Après quinze années consacrées à l’enseignement, la carrière de Paul Seignette bifurque ves la fonction de censeur puis de proviseur exercée tour à tour à Rouen , Pau, Amiens, Toulouse, Orléans, Vendôme.
Paul [Louis] Seignette [1807-1884]. Né le 20 juillet 1807, à Paris [Seine] ; mort le 29 août 1884.
Père d’Adrien Seignette [1842-1916], Inspecteur général honoraire de l’enseignement primaire [1901].
1826
ANCIEN ÉLÈVE DE L’ÉCOLE PRÉPARATOIRE.
Recréée par l’Empire, par décret du 17 mars 1808 et ouvrant ses portes à une première promotion en octobre 1810, l’École normale a été fermée le 6 septembre 1822, comme étant un < un foyer de pestilence et d’agitation libérale >.
L’École normale est recréée, sous le nom d’École préparatoire en mars 1826, et s’établit à la rentrée 1826-1827, le 1er novembre 1826, près le Collège royal de Louis-le-Grand, rue Saint-Jacques à Paris.
Paul Seignette est, en août 1826, élève de l’École préparatoire [École normale], pour une scolarité ramenée à deux ans, comme élève pensionnaire.
Sont élèves de l’École normale, dans l’ordre alphabétique :
François Anquetil [1809-1894], agrégé des lettres en 1828, futur inspecteur d’académie à Versailles ; Nicolas Brunet [ -1852], agrégé des lettres en 1829, futur professeur de troisième au lycée Henri-IV ; Louis Definance, futur professeur de classe élémentaire au lycée de Lyon ; Alexandre Guerrier ; Louis Jourdain [1807-1872], agrégé des lettres en 1831, futur recteur départemental de 1850 à 1854, proviseur du lycée impérial de Montpellier ; Julien Lehuérou [1807-1843], agrégé des lettres en 1828, docteur ès-lettres [Caen, 1838] et futur professeur de Littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Rennes [1843] ; Charles Mallet [1807-1875], agrégé des lettres [Paris. 1828], futur recteur départemental de la Seine-Inférieure [10 août 1850-20 novembre 1852] ; Joseph Morellet [1806-NNN], futur professeur de philosophie au lycée de Douai ; Philippe Roux [1808-1887], agrégé des lettres en 1831, docteur ès-lettres [Toulouse, 1841], futur professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres de Bordeaux, comme chargé de cours [1838-1843], puis comme professeur titulaire [1843-1881] et doyen ; Louis Seignette [1807-1884], agrégé des lettres en 1828, futur proviseur au lycée de Toulouse [13 septembre 1852 au 18 août 1859] ; Louis Tenant de Latour [1808-1877], agrégé des lettres en 1828. Futur précepteur du duc de Montpensier, cinquième fils du roi Louis-Philippe ; Jean Maurice Verdot [vers 1807-1871], chef d’institution ; Louis Verney, futur professeur de philosophie et de rhétorique au collège de Carpentras.
1828
AGRÉGATION DES LETTRES.
La scolarité de l’École préparatoire est ramenée à deux ans, alors que la scolarité de l’École avait été de trois ans, de 1815-1816 à 1821-1822.
À la sortie de l’École, au bout de deux ans de scolarité, et après avoir obtenu leur licence, les anciens élèves de la section Lettres peuvent se présenter directement aux concours de l’agrégation [agrégation des lettres, agrégation de grammaire], recréés en 1821.
Paul Seignette est reçu à l’agrégation des classes supérieures des lettres en 1828.
Sur vingt-deux concurrents, dont sept de l’École préparatoire, sont reçus, à Paris, cette année, dans l’ordre de classement : Denis-Jean-Théodore Janot dit Destainville [1804-1852] ; Paul Lorain [1799-1861], ancien élève de l’École normale [1817] ; Charles Mallet [1807-1876], ancien élève de l’École normale [1826, École préparatoire], agrégé de philosophie en 1830, futur recteur départemental de la Seine-Inférieure [10 août 1850-20 novembre 1852] ; Joseph-Martin Boistel, maître d’études au collège Sainte-Barbe ; Philippe Le Bailly, régent de rhétorique au collège de Périgueux ; Jean François Raison [1799-1868], ancien élève de l’École normale [1818] régent de rhétorique au collège de Châlons-sur-Marne ; Eugène Rosseeuw Saint-Hilaire, régent de rhétorique au collège de Tulle ; Julien Lehuërou [1807-1843], ancien élève de l’École normale [1826, École préparatoire], futur professeur de Littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Rennes [1843] ; Louis Tenant de la Tour [1808-1877], ancien élève de l’École préparatoire [1826] ; Eugène Géruzez [1799-1865], ancien élève de l’École normale, futur secrétaire de la Faculté des Lettres ; François Anquetil [1809-1895], ancien élève de l’École normale [1826, École préparatoire] ; Louis Seignette [1807-1884], ancien élève de l’École normale [1826, École préparatoire].
1828-1843
PROFESSEUR AU COLLÈGE ROYAL DE VERSAILLES.
Dès sa sortie de l’École, après son agrégation des classes supérieures des lettres, Louis Seignette est nommé à Versailles [département de Seine-et-Oise ; académie de Paris].
Tout d’abord professeur de sixième [23 octobre 1828], de quatrième, de troisième comme agrégé divisionnaire ; professeur en titre de sixième, puis de troisième au collège royal de Versailles.
Reste en fonction jusqu’en août 1843.
Il est alors nommé dans une fonction d’autorité, censeur des études au collège royal de Rouen.
Louis Seignette est remplacé dans sa classe de troisième, par Louis Philippe Speckert [1815-1872], antérieurement professeur de rhétorique au collège royal de Toulouse [1841-1843].
1843
CENSEUR DES ÉTUDES AU COLLÈGE ROYAL DE ROUEN.
Quittant la fonction enseignante pour assumer une fonction administrative d’autorité, Louis Seignette, par arrêté du 25 août 1843, est nommé censeur des études au collège royal de Rouen [département de Seine-Inférieure ; académie de Rouen], en remplacement de Jean Renobert Paillet [1801-1864], nommé à La Rochelle, en qualité de proviseur.
Travaille auprès de Jean Baptiste Forneron [1797-1886], proviseur du collège royal, du 25 août 1843 au 24 novembre 1847.
Louis Seignette reste en poste jusqu’au 10 septembre 1846. Est remplacé comme censeur par Toussaint Eugène Genouille [1811-1880], censeur du10 septembre 1846 au 6 octobre 1849.
1846
PROVISEUR DU COLLÈGE ROYAL DE PAU.
Louis Seignette est nommé, le 10 septembre 1846, proviseur du collège royal de Pau [Basses-Pyrénées], en remplacement de Jean Baptiste Denis Labastide [écrit aussi La Bastide] [1797-1863], proviseur du 8 janvier 1845 au 10 septembre 1846, qui vient d’être nommé proviseur du collège royal de Nancy [1846-1847].
Est assisté par Élie d’Arassus [1798-c.1870], censeur des études, pour la deuxième fois, du 9 septembre 1842 au 12 mai 1848.
Louis Seignette reste en poste jusqu’en août 1850, date de sa nomination à Amiens.
Louis Seignette est remplacé comme proviseur par Alexis Edmond Valton [1805-1873], antérieurement au lycée d’Amiens, en poste à Pau du 30 août 1850 au 5 février 1852.
1850
PROVISEUR DU LYCÉE D’AMIENS.
Le 30 août 1850, Louis Seignette est nommé proviseur au lycée d’Amiens [Somme], en remplacement d’Alexis Edmond Valton [1805-1873], proviseur au lycée d’Amiens du 6 novembre 1849 au 30 août 1850, qui vient d’être nommé au lycée de Pau [dans le poste occupé antérieurement par Louis Seignette].
Est assisté par François Eugène Renoult [1811-NNN], censeur des études du 31 août 1850 au 14 juin 1852.
Reste en poste à Amiens jusqu’en septembre 1852, date de sa nomination à Toulouse.
Louis Seignette est remplacé comme proviseur par Jean Baptiste Marie Denis [1811- ], en poste du 13 septembre 1852 au 19 août 1857.
1852
PROVISEUR DU LYCÉE DE TOULOUSE.
Le 13 septembre 1852, Louis Seignette est nommé proviseur au lycée impérial de Toulouse [Haute-Garonne], en remplacement de Marcel Courtade [1803-1873], nommé recteur de l’académie départementale du Gers.
Est assisté successivement par André François Bourgeois [1813-NNN], censeur des études du 31 août 1851 au 24 août 1854 ; puis par Adolphe Marpon [1821-1888], censeur du 24 août au 12 septembre 1854 ; puis par Louis Martin Aubin [1823-1888], censeur du 12 septembre 1854 au 15 septembre 1856 ; par Hémery de Chaumont [1816-NNN], censeur du 16 septembre 1856 au 28 mars 1859 ; et enfin par Alfred Louis Riquier [1819-1887], censeur du 2 mai au 28 août 1859.
Louis Seignette reste en poste à Toulouse jusqu’au 18 août 1859, date de sa nomination à Orléans.
Reçoit le titre de proviseur honoraire du lycée de Toulouse.
Fait alors partie, selon le classement du 8 septembre 1853, des dix proviseurs des lycées des départements répartis dans la première classe. Dans l’ordre alphabétique : Cabrié, proviseur du lycée de Rouen ; l’abbé Desprez, proviseur du lycée de Caen ; Didier, proviseur du lycée de Strasbourg ; Fleury, proviseur du lycée de Douai ; Huret, proviseur du lycée de Nantes ; Jullien, proviseur du lycée de Marseille ; Jullien, proviseur du lycée de Marseille ; Mouillard, proviseur du lycée de Lyon ; Paillet, proviseur du lycée de Bordeaux ; Sauveroche, proviseur du lycée de Versailles ; Seignette, proviseur du lycée de Toulouse.
Il y a vingt-cinq proviseurs de deuxième classe ; vingt proviseurs de troisième classe.
1859
PROVISEUR DU LYCÉE D’ORLÉANS.
Louis Seignette est nommé proviseur [première classe] au lycée impérial d’Orléans [Loiret], le 18 août 1859, en remplacement d’Émile Taillefert [1813-après 1875], proviseur à Orléans de 1853 à 1859, et nommé à Toulouse, le 13 août 1859.
Est assisté par Louis Hippolyte Tranchau [1819-NNN], censeur des études du 25 août 1858 au 1er octobre 1860, puis par Auguste Henri Lecrocq [1820-1886], censeur du 1er octobre 1860 au 30 août 1866.
Louis Seignette reste en poste jusqu’en février 1862, date de sa nomination » virtuelle » à Bar-le-Duc, mais effective à Vendôme.
Est remplacé par Vincent Joguet [1815-1874], proviseur du 12 février 1862 au 21 mars 1864.
1862
PROVISEUR DU LYCÉE DE VENDÔME.
Nommé, le 22 février 1862, proviseur du lycée impérial de Vendôme [Loir-et-Cher], en remplacement de Edwin Petitbon [1808-1887], proviseur [première classe] du 12 au 22 février 1862, lui même succédant à Toussaint Eugène Genouille [1811-1880], proviseur du 19 août 1853 au 12 février 1862.
Est assisté, en la personne d’Abel Chardon [1835-NNN], par un surveillant général, le poste de censeur ayant été provisoirement supprimé au lycée de Vendôme.
Louis Seignette reste en poste jusqu’au 10 avril 1863. Est remplacé par Louis Roguet [1820-1897], proviseur du 10 avril 1863 au 13 avril 1864.
Admis à la retraite à partir du 1er février 1863.
Le dossier de la Légion d’honneur [via Léonore] donne comme date de décès : 29 août 1884.
SOCIÉTÉ SAVANTE.
Fondateur de l’Académie des Sciences morales, des lettres et des arts de Versailles.
DÉCORATION.
Officier de l’Université [1er mai 1846].
Chevalier de la Légion d’Honneur [13 août 1858].
SOURCE.
- Charles Fierville. Archives des lycées, proviseurs et censeurs, 1er mai 1802-1er juillet 1893 : documents administratifs recueillis et classés pour la première fois [Paris : Firmin-Didot. In-4. LXXXV-526 p., 1894]. Quatrième partie : notices individuelles.