La création en 1850 des académies départementales prévues par la loi Falloux est une opportunité de promotion pour du personnel enseignant ayant déjà occupé des fonctions d’autorité. C’est le cas pour l’abbé Bonnafous, amené par la force des choses, et un peu malgré lui, à poursuivre sa carrière.
Bonnafous, abbé Louis François (1790-1869), inspecteur de l’académie d’Aix
La création en 1850 des académies départementales prévues par la loi Falloux est une opportunité de promotion pour du personnel enseignant ayant déjà occupé des fonctions d’autorité. C’est le cas pour l’abbé Bonnafous, amené par la force des choses, et un peu malgré lui, à poursuivre sa carrière
Abbé Louis François Bonnafous [1790-1869] [autre forme du nom : Bonafous ; Bonnafoux]. Né le 9 octobre 1790, à Pézenas [Hérault] ; mort en 1869.
1807
COLLÈGE DE PÉZENAS.
En 1807, Louis François Bonnafous est maître d’études puis maître élémentaire au collège de Pézenas [département de l’Hérault ; académie de Montpellier].
Christophe Benoît Peitavi Saint-Christol [1749-1828] en est pratiquement le principal [en même temps que régent de rhétorique] depuis octobre 1797.
L’article 31 du décret du 17 mars 1808, portant organisation de l’Université impériale, donne, en ce qui concerne le rang d’enseignement, la position de maître d’études, comme la plus basse [mais impliquant le baccalauréat]. La position de régent en deuxième position [impliquant la licence].
Les lycées du l’académie de Montpellier sont établis à Montpellier et à Rodez. Les collèges du département de l’Hérault sont établis à Agde, Bédarieux, Béziers, Sète, Clermont-l’Hérault, Lodève, Lunel, Pézenas, Saint-Pons.
Louis François Bonnafous reste en poste à Pézenas jusqu’au 15 avril 1809.
1809
PROFESSEUR À PARIS AU COLÈGE STANISLAS.
Quelques années après la création à Paris de la < Maison d’éducation de la rue Notre-Dame-des-Champs > par l’abbé Claude Liautard [1774-1842], l’abbé Louis François Bonnafous est nommé, en mai 1809, professeur au collège Stanislas.
Il y est successivement professeur de sixième, de quatrième, de troisième.
L’abbé Louis François Bonnafous y reste enseignant jusqu’en mai 1815.
1823
PROVISEUR DU COLLÈGE DE MARSEILLE.
Proviseur du collège royal de Marseille [département des Bouches-du-Rhône ; académie d’Aix], nommé le 23 septembre 1823, en remplacement de l’abbé Arnaud Denans [1760-1841], proviseur du 7 novembre 1821 au 23 septembre 1823, admis à la retraite.
L’abbé Bonnafous reste en poste comme proviseur jusqu’au 30 septembre 1830.
Est assisté par Pierre Louis Lecomte [1796-NNN], chargé des fonctions de censeur des études du 22 juillet 1822 au 27 novembre 1823, puis par l’abbé Pierre André Bousquet [1793-NNN], censeur du 23 septembre 1823 au 19 septembre 1829, et enfin par Stanislas Mondelot [1792-1858], censeur du 12 septembre 1829 au 21 septembre 1830.
L’abbé Bonnafous est remplacé par Auguste Anselme Deschamps [1789-1858], proviseur du collège royal de Marseille du 25 septembre 1830 au 27 août 1840, date de sa retraite.
Après 1830, il semble que l’abbé Bonnafous ait hésité sur la suite à donner à sa carrière. Charles Fierville note en effet qu’en 1830, Louis François Bonnafous échoue dans sa tentative d’obtenir une pension de retraite, car il ne comptait à cette date que < neuf ans et trois mois de service > au sein de l’Université, son temps d’enseignement à Stanislas, qui n’est pas encore un Collège de plein exercice [1821] n’étant pas pris en compte.
Enfin sa nomination en 1844, comme principal, peut être comprise comme une rétrogradation par rapport à sa position antérieure de proviseur.
1844
PRINCIPAL DU COLLÈGE D’AIX.
L’abbé Antoine Hippolyte Bonnafous est nommé, en 1844, principal du collège d’Aix [département des Bouches-du-Rhône ; académie d’Aix] en remplacement de l’abbé Esprit Joseph Topin [1761-1851], à la fois depuis 1809, régent de philosophie et principal du collège d’Aix, qui fait valoir ses droits à la retraite, le 28 août 1844, et reçoit le titre de principal honoraire.
L’abbé Antoine Hippolyte Bonnafous reste en poste jusqu’en août 1850, date de sa promotion comme recteur de l’académie départementale du Var [Draguignan].
1850
CRÉATION DES ACADÉMIES DÉPARTEMENTALES.
Le 10 août 1850, l’abbé Antoine Hippolyte Bonnafous est nommé recteur de l’académie départementale du Var [Draguignan].
Cette nomination intervient dans le cadre de la loi organique du 15 mars 1850, inspirée par Alfred de Falloux [1811-1886], et mise en oeuvre par le ministre de l’Instruction publique et des Cultes [octobre 1849-janvier 1851] Félix Esquirou de Parieu [1815-1893].
Supprimant les anciennes académies pluri-départementales, l’article 7 de cette loi stipule qu’il est établi une académie par département. Quatre-ving-six académies sont créées [dont celle d’Alger]. Quatre-vingt-six postes de « recteurs d’académies » sont à pourvoir.
1850
RECTEUR DE L’ACADÉMIE DÉPARTEMENTALE DU VAR.
Nommé le 10 août 1850, recteur de l’académie départementale du Var [Draguignan], l’abbé Antoine Hippolyte Bonnafous reste en fonction jusqu’au 29 juillet 1852.
Le secrétaire est Chocat.
Après quoi, l’abbé Antoine Hippolyte Bonnafous est nommé recteur départemental de l’académie du Tarn [1852-1854].
Est remplacé en septembre 1852 par Charles Marie Dunoyer [1799-1881], préfet des Alpes de Haute-Provence [septembre 1851-février 1852], révoqué puis nommé deuxième recteur départemental de l’académie du Var, en septembre 1852. Il reste en poste jusqu’en janvier 1853.
1852
RECTEUR DE L’ACADÉMIE DÉPARTEMENTALE DU TARN.
L’abbé Antoine Hippolyte Bonnafous, ancien recteur départemental de l’académie du Var [1850-1852] est nommé recteur départemental de l’académie du Tarn [Albi], le 29 juillet 1852, en remplacement de Joseph Foncin [1807-1894], antérieurement inspecteur d’académie à Aix [octobre 1848-août 1850], nommé recteur de l’académie départementale de la Mayenne [septembre 1852-août 1854].
Le secrétaire est Cabal.
L’abbé Antoine Hippolyte Bonnafous reste en fonction jusqu’au 24 août 1854.
Après quoi, l’abbé Antoine Hippolyte Bonnafous est nommé inspecteur d’académie du Vaucluse [1854-1866].
1854
INSPECTEUR DE L’ACADÉMIE D’AIX.
En 1854*, les dispositions de la loi du 15 mars 1850, qui créaient les académies départementales, étant abrogées, les académies régionales, couvrant plusieurs départements, sont rétablies par la loi Fortoul du 14 juin 1854 et le décret impérial du 22 août de la même année.
Le département du Vaucluse relève de l’académie d’Aix ; académie dont l’arrondissement s’étend sur les six départements suivants : les Bouches-du-Rhône [chef-lieu : Aix] ; les Basses-Alpes [chef-lieu : Digne] ; les Alpes-Maritimes [chef-lieu : Nice] ; la Corse [chef-lieu : Ajaccio] : le Var [chef-lieu : Toulon] ; le Vaucluse [chef-lieu : Avignon].
Le recteur est Ambroise Mottet [1792-1862], ancien Conseiller d’État, rallié à l’Empire, en poste du 22 août 1854 au 20 juillet 1860, puis admis à faire valoir ses droits à la retraite.
Ensuite, Ernest Desclozeaux [1802-1867], recteur du 20 juin 1860 au 11 septembre 1867.
Polydore Pardigon est secrétaire.
L’abbé Antoine Hippolyte Bonnafous est inspecteur de l’académie d’Aix, en résidence à Avignon [Vaucluse].
Les inspecteurs de l’académie d’Aix se répartissent : Léon Boré [1807-1883], inspecteur de l’académie départemental des Bouches-du-Rhônee [troisième classe], à Aix [Bouches-du-Rhône] ; Philippe Schmit [1812-1868], à Marseille [Bouches-du-Rhône] ; Chantala, ancien directeur de l’école normale primaire de Blois [quatrième classe], à Digne [Basses-Alpes] ; Urbain Cahuzac [1803-1867], docteur ès-lettres, recteur de l’académie départementale de l’Aveyron, à Draguignan [Var] ; l’abbé Bonnafous [1790-1869], recteur de l’académie départementale du Tarn [deuxième classe], à Avignon [Vaucluse] ; Antoine Ruelle [1809-1886], recteur de l’académie départementale de la Corse, vice-recteur, à Ajaccio [Corse].
L’abbé Bonnafous reste en poste jusqu’en 1866. Est alors remplacé par Jean Peyrot [1813-1889].
SOURCE.
- Charles Fierville. Archives des lycées, proviseurs et censeurs, 1er mai 1802-1er juillet 1893 : documents administratifs recueillis et classés pour la première fois [Paris : Firmin-Didot. In-4. LXXXV-526 p., 1894]. Quatrième partie : notices individuelles.