Werther de Goethe, la première édition de 1774

En 1774, paraît en allemand, à Leipzig, chez le libraire-éditeur Weygand, un simple roman épistolaire, d’un peu plus de deux cents pages, en format in-octavo, sans nom d’auteur : Die Leiden des jungen Werthers, divisé en deux parties.

Les quatre-vingt-douze lettres qui composent l’essentiel de ce livre se répartissent sur vingt mois, du 4 mai 1771 au 20 décembre 1772.

Le roman est précédé d’un texte d’une quinzaine de lignes de < l’éditeur supposé > des lettres rassemblées dans l’ouvrage, sorte d’avertissement adressé au lecteur : Was ich von der Geschichte des armen Werthers nur habe auffinden koͤnnen, habe ich mit Fleißgeſammlet, und leg es euch hier vor, und weis, daß ihr mir’s danken werdet […].
J’ai rassemblé avec soin tout ce que j’ai pu recueillir de l’histoire du malheureux Werther, et je vous l’offre ici. Je sais que vous m’en remercierez […].
En deux parties, avec chacune une page de titre :
Première partie :
Die Leiden des jungen Werthers. Erster Theil.
De la page 5 à la page 111.

Deuxième partie :
Die Leiden des jungen Werthers. Zweiter Theil.
De la page 115 à la page 224.

Page de titre de la première édition [Leipzig : Weygand. 1774] de Die leiden das jungen Werthers.
Première partie [Erster Theil].
Première page de la première partie. Lettre du 4 mai. Page 4.
Page de titre de la première édition [Leipzig : Weygand. 1774] de Die leiden das jungen Werthers.
Deuxième partie [Zweyter Theil].
Première page de la seconde partie. Lettre du 20 octobre 1771. Page 115.
Page de titre de la seconde édition [Leipzig : Weygand. 1775] de Die leiden das jungen Werthers.
Avec un quatrain. Première partie [Erster Theil].
age de titre de la seconde édition [Leipzig : Weygand. 1775] de Die leiden das jungen Werthers.
Avec un quatrain. Deuxième partie [Zweyter Theil].
Page de titre de la contrefaçon de Berne [Bern : Beat Ludwig Walthard. 1775].
Page de titre de la parodie de Friedrich Nicolaï < Freuden des jungen Werther > [Les Joies du jeune Werther] [Berlin : Friedrich Nicolaï. 1775].
Page de titre de la première traduction de l’allemand < Die leiden das jungen Werthers > en français < Les Souffrances du jeune Werther, en deux parties > par le baron Sigmund von Seckendorf [1744-1785].
Frontispice et page de titre du premier tome des huit volumes des Goethes’s Schriften [Leipzig : Göschen. 1787], contenant Die leiden das jungen Werthers.

INCIPIT.
Am 4. May. 1771.
< Wie froh bin ich, daß ich weg bin ! Beſter Freund, was iſt das Herz des Menſchen ! Dich zu verlaſſen, den ich ſo liebe, von dem ich unzertrennlich war, und froh zu ſeyn ! Jch weis, Du verzeihſt mir’s. >.

Au 4 mai 1771.
< Que je suis charmé d’être parti ! Ah ! mon cher, quel étrange composé que le Cœur des hommes ! Il fallût donc, pour rendre le mien content, m’arracher de tes bras, & quitter un Ami, dont j’étais inséparable ? Tu me pardonnes sans doute. >.

UN AUTEUR ANONYME.
Certes l’ouvrage paraît sans nom d’auteur. Mais cet anonymat, d’usage fréquent à l’époque dans le monde des lettres, est entendu comme une politesse [c’est l’œuvre qui doit faire son chemin, l’auteur se fait un devoir de s’effacer]. Et, de toute façon, cet anonymat de courtoisie ne fait pas longtemps mystère.
Johann Wolfgang Goethe [1749-1832], un jeune avocat, qui vient tout juste d’avoir vingt-cinq ans [il est né le 28 août 1749, à Francfort] est alors loin d’être un inconnu dans le monde des lettres.
On le connaît comme l’auteur du Götz von Berlichingen mit der eisernen Hand, ein Schauspiel, [Götz de Berlichingen, à la main de fer, une comédie] pièce de théâtre en prose en cinq actes, dont une première version est rédigée en novembre-décembre 1771, et une deuxième version est éditée en juin 1773 [Darmstadt : Gedruckt bei G. H. Eylau. In-8, 206 p., 1773], tandis que la pièce est jouée à Berlin le 12 avril 1774.
Influencé par Shakespeare, auquel il avait consacré dès octobre 1771 un discours [Zum Shäkespears Tag] Goethe s’y affranchit de la contrainte classique, puis néo-classique, des trois unités [temps, lieu, action]. Ce drame, qui marque la redécouverte de la chevalerie et du Moyen-Âge, est, selon la formule d’Albert Lantoine, < tout entier axé sur la personnalité d’un chevalier de la première moitié du XVIème siècle. Homme rude, loyal, droit, dévoué au peuple, dont il veut faire reconnaître les droits >.

AUTEUR PROLIXE, POÈTE, DRAMATURGE ET TRADUCTEUR.
Mais cela fait déjà huit ans que Goethe, en marge de ses études à Leipzig, puis à Strasbourg en France, et de ses premiers emplois à Francfort, et enfin à Wetzlar, construit peu à peu une œuvre littéraire.
Déjà à Leipzig, en 1766, il compose ses premiers poèmes [Annettenlieder], inspirés par Anna Katharina Schönkopf de trois ans son aînée, ainsi que des Mélodies et lieders dédiés à Mlle Frédérique Oeser, fille d’Adam Friedrich Oeser, son professeur à l’Académie des Beaux-Arts.
Et, tandis qu’il est à Strasbourg, publie à l’automne 1769, sans nom d’auteur, un recueil de vers : Nouveaux lieders et mélodies.
Et lorsqu’un peu plus tard, en 1772, Goethe sera à Darmstad un familier du Gemeinschaft der Heiligen [le Cercle des âmes sensibles], il ne cessera de composer des poèmes placés sous le double signe de l’errance et du génie.

Il a déjà fait imprimer à Leipzig une pièce de théâtre : Die Laune des Verliebten [Les Caprices de l’amant]. Et à Francfort [tandis qu’il y est en convalescence] une comédie en alexandrins : Die Mitschuldigen [Les Complices], d’abord rédigée en un acte [février 1769] puis étoffée en trois actes [juin-septembre 1769], achevée en octobre 1769.
Sans répit, Goethe poursuit son œuvre théâtrale : il commence la rédaction de Faust dans l’été 1773 ; compose à l’automne de cette même année deux actes de son Prométheus ; conçoit le drame tragique Egmont, qui ne sera achevé que quinze ans plus tard.

À tout cela, alors que Goethe est un infatigable lecteur [Homère, Pindare, Sachs, Goldsmith, Rousseau, Lessing], s’ajoutent des lettres nombreuses et d’autres manuscrits qui s’empilent : pêle-mêle des traductions [celle d’Ossian, dont un fragment est utilisé dans Werther] ; des projets d’autres pièces de théâtre ; des articles de compte rendu pour le Frankfurter Geleherte Anzeigen [Annonces littéraires de Francfort], revue bi-hebdomadaire de Johann Heinrich Merck [1741-1791] et Johann Georg Schlosser [1739-1799] ; et encore, et encore des poèmes et des lieds dans la lignée du courant Sturm und Drang, dont beaucoup seront ultérieurement mis en musique, par Zeller, Kreutzer, Cimarosa, Schubert, etc.

LES VIGNETTES.
La vignette sur la page de titre, de la première partie [Erster Theil, de la page 5 à la page 111] représente un entablement de pierre où s’accroche une guirlande de roses. Livres posés pêle-mêle. Un miroir face auquel brûle une bougie. En arrière, des plumes sortent d’un encrier. Un livre incliné. Cahier ouvert, sur lequel sont inscrites en lettres majuscules : W B. Une lettre déroulée déborde de l’ensemble.

Quant aux deux initiales lire : W, pour Werther ; B pour Buff [Charlotte Buff]. Autrement dit les noms des deux héros de la tragique histoire, dans laquelle, victime d’un amour sans issue pour Charlotte, déjà fiancée, le malheureux Werther finit par se tuer d’un coup de pistolet à travers la tête.

La vignette sur la page de titre, de la deuxième partie (Zweiter Theil, de la page 115 à la page 224] représente un entablement, sur lequel, à côté d’une mandoline renversée on distingue un tambourin. Un tissu enroulé encadre le haut, une guirlande de feuillage encadre le bas.

LE GRAVEUR.
Ces vignettes sont gravées par Adam Friedrich Oeser [1717-1799].
Né le 17 février 1717, à Pressburg [Hongrie, aujourd’hui Bratislava en Slovaquie] ; mort le 18 mars 1799, à Leipzig [Saxe. Saint-Empire germanique].
Après des études artistiques auprès du peintre E. F. Kamauf, Oeser se rend à Vienne [1730-1739] et travaille auprès de van Schüppen. En 1739 est à Dresde. Se lie d’amitié avec l’historien d’art Johann Joachim Winckelmann. De 1756 à 1759 vit à Dahlen, en Saxe.
Oeser s’établit à Leipzig en 1759. Et devient en 1764, le premier directeur de la nouvelle Académie des Arts de Leipzig, poste qu’il conserve jusqu’à sa mort.
Entre 1765 et 1768, donne des cours de dessin à Goethe, entre sa seizième et sa dix-neuvième année, alors que ce dernier est inscrit à l’Université pour suivre des cours d’histoire, de philosophie, de philologie, de poétique, de morale, de droit, tout en suivant des cours de dessin et de gravure à l’Académie des Arts.
Membre de la loge maçonnique Balduin de Leipzig. [Baudouin II, roi de Jérusalem].

LE LIBRAIRE-ÉDITEUR.
Le libraire-éditeur est Johann Friedrich Weygand [1743-1806].
Né le 18 novembre 1743, à Helmstedt ; mort le 13 décembre 18O6, à Leipzig.
En 1764, succède à son père Christian Friedrich Weygand [1722-1764], libraire à Helmstedt. Il y exerce de 1764 à 1767, puis en 1767 s’établit définitivement à Leipzig.
Publie de Goethe, en 1774, les cent pages de sa pièce de théâtre Clavigo [ein Trauerspiel], tragédie en cinq actes exprimant le conflit entre l’amour et l’ambition. Ainsi que, la même année, sans nom d’auteur, le simple roman épistolaire, Die Leiden des jungen Werthers.

PRÉPARATION ET ÉDITION DE L’OUVRAGE.
On sait, par une lettre de Goethe, en date du 15 septembre 1773, adressée à son ami Georg Christian Kestner [1741-1800], qui s’est marié avec Charlotte le 14 avril 1773, que Goethe songe dès cette époque à rédiger une nouvelle inspirée par son séjour de quelques mois à Wetzlar [mai-10 septembre 1772] où il a été le familier de Kestner et de Charlotte Buff.
En fait, il commence à rédiger < Die Leiden des jungen Werthers > le 1er février 1774. La rédaction du roman, rapidement menée, est achevée en avril.

Goethe, qui est déjà en relation avec le libraire-éditeur Johann Friedrich Weygand, en train de publier sa pièce de théâtre Clavigo, lui adresse le manuscrit de Werther dès le mois de mai. Ce dernier lui envoie, au 19 septembre, un jeu de trois épreuves. Goethe en fait parvenir un à Georg Christian Kestner.
L’ouvrage est imprimé pour le 29 septembre 1774, le jour de la célébration de la Saint-Michel, date de troisième session de l’immense foire annuelle de Leipzig, qui pour une période de treize jours se tient à trois reprises chaque année : le 1er janvier, le troisième lundi après Pâques, et le premier dimanche après le 29 septembre.

UNE ÉDITION D’APPARENCE MODESTE.
Typographiquement, tout est fait pour faciliter la lecture et donner un peu de charme à cette édition anonyme et somme toute modeste :
Seulement une vingtaine de lignes par page, chaque ligne d’une quarantaine de signes.
Une numérotation très claire, en haut de page, à l’aplomb de la composition. Sur la gauche, pour la page de gauche ; sur la droite pour la page de droite.
Chaque paragraphe est composé avec un < alinea rentrant > qui fait respirer le texte.
La date de la rédaction de chaque lettre, adressée à Wilhem, un ami dont nous ne savons rien [puisque nous ne disposons pas de ses réponses] est composée en < fer à droite > avec un léger décroché, qui appelle l’attention du lecteur.

L’aspect assez agréable de l’édition est conforté par l’emploi d’un filet très orné sur la page de la première partie du roman [page 5], représentant la feuille d’un manuscrit sur laquelle sont posés un sablier et une lyre inclinée.
Avec une grande lettrine ornée.
De même au sommet de la page de la seconde partie du roman [page 115] est dessiné un filet très orné représentant une coupe d’où débordent des fleurs et des feuillages.

En tête du texte de chaque nouvelle lettre, est placée une lettrine ornée, comme première lettre capitale. Enfin, chaque page à son sommet est agrémenté d’un filet orné, toujours le même, évoquant, à chacune de ses extrémités, une fine tige fleurie.

UN SUCCÈS IMMÉDIAT.
En 1774, Weygand tire l’ouvrage à mille cinq cents exemplaires.
Mais le succès est au rendez-vous : un deuxième tirage a lieu la même année. Le petit nombre d’erreurs du premier tirage est corrigé dans le deuxième tirage. La liste des onze errata supprimée est remplacée par une vignette sur bois : une faux, placée en oblique, sur laquelle sont posés des ailes étendues et un sablier, tandis qu’un rameau court tout au long.

Le succès se confirme : l’année suivante [c’est-à-dire en 1775] Weygand fait paraître une seconde édition, tirée cette fois à trois mille exemplaires. Édition ornée d’un délicat médaillon gravé sur la page de titre, agrémenté d’un quatrain visant à écarter les reproches concernant une supposée apologie de suicide, ceci pour chacune des deux parties.
< Tout jeune homme aspire à aimer ainsi, Toute jeune fille à être aimée ainsi. Hélas ! ce désir, le plus sacré de tous, Pourquoi doit-il être la source d’une violente peine ? >
&
< Tu le pleures, tu l’aimes, chère âme, Tu sauves sa mémoire de la honte ; Vois, de son antre son esprit te fait signe : Sois un homme et ne me suit pas >

NOMBREUSES TRADUCTIONS EN EUROPE.
Six traductions paraissent en français de 1776 à 1778.
La première : Les souffrances du jeune Werther, en deux parties. Traduit de L’original Allemand par le B. S. d. S.
[A Erlang : chez Wolfgang Walther. In-8, 214 p., 1776], traduction du baron Carl Sigmund von Seckendorf*[1744-1785], Chambellan de la cour de Weimar.
Une traduction en néerlandais, en 1776 : Het Lyden van den Jongen Werther. [Utrecht : By H. van Emenes].
Une traduction en danois, en 1776 [mais interdite de publication].
Une traduction en anglais, en 1779 : The Sorrows of Werter : A German story [London : Printed for J. Dodsley].
Une traduction en russe en 1781 : Страстн молодого Вертера [St-Petersbourg : Académie impériale des sciences].
Une traduction en italien, en 1782 : Werther. Opera di sentimento del Dottor Goethe, Celebre Scrittor Tedesco [Poschiavo : per Giuseppe Ambrosioni].
Une traduction en suédois en 1783 ; etc.

LA FOLIE WERTHER.
L’Université de Leipzig prétend interdire la livre, considéré comme faisant l’apologie du suicide. Des ecclésiastiques se mobilisent et crient au scandale. En vain. Certes l’œuvre est méchamment parodiée en une soixantaine de pages par Friedrich Nicolaï [1733-1811], avec son Freuden des jugen Werther [Les joies du jeune Werther] publié en 1775 à Berlin. Et entraîne une dure réplique de Goethe.
D’autres textes paraissent qui défendent l’ouvrage, dont les Lettres sur la moralité des souffrances du jeune Werther de Jakob Lenz [1751-1792].
Des contrefaçons circulent, notamment celle publiée à Berne [Bern : bei Beat Ludwig Walthard. In-16, 188 p., 1775], avec une délicate page de titre.
Des imitations sont nombreuses. On imagine même, grâce à William James, des Lettres de Charlotte à Caroline son amie, pendant sa liaison avec Werter [sic], traduites de l’anglais [Paris : Hardouin & Gattey. 1786], rééditées à de nombreuses reprises sur une dizaine d’années.
Ou encore, par J. M. J. Fleuriot, marquis de Langle [1749-1807] : Le nouveau Werther, imité de l’allemand [Basle ; J. J. Flick. 1786], et publié également à Neufchatel.
Dans un bref poème de six pages publié dans ses Mélanges de vers et de prose [Paris. 1788], le comte François d’Hartig imite une dernière lettre de Werther à Charlotte : .
Sans tout citer, signalons aussi de Pierre Perrin, la Werthérie, roman sentimental, en deux volumes [Paris : Louis, 1791], où l’héroïne de dix-sept ans se suicide en avalant des pilules d’opium.

Hors la sphère littéraire également, un véritable engouement autour de Werther se répand en Europe et perdure sur une vingtaine d’années. Non seulement un costume à la Werther [décrit dans la lettre du 6 septembre 1772], avec un frac bleu, un gilet, des culottes jaunes, et des bottes à revers ; et pour Charlotte la robe blanche avec des nœuds couleur de rose pâle aux bras et sur la poitrine, qu’elle portait lors de la première rencontre de juin 1771.
Mais encore des porcelaines, de la manufacture de Meissen, ou celle de Berlin qui éditent des figurines, des plats, des services à thé décorés de scènes empruntées aux passages les plus célèbres du roman, notamment celui où Werther, en proie à la plus violente émotion, est assis près de Charlotte jouant différents airs à son clavecin [lettre du 4 décembre 1772].

L’ÉDITION DE 1787.
À partir de juin 1786, par l’intermédiaire de Christoph Martin Wieland [1733-1813] et de Friedrich Schiller [1759-1805], Goethe entre en relation avec Joachim Göschen [1752-1828] qui s’est établi comme libraire-éditeur à Leipzig en 1785. Le contrat pour une édition des Goethe’s Schriften est signé en septembre 1786.
Cette édition, en huit volumes in-8, s’étend de 1787 à 1790. À cette occasion, Goethe produit une nouvelle version de Werther, dont le texte remanié [comprenant de nouveaux passages, et davantage de lettres] paraît à la fois comme premier volume des Écrits de Goethe, et aussi comme une édition à part.
C’est cette édition qui aujourd’hui sert de base aux centaines d’éditions de Werther de par le monde.
Parallèlement à cette édition en huit volumes, Joachim Göschen publie une édition plus modeste en quatre volumes.

Le frontispice de cette édition de 1787 illustre un passage de la lettre du 4 décembre 1772, où Werther, en proie à la plus violente émotion, écoute Charlotte jouant au clavecin, tandis qu’une des petites sœurs de Charlotte, sur le genou de Werther, habille sa poupée.

La vignette gravée sur la page de titre, en forme de médaillon avec guirlande et rubans, représente une femme – un ange ailé – penchée debout contre un tombeau, tenant un flambeau et pleurant , tandis qu’à ses pieds un amour retournant contre lui une flèche, tente en vain de la tirer en arrière.

NUMÉRISATION DE L’ÉDITION DE 1774.
Première partie.
https://www.deutschestextarchiv.de/book/view/goethe_werther01_1774?p=1

Deuxième partie.
http://diglib.hab.de/drucke/lo-2113-2s/start.htm