Jean-Claude Gorjy, Blançay, 1788

Jean-Claude Gorjy (1753-1795), romancier et auteur dramatique, connut le succès avec son roman Blançay, mais fut oublié jusqu’à ce que Monselet le redécouvre. Nous reproduisons quelques pages et les gravures de l’auteur.

Monselet consacre à cet auteur, qu’il classe dans les  « romanciers sensibles », une longue notice dans « Les oubliés et les dédaignés, figures littéraires de la fin du XVIIIe siècle »,  Poulet-Malassis et De Broise, 1861 (à consulter sur Google books).

 

On n’a pratiquement aucune indication sur sa biographie. Il débute en 1785 avec un Nouveau voyage sentimental inspiré de Sterne, publie une pièce de théâtre « Les Amours d’Arlequin et de Séraphine » en 1788.
Blançay
publié la même année connaît un très grand succès.Il contient, dit Monselet, « des pages attachantes, des peintures vraies, un dialogue heureusement étudié, de la gaieté… ». Il le compare même à Stendhal.

Plus loin, il décrit l’écusson qui figure sur le titre :
« La première édition de Blançay est ornée à la première page d’une sorte d’écusson ou cachet gravé, dont Gorjy donne l’explication en guise de préface. Cette explication, que voici, jette une faible lueur sur sa vie privée : « Dans le quartier, ma frêle barque tourmentée par les flots d’une mer orageuse, et pour légende : Sic olim (c’est ainsi que j’ai été). Dans le reste du champ de l’écu, cette même mienne barque, sur une mer bien calme, est fortement amarrée à un obélisque portant les armes de M. de la Villeurnoy. Lorsque je dessinai cet emblème, je n’avais mis pour seconde légende que : Sic nunc (c’est ainsi que je suis à présent) ; ce fut M. de la Villeurnoy qui ajouta le : Sic semper (et que je serai toujours). C’est par de semblables traits que ce respectable protecteur marque tous les jours de ma vie. O mon bien-aimé patron ! quelle que soit sa durée, jamais on ne verra s’affaiblir les sentiments de tendresse, de vénération et de dévouement absolu dont vous avez rempli le cœur de votre fidèle Gorjy ! »

Les gravures sont signées par l’auteur lui-même.

Notice

Blançay, par l’auteur du Nouveau voyage sentimental.
A Londres, Et se trouve à Paris, chez Guillot, libraire de Monsieur, rue St. Jacques, vis-à-vis de celle des Mathurins, 1788