Bazin, Pascal (1807-1854), professeur de rhétorique en province

Parcours classique d’un normalien [1828], agrégé des lettres [1831], professeur de rhétorique [Cahors, 1853] ; dont la maladie puis le décès relativement précoce interrompt la carrière.
Bazin, Pascal [Auguste Prosper]. Né le 5 avril 1807, à Paris [Seine] ; mort le 28 juillet 1854, à Cahors [Lot].

1828. ANCIEN ÉLÈVE DE L’ÉCOLE NORMALE.
Ancien élève de l'École normale [1828, École préparatoire], section Lettres, nommé par ordonnance royale en date du 26 octobre 1828. Classé dixième sur les seize élèves reçus.

Sont déclarés reçus au concours du mois d’août 1828, dans la section Lettres, comme élèves boursiers pensionnaires de l'École, qui porte alors le nom d'École préparatoire, pour une durée de scolarité de deux ans [de 1826 à 1829 inclus], dans l'ordre alphabétique, les seize élèves dont les noms suivent :

Henri Georges Bach [1808-1838], futur professeur de Philosophie à la Faculté des Lettres de Besançon ; Pascal Bazin [1807-1854], futur professeur de rhétorique au lycée de Cahors ; Charles Bénard [1807-1898], futur professeur de philosophie au lycée Charlemagne ; Adolphe Chéruel [1809-1891], Inspecteur général de l'Instruction publique ; Louis de Lens° [1809-1882] ; inspecteur d’académie à Angers ; Jean François Hippolyte Ducros [1807-1833], professeur au lycée de Tournon ; Gilles Henri Casimir Duprey [1810-1871], professeur de rhétorique au collège de Cherbourg ; Joseph Fonçin [1807-1894], proviseur du lycée de Montpellier ; Casimir Gaillardin [1810-1880], professeur d’histoire au collège Louis-le-Grand ; Michel Guérard [1808-1888], directeur du collège Sainte-Barbe des Champs ; Jacques Édouard Auguste Jeannette [1809-1834], professeur de rhétorique au collège de Sens ; Jean Baptiste Martin [1810- ] ; Charles Montonnier [1809-1890], proviseur du lycée de Versailles ; Alexandre Mouillard [1807-1871], proviseur au lycée de Lyon [1848-1850] ; Alexandre Nicolas [1809-1884], professeur de Littérature étrangère, et doyen de la Faculté des Lettres de Rennes [1880] ; Marius Jean Baptiste Ricard [1807-1886], inspecteur d’académie à Toulon.

DEUX ANS DE SCOLARITÉ À L’ÉCOLE NORMALE.
Les élèves qui sont entrés en 1828, ont à suivre une scolarité ramenée à deux ans depuis l’année scolaire 1826-1827.
De 1810-1811 à 1814-1815, la scolarité à l’École est de deux ans.
À partir de la rentrée universitaire de l’année 1815-1816 la durée de la scolarité est portée à trois ans, et ce jusqu’à la suppression de l’École normale au 6 septembre 1822. Il n’y a pas eu de promotions 1822, 1823, 1824, 1825.

À partir du moment où l’École normale est recréée sous le nom d’École préparatoire, par ordonnance du 9 mars 1826, et fonctionne à partir d’août 1826, la durée de la scolarité est ramenée à deux ans. Et ce y compris jusqu’à la rentrée universitaire 1829-1830.
À partir du 6 août 1830, l’école reprend le nom d’École normale, et la durée de la scolarité est rétablie à trois ans.

LES MAÎTRISES DE CONFÉRENCES DE L'ÉCOLE PRÉPARATOIRE.
Alors que depuis le 1er novembre 1826, l'École préparatoire était installée à Paris, dans les locaux du collège Louis-le-Grand, au 123 de la rue Saint-Jacques, elle déménage à la rentrée 1828, pour être placée dans les anciens bâtiments du collège du Plessis, attenant au lycée Louis-le-Grand ; autrement dit dans les premiers locaux qu'elle avait occupé au moment de sa création en 1810. Elle y demeurera après 1830, jusqu'au 4 novembre 1847.

Pierre Laurent Laborie [1767-1847], qui a le titre d'inspecteur général des études, déjà proviseur du collège Louis-le-Grand [juillet 1824-juillet 1830] en est le directeur [1er novembre 1826-30 juillet 1830]. Léonard Pierre Gibon [1799-1859], dit Gibon l'aîné, est pour quelques mois le directeur des études.

Comme tous les élèves de l'École Pascal Bazin suit les enseignements de la Faculté des Lettres assurés par des professeurs comme Jean François Boissonade [1774-1857], pour l'Éloquence grecque ; Joseph Victor Leclerc [1789-1865], pour l'Éloquence latine ; Abel François Villemain [1790-1870, pour l'Éloquence française ; etc.
Et bénéficie à l'École de trois maîtrises de conférences correspondantes : Joseph Daniel Guigniaut [1794-1876] est maître de conférences pour la Littérature grecque ; Léonard Pierre Gibon [1799-1859], dit Gibon l'aîné et Pierre Lemaire [1802-1887], dit Lemaire neveu, sont maîtres de conférences pour la Littérature latine ; Jules Michelet [1798-1874 est maître de conférences pour l'Histoire et la Philosophie.

1830. MAÎTRE D’ÉTUDES À LOUIS-LE-GRAND.
Le 30 août 1830, au sortir de ses deux années de scolarité à l’École normale [École préparatoire], Pascal Bazin est nommé maître d’études au collège royal de Louis-le-Grand, le plus prestigieux des cinq collèges royaux de la capitale : Louis-le-Grand, Henri-IV, Saint-Louis, Bourbon, Charlemagne.
Certes la position de maître d'études est au rang le plus bas de l'échelle définie à l'article 31 du décret, du 17 mars 1808, portant organisation de l'Université. Mais cependant Pascal Bazin se trouve dans d’assez bonnes conditions pour se préparer au concours de l’agrégation des lettres.

1831. AGRÉGATION DES LETTRES.
Au lendemain de son année comme maître d’études à Louis-le-Grand, Pascal Bazin est reçu dixième sur dix à l'agrégation des classes supérieures des lettres.

Sont reçus à l'agrégation pour les classes supérieures des lettres, par arrêté du 20 septembre 1831, dans l'ordre de classement :
Philippe Roux [1808-1887], ancien élève de l'École normale [1826, École préparatoire], docteur ès-lettres [Toulouse, 1841], futur professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres de Bordeaux, comme chargé de cours [18 septembre 1838-1843], puis comme professeur titulaire [1843-1881] et doyen ; Nicolas Roger, [1797-1857] déjà agrégé de grammaire en 1822 ; Frédéric Hatry [1801-1842], ancien élève de l’École normale [1821], chargé des fonctions de censeur au collège royal de Nancy ; François Génin [1803-1856], ancien élève de l’École normale [1821] ; Dlonet dit Émile Delaunay [1799-1875], suppléant au collège Rollin ; Jules Genouille ; Paul Galeron, maître d'études au collège royal Henri-IV ; André Chanselle ; Louis Jourdain [1807-1872], ancien élève de l'École normale [1826, École préparatoire], chargé de la sixième au collège royal d'Orléans, futur recteur départemental de 1850 à 1854, proviseur du lycée impérial de Montpellier ; Pascal Bazin [1807-1854], maître d'études au collège royal Louis-le-Grand.

1831. PROFESSEUR AU COLLÈGE DE CAHORS.
Après avoir été reçu à l’agrégation des lettres, en septembre 1831, Pascal Bazin est nommé, le 3 novembre 1831, professeur de seconde au collège royal de Cahors [Lot], en remplacement de Monville.
Reste en fonction jusqu’au 19 octobre 1835, date de sa nomination dans la classe de rhétorique, juste supérieure, en remplacement de Michel.

Pascal Bazin reste en poste en rhétorique jusqu’au 18 septembre 1843, date de sa nomination comme censeur. Il est remplacé en rhétorique par Pierre François Delestre-Boulage [1793-1851], ancien élève de l’École normale [1812].

1843. CENSEUR DES ÉTUDES AU COLLÈGE DE BOURGES.
Pascal Bazin est nommé, le 18 septembre 1843, pour seulement quelques mois, censeur des études au collège royal de Bourges [Cher], en remplacement d’Emmanuel Chêtelat [1800-après 1869], censeur du 14 octobre 1840 au 22 septembre 1843.
Il travaille auprès de Joseph Laroche [1799-NNN] proviseur du collège royal du 21 septembre 1843 au 24 novembre 1847.
Pascal Bazin reste en poste jusqu’au 29 septembre 1845, date de sa nomination comme professeur de rhétorique à Lille. Il est remplacé comme censeur par Albert Nicolet [1805-après 1858], en fonction du 22 juillet 1845 au 5 janvier 1849.

1843. CHARGÉ DE COURS AU COLLÈGE DE BOURGES.
Alors que le professeur principal de philosophie est Désiré Henne [1812-1869], puis Pierre Auguste Boutron [1813-1874], chargé de cours, Pascal Bazin, en même temps qu’il est censeur, est chargé du cours de philosophie supplémentaire et de rhétorique supplémentaire (15 novembre 1843) au collège royal de Bourges.

Cette situation, où le censeur est en même temps chargé du cours de philosophie et de rhétorique supplémentaires, prolonge la situation antérieure où Emmanuel Chêtelat était à la fois censeur et chargé des cours supplémentaires de philosophie et de rhétorique.

1845. PROFESSEUR DE RHÉTORIQUE À LILLE.
Pascal Bazin est nommé, le 29 septembre 1845, d’abord « provisoirement », comme le veut l’usage, professeur de rhétorique au collège royal de Lille [département du Nord ; académie de Douai].
Confirmé dans sa fonction, Pascal Bazin reste en poste jusqu’au 2 octobre 1849, date à laquelle il est nommé professeur de la même classe à Mâcon.
Est remplacé à Lille, par Alexis Chassang [1827-1886], élève sortant de l’École normale [1846], agrégé des classes supérieures [1849].

1849. PROFESSEUR DE RHÉTORIQUE À MÂCON.
Pascal Bazin est nommé, le 2 octobre 1849, mais seulement pour quelques jours, professeur de rhétorique au lycée de Mâcon [Saône-et-Loire], en remplacement de Victor Honoré Guérin [1821-1890].
Pascal Bazin est remplacé, comme professeur de rhétorique à Mâcon par Antoine Campaux [1818-1901], antérieurement professeur de seconde au lycée de Reims.

1849. PROFESSEUR DE SECONDE À REIMS.
Pascal Bazin est nommé, le 11 octobre 1849, professeur de seconde au lycée de Reims [Marne], en remplacement d’Antoine Campaux, qui vient d’être nommé à Mâcon, à la place occupée par Pascal Bazin.

1851. CONGÉS. 
Trois congés maladie (27 mars et 4 octobre 1851, 27 septembre 1852)

1853. PROFESSEUR DE RHÉTORIQUE AU LYCÉE DE CAHORS.
Pascal Bazin est nommé, le 17 septembre 1853, professeur de rhétorique au lycée impérial de Cahors [Lot], en remplacement de Marty.

Au 16 avril 1853, un nouveau décret définit le régime financier des lycées. Et vu ses articles 5, 8 et 12, répartit en quatre classes l’ensemble des professeurs agrégés des lycées des départements.
Pascal Bazin est placé dans la troisième classe.

DÉCÈS.
Pascal Bazin, âgé seulement de quarante-sept ans, décède, en fonction, le 28 juillet 1854, à Cahors [Lot].

DÉCORATION.
Officier d’académie.

SOURCE.
1894. Charles Fierville. Archives des lycées, proviseurs et censeurs, 1er mai 1802-1er juillet 1893 : documents administratifs recueillis et classés pour la première fois [Paris : Firmin-Didot. In-4. LXXXV-526 p., 1894]. Quatrième partie : notices individuelles, page 213-214.