Ancien élève de l’École normale [1815], agrégé de grammaire [1821], la carrière de Jean Marc Giffard au sein de l’Université, se déroule selon le schéma classique d’un enseignant au sein d’un collège royal.
Jean Marc Giffard. Né le 25 avril 1795, à Blosseville-en-Caux [Seine-Inférieure, aujourd’hui Seine-Maritime] ; mort le 5 décembre 1882, à Yvetot [Seine-Inférieure, aujourd’hui Seine-Maritime].
1815. ÉLÈVE DE L’ÉCOLE NORMALE.
Jean Marc Giffard est reçu au concours d’entrée de l’École normale, dont les résultats sont proclamés le 16 décembre 1815.
Les treize élèves reçus de la section Lettres, comme pensionnaires boursiers effectuant une scolarité de trois ans, sont dans l’ordre alphabétique :
Étienne Bouchez [NNN-1850] ; Jean Ignace Bourgon [1797-1841]; Jean Cabaret-Dupaty [1799-NNN] ; Charles François Xavier Chanlaire [1797-1860] ; Jacques Defrenne [NNN-1863] ; Laurent Delcasso [1797-1887] ; Jean Marc Giffard [1795-1882]; Pierre Guyot ; Guillaume Lavigne ; Germain Lecomte [1796-1864] ; J. Augustin Léger [NNN-1817] ; Philippe Leterrier ; Louis Motté [NNN-1817] ; Abel Robert.
Au sortir de l’École, selon l’usage, Jean Marc Giffard se présente et est reçu à l’examen de licence ès-lettres.
1821. AGRÉGATION DE GRAMMAIRE.
Les concours d’agrégation [qui ont existé dans l’Ancien régime de 1766 à 1791] sont en leur principe recréés pour l’enseignement secondaire par le décret du 17 mars 1808 , mais organisés seulement en 1821, sous la pression de besoins nouveaux, par le statut du 6 février 1821.
Ainsi en 1821 se déroulent pour la première fois l’agrégation pour les classes supérieures des lettres, l’agrégation de grammaire et l’agrégation des sciences.
Des concours pour l’agrégation de grammaire, ouverts à des concurrents déjà titulaires de la licence, se déroulent dans différentes académies, à l’initiative des recteurs, selon les besoins de nouveaux enseignants, chargés dans les collèges de remplacer éventuellement les professeurs : Caen ; Dijon ; Poitiers ; Rennes ; Toulouse.
La première agrégation de philosophie aura lieu à Paris en 1825.
Jean Marc Giffard est reçu, en 1821, à l’agrégation de grammaire à Caen. C’est le second des deux concurrents reçus. L’autre reçu, en première position, est Jean Sorin [1799-1881], lui aussi ancien élève de l’École normale [1817], futur inspecteur d’académie à Angers, selon une carrière assez comparable à celle de Giffard.
PROFESSEUR AU COLLÈGE ROYAL DE ROUEN.
Jean Marc Giffard, professeur de troisième au collège royal de Rouen [département de Seine-Inférieure ; académie de Rouen]°, obtient un congé d’un an [septembre 1844]. Est alors suppléé par Mainot, chargé de cours en quatrième.
Admis à la retraite en septembre 1847, reçoit le titre de professeur émérite.
Est remplacé comme professeur de troisième par Mainot, professeur « agrégé » en 1820, antérieurement chargé de cours de quatrième.
PUBLIE.
Les Psaumes en vers français, traduction complètement nouvelle par J. M. Giffard, professeur au collège de Rouen, ancien élève de l’École normale.
[Paris : Belin-Mandar. In-12. XLII-288 p., 1841].
L’ouvrage est approuvé par l’archevêque de Rouen, Gustave Maximilien Juste [1773-1844], cardinal de Croÿ-Solre.
Réédité en 1845.
DÉCORATION.
Officier de l’Instruction publique.
SOCIÉTÉ SAVANTE.
Membre titulaire [1842] puis correspondant de la Classe des belles-lettres de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen [1846].
SOURCE.
• https://data.bnf.fr/fr/10271411/jean_marc_giffard/