La destinée d'Antoine Anquetil, est celle classique d'un normalien. Après l'agrégation des lettres est nommé à Versailles. Il y fera carrière pendant quatorze ans, comme professeur : sixième, seconde, rhétorique, tout en éditant Salomon Gessner et Quintus Horatius Flaccus.
Puis il est chargé de fonctions administratives : censeur du Lycée de Versailles [1850-1858] ; inspecteur de l'académie de Paris en résidence à Versailles [1863-1872].
Anquetil, Antoine [François Prosper]. Né le 16 septembre 1809, à Alleaume [Manche] ; mort le 23 mars 1895, à Versailles [Seine-et-Oise, aujourd'hui Yvelines].
Études au collège de Valognes [département de la Manche].
1826. ANCIEN ÉLÈVE DE L’ÉCOLE NORMALE.
Ancien élève de l’École normale [1826] recréée cette année là, sous le nom d’École préparatoire, après avoir été supprimée par ordonnance royale du 6 septembre 1822. La scolarité qui avait été portée à trois ans après 1815 est ramenée à deux ans.
Sont reçus cette année, dans la section lettres, en août 1826, selon l’ordre alphabétique : François Anquetil [1809-1894], agrégé des lettres en 1828, futur Inspecteur d’Académie à Versailles ; Nicolas Brunet [ -1852], agrégé des lettres en 1829, futur professeur de troisième au lycée Henri-IV ; Louis Definance, futur professeur de classe élémentaire au lycée de Lyon ; Alexandre Guerrier ; Louis Jourdain [1807-1872], agrégé des lettres en 1831, futur recteur départemental de 1850 à 1854, proviseur du lycée impérial de Montpellier ; Julien Lehuérou [1807-1843], agrégé des lettres en 1828, et futur professeur de Littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Rennes [1843] ; Charles Mallet [1807-1875], agrégé des lettres en 1828, futur recteur départemental ; Joseph Morellet, futur professeur de philosophie au lycée de Douai ; Philippe Roux [1808-1887], agrégé des lettres en 1831, futur professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres de Bordeaux, et doyen ; Louis Seignette [1807-1893], agrégé des lettres en 1828], futur professeur au lycée de Toulouse ; Louis Tenant de Latour [1808 -1877], agrégé des lettres en 1828, futur précepteur du duc de Montpensier, cinquième fils du roi Louis-Philippe ; Jean Maurice Verdot [1807-1871], futur chef d'institution ; Louis Verney, futur professeur de philosophie au collège de Carpentras.
1828. AGRÉGATION DES LETTRES.
Au sortir de l'École, se présente avec succès à l'agrégation des classes supérieures [agrégation des lettres].
Agrégation des lettres en 1828. Sont reçus, à Paris, cette année, dans l’ordre de classement : Denis-Jean-Théodore Janot dit Destainville ; Paul Lorain, ancien élève de l'École normale ; Charles Mallet, ancien élève de l'École normale ; Joseph-Martin Boistel ; Philippe Le Bailly ; Jean François Raison, ancien élève de l'École normale ; Eugène Rosseeuw Saint-Hilaire ; Julien Lehuërou, ancien élève de l'École normale ; Louis Tenant de la Tour, ancien élève de l'École normale ; Eugène Géruzez, ancien élève de l'École normale ; François Anquetil, ancien élève de l'École normale ; Louis Seignette, ancien élève de l'École normale.
1828. PROFESSEUR DE SIXIÈME AU COLLÈGE DE VERSAILLES.
D'abord professeur de sixième en 1828, Antoine Anquetil, en 1836, est chargé de cours en seconde au collège royal de Versailles, où Anot de Maizières [1794-1879] est le professeur titulaire. En septembre 1840, Antoine Anquetil est nommé définitivement professeur de seconde.
Plus tard, Antoine Anquetil est nommé professeur de rhétorique [classe de première], et enfin abandonnant ses fonctions enseignantes, sera nommé, vers 1850, censeur dans le même collège, devenu lycée.
En 1837, avait ét chargé de la direction du cours de grammaire et de français à l'École normale primaire de Versailles, en remplacement de Gallien démissionnaire.
1836. TRADUCTEUR DE LA MORT D'ABEL DE SALOMON GESSNER.
Antoine Anquetil traduit de l'allemand en vers français le poème de Salomon Gessner : La Mort d'Abel.
Publié en 1836 : La Mort d'Abel, poème en cinq chants, traduits en vers français par Anquetil [Paris : A. Joanneau. In-18, 209 p., 1836].
Salomon Gessner [1730-1788], imprimeur-libraire à Zürich, poète et graveur, a publié en allemand, en 1758, Der Tod Abels [La Mort d'Abel].
Cette épopée poétique en cinq chants, qui a tout de suite connu plusieurs éditions, a été traduite en français [en prose], dès 1760, par Michael Huber [1727-1804], d'origine bavaroise, né à Frontenhausen en Bavière en 1727, et qui françise son prénom en Michel. Michel Huber a vécu à Paris, familier de l'élite intellectuelle, comme professeur d'allemand, de 1750 à 1766. Mais, ses traductions ne lui assurant pas un revenu suffisant, il accepte un poste de lecteur de français à l'Université de Leipzig. Il reste en Allemagne et meurt le 15 avril 1804 à Leipzig.
Michael Huber traduit aussi de Gessner, en 1762, les Idylles et poèmes champêtres [les Idyllen sont parues en allemand en 1760] ; et en 1764, Daphnis [paru en allemand en 1755] et Le premier navigateur [poème en trois chants, paru en allemand en 1758].
Une < Traduction libre en vers de la Mort d'Abel poëme en cinq chants de feu Monsieur Gessner >, par le capitaine Pierre François Boaton, était parue en 1791 [Paris : Pierre François Fauche. In-8, 231 p., 1791].
Puis en 1824 < La Mort d'Abel, traduction libre en vers français du poème de Gessner, par le chevalier [Jacques] Lablée […] > [Paris : A. Eymery. In-16, 231 p., 1824].
1845. MEMBRE PUIS SECRÉTAIRE PERPÉTUEL D'UNE SOCIÉTÉ SAVANTE.
Antoine Anquetil est membre de la Société des Sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise, depuis 1836, deux ans après la fondation de la Société [1834]. Anquetil est successivement associé, sociétaire, secrétaire-adjoint, président [1841], vice-président.
Il en devient secrétaire perpétuel le 6 février 1845. Il y reste en fonction jusqu'en 1885, la maladie l'empêchant de poursuivre sa fonction.
La Société des Sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise [aujourd'hui Académie de Versailles, des Yvelines et de l'Île-de-France] a été fondée en 1834.
À partir du moment où il est secrétaire-général, Antoine Anquetil rend compte dans un rapport annuel des travaux de la Société.
C'est à cette Société qu'Antoine Anquetil donne, en 1846 et en 1847, la primeur de sa traduction du latin en vers français de certaines Odes d'Horace. Travail qui débouchera ultérieurement, en 1850, sur une publication de la traduction des Oeuvres complètes d'Horace.
C'est également dans les Mémoires de cette société qu'Antoine Anquetil publie les Lettres inédites de J.-F. Ducis à son ami de Vauchelle, de 1752 à 1779 [Tome VI, page 217 sq.].
En 1861, Antoine Anquetil reçoit de la Société une médaille d'or, comme < remerciement pour les nombreux services > rendus. En mars 1886, la Société célèbre son cinquantenaire comme sociétaire par une séance spéciale et par un banquet offert en son honneur.
Enfin, c'est en 1874 qu'il fournit à la Société des Sciences morales [IX ème et X ème volume des Mémoires] des textes concernant Montalant-Bougleux, à l'occasion de la publication de ses Oeuvres posthumes [Versailles. 1874].
1847. FRAGMENTS INÉDITS D'UNE TRADUCTION D'HORACE.
Antoine Anquetil publie dans les Mémoires de la Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise, des Fragments inédits des Odes d'Horace.
D'une part, en 1846, avec la traduction des Odes : Ode XV, Otium divos ; Ode XXIX Thyrrena regum.
D'autre part en 1847.
À Auguste I, 12 ; Victoire de Drusus IV, 4 ; À Pyrrha I, 5.
Le texte en est repris en tiré à part : Fragments d'une traduction inédite des Odes d'Horace, par M. A. Anquetil [Versailles : Montalant-Bougleux . in-8, 12 p., 1847].
1850. COLLABORATION AVEC HIPPOLYTE RIGAULT.
Hippolyte Rigault [1821-1858], alors qu'il était élève de seconde au collège de Versailles a été l'élève d'Antoine Anquetil, de douze ans son aîné, qui y était professeur de rhétorique.
Comme Anquetil l'a été en 1826-1828, Hippolyte Rigault est aussi un ancien élève de l'École normale [1841-1844]. Tous deux agrégés des lettres : Anquetil en 1828 ; Rigault en 1844.
Tout laisse penser qu'ils sont restés en relation.
1850. ODES D'HORACE TRADUITES EN VERS FRANÇAIS.
Toujours est-il, qu'après la publication du tiré à part sur les Inédits d'Horace, Antoine Anquetil et Hippolyte Rigault signent ensemble un ouvrage intitulé : Odes d'Horace.
Les Odes, les Épodes, et le chant séculaire sont traduits du latin en vers français, par Antoine Anquetil. Hippolyte Rigault préface le livre par une étude sur les poésies lyriques d'Horace, et rédige l'ensemble des notes.
Odes d'Horace traduites en vers français par M. Anquetil […] précédées d'une étude sur les poésies lyriques d'Horace par M. Hippolyte Rigault et suivies de notes littéraires, philologiques, historiques, et géographiques [Paris : Dezobry, E. Magdeleine et Cie, 1 rue des Maçons-Sorbonne. In-12, XLVIII-528 p., 1850]. Il existe en 1850, un tirage avec une autre pagination : [Paris : Dezobry, E. Magdeleine et Cie, 1 rue des Maçons-Sorbonne. In-12, XLVIII-454 p., 1850].
L'ouvrage sera réédité en 1875.
1851. LETTRE DE PROTESTATION À L'ACADÉMIE FRANÇAISE.
La traduction des Odes d'Horace va être l'objet d'une compétition littéraire débouchant sur une polémique. Antoine Anquetil en commence la traduction en 1846-1847. Deux ans plus tard, en 1849, Hippolyte Cournol publie lui aussi une traduction en vers.
Hippolyte Cournol [1795- ], secrétaire du Jardin d'Acclimatation, s'est fait un nom dans les lettres, comme auteur dramatique avec Sapho, tragédie lyrique [1822] écrite avec Adolphe Simonis Empis [1795-1868], futur membre de l'Académie française [1847] ; avec Le Majorat, drame en cinq actes et en vers [1829]. En 1849 il publie les Odes d'Horace, traduites en vers par Hippolyte Cournol [Paris : Périsse frères. In-12, VIII-424 p., 1849].
Ces deux traductions concourent pour un prix à l'Académie française. C'est Hippolyte Cournol, sur le rapport de Patin, et non pas Antoine Anquetil, qui reçoit en 1851, avec dix autres lauréats, la récompense du prix de la fondation Montyon [créé en 1821], assorti d'une somme de mille francs.
Antoine Anquetil élève une protestation, pour ce qu'il considère être une injustice, par une Lettre à Messieurs de l'Académie française, ou Examen comparatif des deux traductions des odes d'Horace publiées, l'une par M. Anquetil, l'autre par M. Cournol [Versailles : imprimerie de Montalant-Bougleux. In-8, 1851].
Ce sera beaucoup plus tard, en 1876, qu'Antoine Anquetil, pour les ?uvres complètes d'Horace traduites en vers français, avec le texte en regard parues en 1875, recevra le < prix de traduction > créé en 1868 par le legs de Louis Langlois, décerné à la meilleure traduction en vers ou en prose d'un ouvrage grec, latin, ou étranger. Annoncé dans la séance solennelle de l'Académie française du 16 novembre 1876.
1850. CENSEUR DES ÉTUDES AU LYCÉE DE VERSAILLES.
Antoine Anquetil, qui depuis 1828 est enseignant au collège, est nommé censeur des études du collège de Versailles [il l'est en 1851] alors que Jeannel est proviseur. Il remplace Cabrié, ancien censeur des études au collège royal de Rouen [1839].
En 1854, Anquetil étant encore censeur, c'est Louis Léonce Sauveroche [1803-1858], ancien recteur départemental de l'académie de Dordogne [1850-1853] le proviseur, remplacé ultérieurement par Baric. En août 1858, Antoine Anquetil quitte le censorat. Il est remplacé par Joseph Sornin, ancien élève de l'École normale [sciences], professeur de mathématiques spéciales au lycée de Toulouse, futur censeur des études au collège Rollin [1866-1886].
Antoine Anquetil reprend sa chaire de seconde, puis l'année suivante est nommé dans la classe de première.
Quelques années plus tard, en août 1863, Antoine Anquetil est nommé l'un des inspecteurs de l'académie de Paris, en résidence à Versailles.
1861. ÉDITION DES LETTRES DE DUCIS À VAUCHELLE.
Dans les Mémoires de l'Académie des Sciences sociales de Seine-et-Oise, pour l'année 1861, Antoine Anquetil publie des Lettres inédites de J.-F. Ducis à son ami de Vauchelle de 1752 à 1779. [Tome VI, page 217 sq.].
Le poète Jean-François Ducis [1733-1816], secrétaire du comte de Provence, né et mort à Versailles, est connu pour ses adaptations de pièces de Shakespeare. Il est élu à l'Académie française le 28 décembre 1778, au fauteuil de Voltaire [1694-1778] décédé le 30 mai 1778.
François André Vauchelle, commis aux bureaux de la Guerre, département de l'artillerie à Versailles, est un ami d'enfance de Jean-François Ducis. Vauchelle est mort en 1804.
1861. DISCOURS SUR LA TOMBE D'HERVÉ BOUCHITTÉ.
Le 6 mars 1861, Antoine Anquetil prononce un discours sur la tombe d'Hervé Bouchitté. Le texte de l'allocution est édité : Discours prononcé sur la tombe de M. Bouchitté, ancien recteur de l'académie de Seine-et-Oise […] par M. Anquetil […] le 6 mars 1861 [Versailles : imprimerie de A. Montalant. In-8, pièce. 1861].
Hervé Bouchitté [1795-1861] après ses trois ans d'études à l'École normale [1813-1817] est nommé au collège royal de Versailles. Il y reste enseignant pendant plus de trente ans. Bouchitté est successivement maître d'études [1817] ; professeur de sixième [1819-1821] ; professeur de troisième [1821-1826] ; professeur de seconde [1826-1830] ; et enfin professeur d'histoire [1830-1845].
Après cette longue période d'enseignement Hervé Bouchitté est nommé recteur départemental d'Eure-et-Loir [1850-1853], puis de Seine-et-Oise [1853-1854].
Ainsi Hervé Bouchitté est-il professeur d'Histoire et de Géographie tandis qu'Antoine Anquetil y est enseignant de seconde, de rhétorique, puis censeur.
Né le 15 février 1795, à Paris, Hervé Bouchitté est mort le 5 mars 1861, à Versailles.
Hervé Bouchitté est l'un des membres fondateurs de l'Académie des Sciences sociales de Seine-et-Oise, créée le 5 décembre 1834, par une trentaine de personnalités, enseignants de lettres, de sciences, professeurs de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, architectes, etc. Il a été à plusieurs reprises élu Président de la Société : en 1836, 1840, 1845, 1854.
C'est au domicile d'Hervé Bouchitté, après sa retraite comme recteur départemental de Seine-et-Oise [1854] que se tient, à l'initiative d'Antoine Anquetil, comme le rapporte Octave Gréard, dans sa Notice biographique sur Antoine Anquetil, un <comité> : « On arrivait à huit heures, on partait à dix. A neuf heures interruption de quelques minutes pour prendre un verre d'eau sucrée. Tout le reste se passait à lire et à commenter du grec, du latin, de l'allemand. M. Anquetil n'était jamais à court d'observations intéressantes ».
Octave Gréard [1828-1904], ancien chargé de cours au lycée de Metz [1852] est professeur agrégé au lycée de Versailles [1854-1856], puis professeur à Paris [1856-1864]. C'est dans cette période [1854-1856] qu'il participe à ce <comité>.
Octave Gréard deviendra Inspecteur général de l'Instruction publique [1871-1872] et Vice-recteur de l'académie de Paris [1879-1902].
1863. INSPECTEUR D'ACADÉMIE À VERSAILLES.
En août 1863, Antoine Anquetil est nommé inspecteur d'académie à Versailles [département de Seine-et-Oise], en remplacement de l'abbé Jean Jules Dours [1809-1877], en fonction depuis le 24 août 1854 ; nommé en 1863 évêque de Soissons [1863-1876].
Le département de Seine-et-Oise est alors l'un des neuf départements qui composent l'académie de Paris. Le ressort de l'académie s'étend le département de la Seine [Paris], avec Adolphe Mourier [1807-1890], comme vice-recteur, et neuf inspecteurs ; sur l'Eure-et-Loir [Chartres] avec Honoré Jean Baptiste Denain [1802-1867], comme inspecteur ; sur le Cher [Bourges] avec Théophile Desdouits [1836-1898] comme inspecteur ; le Loir-et-Cher [Blois] avec Marc Antoine Alboise de Pujol [1808-1876] comme inspecteur ; le Loiret [Orléans] avec Toussaint Charles Huret [1800-1875] comme inspecteur ; la Marne [Châlons-sur-Marne] avec Maurice Poinsignon [1814-1899] comme inspecteur ; l'Oise [Beauvais] avec François Collet [1806-1872] comme inspecteur ; la Seine-et-Marne [Melun] avec Henri Hautôme comme inspecteur ; la Seine-et-Oise [Versailles] avec Antoine Anquetil comme inspecteur [1809-1894].
Il reste en fonction comme inspecteur jusqu'en 1872, date à laquelle il est admis à faire valoir ses droits à la retraite. Il est alors dans sa soixante-troisième année.
1868-1869. LES DISCOURS D'APPARAT D'UN INSPECTEUR D'ACADÉMIE.
En tant qu'Inspecteur d'académie, résidant à Versailles, François Anquetil est amené à prononcer des discours d'apparat.
En 1868 : Discours prononcé par M. Anquetil […] à la distribution des prix de l'école communale de Mesnil-le-Roi et Carrières-sous-Bois [Seine-et-Oise], le jeudi 8 octobre 1868 [Saint-Germain-en-Laye : impr. de Th. Lancelin. In-8, pièce. 1868].
En 1869 : Comptes-rendus des distributions de prix et autres récompenses décernés aux instituteurs de Seine-et-Oise de 1865 à 1868, suivis d'allocutions, conférences et autres documents scolaires, par A. Anquetil, Inspecteur de l'Académie de Paris [Paris : Hachette ; Versailles : Étienne. In-8, 1869].
1869. CRÉATION D'UNE SOCIÉTÉ DES SECOURS MUTUELS.
Antoine Anquetil participe à la création d'une société des Secours mutuels [2 août 1869]. il en assure la présidence jusqu'en 1889.
1874. DISCOURS D'ANQUETIL SUR MONTALANT-BOUGLEUX.
Montalant-Bougleux. Oeuvres posthumes : poésies, variétés [Texte imprimé], précédées d'une notice biographique de M. Durand de Laur et d'un discours de M. Anquetil [Versailles : impr. de E. Aubert. In-16, 94 p., 1874].
Extrait, pour partie, des IX ème et X ème volumes [1854] des "Mémoires de la Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise" ; volumes dans lesquels Antoine Anquetil, en tant que secrétaire perpétuel de l'Académie, communique son rapport annuel.
Louis Auguste Montalant, dit Montalant-Bougleux [1794-1873] est imprimeur à Versailles. Membre fondateur de l'Académie de Versailles, il en est le président [1857]. Est également membre titulaire de la Société des Sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise. Auteur d'études sur le poète Jean-François Ducis [1733-1816] ; le poète Jean Baptiste Santeuil [1630-1697] et la poésie latine sous Louis-XIV ; sur Port-Royal-des-Champs.
Il est notamment, de 1847 à 1897, l'imprimeur des Mémoires de la Société des Sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise.
1875. OEUVRES D'HORACE TRADUITES EN VERS FRANÇAIS.
Une première édition était parue en 1850. L'édition de 1875 est une nouvelle édition entièrement refondue de la traduction publiée en 1875.
Certains poèmes sont publiés en <avant-première> dans les Mémoires de la Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise. En 1873 [Tome IX, pages 305 sq.] Satire 2, 11 ; Satire 6, 11
En 1874 [Tome X. pages 465 sq.] A Pyrrha [I, 5] ; A Melpomène [IV, 3] ; A Posthume [II, 40] ; Horace et Lydie [III, 9].
Le titre de l'édition de 1875 est le suivant : ?uvres complètes d'Horace traduites en vers français, avec le texte en regard, par A. Anquetil, inspecteur d'académie honoraire. Précédées d'une Étude sur Horace, par Hipp. Rigault. Et suivies d'abondantes Notes philologiques, littéraires, historique et géographiques [Paris : Hachette. Deux volumes in-12, 580+544 pp., 1875].
Le tome 1 : Oeuvres lyriques [2ème édition refondue].
Le tome 2 : Satires, Épîtres, Art poétique.
C'est cette édition qui reçoit en 1876 le < prix de traduction > créé en 1868 par le legs de Louis Langlois, décerné à la meilleure traduction en vers ou en prose d'un ouvrage grec, latin, ou étranger. Annoncé dans la séance solennelle de l'Académie française du 16 novembre 1876. Alors que l'édition de 1850 [Paris : Dezobry, E. Magdeleine et Cie, 1 rue des Maçons-Sorbonne. In-12, XLVIII-454 p., 1850] n'avait pas été couronnée par le prix Montyon, remis à Hippolyte Cournol et non à Antoine Anquetil.
Il existe également une édition expurgée, autorisée par décision ministérielle pour les bibliothèques de quartier et pour les distributions de prix.
1875. BANQUET DES ANCIENS ÉLÈVES DU LYCÉE DE VERSAILLES.
Banquet des anciens élèves du lycée de Versailles. Couplets lus par M. Anquetil, le 6 février 1875.
Paru en tiré à part, extrait de la Concorde. Courrier de Versailles.
1876. NOTICE NÉCROLOGIQUE DE CHARLES MALLET.
Antoine Anquetil rédige la notice nécrologique de Charles Mallet dans l’Annuaire des anciens élèves de l’École normale [1876].
Parmi les treize élèves reçus en 1826, Charles Mallet [1807-1876] fait partie à l'École préparatoire de la même promotion qu'Antoine Anquetil [1809-1895], ce dernier de quelques mois son cadet.
Comme Antoine Anquetil, Charles Mallet, au sortir des deux années de scolarité à l'École préparatoire est reçu, en 1828, à l'agrégation des lettres. Et en 1830, Charles Mallet est également reçu à l'agrégation de philosophie. Docteur ès-lettres en 1829. Enseigne à Limoges [1832], à Amiens [1833], à Grenoble [1837], à Rouen [1838], à Versailles [1840], à Paris au collège Saint-Louis [1843]. Inspecteur d'académie de Paris [1847-1850]. Recteur départemental de la Seine-Inférieure [1850-1852]. Est à la retraite en novembre 1852.
1876. LES ÉCOLES DE SYBARIS.
Les Écoles de Sybaris par A. Anquetil, Inspecteur honoraire de l'académie de Paris. Pièce lue le 25 juin 1876, à la Distribution des Prix faite aux Écoles publiques du canton d'Arpajon par la propagation de l'instruction primaire et de l'éducation morale et religieuse [Versailles : imprimerie et stéréotypie Cerf et fils. 59 rue du Plessis. In-8, 15 p., 1876].
Ce tiré à part est paru d'abord dans le n° du 20 août 1876 du journal le Courrier de Versailles.
Il s'agit d'une pièce en vers.
1877. LE PRIX DU SAVOIR. PIÈCE EN VERS.
*Le Prix du savoir, par A. Anquetil, inspecteur d'académie honoraire. Pièce lue le 24 juin 1877 à la Distribution solennelle des prix faite aux Écoles publiques du canton d'Arpajon. Par la Société cantonale de bienfaisance, pour la propagation de l'instruction primaire et de l'éducation morale et religieuse.
Le texte de cette pièce, rédigée en vers, paraît dans le journal Le Courrier de Versailles du 12 juillet 1877. Puis en tiré à part [Versailles : impr. de Cerf et fils, imprimeurs, rue Duplessis. In-16, 7 p. (1877)].
1877. LA LECTURE À HAUTE VOIX.
Antoine Anquetil contribue à l'ouvrage de Jules Messin, par un texte sur La Lecture à haute voix < Les Lectures quotidiennes de l'école et de la famille, recueil de morceaux choisis à l'usage des cours moyens et supérieurs, par Jules Messin […] ouvrage précédé d'un entretien sur la lecture à haute voix, par M. Anquetil [Paris : Gédalge jeune. In-18, 464 p., 1877].
1895. DÉCÈS ET OBSÈQUES RELIGIEUSES.
Après une longue maladie, Antoine Anquetil meurt le vendredi 23 mars 1895, à l'âge de quatre-vingt cinq ans.
Les obsèques se déroulent le mardi 27 mars, en l'église Notre-Dame-de-Versailles. Les <cordons du poêle> sont tenus par Émilien Cazes [1844-1915], inspecteur d'académie à Versailles, futur Inspecteur général de l'enseignement primaire [1892-1895] ; Edme Godin, inspecteur d'académie honoraire ; Alexandre Gazeau [1846-1919], proviseur du lycée de Versailles [1895-1909] ; le pasteur Jean Messines, président de la Société des Sciences morales des lettres et des arts de Seine-et-Oise, pasteur à Versailles [1886-1913].
Des discours sont prononcés sur la tombe. Celui du pasteur Messines, en tant que président de la Société Celui de Godin, en tant que membre de la Société de Secours mutuels entre les instituteurs et les institutrices du département de Seine-et-Oise, dont Antoine Anquetil a été le fondateur et pendant vingt-six ans le président.
DÉCORATIONS.
Officier de l'Instruction publique [1848].
Chevalier de la Légion d'honneur [1861].
SOURCE.
Notice biographique, rédigée par Octave Gréard, de l'Académie française, vice-recteur de l'académie de Paris.
Publiée dans Mémoires de la Société des Sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise. 1895 [tome 19], p. XLIII, sq.