Champeaux de Vauxdimes, Georges Edme de (1761-1830), la carrière d’un prêtre émigré

Les nominations à des postes d'autorité, au sein de l'Université napoléonienne prennent soin d'écarter tous ceux qui sont soupçonnés de jacobinisme. Au contraire, avec Louis de Fontanes, comme Grand-Maître, elles favorisent ceux des émigrés, qui ont su se rallier à l'Empire. Ce qui explique la carrière de Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes, et de beaucoup d'autres.

L'abbé Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes [1761-1830], né le 14 janvier 1761, à La Chaume [Bourgogne, aujourd'hui département de la Côte-d'Or] ; mort le 25 mars 1830, à Paris.
Dans l'ouvrage, le Centenaire du Lycée de Bordeaux [1802-1902], publié en 1905 [Bordeaux : Féret et fils], il est indiqué comme date de naissance 12 janvier 1761.
LES FRÈRES CHAMPEAUX.
D'une famille de neuf enfants, il convient de distinguer : 
Un frère aîné, Joseph Nicolas, abbé de Champeaux [1754-1815]. Élu Député du Clergé aux États-Généraux, pour le baillage de Montfort-l'Amaury [28 mars 1789]. Un des quinze inspecteurs généraux de l'Université nommés le 21 septembre 1808.
Un autre frère, plus jeune, Pierre Clément de Champeaux [1767-1800], général de brigade, blessé à Marengo le 14 juin 1800, et décédé à Milan le 28 juillet, quelques semaines plus tard.
LES VARIATIONS DE L'APPELLATION.
La Notice d'autorité de la BNF fixe l'usage international du nom de personne : Champeaux de  Vauxdimes, Georges Edme de.
Georges Edme signe Champeaux dans les lettres qu'il adresse à Antoine François Fourcroy, jusqu'en 1805. Quand Champeaux est à Bordeaux, à partir de 1809, il signe Dechampeaux ou encore de Champeaux, en séparant la particule. Il se faisait appeler Champeaux de Vauxdimes, croit-on, pour se distinguer d'un de ses parents.
En 1816, après la Restauration, les temps ayant changé, il signe : abbé de Champeaux de Vauxdimes, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis.
Dans l'ouvrage Les Inspecteurs généraux de l'Instruction publique, Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes est cité exactement, à l'ordre des prénoms près.
Dans le Dictionnaire biographique des Recteurs en France, de 1808 à 1940, son nom devient plus simplement « Champeaux, Edmé Georges, abbé de ».
CARRIÈRE MILITAIRE PUIS ECCLÉSIASTIQUE.
D'abord lieutenant d'infanterie, il s'oriente vers une carrière religieuse. Il est ordonné prêtre, est nommé chanoine de Grancy-le-Château, dans le Jura, puis prieur de Saint-Geômes,  en Bourgogne [aujourd'hui en Haute-Marne] près de Langres.
Vicaire de la paroisse de Saint-Pierre à Langres, Langres étant à l'époque un important siège épiscopal, il est chargé de la surveillance et de la direction des écoles à Langres [1785-1791]. Mais en 1791, le 7 juillet, l'église Saint-Pierre est fermée, puis détruite en 1799. 
ÉMIGRÉ AUPRÈS DE L'ARMÉE DE CONDÉ.
Le 12 juillet 1790, l'Assemblée nationale Constituante prend un décret définissant la Constitution civile du clergé. Elle crée une Église constitutionnelle imposant aux membres du clergé [évêques, curés, prêtres, diacres], fonctionnaires ecclésiastiques, un « serment de fidélité » à la Constitution, dont les termes sont les suivants : « Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse qui m'est confiée, d'être fidèle à la nation, à la loi et au roi, et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le roi ».
À la suite de la majorité des évêques, un certain nombre d'autres membres du clergé refusent de prêter serment, et de fait deviennent réfractaires. Un décret pris en 1791, contre ces prêtres les amènent à émigrer.
Pour sa part, Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Il émigre et se rend à Worms, sur les bords du Rhin, auprès de l'armée de Condé.
Il y est chargé de l'instruction de jeunes nobles français, en même temps qu'il est aumônier. Il exerce ces fonctions jusqu'aux derniers mois de 1797.
ADRESSE AUX SOLDATS FRANÇAIS.
En 1795, Edme Georges Champeaux compose une chanson en dix couplets : Adresse aux soldats français, au camp de l'armée de Condé, sur les bords du Rhin.
En juin 1816, il fait réimprimer ce texte, avec la musique.
EN POLOGNE, À VARSOVIE.
Le 17 octobre 1797, l'Autriche ayant signé le Traité de paix de Campo-Formio avec la République française, les hostilités prennent fin. L'armée de Condé se met alors au service du Tsar Paul 1er, et vient stationner en Pologne.
Alors qu'il est en Pologne, à Varsovie, Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes « ouvre [en 1798] un cours public d'histoire, de littérature et de morale ». 
En 1800, il se rend à Berlin, et obtient du général Pierre Riel de Beurnonville [1752-1821], ministre plénipotentiaire, des lettres de recommandation.
À son retour en France, tandis qu'il est rallié à Napoléon, Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes entre en relation avec Antoine François Fourcroy [1755-1809], puis est choisi en 1809 par Louis de Fontanes, pour être nommé le premier proviseur du lycée de Bordeaux.
LA MISE EN PLACE PROGRESSIVE DE L'UNIVERSITÉ. 
L'Université impériale, prévue dans le projet de loi du 10 mai 1806, se met en place à partir du décret du 17 mars 1808, complété par un autre décret paraissant le 17 septembre.
Parmi les 144 articles, sont précisés le découpage territorial en Académies [calqué sur l'implantation et le ressort des cours d'Appel], les ordres des établissements [Faculté, Lycée, Collège, etc.], la hiérarchie croissante des diplômes universitaires [Baccalauréat, Licence, Doctorat]. 
Si la définition du projet a été faite par Antoine François Fourcroy [1755-1809], directeur général de l’Instruction publique depuis mars 1802, la mise en œuvre en est confiée, par Napoléon, à l'homme de lettres Louis de Fontanes [1757-1821], ancien émigré, royaliste et catholique affirmé, converti à l'Empire. 
Ce dernier est assisté d'un Conseil de l'Université, créé par décret du 17 mars 1808, où siègent de nombreux nostalgiques de l'Ancien régime dont beaucoup ont émigré pendant la Révolution, l'abbé Jean Nicolas Champeaux [1754-1815] ; Henri Louis Coiffier de Verfeu [1770-1831] ; l'abbé Jacques Roman [1744-1823].  
Déjà, depuis 1802, destinés à remplacer une centaine d'Écoles centrales [1795-1802], souvent décriées notamment pour leur irréligiosité, une quarantaine de lycées sont prévus sur l'ensemble du territoire [trente-cinq dans les frontières naturelles, cinq hors des frontières de 1789], pensionnats autorisés à recevoir en priorité des boursiers de l'État [loi du 1er mai 1802], et ensuite des élèves payants. Ces établissements, placés au-dessus des écoles primaires et des écoles secondaires,  et en-deçà des écoles spéciales, commencent à se mettre en place à partir de 1803-1804 ; leur nombre augmentera peu à peu d'années en années.
La mise en place des lycées, à l'échelle nationale, est contrôlée et accélérée par des Commissaires pour la création des lycées, désignés par l'arrêté du 22 prairial an X [11 juin 1802], à savoir : Charles Augustin Coulomb [1736-1806] ; Georges Cuvier [1769-1832) ; Noël Gabriel Luce Villar [1748-1826]. 
Contrairement aux Écoles centrales qui étaient libres de s'organiser en s'appuyant exclusivement sur les professeurs, les lycées sont soigneusement encadrés par un personnel d'autorité aux fonctions administratives : proviseur, censeur des études, procureur-gérant.
Les professeurs de ces lycées, souvent anciens enseignants des Écoles centrales, vont, pour beaucoup, être mis à contribution pour venir enseigner dans les Facultés qui sont crées plus tardivement en 1809. Dans ces fonctions, on retrouve également d'anciens religieux de la Congrégation de l'Oratoire destinés pour l'essentiel à des fonctions enseignantes. 
Ce sont aussi ces enseignants, qui pour quelques uns seront appelé à devenir les recteurs des académies.
28 JANVIER 1803. PROVISEUR DU LYCÉE DE BORDEAUX.
Grâce à l'appui d'Hugues Bernard Maret [1763-1839], duc de Bassano, Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes est nommé proviseur du lycée de Bordeaux par un arrêté en date du 8 pluviôse an XI [28 janvier 1803], quelques semaines avant l'ouverture du lycée prévue le 1er germinal an XI [22 mars 1803].
Il est assisté dans sa tâche par un censeur des études. Cette fonction est assumée pour quelques mois par Quidy, du 28 janvier au 17 octobre 1803, puis pendant deux ans par   
André Abbal [1763-1837], futur professeur de Langue et Littérature latine à la Faculté des Lettres de Bordeaux [1809-1815]. André Abbal sera remplacé ultérieurement par Louis Joseph de Sermand [1759-1829], professeur de Belles-Lettres du lycée, censeur du 15 novembre 1805 au au 19 décembre 1807 ; puis, par interim, par Jean Sémelé [1772-1840], du 19 décembre 1807 au 14 décembre 1809.
Le procureur gérant [économe] est Charles Joseph Aubert.
Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes reste en fonction jusqu'en août 1809, date à laquelle il est nommé à la Faculté des Lettres d'Orléans, comme professeur de Philosophie, et comme Doyen de la Faculté [1809-31 octobre 1815]. 
Il est remplacé au lycée de Bordeaux, comme proviseur, par l'abbé Joseph Chalret [et non Charlet, comme il est indiqué parfois], ancien professeur de mathématiques du lycée.
LA MISE EN PLACE DU LYCÉE DE BORDEAUX. 
L'arrêté qui ordonne l'établissement d'un lycée à Bordeaux est en date du 24 vendémiaire an  XI [16 octobre 1802]. Il concerne également huit autres établissements situés à : Bruxelles ; Douai ; Lyon ; Marseille ; Mayence ; Moulins ; Rennes ; Turin.
Cet arrêté prescrit un calendrier, à l'intérieur duquel d'autres décisions vont nécessairement prendre place. 
Des membres de la Commission, chargée de l'établissement des lycées, se rendront à Bordeaux dans la période de nivôse an XI [22 décembre 1792-20 janvier 1803] pour procéder à l'examen des candidatures des enseignants, notamment celles des professeurs qui ont précédemment enseigné dans les Écoles centrales ; établir un rapport double au ministre de l'Intérieur, et veiller à la bonne organisation matérielle.
Le proviseur [Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes] et le censeur des études [Quidy] sont nommés tous les deux par un arrêté en date du 8 pluviôse an XI [28 janvier 1803]. 
Le personnel administratif [proviseur, censeur des études, procureur-gérant] devra être rendu à Bordeaux avant le 15 pluviôse an XI [4 février 1803].  
Le lycée, lui-même doit être établi le 1er germinal an XI [22 mars 1803].
En réalité le lycée ouvrira ses portes le 13 juillet 1803, et la première rentrée solennelle aura lieu le 7 novembre 1803
LE RECRUTEMENT DES ÉLÈVES DU LYCÉE DE BORDEAUX.
D'une part, l'arrêté du 24 vendémiaire an XI [Bulletin des lois de la République n°237°, arrêté n° 2204] indique que le recrutement sera assuré par des élèves du Prytanée affectés au lycée de Bordeaux.
D'autre part des concours sont organisés pour recruter des élèves qui seront affectés au lycée de Bordeaux. Auprès des jeunes gens qui sont inscrits dans les différentes Écoles centrales des départements qui viennent d'être supprimés. Et selon le tableau suivant : L'École centrale des Landes [établie à Saint-Sever] doit fournir 28 élèves ; l'École centrale de la Gironde [établie à Bordeaux] doit fournir 63 élèves ; l'École centrale de Lot-et-Garonne [établie à Agen] doit fournir 43 élèves.
LES PREMIERS ENSEIGNANTS DU LYCÉE DE BORDEAUX.
La structure de l'enseignement des lycées, au moment de leur création effective, en 1803 et en 1804, pour les six années d'études, se compose à la fois d'un enseignement de latinité et d'un enseignement de mathématiques.
L'enseignement de la première et de la seconde année du lycée de Bordeaux [soit la sixième et la cinquième] est assuré pour la latinité par Valentin Camoin, ancien professeur de Langues anciennes à l'École centrale des Bouches-du-Rhône [Aix] ; pour les mathématiques par l'abbé Joseph Chalret [ -1820], ancien professeur de Mathématiques à l'École centrale de la Gironde [Bordeaux], futur proviseur du lycée [24 août 1809-18 octobre 1813].
L'enseignement de la deuxième et de la troisième année [soit la quatrième et la troisième] est assuré pour la latinité par Jean Roch Messier, ancien professeur de Langues anciennes à l'École centrale des Landes [Saint-Sever] ; pour les mathématiques par Chassin-Villers [1751-1810], ancien professeur d'Histoire naturelle à l'École centrale du département de la Gironde [Bordeaux].
L'enseignement de la quatrième année et de la cinquième année [soit la seconde et la première] est assuré pour la latinité par l'abbé Jean Baptiste Fitte [1753-1828] qui deviendra ultérieurement professeur de Belles-Lettres à la place de l'abbé Louis Joseph Sermand [1759-1829] ; pour les mathématiques par Armand Simon Larrouy [1773-1831]. 
Enfin, la dernière année de leur scolarité [la sixième année], les élèves reçoivent d'une part un enseignement de Belles-Lettres, assuré par l'abbé Louis Joseph Sermand [1759-1829], futur proviseur du Lycée Louis-le-Grand [1810-1815] et un enseignement de Mathématiques transcendantes, assuré par J. C. Leupold [1774-1840].
PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE À LA FACULTÉ DES LETTRES D'ORLÉANS.
Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes est nommé, en 1809, professeur de Philosophie à la Faculté des Lettres d'Orléans.
Comme toutes les autres Facultés des Lettres créées à la même époque, la Faculté est composée de cinq chaires, souvent énumérées dans cet ordre : Philosophie ; Littérature grecque ; Littérature latine ; Littérature française ; Histoire. 
La Faculté des Lettres fonctionnera pendant six ans et sera supprimée au lendemain de la seconde Restauration, le 31 octobre 1815, par un arrêté de la Commission royale de l’Instruction publique, présidée par Pierre Paul Royer-Collard [1763-1845], arrêté confirmé par l’ordonnance royale du 18 janvier 1816. 
Sont supprimées, à cette date, les Facultés des Lettres au sein de dix-sept académies : Amiens ; Bordeaux ; Bourges ;  Cahors ; Clermont ; Douai ; Grenoble ; Limoges ; Lyon ; Montpellier ; Nancy ; Nîmes ; Orléans ; Pau ; Poitiers ; Rennes ; Rouen.
Pour les Facultés des Lettres, seules sont maintenues : Besançon ; Caen ; Dijon ; Paris ; Strasbourg ; Toulouse.
L'enseignement de Philosophie à la Faculté des Lettres d'Orléans est assuré par Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes, jusqu'en 1815
L'enseignement de Littérature grecque est assuré par Joseph Rochas [1749- ], jusqu'en 1815.
L'enseignement de Littérature latine est assuré par Guillaume, jusqu'en 1813, puis par Jean Roger de 1813 à 1815.
L'enseignement de Littérature française est assuré jusqu'en 1815 par Pierre Tiffon de Saint-Surin [1768- ], ancien professeur d'Histoire à l'école centrale de la Charente. 
L'enseignement d'Histoire est assuré par Étienne Jondot [1772-1834], jusqu'en 1815.
Supprimée en octobre 1815, la Faculté des Lettres d'Orléans ne sera pas recréée au cours du XIX ème siècle. Une Université Orléans-Tour voit le jour en 1966.
1809-1815. DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES D'ORLÉANS.
En même temps que Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes est professeur de Philosophie, est nommé également doyen de la Faculté des Lettres d'Orléans.
Au moment de la création des Facultés des Lettres, il arrive assez souvent que ce soit l'enseignant de Philosophie, qui soit en charge du décanat. 
C'est par exemple le cas à Besançon [Jean Jacques Ordinaire] ; à Bordeaux [Victor de Sèze] ; à Caen [Nicolas Tyrard-Deslongchamps] ; à Paris [Emmanuel Pastoret] ; à Orléans [Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes] ; à Rouen [Arnaud Joseph Laporte-Lalanne] ; à Toulouse [Antoine Joseph Larroque de Souillac].  
Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes est assisté dans ses fonctions de doyen par  Joseph Rochas [1749- ], secrétaire, par ailleurs professeur de Littérature grecque. 
1809. LA CRÉATION DES RECTORATS.
Les académies sont créées par le décret impérial du 17 mars 1808, en application de la loi du 10 mai 1806 organisant l'Université impériale.
L'Université est composée d'autant d'académies [formées d'un regroupement de départements, très souvent au nombre de trois] qu'il y a de Cours d'Appel.
Une nouvelle fonction administrative est créée : celle de recteur. C'est un agent majeur dans l’affirmation des prérogatives de l’État en matière d’enseignement avec l’aide d’inspecteurs « particuliers », les inspecteurs d’académie.
Le recteur est défini comme le représentant direct du Grand-Maître au sein de son ressort géographique spécifique, l’académie. 
C'est au cours de l'année 1809, que sont nommés la plupart des recteurs, à la tête de chaque académie. Le recteur a sous sa dépendance les fonctions d’administration et d’enseignement ; il contrôle la gestion financière des établissements ; veille à la moralité et à la discipline. Avec l’aide de deux inspecteurs d’académie il préside le Conseil d’Université.
Une première vague de nominations a lieu par le décret du 10 mars 1809, portant sur dix recteurs ; puis une seconde vague de nominations, portant sur quinze recteurs, est effectuée le 24 août 1809 : Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes en fait partie.  
La plupart des recteurs sont désignés pour prendre leur fonction le 24 août 1809.
24 AOÛT 1809. LE RECTORAT DE L'ACADÉMIE D'ORLÉANS.
En 1809, l'arrondissement de l'académie d'Orléans s'étend sur les départements suivants : Indre-et-Loire ; Loiret ; Loir-et-Cher. Orléans, chef-lieu de l'académie, est situé dans le département du Loiret. 
Comme chacun des recteurs, Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes est assisté par deux inspecteurs, résidant à Orléans, et qui à cette époque n'ont pas d'affectation territoriale, pour la visite et la supervision du lycée, des écoles, et des pensions, pour la participation à certaines cérémonies, etc. 
Les deux inspecteurs de l'académie d'Orléans sont :
L’abbé L. Duparc. Nommé inspecteur de l’académie d’Orléans à sa création en août 1809. Il reste en fonction, au delà de 1815, jusqu’en septembre 1819. Auteur de poésies et de pièces de circonstance, il a dans ses attributions ce qui relève des lettres.
Antoine Poullet de Lisle [ou Delisle] [1778-1849], ancien élève de l'École polytechnique, professeur de mathématiques de première et seconde au lycée d’Orléans [mai 1804-1809], nommé inspecteur de l’académie d’Orléans à sa création en août 1809. Il reste en fonction jusqu’en 1815. il a dans ses attributions ce qui relève des sciences.
Après quoi, Poullet de Lisle sera nommé pour quelques semaines recteur de l’académie d’Angers [7-27 septembre 1815], puis recteur de l’académie de Bourges [septembre 1815-avril 1817], d'Angers [avril 1817- septembre 1824] ; de Limoges [1824-25 février 1828]. Inspecteur général des études [26 février 1828-5 février 1840].
Le personnel administratif comprend aussi un secrétaire d'académie. Le premier secrétaire d'académie est : 
Dupuis [1753- ], en fonction de 1809 à 1832. Il avait été secrétaire de l'Intendance et de la Généralité d'Orléans, secrétaire de l'Assemblée provinciale de l'Orléanais, de l'administration du district d'Orléans, procureur syndic du district, enfin chef d'une institution secondaire, de 1796 à 1808. 
Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes reste en fonction comme recteur jusqu'au 30 octobre 1815, date à laquelle il est placé en retraite. Il a alors cinquante-quatre ans.
SUCCESSION DU RECTORAT D'ORLÉANS.
De 1809 à 1848, date de la suppression de l'académie d'Orléans, il y a successivement sept recteurs.
Georges Edme de Champeaux de Vauxdimes, recteur du 24 août 1809 au 7 septembre 1815, est remplacé comme recteur par l'abbé Eloy Bellissens [1758-1834], recteur du 7 septembre 1815 au 8 mai 1827 ; Alphonse Louis Bernard Boubée de Lespin [1778-1857], recteur du 8 mai 1827 à avril 1833 ; Auguste de Nouzeilles [1798-1881], recteur de mai 1833 au 18 septembre 1838 ; Casimir Gobert [1789-1839], recteur du 18 septembre 1838 jusqu’au 8 septembre 1839 ; Prosper Auguste Poulain de Bossay [1798-1876], recteur du 14 septembre 1839 jusqu’au 16 février 1845 ; Germain Lecomte [1797-1864], recteur du 19 février 1845 jusqu’au 30 septembre 1848.
DÉCORATION.
Officier de l'Université de France.
Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis [10 juillet 1816].
SOURCE.
1894. Charles Fierville. Archives des lycées, proviseurs et censeurs, 1er mai 1802-1er juillet 1893 : documents administratifs recueillis et classés pour la première fois [Paris : Firmin-Didot. In-4. LXXXV-526 p., 1894]. Quatrième partie : notices individuelles, page 235 sq.
1905. Association des anciens élèves du lycée de Bordeaux. Le Centenaire du Lycée de Bordeaux [1802-1902], publié en 1905 [Bordeaux : Féret et fils éditeurs. In-8, XVI-462 p.-[13 feuilles de planches], 1905]
• Numérisé : http://1886.u-bordeaux-montaigne.fr/items/show/3926
1986. Isabelle Havelange, Françoise Huguet, Bernadette Lebedeff. Les Inspecteurs généraux de l'Instruction publique, dictionnaire biographique 1802-1914, sous la direction de G. Caplat. [Paris : Institut National de Recherche Pédagogique. Éditions du CNRS. Collection : Histoire biographique de l’enseignement. In-8, 702 p., 1986].
2006. Jean-François Condette. Les Recteurs d’académie en France de 1808 à 1940. Tome II, Dictionnaire biographique. [Paris : Institut National de Recherche Pédagogique. Édition de CNRS. Collection : Histoire biographique de l’enseignement. In-8, 411 p. +3. 2006].
Fournit les dates précises des nominations ; les sources des archives ; des extraits de rapports d'inspection.