Dumas, Raymond (1830-1880) : un normalien, inspecteur d’académie à Dijon

Ancien élève de l'École normale [1849-1852], Raymond Dumas, après son agrégation des lettres [1855] suit une carrière classique d'enseignant, puis après quelques postes en province est nommé inspecteur d'académie à Dijon.
[Étienne] Raymond Dumas, né le 7 mars 1830, à Rodez [Aveyron] ; mort le 15 décembre 1880, à Dijon [Côte d’Or].

1849. ANCIEN ÉLÈVE DE L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE.
Ancien élève de l’École normale supérieure [1849].
Sont reçus cette année 1849, dans l'ordre alphabétique : *Alexandre Henri d’Audigier [1828- 1872], homme de lettres ; Émile Belot [1829-1886], professeur d’Histoire à la Faculté des Lettres de Lyon ; Pierre Brach [1828-1866], professeur de seconde au lycée de Metz ; Raymond Dumas [1830-1882], inspecteur d’académie à Dijon ; Ernest Dupré [1829-1896], professeur de rhétorique du lycée Condorcet ; Yves Duvaux [1827-1902], ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts ; Antoine Fournet [1829-1892], professeur de rhétorique du lycée de Bordeaux ; Maxime Gaucher [1829-1888], professeur de rhétorique au lycée de Condorcet ; Léon Gauthiez [1828-1859], professeur de troisième au lycée de Colmar ; Octave Gréard [1828-1904], vice-recteur de l'Académie de Paris ; Georges Guiffrey [1827-1887], sénateur ; Charles Lalande [1827-1907], inspecteur d'académie à Auxerre ; Edmond  Lebarbier [1828-1892], Membre de l’École française d’Athènes, professeur à Rouen ; Émile Levasseur [1828-1911], administrateur du collège de France ; Prosper Marcilly [1829-1850] ; Jean Marot [1829-1895], inspecteur de l'académie de Paris ; Louis Ponsot [1829-1868], professeur de philosophie au lycée Charlemagne ; Lucien Anatole Prévost-Paradol [1829-1870], ambassadeur de France à Washington ; Hermile Reynald [1828-1883], Membre de l’École française d’Athènes, professeur d’Histoire et doyen de la Faculté des Lettres d’Aix ; Charles Edmond Villetard de Prunières [1828-1889], homme de lettres.

1855. AGRÉGATION DES LETTRES.
A la suite du décret du 10 avril 1852, et des arrêtés du 15 septembre et 7 décembre de la même année, il n'est plus possible pour les élèves sortants de l'École normale supérieure de concourir à l'agrégation à la fin du cours triennal. Aussi les élèves de la promotion 1849 ne peuvent se présenter à l'agrégation des lettres [supprimée, comme toutes les autres agrégations, en 1852, et la seule maintenue pour les matières littéraires de 1852 à 1856 inclus] qu'en 1855.
Ce qui explique le grand nombre  d'anciens élèves de l'École de la promotion 1849 qui se présentent en 1855.

Agrégation des lettres en 1855. Sont reçus cette année, dans l'ordre de classement : Maxime Gaucher, ancien élève de l'École normale [1849] ;  Octave Gréard, ancien élève de l'École normale [1849] ; Louis Dupré, ancien élève de l'École normale [1849] ; Jean Marot, ancien élève de l'École normale [1849] ; Hermile Reynald, ancien élève de l'École normale [1849] ; François Rabasté, ancien élève de l'École normale [1848] ; Louis Ponsot, ancien élève de l'École normale [1849] ;  Raymond Dumas, ancien élève de l'École normale [1849] ; Grégoire Moreau-Duvicquet, ancien élève de l'École normale [1845] ; Louis Ordinaire, ancien élève de l'École normale [1848] ; Yves Duvaux, ancien élève de l'École normale [1849] ;  Émile Belot, ancien élève de l'École normale [1849] ; Pierre Brach, ancien élève de l'École normale [1849] ; Jean Cumenges ; Ernest Pépion ; Louis Gousset ; Martin Chotard, ancien élève de l'École normale [1842] ; Henri Chardon, ancien élève de l'École normale [1842] ; Jean Dehenne ; Victor Cune ; Louis Portelette, ancien élève de l'École normale [1836].

UNE PREMIÈRE CARRIÈRE D'ENSEIGNEMENT.
Enseigne à Nîmes, puis à Montpellier.
Professeur de seconde au lycée de Marseille.

Publie en 1866, un recueil de narrations françaises, sous le titre : Nouveau choix de narrations françaises [Paris : E. Belin. In-12, 316 p., 1866].
Prononce, le 6 août 1868, un discours à la distribution des prix du lycée de Marseille « Sur la littérature grecque » qui est traduit en grec par G. Gogos, et édité [Paris : impr. de A. Laîné et J. Havard. In-8, 47 p., 1869].

Paricipe aux conférences littéraires faites au Cercle artistique de Marseille, avec deux conférences sur Caron de Beaumarchais d'après ses drames et sa correspondance, le 23 mars et le 23 mai 1874, chacune éditée [Marseille : impr. de Barlatier-Feissat père et fils. In-16, 1874].

1878. DOCTORAT ÈS-LETTRES.
Docteur ès-lettres [Paris, 1878], avec une thèse sur Parini, sa vie, ses oeuvres, son temps [Paris : G. Pedone-Lauriel. In-8, 299 p.].
Giuseppe Parini [1729-1799], est un abbé, poète satirique, librettiste et traducteur italien.

La thèse complémentaire, en latin, a pour titre : Quid ad restituendam apud Italos tragoediam Scipio Maffeius contulerit [Sancti-Clodoaldi (Saint-Cloud) : ex typ. vid. E. Belin. In-8, 87 p., 1877].

La thèse de doctorat est obtenue, dans la perspective d'une nomination comme recteur [le doctorat est un diplôme obligé pour le rectorat]. Préalablement une nomination comme inspecteur est une étape possible.

INSPECTEUR D'ACADÉMIE À DIJON.
Peu de temps après le doctorat, Raymond Dumas est nommé, en 1879, inspecteur d’académie à Dijon. Il y décède en fonction, en décembre 1880, et est remplacé, le 11 janvier 1881, par Fraissinhes [ancien inspecteur d'académie à Montpellier].

L'académie de Dijon, supprimée en août 1850, à la suite de la création des académies départementales, a été rétablie en 1854. Elle fait partie des seize académies régionales rétablies par la loi Fortoul du 14 juin 1854 et le décret impérial du 22 août de la même année : Aix ; Besançon ; Bordeaux ; Caen ; Clermont ; Dijon ; Douai ; Grenoble ; Lyon ; Montpellier ; Nancy ; Paris ; Poitiers ; Rennes ; Strasbourg ; Toulouse.

Le ressort de l'académie de Dijon s'étend sur les départements de l'Aube [chef-lieu : Troyes] ; de la Côte-d'Or [chef-lieu : Dijon] ; de la Haute-Marne [chef-lieu : Chaumont] ; de la Nièvre [chef-lieu : Nevers] ; de l'Yonne [chef-lieu : Auxerre]. Dijon est le chef-lieu de la résidence académique.

En 1880, le recteur en exercice est Charles Chappuis [1822-1897], ancien élève de l'École normale supérieure, ancien recteur de l'académie de Grenoble [1871-1877], et de l'académie de Toulouse [1877-1880], nommé à Dijon en 1880, et qui restera en fonction jusqu'en décembre 1893, avant d'être nommé Inspecteur général de l'enseignement primaire [1894-1897].

Sont inspecteurs de l'académie de Dijon, en même temps que Raymond Dumas : Pierre Louis Firmin Vasseur [1824-1882], en résidence à Troyes ; Joseph Duponnois [1821-1887], en résidence à Chaumont ; Berger, en résidence à Nevers ; Charles Lalande [1827-1907], lui aussi ancien élève de l'École normale, promotion 1849, en résidence à Auxerre.

En tant qu'inspecteur d'académie prononce, à l’adresse des instituteurs de l'arrondissement, une conférence faite à l'Hôtel de ville de Reims, le 8 janvier 1880 : « De l'Éducation républicaine et des principaux sentiments qui, de la part des maîtres et des élèves, doivent y présider ». [Reims : impr. de J. Justinart. In-12, 41 p., 1880].

AUTRES PUBLICATIONS.
Un article paru dans le Journal de Marseille [1873] : « Le Club des Boulomanes ». [Marseille : impr. du Journal de Marseille. In-8, 12 p., 1873].

SOURCE.
Notice nécrologique dans le Bulletin de l’Association amicale des Anciens élèves de l'École normale [Alexandre Vessiot, 1883, 32-35].