Hahn Aloïs (1759-1821), principal de l’Athénée royal de Bruxelles

Aloïs Hahn fait partie de ces quelques cent cinquante personnalités engagées momentanément dans la vaste entreprise pédagogique du gouvernement de la Convention, puis de l’Université impériale, conduite par la France, de 1797 à 1814, dans les départements annexés de la Belgique.

[Corneille Henry] Aloïs [Joseph] Hahn [1759-1821]. Né le 22 janvier 1759, à Aix-la-Chapelle ; mort le 21 août 1821, à Nil-Saint-Vincent [Province du Brabant. Belgique].

Étudie la rhétorique à Aix-la-Chapelle.
Inscrit à l’Université de Louvain, de 1777 à 1789.
Bénéficiaire d’un canonicat de la Seconde Fondation de Louvain et de Termonde.

  1. ÉCOLE CENTRALE DU DÉPARTEMENT DE LA LYS.
    Nommé professeur de Mathématiques à l’École centrale du département de la Lys [Bruges]. C’est l’une des écoles centrales instituées, à partir de 1797, au chef-lieu de chacun des neuf départements annexés et cédés à la France par le traité de Campo-Formio [17 avril 1797] : à Bruges [département de la Lys] ; à Gand [département de l’Escaut] ; à Anvers [ département des Deux-Nèthes] ; à Bruxelles [département de la Dyle] ; à Maestricht [département de la Meuse-Inférieure ] ; à Liège [ département de l’Ourte] ; à Mons [ département de Jemmapes] ; à Namur [ département de Sambre-et-Meuse] ; à Luxembourg [ département des Forêts].
    Compte tenu de la structure pédagogique des Écoles centrales, Aloïs Hahn
    est chargé de la deuxième section ouverte aux élèves ayant au minimum quatorze ans, et recevant sur deux ans un enseignement sur les Élements de mathématiques par Aloïs Hahn et un enseignement sur la Physique et Chimie expérimentale, assuré par Pierre Beyts [1761-1811].
  2. PROVISEUR DU LYCÉE IMPÉRIAL DE BRUGES.
    Aloïs Hahn est nommé en 1808, premier proviseur du lycée de Bruges [département de la Lys ; chef-lieu académique Bruges].
    Le lycée de Bruges, fait partie des trois lycées [lycée de Bruxelles ; le lycée de Gand ; le lycée de Bruges] créés dans la cadre de l’Université impériale dans les neuf départements configurés dans les territoires conquis en Belgique sur l’Autriche et cédés à la France par le traité de Campo-Formio [17 avril 1797].
    Est assisté par Jérôme Levée [1769-1828], censeur des études du 12 janvier 1808 à 1809.
    Aloïs Hahn reste en poste à Bruges jusqu’au 14 décembre 1809. Est remplacé comme proviseur par Auguste Sotteau [1768-1828], en poste de 1809 à 1810, tandis que l’abbé Bayard est le nouveau censeur.
  3. PROVISEUR DU LYCÉE IMPÉRIAL DE BRUXELLES.
    Nommé le 14 décembre 1809, second proviseur du lycée de Bruxelles [département de la Dyle ; académie de Bruxelles], en remplacement de Jean Louis Théodore Chambry [1756-1832], premier proviseur du du lycée de Bruxelles du 22 décembre 1802 à décembre 1809, nommé proviseur du lycée de Lyon [3 février-22 mai 1810].

Le lycée impérial de Bruxelles est installé dans les locaux de ce qui a été tout d’abord le collège Thérésien, établissement secondaire établi en 1777, dans les Pays-Bas, sur le modèle du collège Thérésien de Vienne, à l’initiative de l’Impératrice Marie-Thérèse d’Autriche. Ces locaux ont été occupés par la suite, en 1797, par l’École centrale du département de la Dyle [chef-lieu : Bruxelles], une fois que les Pays-Bas autrichiens aient été annexés par la première République française à la suite du traité de Campo-Formio.

Aloïs Hahn est assisté au lycée impérial par l’abbé Pierre Claude de Maillart de Landreville [1757-1835], censeur des études de 1809 à 1811, puis par Charles Louis Empis [1762-1830], censeur des études de 1811 au 11 avril 1814.

Aloïs Hahn reste en poste au lycée de Bruxelles jusqu’au 11 avril 1814, la division administrative de ce territoire annexé à la France par le Traité de Campo-Formio [17 avril 1797] étant supprimée par le Traité de Paris, du 11 avril 1814.

PRINCIPAL DE L’ATHÉNÉE ROYAL DE BRUXELLES.
L’ancien lycée impérial, après le retrait de la France des Pays-Bas, devient École royale, puis en 1818 prend le nom d’Athénée royal de Bruxelles.
Aloïs Hahn y est alors nommé principal. Et reste en fonction jusqu’en 1821, année de son décès.
Est remplacé à l’Athénée royal par l’abbé Charles Joseph Bayard [1769-1841].

SOURCE.

  • Studia Bruxellae. 2023/1 [N°13]. Michel Vanwelkenhuyzen. Les Enseignants et la personnel : notices biographiques.
    https://www.cairn.info/revue-studia-bruxellae-2023-1-page-109.htm