Au sein des grands bouleversements de la Révolution française, des vocations enseignantes se maintiennent. Puis, selon l’usage, beaucoup, sous l’effet des promotions de carrière, se transforment en fonctions d’autorité. C’est le cas de Pierre Raynal, bénédictin, professeur de latin, de philosophie, censeur et finalement proviseur.
Pierre Raynal [1755-1833]. Né le 24 octobre 1755, à Lyon [Rhône] ; mort le 29 octobre 1833.
Ancien bénédictin de la Congrégation religieuse de Saint-Maur.
- COLLÈGE DE PONTLEVOY.
De 1789 à 1791, Dom Raynal est professeur de philosophie au collège de Pontlevoy [Loir-et-Cher], collège rattaché à l’abbaye bénédictine de la Congrégation de Saint-Maur. Est remplacé en 1792 et 1793, comme professeur de philosophie, par Gérard François Cormier.
PROFESSEUR DE LATIN LYCÉE IMPÉRIAL DE MARSEILLE.
En décembre 1802, Pierre Raynal nommé est professeur des classes de latin au lycée impérial de Marseille [département des Bouches-du-Rhône ; académie d’Aix], dans les classes correspondant ultérieurement à la sixième et à la cinquième.
Le lycée de Marseille, placé dans l’ancien couvent des Bernardines, vient d’être créé par arrêté du 24 vendémiaire an XI [16 octobre 1802]. Il est inauguré officiellement le 16 thermidor an XI [4 août 1803], et ouvert effectivement le 8 octobre 1803.
Les trois professeurs de latin sont en 1802, de la plus petite à la plus haute classe : Pierre Raynal [1755-1833] ; Jean François Marie Mévolhon [1760-1823] ; Bonasse.
Le professeur de belles-lettres est Jean Marie Borelli [1723-1808].
Cette répartition des enseignants se modifiera d’année en année. C’est l’abbé Brunet, puis Louis Hannotin [c.1768-1833], qui remplace Pierre Raynal dans les petites classes de latin, jusqu’à la restruction de l’année 1809/1810. Finalement en 1808/1809, les enseignements se répartissent en latin de la plus petite à la plus haute classe, avec Louis Hannotin, Brunet, Bonasse. Mévolhon est devenu professeur de belles-lettres.
- CENSEUR DES ÉTUDES AU LYCÉE DE MARSEILLE.
Chronologiquement second censeur des études à Marseille, nommé le 19 septembre 1804, en remplacement de Jean François Reydellet [1741-1817], premier censeur, en poste du 16 octobre 1802 jusqu’au 19 septembre 1804.
Pierre Raynal travaille auprès de Antoine Joseph Reboul [1738-1816], chronologiquement second proviseur du lycée impérial de Marseille, du 19 septembre 1804 à 1810.
Reste en poste comme censeur du lycée impérial de Marseille jusqu’au 24 septembre 1810. Est remplacé par l’abbé Louis Auguste de Saint-Chamas [1760-1836], censeur du 24 septembre 1810 au 17 septembre 1815.
- PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE À LA FACULTÉ DE NÎMES.
Au 24 septembre 1810, Pierre Raynal est nommé professeur de Philosophie à la Faculté des Lettres de Nîmes, en remplacement de l’abbé Pierre Tédenat [1755-1832], premier titulaire, en poste de 1809 à 1810.
Les cinq chaires de la Faculté des Lettres de Nîmes se répartissent ainsi :
Philosophie, avec l’abbé Pierre Tédenat [1755-1832] de 1809 à 1810, puis Pierre Raynal [1755-1833], à partir de 1810 ; Littérature grecque, avec Alexandre Vincens [1771-1830] ; Littérature latine, avec Pierre Chaussard [1766-1823] ; Littérature française, avec Jean Borrelly [1738-1815] ; Histoire, avec Gerbaud, en même temps secrétaire de la Faculté.
Pierre Raynal reste en poste comme professeur de philosophie jusqu’en octobre 1815. En effet, la Faculté des Lettres de Nîmes est supprimée par arrêté de la Commission royale de l’Instruction publique du 31 octobre 1815, présidée par Pierre Paul Royer-Collard [1763-1845], arrêté confirmé par l’ordonnance royale du 18 janvier 1816. Sont décidés la suppression de Facultés au sein de dix-sept académies : Amiens ; Bordeaux ; Bourges ; Cahors ; Clermont ; Douai ; Grenoble ; Limoges ; Lyon ; Montpellier ; Nancy ; Nîmes ; Orléans ; Pau ; Poitiers ; Rennes ; Rouen.
- PROVISEUR DU LYCÉE DE NÎMES.
En octobre 1811, Pierre Raynal est nommé proviseur du lycée de Nîmes [département du Gard ; académie de Montpellier], en remplacement de Jean Joseph Béraud [1764-1830], proviseur du 14 novembre 1809 à octobre 1811.
Est assisté par Jean Marie Tourret [1775-1831], censeur des études, d’octobre 1811 au 21 octobre 1820.
C’est chronologiquement la quatrième proviseur du lycée de Nîmes. Successivement Sauveur Colonieu [1770-c.1810], proviseur du 11 février 1804 au 27 octobre 1806 ; l’abbé Pierre Tédenat [1755-1832], proviseur du 27 octobre 1806 au 24 août 1809 ; Jean Joseph Béraud [1764-1830], proviseur du 14 novembre 1809 à octobre 1811.
Reste en poste comme proviseur jusqu’au 11 novembre 1820. Est remplacé par l’abbé André François Robin [NNN-1849], proviseur d’octobre 1820 au 21 octobre 1823.
Admis à la retraite en novembre 1823.
SOURCES.
• Françoise Huguet et Boris Noguès. Les Professeurs des facultés des lettres et des sciences en France au XIXe siècle (1808-1880).
http://facultes19.ish-lyon.cnrs.fr/fiche.php?indice=1308
• Charles Fierville. Archives des lycées, proviseurs et censeurs, 1er mai 1802-1er juillet 1893 : documents administratifs recueillis et classés pour la première fois [Paris : Firmin-Didot. In-4. LXXXV-526 p., 1894]. Quatrième partie : notices individuelles.