Gunet, Anthelme (1806-1868), professeur de philosophie au lycée de Lyon

C'est une carrière toute entière consacré à l'enseignement en classe de philosophie. Ayant à connaître trois périodes d'enseignement. Une première, de 1837 à 1852, dans le cadre d'un enseignement défini par Victor Cousin ; une seconde, de 1852 à 1863, dans le cadre d'un enseignement défini par Hippolyte Fourtoul ; enfin une troisième, de 1863 à 1867, dans le cadre d'un enseignement défini par Victor Duruy.

Anthelme Gunet [1806-1868*]. Né le 19 mars 1806, à Magnien, commune de Belley [Ain] ; mort le 6 octobre 1868, à Lyon [Rhône].
Études à Paris.
1837. PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE À DIJON.
Professeur de philosophie au collège royal de Dijon [1837], en remplacement de Joseph Tissot [1801-1876], qui vient d'être nommé à la Faculté des Lettres de Dijon comme chargé de cours [1836-1839] puis professeur titulaire de la chaire de Philosophie à la Faculté des Lettres de Dijon [1839-1870].
Dijon [département de la Côte-d'Or] est le chef-lieu académique de l'académie de Dijon s'étendant sur les département de Côte-d'Or ; de Haute-Marne ; de Saône-et-Loire.
1841. AGRÉGATION DE PHILOSOPHIE.
Agrégation de philosophie en septembre 1841. Le jury d'agrégation de 1841, présidé par Théodore Jouffroy [1796-1842], est composé de Jean Jacques Séverin de Cardaillac [1766-1845] ; Marie Nicolas Bouillet [1798-1865] ; Alexandre Edme Gibon [1798-1871] ; Adolphe Franck [1809-1893].  
  
Anthelme Gunet s'était présenté sans succès à l'agrégation de philosophie, notamment en 1838 et en 1839. 
Sont reçus la même année 1841, dans l'ordre de classement : Adolphe Mourier [1807-1890], ancien élève de l'École normale [1827, École préparatoire] ; Jean Émile Maurial [1816-1874] ; Anthelme Gunet [1806-1868]. 
1837-1852. PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE AU COLLÈGE DE DIJON.
Après son agrégation est confirmé comme professeur de philosophie au collège royal de Dijon. Il y reste en poste jusqu'en 1852. Puis est nommé à Lyon. 
1852-1867. PROFESSEUR DE LOGIQUE AU LYCÉE IMPÉRIAL DE LYON.
En 1852, est professeur de « logique » au lycée impérial de Lyon. De logique et non de philosophie, l'enseignement de la philosophie proprement dit ayant été supprimé, dans le plan d'études des lycées, défini dans le décret du 10 avril 1852, pris par Hippolyte Fortoul [1811-1856], ministre de l'Instruction publique et des Cultes [3 décembre 1851-1er juillet 1856].
Le nouveau programme, écartant la métaphysique et la psychologie, porte sur l'étude de l'esprit humain et du langage ; sur la méthode dans les divers ordres de connaissances ; l'application des règles de la méthode à l'étude des principales vérités de l'ordre moral. 
Il succède à l'abbé Noirot [1793-1880], professeur de philosophie au collège, puis lycée de Lyon d'octobre 1827 à mars 1852, qui vient d'être nommé Inspecteur général de l'enseignement primaire [décret du 9 mars 1852], futur Inspecteur général de l'enseignement secondaire [décret du 30 avril 1853], enfin recteur de l'académie de Lyon [22 août 1854-septembre 1856] au moment de la reconstitution des < grandes académies >.
  
Anthelme Gunet reste en fonction à Lyon, comme professeur de philosophie jusqu'en 1867, date de sa retraite.
Entre temps, à partir de 1863, et du décret pris le 29 juin, par Victor Duruy [1811-1894], nouveau ministre de l'Instruction publique [23 juin 1863-17 juillet 1869] « la classe de logique reprend son ancien nom de classe de philosophie » et l'enseignement de logique, est remplacé par un enseignement de philosophie, divisé en Objet de la philosophie, Psychologie, Logique, Morale et Théodicée. 
Anthelme Gunet est alors remplacé, en 1867, comme professeur de philosophie, par Louis Antoine Repelin [ -1905], ancien élève de l'École normale supérieure [1847], agrégé des lettres [1853], ancien professeur de logique au lycée de Rodez [Aveyron]. 
1863. DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX À LYON.
Discours prononcé à la distribution des prix du lycée impérial de Lyon, le 8 août 1863, par M. Gunet : Sur le réalisme [Lyon : impr. de A. Vingtrinier. In-8, 21 p., 1863].
MEMBRE DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE LYON.
Membre de l'Académie impériale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon. Dans une séance publique [janvier 1858], Antelme Gunet y fait la lecture d'une traduction de l'Oedipe-roi de Sophocle. 
Au titre de membre de l'Académie, publie dans la Revue du Lyonnais, où paraissent les Mémoires de l'Académie, différents articles.
Notamment : Récit de la mort de Jeanne d'Arc, fragment d'un poème dramatique : Isambart de La Pierre, lu à la séance publique de l'Académie impériale de Lyon, le 10 juillet 1860, par M. Gunet [Lyon : impr. de A. Vingtrinier.  In-8 , 11 p., 1860].
Remplacé, comme membre de l'Académie, en 1870 par Henri Hignard [1819-1893].
DÉCORATION.
Chevalier de la Légion d'Honneur.
Officier de l'Instruction publique.
SITOGRAPHIE.
http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article1023