Professeurs d’Écoles centrales et Associés non-résidants de l’Institut national, 1796

De février à mars 1796, cent quarante-quatre personnalités, demeurant hors de Paris, sont élues associés non-résidants de l'Institut national des Sciences et des Arts.  Vingt-trois d'entre elles sont professeurs dans une des Écoles centrales des départements. 

1796. CRÉATION DES ÉCOLES CENTRALES.
Les débats, qui marquent à la Convention nationale la création des Écoles centrales, ont lieu sur un peu plus d'un an : entre le rapport Lakanal du 26 frimaire an III [16 décembre 1794] et la loi Daunou du 3 brumaire an IV [20 mai 1796]. 
Ces écoles placées dans le cursus scolaire après l'enseignement primaire, et avant l'enseignement supérieur, concernent des élèves de douze à dix-huit ans, avec trois sections successives : une première section [douze-quatorze ans], avec l'enseignement du Dessin, de l'Histoire naturelle, des Langues anciennes ; une deuxième section [quatorze-seize ans], avec l'enseignement des Éléments de Mathématiques, de la Physique et de la Chimie expérimentales ; une troisième section [seize-dix-huit ans], avec l'enseignement de la Grammaire générale, des Belles-Lettres, de l'Histoire, de la Législation.
Avec une École créée par département, neuf matières enseignées et l'existence d'un bibliothécaire, les Écoles centrales emploient un millier de personnes. Ce sont souvent des personnalités d'une quarantaine d'années, ayant parfois une expérience de l'enseignement à travers la Congrégation de l'Oratoire, à laquelle ils ont pu appartenir au début de leur carrière. Pour certains, parfois un peu plus âgés, ce sont des hommes de science, de lettres ou de beaux-arts déjà très réputés. 
1795. CRÉATION DE L'INSTITUT NATIONAL.
La Constitution du 22 août 1795 [3 fructidor an III], dite communément Constitution de l'an III, établit, dans son article 298 : « Il y a pour toute la République un institut national chargé de recueillir les découvertes, de perfectionner les arts et les sciences ».
Et, la veille de sa séparation, la Convention nationale organise l’Institut national des sciences et des arts, par la loi du 25 octobre 1795 [3 brumaire an IV]. Trois Classes sont créées : Sciences physiques et mathématiques ; Sciences morales et politiques ; Littérature et Beaux-Arts.  
Dans chacune des Classes, il y a autant de «membres à Paris» que d' «associés dans les départements». Chaque Classe est elle-même divisée en sections de six personnalités chacune.
Classe des Sciences physiques et mathématiques. Dix sections : Mathématiques ; Arts méchaniques ; Astronomie ; Physique expérimentale ; Chimie ; Histoire naturelle et Minéralogie ; Botanique et Physique végétale ; Anatomie et Zoologie ; Médecine et Chirurgie ; Économie rurale et Art vétérinaire.
Soit soixante membres à Paris, et soixante associés dans les départements.
Classe des Sciences morales et politiques. Six sections : Analyse des sensations et des idées ; Morale ; Science sociale et Législation ; Économie politique ; Histoire ; Géographie et Statistique.
Soit trente-six membres à Paris, et trente-six associés dans les départements.
Classe de Littérature et Beaux-Arts. Huit sections : Grammaire ; Langues anciennes ; Poésie ; Antiquités et Monuments ; Peinture ; Sculpture ; Architecture ; Musique et Déclamation.
Soit quarante-huit membres à Paris, et quarante-huit associés dans les départements.
ÉLECTIONS DES NON-RÉSIDANTS.
Une fois constituées les trois classes de l'Institut national [Classe des Sciences mathématiques et physiques, Classe des Sciences morales et politiques, Classe de Littérature et Beaux-Arts] à la suite des première nominations et des premières élections, les membres de l'Institut, réunis en une seule assemblée, procèdent à l'élection des associés non-résidants, en un nombre égal de sections et de personnes [dix sections pour la Classe des Sciences mathématiques et physiques, soit soixante personnalités ; six sections pour la Classe des Sciences morales et politiques, soit trente-six personnalités ; huit sections pour la Classe de Littérature et Beaux-Arts, soit quarante-huit personnalités]. En tout, cent quarante quatre personnes. Qui viennent s'ajouter aux cent quarante quatre membres titulaires [c'est à dire résidants à Paris]. Sans compter la quinzaine d'Associés étrangers élus en 1801 et 1802.
LES ASSOCIÉS NON-RÉSIDANTS.
Ce sont des personnalités françaises demeurant en France, ou pour certaines, très peu nombreuses, vivant à l'étranger, en dehors même des territoires annexés [André Michault, aux États-Unis de l'Amérique septentrionale ; Philippe Antoine Grouvelle, à Copenhague ; Joseph Beauchamp, à Mascate en Asie ; François Barthélemy, à Bâle en Suisse ; Louis François Sébastien Fauvel, à Athènes en Grèce]. Leur emploi, et leur résidence hors de Paris, les empêchent de participer aux réunions [initialement deux réunions par décadi, autrement dit par période de dix jours] et aux travaux réguliers qui sont le privilège des membres résidants intra-muros, seuls considérés comme membres titulaires.
La distinction entre des fauteuils numérotés [réservés aux membres titulaires parisiens] et des places [attribuées aux non-résidants] n'interviendra que plus tard, le 23 janvier 1803, au moment de la suppression du statut d'associé non-résidant et en contre-partie la création du statut de correspondant. 
À la création de l'Institut national il est seulement parlé de place, aussi bien pour les résidants que pour les non-résidants, place suggérée par l'ordre de nomination. La position d'une des six personnalités se modifie éventuellement en fonction d'un décès ou d'un changement de statut d'une autre personne appartenant à la même section [passage du statut de non-résidant à celui de résidant, ou l'inverse ; décès] : sixième position, cinquième position, quatrième position, troisième position, etc.
1796. DATES DES ÉLECTIONS.
Les élections, concernant les associés non-résidants, ont lieu le 24 pluviôse an IV [13 février 1796], pour la Classe de Littérature et Beaux-Arts ; le 29 pluviôse an IV [18 février 1796], pour la Classe des Sciences morales et politiques, et la suite de la Classe de Littérature et Beaux-Arts ; le 5 ventôse an IV [24 février 1796], pour la suite de la Classe des Sciences morales et politiques ; le 9 ventôse an IV [28 février 1796], pour la suite de la Classe des Sciences ; le 15 ventôse an IV [5 mars 1796], pour la suite et la fin de la Classe des Sciences.
FÉVRIER 1796. DES PROFESSEURS D'ÉCOLES CENTRALES SONT ÉLUS ASSOCIÉS NON-RÉSIDANTS.
Cent quarante-quatre personnes, vivant hors de Paris, que ce soit dans le département de la Seine, en province, ou à l'étranger, sont élues associés non-résidants de l'Institut national. Institut national conçu, dans l'exposé des motifs de la loi du 3 brumaire an IV [25 octobre 1795], comme un « abrégé du corps savant, corps représentatif de la république des lettres […], réunis comme les représentants de tous les genres de la gloire littéraire ».
Vingt-trois de ces cent quarante-quatre personnalités sont professeurs dans une École centrale des départements. 
1796-1802. LES PREMIERS ANNUAIRES DE L'INSTITUT NATIONAL.
Ii est possible de repérer le mouvement des résidants et des non-résidants de l'Institut national, du 13 février 1796  au 23 janvier 1803, en consultant les différentes livraisons, publiées sur plusieurs années, de la Liste des membres de l'Institut national des Sciences et des arts d'après l'ordre de leur nomination : 
En prairial an IV [mai-juin 1796]. Institut national de la République française [À Paris : De l'imprimerie de la République. In-18, 51 p. Prairial an IV].
En brumaire an VI [octobre-novembre 1797]. Institut national de la République française [Paris : Baudoin, imprimeur du Corps législatif et de l'Institut national. In-18, 18 p. Brumaire an VI].
En vendémiaire an IX [septembre-octobre 1800].  Institut national des Sciences et des Arts [Paris : Baudoin, imprimeur de l'Institut national des sciences et des arts. In-18, 57 p. Vendémiaire an IX].
En pluviôse an X [janvier-février 1802]. Institut national des Sciences et Arts [Paris : Baudoin, imprimeur de l'Institut national. In-18, 174 p. Pluviose an X].
LA RÉFÉRENCE DES ANNUAIRES.
Ces «Annuaires» sont consultables à la Bibliothèque de l'Institut de France [23 quai Conti, Paris 75006] comme usuels [cote 8° AA 57], dans la salle bleue, à la disposition des lecteurs autorisés. Les fascicules sont reliés, sous la pièce de titre : Institut Annuaire, 1 ; Institut Annuaire, 2 ; Institut Annuaire, 3 ; etc. À partir de 1817, la pièce de titre devient Institut royal, 7 ; etc. À partir de 1847, la pièce de titre redevient Institut de France, 15 ; etc. 
Le volume 1 réunit les fascicules des années 1796, 1798, 1800.
Les premières années, jusque vers 1880, sont [sous la cote NSD 6703] absentes des réserves de la Bibliothèque de l'Institut [sauf l'année 1849, l'année 1862]. Ces fascicules, tout au moins pour ceux publiés avant 1811-1815, semblent difficiles d'accès, ou même simplement absents, des autres bibliothèques parisiennes.
Certains des premiers fascicules, sont à la Bibliothèque Nationale de France, au magasin de l'Arsenal, sous la cote 8- H- 23810 [de prairial an IV (mai-juin 1796) à pluviose an X (janvier-février 1802)] et sous la cote  8- H- 23811 [de brumaire an VI (octobre-novembre 1797) à vendémiaire an IX (septembre-octobre 1800)].
1803. DISPARITION DES ASSOCIÉS NON-RÉSIDANTS.
Un peu moins de huit ans après sa création, l'Institut, par l'arrêté des consuls du 4 pluviôse an XI [23 janvier 1803], alors que Napoléon est devenu consul à vie, subit une profonde modification. 
Les Classes, jusqu'alors au nombre de trois [Sciences mathématiques et physique ; Sciences morales et politiques ; Littérature et Beaux-Arts], sont portées au nombre de quatre : Sciences physiques et mathématiques ; Langue et Littérature française ; Histoire et Littérature ancienne ; Beaux-arts. En notant au passage, la suppression formelle de la Classe des Sciences morales et politiques, dont les membres, pour la plupart issus du courant de pensée de l'Idéologie, et finalement réticents à l'égard de la montée du pouvoir personnel de Napoléon, sont séparés et répartis dans les Classes nouvellement créées. 
La notion d'Associés non-résidants disparaît. Elle est remplacée par celle de Correspondants, dont le nombre total est porté à cent-quatre-vingt seize. Les anciens Associés non-résidants, après le 23 janvier 1803, deviennent tous Correspondants, soit de la Classe des Sciences physiques et mathématiques, de la Classe d'Histoire et Littérature ancienne, de la Classe des Beaux-Arts. 
La seconde Restauration, avec l'ordonnance royale du 21 mars 1816, procède à une nouvelle réorganisation de l'Institut. Le titre d'Académie est remis en vigueur. Il est attribué à l'Académie française, à l'Académie des Sciences, à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, à l'Académie des Beaux-Arts. Seule l'Académie française ne connaît pas de Correspondants.
LA RÉDACTION DES NOTICES.
Les notices sont rédigées du point de vue des Écoles centrales. Les noms et prénoms sont indiqués en respectant dans la mesure du possible la «forme internationale» préconisée par la Bibliothèque nationale de France. Sont fournies parfois des variantes du nom, telles qu'on peut les lire dans les différentes livraisons de l'Almanach national ou même dans l'annuaire fournissant la Liste des membres de l'Institut national des Sciences et des arts d'après l'ordre de leur nomination.
C'est cette Liste des membres de l'Institut national qui permet de connaître la Classe, la section et la position de la personnalité élue. 
Enfin, les deux tomes [1895, 1896] du Premier siècle de l'Institut de France par Charles Franquet de Franqueville [1840-1919], donnent les informations complémentaires concernant les dates de naissance et de décès, une liste des ouvrages publiés, confirment des informations déjà recueillies, etc. 
Les notices publiées ici-même, bien que succinctes, sont généralement plus détaillées que celles parues dans Le Premier siècle de l'Institut de France.
PREMIÈRE CLASSE : SCIENCES MATHÉMATIQUES ET PHYSIQUES.
SECTION DE MATHÉMATIQUES.
La section de Mathématiques est composée de six associés dans les départements [non-résidants]. Dans l'ordre des nominations : 
Jean Étienne* Montucla [1725-1799], à Versailles [Seine-et-Oise, aujourd'hui Yvelines] ; Louis François Anthoine Arbogast [1759-1803], à Strasbourg [Bas-Rhin] ; Nicolas Claude Duval-Le Roy* [1731-1810], à Brest [Finistère] ; Nicolas Lallemand [1739-1829], à Reims [Marne] ; Pierre Tédenat [1755-1832], à St Geniez [Aveyron] ; Pierre Levêque [1746-1814], à Nantes [Loire-Inférieure].
Trois de ces personnalités ont été professeurs dans une École centrale : Louis François Anthoine Arbogast ; Nicolas Lallemand ; Pierre Tédenat.
ARBOGAST, Louis François Anthoine [1759-1803].*
Professeur de Mathématiques à l'École centrale du département du Bas-Rhin [Strasbourg].
Né le 24 octobre 1759, à Strasbourg [aujourd'hui département du Bas-Rhin] ; mort le 8 avril 1803, à Strasbourg.
Professeur de mathématiques au collège de Colmar. Professeur de physique au Collège royal de Strasbourg. Ancien recteur de l'Université de Strasbourg [1791]. Professeur de mathématiques à l'École d'artillerie de Strasbourg. Élu, par le département du Bas-Rhin, membre de l'Assemblée Législative [1791-1792] et de la Convention nationale [1792-1795].
Auteur de nombreux ouvrages de mathématiques, dont : Mémoire sur la nature des fonctions arbitraires qui entrent dans les intégrales des équations aux différences partielles.
Correspondant de l'Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg.
Arbogast est élu, le 9 ventôse an IV [28 février 1796], associé non-résidant de l'Institut national, dans la Classe des Sciences, section de Mathématiques. Il occupe alors la deuxième position dans la liste des associés non-résidants de la section des Mathématiques, derrière Étienne Montucla [1725-1799] qui occupe la première position. Après la mort d'Étienne Montucla survenue le 19 décembre 1799, à Versailles, Louis François Anthoine Arbogast passe en première position, au moment de l'élection de Jean Baptiste Biot [1774-1862], élu associé non-résidant le 25 mai 1800.
La notice qui paraît en 1896, dans le tome 2 du Premier siècle de l'Institut de France par Charles Franquet de Franqueville n'indique pas sa fonction de professeur dans une École centrale.
LALLEMANT, Nicolas [1739-1829].
[Nicolas de Conteray de Lallemant ; écrit parfois Lallemand ; Lallement].
Professeur de Physique et Chimie expérimentales, puis de Mathématiques à l'École centrale du département de la Marne [Châlons].
Né le 26 avril 1739 à Renwez [aujourd'hui département des Ardennes] : mort le  11 octobre 1829, à Paris.
Nommé par l'Académie des Sciences, titulaire de la chaire de mathématiques de Reims, en remplacement de l'abbé Jurain [1764]. Examinateur des aspirants à l'École centrale des Travaux publics [Polytechnique]. 
Lallemant est d'abord professeur de Physique et Chimie expérimentales à l'École centrale du département de la Marne. Il quitte cette fonction pour devenir professeur de Mathématiques à l'École centrale du département de la Marne, où il succède à Michel Mausserat-Longpré, premier titulaire du poste. Il donne des leçons particulières à ceux de ses élèves qui se préparent au concours d'entrée de l'École Polytechnique.
Le poste de professeur de Physique et Chimie expérimentales ayant été libéré, Nicolas Lallemant y est remplacé par Moignon.
Après la suppression de l'École centrale du département de la Marne, Lallemand est nommé professeur de mathématiques transcendantes au lycée de Bruxelles [Dyle].
Collaborateur de la Bibliothèque des Thereuticographes.
Membre de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne [1798].
Nicolas Lallemant est élu, le 9 ventôse an IV [28 février 1796], associé non-résidant de l'Institut national, dans la Classe des Sciences, section de Mathématiques. Il occupe alors la quatrième position dans la liste des associés non-résidants de la section des Mathématiques, derrière Étienne Montucla, Louis François Anthoine Arbogast, Nicolas Claude Duval-Le Roi. Après la mort d'Étienne Montucla survenue le 19 décembre 1799, à Versailles, Nicolas Lallemant passe en troisième position, au moment de l'élection de Jean Baptiste Biot [1774-1862], élu associé non-résidant le 25 mai 1800.
Nommé, le 23 janvier 1803, correspondant de la même Classe, section de Géométrie, et, le 21 mars 1816, correspondant de l'Académie des Sciences.
La notice qui paraît en 1896, dans le tome 2 du Premier siècle de l'Institut de France par Charles Franquet de Franqueville, n'indique pas sa fonction de professeur dans une École centrale.
TÉDENAT, Pierre [1755-1832].
[dit Tédenat de l'Aveyron].
Professeur de Mathématiques à l'École centrale du département de l'Aveyron [Rodez].
Né le 6 avril 1755, à Saint-Geniez  [aujourd'hui département de l'Aveyron] ; mort le 4 novembre 1832, à Saint-Geniez.
Abbé. Maître d'études de philosophie, à Paris, au collège de Plessis [1775]. Précepteur [1778-1792]. Ancien élève de la première École normale de l'an III [janvier-mai 1795]. Nommé professeur de Mathématiques à l'École centrale du département de l'Aveyron, le 27 février 1796. En charge du pensionnat installé près l'École centrale. 
Après la suppression de l'École centrale, Pierre Tédenat est nommé professeur au lycée de Rodez, puis proviseur du lycée de Nîmes [27 octobre 1806], en remplacement de Colonieu, premier proviseur. 
Professeur de Philosophie à la Faculté des Lettres de Nîmes [20 juillet 1809-1815]. 
En même temps, recteur de l'académie de Nîmes [24 août 1809-novembre 1817].  Il est ainsi un des huit professeurs d'École centrale à être nommés parmi les premiers recteurs désignés en 1809-1810 [Jean-Jacques Ordinaire, pour le rectorat de Besançon ; Victor de Sèze, pour le rectorat de Bordeaux ; Pierre Raynal, pour le rectorat de Bourges ; Nicolas Rémy Paulin, pour le rectorat de Cahors ; Pierre Jacotot pour le rectorat de Dijon ; Clément Joseph Duquesnoy, pour le rectorat de Metz ; Pierre Tédenat, pour le rectorat de Nîmes ; Augustin François Germé, pour le rectorat de Rennes]. 
Auteur de : Exercice de mathématiques [Ecole centrale de l'Aveyron : In-8, 25 thermidor, an llX]. Et de : Leçons élémentaires d'Arithmétique et d'Algèbre [Rodez. 1799].
Pierre Tédenat est élu, le 3 ventôse an IV [22 février 1796], associé non-résidant de l'Institut national, dans la Classe des Sciences, section de Mathématiques. Il occupe alors la cinquième position dans la liste des associés non-résidants de la section des Mathématiques, derrière Étienne Montucla, Louis François Anthoine Arbogast, Nicolas Claude Duval-le-Roi, Nicolas Lallemand. Après la mort d'Étienne Montucla survenue le 19 décembre 1799, à Versailles, Pierre Tédenat passe en quatrième position, au moment de l'élection de Jean Baptiste Biot [1774-1862], élu associé non-résidant le 25 mai 1800.
Nommé, le 23 janvier 1803, correspondant de la Classe des Sciences, section de Géométrie. Le 21 mars 1816, est confirmé comme correspondant de l'Académie des Sciences.
La notice qui paraît en 1896, dans le tome 2 du Premier siècle de l'Institut de France par Charles Franquet de Franqueville, n'indique pas sa fonction de professeur dans une École centrale.
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SECTION DES ARTS MÉCHANIQUES.
La section des Arts méchaniques est composée de six associés dans les départements [non-résidants]. Dans l'ordre des nominations : 
Jacques Noël de* Sané [1740-1831], à Brest [Finistère] ; Louis Clouet [1751-1801], à Ouzoire près Gien [Loiret] ; Armand Samuel de* Marescot [1758-1832], à l'armée du Rhin ; Antoine Groignard [1727-1799], à Toulon [Var] ; Alexis Jean Pierre* Paucton [1732-1798], à Dôle [Jura] ; Pierre Alexandre Laurent* Forfait [1752-1807], au Havre [Seine-Inférieure].
Aucune de ces personnalités n'a été professeur dans une École centrale.
SECTION D'ASTRONOMIE.
La section d'Astronomie est composée de six associés dans les départements [non-résidants]. Dans l'ordre des nominations : Augustin Darquier [1718-1802], à Toulouse [Haute-Garonne] ; Jean Auguste Dangos [1744-1833], à Tarbes [Hautes-Pyrénées] ; Anne Jean Paschal Chrysostome Duc-Lachapelle [1765-1814], à Montauban [Lot] ; Guillaume Saint-Jacques Sylvabelle* [1722-1801], à Marseille [Bouches-du-Rhône] ; Honoré Flaugergues [1755-1830], à Viviers [Ardèche] ; Jacques Joseph Claude Thulis [1748-1810], à Marseille [Bouches-du-Rhône].
Une de ces personnalités a été professeur dans une École centrale : Jean Auguste Dangos.
DANGOS, Jean Auguste [1744-1833].
[écrit aussi d'Angos]
Professeur de Mathématiques à l'École centrale du département des Hautes-Pyrénées [Tarbes].
Né le 13 mai 1744, à Tarbes [aujourd'hui département des Hautes-Pyrénées] ; mort le 23 septembre 1833, à Tarbes.
Ancien officier au régiment de Navarre. Astronome et mathématicien. Est nommé titulaire de la chaire de Mathématiques de l'École centrale du département des Hautes-Pyrénées en 1795.
Jean Auguste Dangos est en même temps Bibliothécaire de l'École, en remplacement de Pierre Anastase Torné [1727-1797], premier titulaire du poste de bibliothécaire, décédé le 12 janvier 1797. 
Auteur de plusieurs publications scientifiques, dont certaines se rapportent à l'usage du baromètre.
Chevalier de Malte, entré dans l'ordre vers 1750.
Jean Auguste Dangos est élu le 9 ventôse an IV [28 février 1796], associé non-résidant de l'Institut national dans la Classe des Sciences, section Astronomie. Il occupe alors la deuxième position dans la liste des associés non-résidants de la section d'Astronomie. Il garde cette position jusqu'à la création du statut de correspondant, en 1803.
Nommé le 23 janvier 1803, correspondant de la même Classe ; et le 21 mars 1816, correspondant de l'Académie royale des Sciences [il est correspondant de Charles Messier].
La notice qui paraît en 1896, dans le tome 2 du Premier siècle de l'Institut de France par Charles Franquet de Franqueville n'indique pas sa fonction de professeur dans une École centrale.
SECTION DE PHYSIQUE EXPÉRIMENTALE.
La section de Physique expérimentale est composée de six associés dans les départements [non-résidants]. Dans l'ordre des nominations : Étienne de* Montgolfier [1745-1799], à Annonnay ; Pierre Loisel [1751-1813], près Bitche [Moselle] ;  Hector Sonolet [1764-1815], à Saint-Maure [Indre-et-Loire];  Étienne Hyacinthe de* Ratte [1722-1805], à Montpellier [Hérault] ; Joseph Aignan* Sigaud de La Fond [1730-1810], à Bourges [Cher]. Une sixième personnalité est à désigner.
Une de ces personnalités a été professeur dans une École centrale : Joseph Aignan Sigaud de La Fond.
SIGAUD de LA FOND*, Joseph Aignan [1730-1810].
[écrit aussi Sigaud de Lafond ; Sigaud-Lafond].
Professeur de Physique et Chimie expérimentales à l'École centrale du Département du Cher [Bourges].
Né le 5 janvier 1730, à Bourges [aujourd'hui département du Cher] ; mort le 26 janvier 1810, à Bourges.
Études de médecine. Venu à Paris, il occupe en 1760 la place de démonstrateur au collège Louis-le-Grand, où il  succède à l'abbé Jean Antoine Nollet [1700-1770] pour enseigner l'anatomie, la physiologie et donner des cours de physique expérimentale.
Ouvre un cours public dans son cabinet de physique. Professeur de chirurgie à l'École de Médecine de Saint Côme [1770]. Retourne à Bourges [1782], et enseigne la physique au collège de Bourges.
Professeur de Physique et Chimie expérimentales à l'École centrale du Département du Cher [Bourges].
Après la suppression de l'École centrale, Joseph Aignan-Sigaud de Lafond est nommé professeur de mathématiques au lycée impérial de Bourges, puis premier proviseur du lycée [1er février 1804-mars 1807].
Auteur de nombreux ouvrages scientifiques, dont un : Dictionnaire de Physique.
Membre de la Société libre d'Amis des arts, du commerce et de l'agriculture de Bourges, fondée définitivement le 14 décembre 1798.
Joseph Aignan Sigaud de La Fond est élu le 9 ventôse an IV [28 février 1796], associé non-résidant de l'Institut national dans la Classe des Sciences, section de Physique expérimentale. Il occupe alors la cinquième position dans la liste des associés non-résidants de la section de Physique expérimentale, derrière Étienne de Montgolfier ; Pierre Loisel ;  Hector Sonolet ;  Étienne Hyacinthe de Ratte. Après la mort d'Étienne de Montgolfier survenue le 2 août 1799, à Serrières [Ardèche], il occupe la quatrième position. Enfin Hector Sonolet, ayant été rayé de la liste des non-résidants, pour cause de résidence à Paris, Joseph Aignan Sigaud de La Fond occupe la troisième place, derrière Pierre Loisel et Étienne Hyacinthe de Ratte.
La notice qui paraît, en 1896, dans le tome 2, du Premier siècle de l'Institut de France par Charles Franquet de Franqueville n'indique pas sa fonction de professeur dans une École centrale.