Jourdain, Louis (1807-1872), proviseur du lycée de Montpellier

Ancien élève de l’École normale [1826], agrégé des lettres [1831], Louis Jourdain passe, selon une progression classique, d’une carrière d’enseignant à celle de fonctionnaire d’autorité. Mais ce tracé linéaire est perturbé par la création des académies départementales. Certes Louis Jourdain est promu recteur, mais uniquement dans de petits rectorats. Et sa carrière culmine avec seulement un provisorat.Louis [Marie Alexandre] Jourdain. Né le 7 octobre 1807, à Amiens [Somme] ; mort le 19 avril 1872, à Montpellier [Hérault] ;

1826. ANCIEN ÉLÈVE DE L’ÉCOLE NORMALE.
Ancien élève de l'École normale [École préparatoire, 22 octobre 1826].
Sont déclarés reçus au concours du mois d’août 1826, dans la section Lettres, comme élèves pensionnaires de l'École, qui porte alors le nom d'École préparatoire, pour une durée de scolarité de deux ans [entre 1826 et 1829 inclus], dans l'ordre alphabétique, les treize élèves dont les noms suivent :

François Anquetil [1809-1894], agrégé des lettres en 1828, futur inspecteur d’académie à Versailles ;  Nicolas Brunet [ -1852], agrégé des lettres en 1829, futur professeur de troisième au lycée Henri-IV ; Louis Definance, futur professeur de classe élémentaire au lycée de Lyon ; Alexandre Guerrier ; Louis Jourdain [1807-1872], agrégation des lettres en [1831], proviseur du lycée impérial de Montpellier ; Julien Lehuérou [1807-1843], agrégé des lettres en 1828, docteur ès-lettres [Caen, 1838] et futur professeur de Littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Rennes [1843] ; Charles Mallet [1807-1875], agrégé des lettres [Paris. 1828], futur recteur départemental de la Seine-Inférieure [10 août 1850-20 novembre 1852] ; Joseph Morellet [1806- ], futur professeur de philosophie au lycée de Douai ; Philippe Roux [1808-1887], agrégé des lettres en 1831, docteur ès-lettres [Toulouse, 1841], futur professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres de Bordeaux, comme chargé de cours [1838-1843], puis comme professeur titulaire [1843-1881] et doyen ; [Paul] Louis Seignette [1807-1893], agrégé des lettres en 1828. Futur proviseur au lycée de Toulouse [13 septembre 1852 au 18 août 1859] ; Louis Tenant de Latour [1808-1877], agrégé des lettres en 1828. Futur précepteur du duc de Montpensier, cinquième fils du roi Louis-Philippe ; Jean Maurice Verdot [vers 1807-1871], chef d'institution ; Louis Verney, futur professeur de philosophie et de rhétorique au collège de Carpentras.

1828. AUTORISÉ À SE PRÉSENTER À L’AGRÉGATION DES LETTRES.
Sur les douze élèves de la promotion de 1826 de l'École préparatoire, huit élèves, sur proposition de Antoine Jean Letronne [1787-1848] président de la Commission de surveillance, sont autorisés à se présenter, en 1828, au concours de l’agrégation pour les classes supérieures [autrement dit l’agrégation pour les classes supérieures des lettres].
Dans l’ordre alphabétique : François Anquetil ; Nicolas Brunet ; Louis Jourdain ; Louis Tenant de Latour ; Julien Lehuërou ; Charles Mallet ; Philippe Roux ; Louis Seignette

Sur ces huit élèves de l’École normale [École préparatoire], cinq sont reçus : François Anquetil ; Louis Tenant de Latour ; Julien Lehuërou ; Charles Mallet ; Louis Seignette, et trois sont refusés : Nicolas Brunet, reçu en 1829 ; Louis Jourdain et Philippe Roux, reçus en 1831.

N’avaient pas été admis à se présenter : de Finance ; Guerrier ; Morellet ; Verdot ; Verney

1828. RÉGENT DE SECONDE À PÉRONNE.
Après ses deux ans de scolarité à l'École normale, Louis Jourdain est nommé, le 25 septembre 1828, régent de seconde au collège de Péronne [Somme].

Le collège communal de Péronne [Somme] relève de l’académie d’Amiens
Louis Jourdain y reste une année, puis obtient un congé d'un an, à partir du 11 septembre 1829, sans doute pour se repréparer l’agrégation des classes supérieures des lettres.
 
1830. COLLÈGE ROYAL D'ORLÉANS.
Le 7 décembre 1830, est chargé de la classe de sixième au collège royal d'Orléans, collège de deuxième classe, [département du Loiret ; académie d’Orléans], en remplacement de Larrieu, promu en cinquième et ultérieurement chargé d’un enseignement en classe de quatrième.

1831.AGRÉGATION DES LETTRES.
Louis Jourdain est reçu à l’agrégation des classes supérieures des lettres en 1831, classé neuvième sur dix candidats reçus.
En 1831, le concours d'agrégation pour les classes supérieures des lettres a eu lieu sous la présidence d’Abel François Villemain [1790-1870], de l’Académie française [1821], membre du Conseil royal de l'Instruction publique [août 1830], titulaire de la chaire d’Éloquence française à la Faculté des Lettres de Paris [13 novembre 1815 au 7 mai 1852].
Les concurrents étaient au nombre de vingt-deux. Après quinze jours d'épreuves, dix candidats ont été déclarés par les juges dignes du titre d'agrégé.

Sont reçus à l'agrégation pour les classes supérieures des lettres, en 1831, par arrêté du 20 septembre 1831, dans l'ordre de classement :
Philippe Roux [1808-1887], ancien élève de l'École normale [1826, École préparatoire], docteur ès-lettres [Toulouse, 1841], futur professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres de Bordeaux, comme chargé de cours [18 septembre 1838-1843], puis comme professeur titulaire [1843-1881] et doyen ; Nicolas Roger, [1797-1857] déjà agrégé de grammaire en 1822 ; Frédéric Hatry [1801-1842], ancien élève de l’École normale [1821], chargé des fonctions de censeur au collège royal de Nancy ; François Génin [1803-1856], ancien élève de l’École normale [1821] ; Dlonet dit Émile Delaunay [1799-1875], suppléant au collège Rollin ; Jules Genouille ; Paul Galeron, maître d'études au collège royal Henri-IV, futur professeur de rhétorique à Reims ; André Chanselle ; Louis Jourdain [1807-1872], ancien élève de l'École normale [1826, École préparatoire], chargé de la sixième au collège royal d'Orléans, futur recteur départemental de 1850 à 1854, proviseur du lycée impérial de Montpellier ; Pascal Bazin [1807-1854], ancien élève de l'École normale [École préparatoire, 1828], maître d'études au collège royal Louis-le-Grand, futur professeur de rhétorique au lycée de Cahors.

1831. PROFESSEUR AU COLLÈGE DE TOURS.
Au lendemain de l'agrégation des lettres, le 14 octobre 1831, Louis Jourdain, tout en restant dans l’académie d’Orléans, est nommé professeur de troisième au collège royal de Tours [département d'Indre-et-Loire ; académie d'Orléans], en remplacement de Borelli.
Il y reste pendant un an. Est remplacé comme professeur de troisième par Drouet.

1832. PROFESSEUR AU COLLÈGE D'AMIENS.
Le 10 octobre 1832, Louis Jourdain est nommé professeur de seconde au collège royal d'Amiens [département de la Somme ; académie d'Amiens], en remplacement de l'abbé Fidel Nicolas Vincent. Il y reste en poste pendant cinq ans, jusqu'en octobre 1837, date de sa nomination comme un des deux inspecteurs de l'académie de Montpellier.
Est remplacé, comme professeur de seconde, par Alexis Pierron [1814-1878], ancien élève de l’École normale [1834], agrégé des lettres [1837], nommé à Amiens, le 14 octobre 1837. Alexis Pierron reste en poste à Amiens, jusqu’au 1er septembre 1839, date à laquelle il obtient un poste de maître-surveillant à l’École normale.

1837. INSPECTEUR DE L'ACADÉMIE DE MONTPELLIER.
En octobre 1837, Louis Jourdain est nommé l’un des deux inspecteurs de l’académie de Montpellier [Hérault].
L'autre inspecteur d'académie, en première position, est Louis Émile Ruelle [1800-1859], en poste depuis 1833, futur recteur.
Le secrétaire est Quet.

Louis Jourdain travaille auprès de Joseph Diez* Gergonne [1771-1849], recteur de l'académie de Montpellier, d'août 1830 à octobre 1844.
Le ressort de cette académie s'étend alors sur les départements de l'Aude [chef-lieu : Carcassonne] ; l'Aveyron [chef-lieu : Rodez] ; l'Hérault [chef-lieu : Montpellier] ; les Pyrénées-Orientales [chef-lieu : Perpignan].

1839. INSPECTEUR DE L'ACADÉMIE DE TOULOUSE.
Deux ans après, le 21 janvier 1839, Louis Jourdain est nommé l'un de deux inspecteurs de l'académie de Toulouse.
L'autre inspecteur d'académie est, en première position, Marie Joseph Camille Mahuziès, ancien professeur de philosophie au collège royal de Toulouse, nommé inspecteur le 6 mars 1837.

Louis Jourdain travaille d'abord auprès de Bernardin Aimé Thuillier [1801-1841], recteur de l'académie de Toulouse, qui décède en fonction en octobre 1841 ; puis auprès d'Auguste de Nouseilles [1798-1881], recteur de l’académie de Toulouse d’octobre 1841 au 10 août 1850.

Le ressort de l’académie de Toulouse, jusqu’en 1848, s'étend sur les quatre départements : de l'Ariège [Foix] ; de la Haute-Garonne [Toulouse] ; du Tarn [Albi] ; du Tarn-et-Garonne [Montauban].
Le secrétaire est Lasalle, en poste jusqu’au 7 octobre 1842, date à laquelle il fait valoir ses droits à la retraite.

1844. PROVISEUR DU COLLÈGE DE TOULOUSE.
Le 20 août 1844, Louis Jourdain est nommé proviseur du collège royal de Toulouse, en remplacement de Lecomte, proviseur suppléant du 30 janvier au 20 août 1844.
Il est assisté par Maurachon, censeur des études du 1er mars 1842 au 28 septembre 1846, puis par Joseph Jean Théodore Laprade [1808-1895], censeur du 28 septembre 1846 au 29 août 1850.
Reste en poste jusqu'au 13 septembre 1848, date de sa nomination à nouveau comme inspecteur de l'académie de Toulouse.

1848. UNE NOUVELLE CARTE UNIVERSITAIRE.
Louis Jourdain est nommé le 13 septembre 1848, inspecteur de l'académie de Toulouse.
En 1848, pendant la Seconde République [1848-1852], alors qu’Achille de Vaulabelle [1799-1879] est ministre de l'Instruction publique et des Cultes [5 juillet 1848-13 octobre 1848], un certain nombre de remaniements ont lieu dans le découpage universitaire, < un arrêté du Président du Conseil des ministres [Louis Eugène Cavaignac], chargé du pouvoir exécutif réduit à vingt le nombre des académies universitaires >.
Sur les vingt-sept académies existantes, neuf académies sont supprimées : Amiens [Somme] ; Clermont-Ferrand [Puy-de-Dôme] ; Corse [Ajaccio] ; Limoges [Haute-Vienne] ; Metz [Moselle] ; Nîmes [Gard] ; Orléans [Loiret] ; Pau [Basses-Pyrénées] ; Rouen [Seine-Inférieure, aujourd’hui Seine-Maritime].
Deux nouvelles académies sont créées : Alger ; Reims.

Sont maintenues les académies : Aix [Bouches-du Rhône] ; Angers [Maine-et-Loire] ; Besançon [Doubs] ; Bordeaux [Gironde] ; Bourges [Cher] ; Caen [Calvados] ; Cahors [Lot] ; Dijon [Côte-d’Or] ; Douai [Nord] ; Grenoble [Isère] ; Lyon [Rhône] ; Montpellier [Hérault] ; Nancy [Meurthe, aujourd’hui Meurthe-et-Moselle] ; Paris [Seine] ; Poitiers [Vienne] ; Rennes [Ille-et-Vilaine] ; Strasbourg [Bas-Rhin] ; Toulouse [Haute-Garonne].

Ainsi, par arrêté en date du 7 septembre 1848, l’académie de Toulouse est maintenue, mais le ressort de l’académie, qui s’est agrandi, s’étend sur les départements suivants : Ariège [Foix] ; Haute-Garonne [Toulouse] ; Hautes-Pyrénées [Tarbes] qui relevait de l’académie de Pau, qui vient d’être supprimée ; Tarn [Albi] ; Tarn-et-Garonne [Montauban].

1848. INSPECTEUR DE L’ACADÉMIE DE TOULOUSE.
C’est dans ces conditions que Louis Jourdain est nommé, le 13 septembre 1848, en première position, un des deux inspecteurs de l'académie de Toulouse.

Il travaille auprès d’Auguste de Nouzeilles [1798-1881], recteur de l'académie de Toulouse depuis novembre 1841, et qui restera en poste jusqu’au 10 août 1850.

L’autre inspecteur, en seconde position, est Joseph Bernard Achille Blanchet [1806-1856], nommé inspecteur de l’académie de Toulouse le 2 octobre 1848 ; et qui deviendra à Valence, recteur départemental de la Drôme [10 août 1850-24 août 1854].

Augé, ancien principal du collège de Mont-de-Marsan, est secrétaire d’académie [première classe], depuis le 7 octobre 1841. Il sera nommé ultérieurement, en août 1850, secrétaire de l’académie de Haute-Garonne [Toulouse].

1850. CRÉATION DES ACADÉMIES DÉPARTEMENTALES.
La loi organique du 15 mars 1850, inspirée par Alfred de Falloux [1811-1886], et mise en oeuvre par le ministre de l’Instruction publique et des Cultes [octobre 1849-janvier 1851] Félix Esquirou de Parieu [1815-1893], modifie profondément le fonctionnement universitaire : les académies, jusqu’alors regroupement de départements, voient leur ressort restreint. Conçues pour un encadrement plus étroit du personnel enseignant, elles deviennent strictement départementales et de « petits recteurs », aux attributions réduites, sont nommés.
L'article 7 de la loi stipulant qu'il est établi une académie par département, quatre-vingt sept académies sont créées [dont celle d’Alger]. Quatre-vingt-sept postes sont à pourvoir, dont beaucoup seront occupés par d'anciens inspecteurs d'académie.

1850. RECTEUR DE L'ACADÉMIE DÉPARTEMENTALE DES BASSE-PYRÉNÉES.
Au moment de la création des académies départementales, l'académie de Bordeaux, qui comprenait les départements suivants : la Gironde [chef-lieu : Bordeaux] ; la Charente [chef-lieu : Angoulême] ; la Dordogne [chef-lieu : Périgueux] ; les Landes [chef-lieu : Mont-de-Marsan] ; les Basses-Pyrénées [chef-lieu : Pau] éclate en cinq académies départementales.
Cet éclatement qui touche toutes les académies oblige à augmenter considérablement le nombre des recteurs. Aussi, comme on le voit dans chacune des académies, est-il fait appel à de nombreux anciens inspecteurs d’académie. C'est dans ce cadre que Louis Jourdain est nommé, le 10 août 1850, recteur de l'académie des Basses-Pyrénées [chef-lieu académique : Pau].
Il y reste en poste presque deux ans et demi.

Le secrétaire qui l’assiste est Minville, ancien premier commis de l'académie de Pau [troisième classe].

1853. RECTEUR DE L'ACADÉMIE DÉPARTEMENTALE D'ILLE-ET-VILAINE.
Puis, au 10 janvier 1853, Louis Jourdain est nommé recteur de l'académie d'Ille-et-Vilaine [chef-lieu académique : Rennes], en remplacement d'Augustin Théry [1796-1878], ancien recteur de l’académie de Rennes, nommé recteur de l’académie du Calvados [chef-lieu académique : Caen].
Il est assisté par un seul inspecteur d’académie : Leroy.
Piche, ancien principal du collège de Quimper, est le secrétaire.
Louis Jourdain ne reste en poste que quelques mois, étant nommé le 2 septembre 1853, recteur départemental de l'académie de l'Hérault [chef-lieu académique : Montpellier].
Il est remplacé par Jean Jacques Guillemin [1814-1870], antérieurement recteur de l’académie de la Meurthe [20 décembre 1751-2 septembre 1853], futur recteur de l’académie de Douai [1854-1865].

1853. RECTEUR DE L’ACADÉMIE DE L’HÉRAULT.
Louis Jourdain est nommé, le 2 septembre 1853, recteur de l’académie de l’Hérault [chef-lieu académique : Montpellier], en remplacement de Dominique Alexandre Godron [1807-1880], nommé recteur de l’académie du Doubs [2 septembre 1853-août 1854].
Il est assisté par un seul inspecteur d’académie : Roussel.
Quet, ancien économe du collège royal du Puy, est le secrétaire.
Louis Jourdain reste en poste jusqu’au 24 août 1854, date à laquelle les académies départementales cessent d’exister.

1854. SEIZE GRANDES NOUVELLES ACADÉMIES.
Au 14 juin 1854, les dispositions prises le 15 mars 1850, par Félix Esquirou de Parieu sont abrogées. Les académies régionales, sont rétablies par la loi Fortoul du 14 juin 1854 et le décret impérial du 22 août de la même année.
Elles sont au nombre de seize, avec à chaque fois plusieurs départements dans leurs ressorts : Aix ; Besançon ; Bordeaux ; Caen ; Clermont ; Dijon ; Douai ; Grenoble ; Lyon ; Montpellier ; Nancy ; Paris ; Poitiers ; Rennes ; Strasbourg ; Toulouse.
Chacune des académies est administrée par un recteur, assisté d’autant d’inspecteurs d’académie qu’il y a de départements dans la circonscription.

1854. PROVISEUR DU LYCÉE DE MONTPELLIER.
Au 24 août 1854, Louis Jourdain est nommé proviseur du lycée de Montpellier, en remplacement de Pierre Fabre [1796-après 1858], proviseur du 24 août 1844 au 24 août 1854, qui vient d’être nommé proviseur du lycée de Besançon.
Il est assisté par une série de censeurs qui se succèdent : Nicolas Loubers [1800-après 1858], anciennement censeur au collège royal de Nîmes ; François Pierre Romain Cambouliou [1820-1869] ; Adolphe Marpon [1821-1888], pour quelques mois ; Louis Gousset [1825-1890].
Louis Jourdain reste en poste jusqu'au 19 juin 1862. Puis, compte tenu de ses infirmités nerveuses, est autorisé à faire valoir ses droits à la retraite.

Louis Jourdain est remplacé comme proviseur par Prosper Honoré Gourbin [1806-1881], antérieurement proviseur du lycée impérial de Carcassonne, proviseur [deuxième classe] à Montpellier, pour quelques mois, du 19 juin au 22 août 1862, puis par Joseph Foncin [1807-1894], en poste du 22 août 1862 au 17 août 1868.

ATTRIBUTION ERRONÉE.
À l’occasion du Règlement du 26 novembre 1849, concernant le baccalauréat, paraît en 1849 : Memento du baccalauréat-ès-lettres, ou réponses claires et précises à toutes les questions du programme officiel […] Extraites du "Nouveau manuel du baccalauréat ès lettres". Par MM. Jourdain, Lesieur, Duruy, Barberet, Cortambert et Saigey.
[Paris : L. Hachette et Cie. In-18, 1849].

La notice [FRBNF33478953] du Catalogue de la Bibliothèque nationale attribue cet ouvrage, pour sa partie propre, à Louis Jourdain, dont on rappelle les dates : 1807-1872.
En réalité, il ne s’agit pas de Louis Jourdain [1807-1872], mais de Charles Jourdain [1817-1886], agrégé de philosophie près les Facultés des Lettres.
Charles Jourdain [1817-1886] est docteur ès-lettres [1838] ; agrégé de philosophie [1840] ; professeur de philosophie à Reims [1840] ; à Paris au collège Stanislas [1842] ; au collège de Bourbon [1847] ; agrégé de philosophie auprès des Facultés [1848] ; chef de cabinet du ministre de l’Instruction publique [de Falloux] en décembre 1848.
Les autres auteurs de cet ouvrage collectif sont : Augustin Henri Lesieur [1800-1875], professeur de rhétorique ; Victor Duruy [1811-1894] et Charles Barberet [1805-1887], professeurs d’histoire ; Eugène Cortambert [1805-1881], professeur de géographie ; Jacques Frédéric Saigey [1797-1871], auteur de publications scientifiques.

L’éditeur Hachette fait la publicité détaillée de cet ouvrage, dans la livraison du 15 avril 1850 [numéro 144] de la Revue de l’Instruction publique.

Tout naturellement, l’information erronée de la BNF est reprise dans la notice consacrée par Jean François Condette à Louis Jourdain dans Les Recteurs d’académie en France de 1808 à 1940 [page 229].

DÉCORATION.
Chevalier de la Légion d'honneur [avril 1845].

SOURCE.
1873. Annuaire École normale. Notice publiée en 1873.
Louis Jourdain a été correspondant de l’Association des anciens élèves de l’École normale supérieure. Noté comme tel en 1850.

1894. Charles Fierville. Archives des lycées, proviseurs et censeurs, 1er mai 1802-1er juillet 1893 : documents administratifs recueillis et classés pour la première fois [Paris : Firmin-Didot. In-4. LXXXV-526 p., 1894]. Quatrième partie : notices individuelles, page 365-366.

2006. Jean-François Condette. Les Recteurs d’académie en France de 1808 à 1940. Tome II, Dictionnaire biographique. [Paris : Institut National de Recherche Pédagogique. Édition de CNRS. Collection : Histoire biographique de l’enseignement. In-8, 411 p. +3. 2006].
Fournit les dates précises des nominations ; les sources des archives ; des extraits de rapports d'inspection.
La notice concernant Louis Jourdain est numérisée :
https://www.persee.fr/doc/inrp_0298-5632_2006_ant_12_2_4419