècle c’est l’éclectisme

En mars 1828, le nouveau Grand-Maître de l’Université, A. F. H. de Vatimesnil [1789-1860], âgé de trente-huit ans, rétablit V. Cousin dans ses droits et le nomme professeur-adjoint de la chaire d'Histoire de la philosophie moderne à la Faculté des lettres de Paris. V. Cousin, qui avait été interdit d’enseignement depuis novembre 1820, s’empresse de reprendre ses cours dès le jeudi 17 avril 1828. Il y affirme à nouveau son attachement à l’éclectisme. Continuer la lecture de « La philosophie du XIXème siècle c’est l’éclectisme »

Kératry au secours de V. Cousin, victime de la réaction politique.

Dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 février 1820 le duc de Berry, fils du Comte d'Artois, est assassiné. Le ministère modéré d'Élie Decazes est remplacé par le ministère Villèle [décembre 1821-janvier 1828], pleinement acquis au programme des ultras.
En même temps, Pierre Paul Royer-Collard qui avait jusque là soutenu le pouvoir, vient de passer à l'opposition et de s'allier aux libéraux. Victor Cousin qui le supplée dans la chaire d’Histoire de la philosophie moderne voit son enseignement suspendu.
Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer cette répression. Dont celle d’Auguste Hilarion de Kératry [1769-1859], libéral et homme de lettres reconnu.

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Ernest Renan, Paul Janet et Victor Cousin

En 1885, dix-huit ans après la mort de V. Cousin [1792-1867], Paul Janet, qui depuis quelques années est le titulaire de la chaire d’Histoire de la philosophie  à la Faculté des lettres de Paris, fait paraître : Victor Cousin et son oeuvre [Paris : Calmann Lévy. In-8, VIII-487 p., 1885]. Ernest Renan [1823-1892], alors membre de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres, en assure un compte-rendu très favorable. Continuer la lecture de « Ernest Renan, Paul Janet et Victor Cousin »

Le professeur Eugène Lerminier contre l’éclectisme de Victor Cousin.

En 1832, Eugène Lerminier [1803-1857], est professeur au collège de France dans la chaire Histoire générale et philosophique des législations comparées, créée à son intention, en mars 1831, par le ministre de l’Instruction publique de l’époque Camille Bachasson, comte de Montalivet.
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Présentation de Philo19

Cette base de données concerne les ouvrages de philosophie parus en langue française de 1800 à 1900.

DONNÉES

Près de 10 000 références bibliographiques d'ouvrages, se rapportant à près de 3000 auteurs différents.

OUVRAGES

Sont répertoriés :
1. Les ouvrages proprement dits
2. Les tirés à part, avec l'indication de la revue ayant initialement publié le texte.
3. Les thèses éditées [thèse principale, thèse latine, thèse de théologie, thèse de médecine].
4. Des documents de moins de 32 pages : leçons, discours, brochures, prospectus, placards.

THÈMES

1. La philosophie proprement dite, à travers ses domaines classiques : logique, métaphysique, morale, psychologie, et ses courants : idéologie, spiritualisme, saint-simonisme, positivisme, communisme, matérialisme, etc.
2. Les domaines voisins de la philosophie [théologie, religion] et les domaines se constituant peu à peu de manière autonome : psychologie scientifique, psychiatrie, sociologie, ethnologie, anthropologie, etc.
3. L'histoire de la philosophie [histoire institutionnelle, histoire des doctrines, ouvrages sur les auteurs]
4. L'histoire des idées, au sens large : économie, histoire, politique, institutions, lorsque les ouvrages de ces domaines entretiennent un rapport manifeste avec la philosophie et son histoire.

AUTEURS

1. Auteurs publiant directement en français (en France, en Belgique, en Suisse, etc.)
2. Auteurs de langue française, antérieurs à 1800, mais réédités entre 1800 et 1900
3. Auteurs étrangers (de l'antiquité, du moyen-âge ou de l'époque contemporaine), édités ou réédités en langue française entre 1800 et 1900.

FICHE DU LIVRE

Pour chaque ouvrage sont, le plus souvent, fournis : le nom et le prénom de l'auteur, le titre du livre, le lieu d'édition, la date de la 1ère édition (ou la date de la 1ère réédition entre 1800 et 1900), le nom de l'éditeur, des renseignements encyclopédiques (notamment les dates de réédition), le lieu d'édition, la collection, le nombre de pages, le format.

NOTICE DE L'AUTEUR

À chaque fois il est possible d'accéder à une notice de l'auteur, fournissant a minima, lorque cela est possible, date de naissance et de décès.

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