Les recteurs d’académie autour de 1848

On trouvera, dans cet article, pour la France, un ensemble de données concernant le personnel et le découpage universitaire en rectorats dans la période qui va de 1848 à 1850. Période intermédiaire, suivant quarante ans de relative stabilité et précédant la mise en place, vouée finalement à l'échec, pendant un peu plus de trois ans, des rectorats départementaux.
C'est à partir de la liste alphabétique des académies, que sont fournies des indications brèves, mais systématiques, concernant une trentaine de recteurs, et une cinquantaine d'inspecteurs d'académie, dans la période située autour de 1848.

A propos du strict découpage des territoires de l'Université en rectorats, on peut distinguer plusieurs périodes :

DE 1808 À 1848. VINGT-SEPT RECTORATS.
Une première période s'ouvrant avec le décret impérial de Napoléon du 17 mars 1808, en application de la loi du 10 mai 1806 organisant l'Université impériale. Décret qui crée les académies avec à leur tête un recteur, ressort académique en nombre égal, et dans le même espace géographique que le ressort des Cours d'Appel.
Cette période va de 1808 à 1848, sous l'Empire, la Restauration, et la Monarchie de Juillet. Avec, dans l'espace national, tel qu'il est circonscrit au lendemain de la Révolution française, vingt-sept rectorats [y compris l'académie d'Ajaccio].

DE 1848 À 1850. VINGT RECTORATS.
Une deuxième période qui va de septembre 1848 à août 1850, concernant la plus grande partie du temps bref de la Seconde République [24 février 1848-2 décembre 1851].
Septembre et non pas février 1848. En effet, la première phase du nouveau régime mis en place à la suite de la Révolution de février 1848 est dépassée. À la suite de la répression sanglante des journées des 22-26 juin 1848 [près de quatre mille morts du côté des insurgés] le gouvernement du général Cavaignac est constitué. Maintenu encore quelques jours [28 juin-5 juillet 1848], dans le nouveau gouvernement, Hippolyte Carnot [1801-1888], le premier ministre de l'instruction publique et des Cultes [24 février-5 juillet 1848], est remplacé par Achille Vaulabelle [1799-1879].

C'est sous le ministère d'Achille de Vaulabelle, ministre de l'Instruction publique et des cultes [5 juillet 1848-13 octobre 1848] qu'un arrêté, en date du 7 septembre 1848, pris par le Président du Conseil des ministres [Louis Eugène Cavaignac], chargé du pouvoir exécutif fixe à vingt le nombre des académies universitaires.
Avec vingt rectorats.

1850-1854. QUATRE-VINGT-SIX RECTORATS.
Une troisième période qui va de 1850 à 1854, de la fin de la Seconde République aux première années du Second Empire.
C'est la loi organique du 15 mars 1850, inspirée par Alfred de Falloux [1811-1886], et mise en œuvre par le ministre de l'Instruction publique et des Cultes [octobre 1849-janvier 1851] Félix Esquirou de Parieu [1815-1893], qui modifie profondément la fonctionnement universitaire, en instituant, dans son article 7, une académie par département. Le pouvoir des recteurs est abaissé, face à celui du préfet et de l'évêque. Le personnel enseignant est étroitement surveillé.
Avec quatre-vingt six rectorats [y compris Alger].

1854. SEIZE RECTORATS.
Une quatrième période, à partir de 1854, abrogeant les dispositions précédentes rétablissant, par la loi Fortoul du 14 juin 1854 et le décret impérial du 22 août de la même année, les grandes académies inter départementales. Chacune des académies est administrée par un recteur, assisté d'autant d'inspecteurs d'académie qu'il y a de départements dans la circonscription.
Avec seize rectorats.

VINGT-SEPT ACADÉMIES UNIVERSITAIRES AVANT 1848.
À la veille de la période qui s'ouvre avec la Révolution de Février 1848 et l'instauration de la Seconde République [25 février 1848-2 décembre 1851] – et alors que Narcisse Achille de Salvandy [1795-1856], Grand-Maître de l'Université, est encore ministre de l'Instruction publique et des Cultes [1er février 1845-24 février 1848] – le découpage territorial de l'Université royale de France se fait en vingt-sept académies, composées généralement de trois départements :

Aix [Bouches-du-Rhône ; Basses-Alpes ; Var].
Amiens [Aisne ; Oise ; Somme].
Angers [Maine-et-Loire ; Mayenne ; Sarthe].
Besançon [Doubs ; Jura ; Haute-Saône].
Bordeaux [Gironde ; Charente ; Dordogne].
Bourges [Cher ; Indre ; Nièvre].
Caen [Calvados ; Manche ; Orne].
Cahors [Lot ; Lot-et-Garonne ; Gers].
Clermont [Allier ; Cantal ; Haute-Loire ; Puy-de-Dôme].
Corse [dont le chef-lieu académique est Ajaccio].
Dijon [Côte-d'Or ; Haute-Marne ; Saône-et-Loire].
Douai [Nord ; Pas-de-Calais]
Grenoble [Hautes-Alpes ; Drôme ; Isère].
Limoges [Corrèze ; Creuse ; Haute-Vienne].
Lyon [Ain ; Loire ; Rhône].
Metz [Ardennes ; Moselle].
Montpellier [Aude ; Aveyron ; Hérault ; Pyrénées-Orientales].
Nancy [Meurthe ; Meuse ; Vosges].
Nîmes [Ardèche ; Gard ; Lozère ; Vaucluse].
Orléans [Indre-et-Loire ; Loir-et-Cher ; Loiret].
Paris [Aube ; Eure-et-Loir ; Marne ; Seine ; Seine-et-Marne ; Seine-et-Oise ; Yonne].
Pau [Basses-Pyrénées ; Hautes-Pyrénées ; Landes].
Poitiers [Charente-Inférieure ; Deux-Sèvres ; Vendée ; Vienne].
Rennes [Côtes-du-Nord ; Finistère ; Ille-et-Vilaine ; Loire-Inférieure ; Morbihan].
Rouen [Eure ; Seine-Inférieure].
Strasbourg [Bas-Rhin ; Haut-Rhin].
Toulouse [Ariège ; Haute-Garonne ; Tarn ; Tarn-et-Garonne].

L'ARRÊTÉ DU 7 SEPTEMBRE 1848.
L'arrêté du 7 septembre 1848 est pris par le Président du Conseil des ministres [Louis Eugène Cavaignac] chargé du pouvoir exécutif, alors qu'Achille de Vaulabelle [1799-1879] est ministre de l'Instruction publique et des Cultes [5 juillet 1848-13 octobre 1848].
L'arrêté réduit à vingt le nombre des académies universitaires.

D'une part, sur les vingt-sept académies existantes, neuf sont supprimées : Ajaccio [Corse] ; Amiens ; Clermont ; Limoges ; Metz ; Nîmes ; Orléans ; Pau ; Rouen.

D'autre part, deux académies sont créées :
Alger [avec trois provinces : Alger ; Oran ; Constantine].

Reims [Aisne ; Ardennes ; Aube ; Marne].

Compte tenu  de la diminution du nombre des académies, les académies maintenues connaissent le plus souvent une nouvelle configuration de leur ressort. Sauf les académies de Besançon, Rennes et Strasbourg, qui n'enregistrent aucune modification, les académies maintenues voient leur ressort agrandi, et comprennent généralement cinq départements.

Sont maintenues dix-huit académies :

Aix [Basses-Alpes ; Bouches-du-Rhône ; Corse [Ajaccio] ; Var ; Vaucluse].
Angers [Indre-et-Loire ; Loir-et-Cher ; Maine-et-Loire ; Mayenne ; Sarthe]. Besançon [Doubs ; Jura ; Haute-Saône].
Bordeaux [Basses-Pyrénées ; Gironde ; Charente ; Dordogne ; Landes].
Bourges [Cher ; Creuse ; Indre ; Loiret ; Nièvre].
Caen [Calvados ; Manche ; Orne ; Eure ; Seine-Inférieure].
Cahors [Lot ; Lot-et-Garonne ; Gers ; Corrèze ; Cantal].
Dijon [Allier ; Côte-d'Or ; Haute-Marne ; Saône-et-Loire].
Douai [Nord ; Pas-de-Calais ; Somme].
Grenoble [Hautes-Alpes ; Drôme ; Isère ; Ardèche ; Lozère].
Lyon [Ain ; Loire ; Rhône ; Haute-Loire ; Puy-de-Dôme].
Montpellier [Aude ; Aveyron ; Hérault ; Pyrénées-Orientales ; Gard].
Nancy [Meurthe ; Meuse ; Moselle ; Vosges].
Paris [Eure-et-Loir ; Oise ; Seine ; Seine-et-Marne ; Seine-et-Oise ;  Yonne].
Poitiers [Charente-Inférieure ; Deux-Sèvres ; Vendée ; Haute-Vienne ; Vienne].
Rennes [Côtes-du-Nord ; Finistère ; Ille-et-Vilaine ; Loire-Inférieure ; Morbihan].
Strasbourg [Bas-Rhin ; Haut-Rhin].
Toulouse [Hautes-Pyrénées ; Ariège ; Haute-Garonne ; Tarn ; Tarn-et-Garonne].

ACADÉMIE D'AIX.
En 1808, au moment de la constitution du rectorat, l'académie d'Aix comprenait les quatre départements suivants : Basses-Alpes [Alpes de Haute-Provence] ; Alpes-Maritimes ; Bouches-du-Rhône ; Var.

Avant l'arrêté du 7 septembre 1848, l'académie d'Aix compte trois départements : Basses-Alpes ; Bouches-du-Rhône ; Var.

Avec l'arrêté du 7 septembre 1848, l'académie est maintenue et s'est agrandie des départements de Corse [Ajaccio] qui constituait auparavant une académie à part entière, mais qui vient d'être supprimée ; et du Vaucluse, qui relevait de l'académie de Nîmes, académie qui vient d'être supprimée.

L'académie d'Aix comprend alors cinq départements : Basses-Alpes ; Bouches-du-Rhône ; Corse [Ajaccio] ; Var ; Vaucluse.

Au moment de ces ajouts, le recteur en exercice est Roch Roustan [1801-1870], âgé de quarante-sept ans, ancien inspecteur d'académie à Aix [1836-1848] tout récent recteur de l'Académie d'Aix depuis avril 1848, en remplacement de Paul Defougères de Villandry [1794-1849], mis à la retraite.
Roch Roustan reste en fonction jusqu'au 10 août 1850, où à la suite de la loi Falloux du 15 mars 1850, les vingt grandes académies sont supprimées et remplacées par quatre-vingt six petites académies départementales, conçues pour un encadrement plus étroit du personnel enseignant.

Après quoi, Roch Roustan est nommé recteur départemental de l'académie des Bouches-du-Rhône [10 août 1850-24 août 1854].

Les deux inspecteurs qui assistent Roch Roustan sont :
Joseph Foncin [1807-1894], ancien directeur de l'École normale secondaire d'Aix [novembre 1847-octobre 1848], futur recteur départemental de l'académie du Tarn [août 1850-septembre 1852].
Joseph Foncin a été nommé inspecteur de l'académie d'Aix, en octobre 1848. Il reste en fonction jusqu'au 10 août 1850.

Étienne Hippolyte Napoléon Gisclard [1807-1886], ancien proviseur du lycée d'Avignon [mai 1848], futur recteur départemental de l'académie de Haute-Loire [1850-1852] et de l'Aube [1852-1854].

Le secrétaire est [Jacques Martin] Polydore Pardigon, ancien commis d'académie, également secrétaire de la Faculté de Théologie d'Aix.

ACADÉMIE D'AJACCIO [CORSE].
En 1808, au moment de la constitution des rectorats, l'académie d'Ajaccio comprenait le seul département de la Corse. L'académie n'a qu'une existence nominale, aucun titulaire n'est nommé.
Elle est supprimée par l'ordonnance du 17 février 1815. Entre 1815 et 1830, la Corse est officiellement rattachée à l'académie d'Aix.

L'arrêté du 30 mars 1838, reconstitue l'académie d'Ajaccio.

L'arrêté du 7 septembre 1848 supprime l'académie d'Ajaccio.

Au moment de cette suppression, le recteur en exercice était Charles Lucien Delacroix [1808-1880], ancien proviseur du collège royal de Rennes [septembre 1844-mars 1848], nommé recteur de l'académie de la Corse [Ajaccio] fin mars 1848, en remplacement de Louis Émile Ruelle [1800-1859], recteur de janvier 1847 à avril 1848. Charles Lucien Delacroix reste en fonction jusqu'à la suppression de l'académie par l'arrêté du 7 septembre 1848.
Après quoi, Charles Lucien Delacroix est nommé recteur de l'académie d'Alger [septembre 1848-janvier 1873]

L'inspecteur qui l'assistait était Étienne Bouchez [ -1850], ancien élève de l'École normale [1815], ancien professeur agrégé en sixième à Clermont [1818] , futur Inspecteur de l'académie de Nancy.

Le secrétaire est Félix Cauro

ACADÉMIE D'ALGER.
L'académie est créée par l'arrêté du 7 septembre 1848. Elle comprend les trois provinces d'Alger ; d'Oran ; de Constantine.

Le recteur est Charles Lucien Delacroix [1808-1880], ancien recteur de l'académie de la Corse [Ajaccio] [mars-septembre 1848], nommé recteur de l'académie d'Alger en septembre 1848. Il reste en fonction jusqu'en janvier 1873.
Après quoi, Charles Lucien Delacroix est admis à faire valoir ses droits à la retraite.

Les inspecteurs qui assistent Charles Lucien Delacroix sont :
Alexis Auguste Lespecheux [1801-1867], ancien Inspecteur de l'Instruction publique à Alger [septembre 1832-septembre 1848], futur recteur départemental de l'Académie du Lot-et-Garonne [10 août 1850-24 août 1854].

Jean Peyrot [1813-1889], ancien élève de l'École normale [1836], agrégation d'histoire et de géographie en 1839, ancien inspecteur d'académie à Bourges [septembre 1847-septembre 1848], futur recteur départemental de l'académie du Gard [avril 1851-octobre 1852].

Le secrétaire est Susini.

ACADÉMIE D'AMIENS.
En 1808, au moment de la constitution des rectorats, l'académie d'Amiens comprenait les départements suivants : Aisne ; Oise ; Somme.

Avant l'arrêté du 7 septembre 1848, l'académie compte toujours les trois mêmes départements : Aisne ; Oise ; Somme.

L'académie d'Amiens est supprimée par l'arrêté du 7 septembre 1848.

Le département de la Somme est attribué à l'académie de Douai qui comprend alors de ce fait les départements suivants : Nord ; Pas-de-Calais, Somme.

Le département de l'Aisne est attribué à l'académie de Reims, qui vient d'être constituée par l'arrêté du 7 septembre 1848, et qui comprend les départements suivants : Aisne ; Ardennes ; Aube ; Marne.

Le département de l'Oise est attribué à l'académie de Paris, dont la circonscription est modifiée par l'arrêté du 7 septembre 1848, et qui comprend les départements suivants : Eure-et-Loir ; Seine ; Seine-et-Oise ; Oise ; Seine-et-Marne ; Yonne.

Au moment de cette suppression, le recteur en exercice était Louis Camaret [1795-1860], alors âgé de cinquante-trois ans, ancien recteur de l'académie de Douai [1842-1846], déjà recteur de l'académie d'Amiens depuis octobre 1847.
Après quoi, Louis Camaret sera nommé à nouveau recteur de l'académie de Douai [février 1849-10 août 1850], puis recteur départemental de l'académie du Nord, en résidence à Douai [août 1850-septembre 1852], et enfin à la retraite.

Les inspecteurs qui assistaient Louis Camaret étaient :
Charles Joseph Hubert [1790-1864], inspecteur de l'académie d'Amiens depuis septembre 1835 puis inspecteur de l'académie de Douai [septembre 1848-août 1850], futur recteur départemental de l'académie la Meuse [août 1850-septembre 1852] et de l'Aisne  [septembre 1852- 24 août 1854].

Pierre Jouen [1798-1856], inspecteur de l'académie d'Amiens depuis le 27 janvier 1847, puis inspecteur de l'académie de Douai [septembre 1848-août 1850], futur recteur départemental de l'académie de l'Orne [août 1850-janvier 1853].

Le secrétaire est Candas, ancien secrétaire suppléant depuis 1827, et secrétaire de l'académie d'Amiens depuis avril 1830.

ACADÉMIE D'ANGERS.
En 1808, au moment de la constitution des rectorats, l'académie d'Angers comprenait les départements suivants : Maine-et-Loire ; Mayenne ; Sarthe.

Avant l'arrêté du 7 septembre 1848, l'académie compte toujours les trois mêmes départements: Maine-et-Loire ; Mayenne ; Sarthe.

Avec l'arrêté l'académie s'est agrandie des départements d'Indre-et-Loire et de Loir-et-Cher, qui faisaient partie de l'académie d'Orléans. Elle comprend alors cinq départements : Indre-et-Loire ; Loir-et-Cher ; Maine-et-Loire ; Mayenne ; Sarthe.

Au moment de ces ajouts, le recteur en exercice est Pierre Henry [1802-1885], alors âgé de quarante-cinq ans, ancien élève de l'École normale [1820], agrégé de grammaire en 1825, ancien recteur de l'académie de Limoges [septembre 1838-janvier 1839], déjà recteur de l'académie d'Angers depuis le 19 janvier 1839. Il reste en fonction comme recteur de l'académie d'Angers jusqu'au 10 août 1850.
Après quoi, Pierre Henry est nommé recteur départemental de l'académie du Maine-et-Loire [1850-1854].

Les deux inspecteurs qui assistent Pierre Henry sont :

Roberge [en l'absence de Denfert], ancien inspecteur de l'académie de Montpellier [nommé par arrêté du ministre, le 5 octobre 1836], bientôt nommé inspecteur à l'académie de Caen.

Antoine de Condren de Suzanne [1791-1875], ancien élève de la première promotion de l'École normale [1810], ancien professeur de seconde au collège royal d'Angers.

Ces inspecteurs seront ultérieurement remplacés par Jean Sorin [1799-1881], ancien élève de l'École normale [1817], agrégé de grammaire en 1821, et remplacé vers 1843, par l'ancien censeur des études au collège royal de Caen [septembre 1835] André François Cassin [1795-1853], futur recteur départemental de l'académie de l'Orne, établi à Alençon, chef-lieu académique, pour quelques jours en août 1850 ; puis recteur départemental de l'académie de la Vendée, établi à Napoléon-Vendée [La Roche-sur-Yon] chef-lieu académique [septembre 1850-avril 1853].

Le secrétaire est Mézière.
Sur Cassin : http://pages.textesrares.com/index.php/Philo19/Cassin-Andre-Francois-1795-1853-et-la-premiere-agregation-de-philosophie.html

ACADÉMIE DE BESANÇON.
En 1808, au moment de la constitution des rectorats, l'académie d'Angers comprenait les départements suivants : Doubs ; Jura ; Haute-Saône.

Avant l'arrêté du 7 septembre 1848, l'académie de Besançon compte toujours les trois mêmes départements : Doubs ; Jura ; Haute-Saône.
L'arrêté du 7 septembre 1848 n'apporte aucune modification à l'étendue de la circonscription académique.

Le recteur en exercice est Antoine Marie Carbon [1787-1866], alors âgé de soixante et un ans, ancien proviseur du lycée de Poitiers [avril 1833-septembre 1839], déjà recteur de l'académie de Besançon depuis le 14 septembre 1839*. Il reste en fonction jusqu'à la mi-septembre 1848.
Mais, dès la fin du mois de septembre 1848, Antoine Marie Carbon est mis en disponiblité, puis à la retaite [janvier 1849].
Il est alors remplacé par François Étienne Michelle [1799-1858], ancien recteur de l'académie de Strasbourg [1842-1848], nommé recteur de l'académie de Besançon à la mi-septembre 1848. Il reste en fonction jusqu'au 10 août 1850, où à la suite de la loi Falloux du 15 mars 1850, les vingt grandes académies sont supprimées et remplacées par quatre-vingt six* petites académies départementales, conçues pour un encadrement plus étroit du personnel enseignant.

Après quoi, dès la fin juillet 1850, François Étienne Michelle est nommé directeur de l'École normale supérieure, en remplacement de Paul François Dubois [1793-1874] dont le mandat s'est exercé de mai 1840 à juillet 1850. François Étienne Michelle y restera en fonction jusqu'au début novembre 1857, puis sera remplacé par Désiré Nisard [1806-1888], directeur l'École de 1857 à 1867.

Les inspecteurs qui assistent François Étienne Michelle sont : 
Charles Gardaire [1795-1856], inspecteur de mars 1836 à août 1850, futur recteur départemental de l'académie du Doubs [août 1850-septembre 1853].

Paul Allotte, ancien professeur agrégé de mathématiques à Limoges [1818], futur inspecteur de l'académie du Doubs, en résidence à Besançon [1850].

Le secrétaire est Clairin, ancien inspecteur de l'académie de Besançon.

ACADÉMIE DE BORDEAUX.
En 1808, au moment de la constitution des rectorats, l'académie de Bordeaux comprenait les départements suivants : Gironde ; Charente ; Dordogne.

Avant l'arrêté du 7 septembre 1848, l'académie compte toujours les trois mêmes départements : Gironde ; Charente ; Dordogne.

Avec l'arrêté l'académie s'est agrandie des départements des Landes et des Basses-Pyrénées [qui faisaient partie de l'académie de Pau, qui vient d'être supprimée]. Elle comprend alors cinq départements : Basses-Pyrénées ; Gironde ; Charente ; Dordogne ; Landes.

Le recteur en exercice est Louis Émile Ruelle [1800-1859], âgé de quarante-huit ans, agrégé de grammaire [1821], ancien recteur de l'académie d'Ajaccio [janvier 1847-mai 1848], recteur de l'académie de Bordeaux depuis mai 1848. Il reste en fonction jusqu'au 10 août 1850, puis à partir du 10 août 1850 jusqu'en septembre 1852, devient recteur départemental de l'académie de la Gironde, en résidence à Bordeaux.
Après quoi, Louis Émile Ruelle est nommé recteur départemental de l'académie de la Corse [septembre 1852-août 1854].

Les inspecteurs qui assistent Louis Émile Ruelle sont :
Alphonse Beljame [1793- ], ancien élève de l'École normale [1811], agrégé en cinquième au collège royal de Charlemagne [1821], ancien Inspecteur de l'académie de Clermont jusqu'en septembre 1842, futur Inspecteur d'académie de Bourges.

Pierre Valat [1796-1882], ancien professeur de mathématiques au collège royal de Bordeaux [1844-1848], nommé inspecteur de l'académie de Bordeaux [novembre 1848-août 1850], futur recteur départemental de l'académie de l'Aveyron [août 1850-janvier 1853].

Le secrétaire est Cadrès.

ACADÉMIE DE BOURGES.
En 1808, au moment de la constitution des rectorats, l'académie de Bourges comprenait les départements suivants : Cher ; Indre ; Nièvre.

Avant l'arrêté du 7 septembre 1848, l'académie compte toujours les trois mêmes départements : Cher ; Indre ; Nièvre.

Avec l'arrêté l'académie s'est agrandie des départements de la Creuse [qui relevait de l'Académie de Limoges, qui vient d'être supprimée] ; du Loiret [qui relevait de l'académie d'Orléans, qui vient d'être supprimée]. Elle comprend alors cinq départements : Cher ; Creuse  ; Indre ; Loiret  ; Nièvre.

Le recteur en exercice est Eugène Desroziers [1802-1876], alors âgé de quarante-six ans, ancien inspecteur de l'académie d'Orléans [avril 1846-septembre 1847], recteur de l'académie de Bourges depuis le 10 septembre 1847. Destitué quelques semaines en 1848, Eugène Desroziers est nommé par la suite recteur de l'académie de Cahors [septembre 1848-août 1850].
Il est remplacé par Joseph Avignon [1799-1867], ancien recteur de l'académie de Rouen [1848], nommé recteur de l'académie de Bourges le 12 septembre 1848. Il reste en fonction jusqu'au 10 août 1850.

Les inspecteurs qui assistent Eugène Desroziers sont :
François Bonnin [1801-1876], ancien inspecteur d'académie à Nîmes [mai-septembre 1848], futur recteur départemental de l'académie de la Haute-Vienne [1850-1854].

Louis François Stanislas Dumaige [1810-1864], ancien élève de l'École normale [1827], ancien inspecteur d'académie à Orléans [août 1842-septembre 1848], futur recteur départemental de la Mayenne [août 1850-septembre 1852].

Le secrétaire est Dubois.

ACADÉMIE DE CAEN.
En 1808, au moment de la constitution des rectorats, l'académie de Caen comprenait les départements suivants : Calvados ; Manche ; Orne.

Avant l'arrêté du 7 septembre 1848, l'académie compte toujours les trois mêmes   trois départements : Calvados ; Manche ; Orne.

Avec l'arrêté l'académie est maintenue et s'est agrandie des départements de l'Eure [qui relevait de l'académie de Rouen, qui vient d'être supprimée] ; de la Seine-Inférieure [qui relevait de l'académie de Rouen, qui vient d'être supprimée].
Elle comprend alors cinq départements : Calvados ; Manche ; Orne ; Eure ; Seine-Inférieure.

Le recteur en exercice est Patrice Larroque [1801-1879], alors âgé de quarante-sept ans, ancien secrétaire trésorier de la Bibliothèque royale [1847-1848] est nommé recteur de l'académie de Caen, le 1er août 1848, par arrêté du ministre de l'Instruction publique et des cultes, en remplacement de l'abbé Jacques Louis Daniel [1794-1862], recteur de l'académie de Caen depuis le 26 janvier 1839, et mis à la retraite le 1er mai 1848.
Patrice Larroque reste en fonction quelques mois jusqu'en octobre 1848.
A la suite de quoi, Patrice Larroque est nommé recteur de l'académie de Lyon [octobre 1848-février 1849].

Les inspecteurs qui assistent Patrice Larroque sont :
Planche, ancien inspecteur de l'académie d'Amiens.

Louis Pierre Soilly [1795-1866], ancien proviseur du collège royal de Reims [septembre 1841-mai 1848] et inspecteur de l'académie de Caen, pour quelques jours fin mai 1848, puis placé à la retraite.

Le secrétaire est Lagohagne, en fonction jusqu'en décembre 1854.

ACADÉMIE DE CAHORS.
En 1808, au moment de la constitution des rectorats, l'académie de Cahors comprenait les départements suivants : Gers ; Lot ; Lot-et-Garonne.

Avant l'arrêté du 7 septembre 1848, l'académie compte toujours les trois mêmes départements : Lot ; Lot-et-Garonne ; Gers.

Avec l'arrêté l'académie est maintenue et s'est agrandie du département de la Corrèze, qui faisait partie de l'académie de Limoges ; et du département du Cantal, qui faisait partie de l'académie de Clermont-Ferrand. Elle comprend alors les cinq départements suivants : Lot ; Lot-et-Garonne ; Gers ; Corrèze ; Cantal.

Le recteur en exercice est Aristide Laurent [1795-1862], alors âgé de cinquante-trois ans, ancien Inspecteur d'Académie à Toulouse [septembre 1846-septembre 1847], recteur de l'académie de Cahors depuis le septembre 1847. Il reste en fonction jusqu'en septembre 1848.
Après quoi Aristide Laurent est nommé recteur de l'académie de Strasbourg [septembre 1848-10 août 1850].
Aristide Laurent est remplacé comme recteur de l'académie de Cahors par Eugène Desroziers [1802-1876], ancien Inspecteur d'Académie à Orléans [avril 1846-septembre 1848], nommé recteur de l'académie de Cahors, en septembre 1848. Il reste en fonction jusqu'au 10 août 1850.
Après quoi, Eugène Desroziers est nommé recteur départemental de l'académie du Calvados [août 1850-janvier 1853].

Les inspecteurs qui assistent Aristide Laurent sont :
André Alexandre Clément du Metz [ou Dumetz] [1795-1855], ancien proviseur du collège royal de Cahors [avril 1834-septembre 1843], inspecteur de l'académie de Cahors depuis septembre 1843], futur recteur départemental de l'académie du Lot [10 août 1840-20 août 1854].

François Camille Dunglass [1797-1869], ancien inspecteur d'académie à Grenoble [juin 1845-septembre 1848], futur inspecteur d'académie à Marseille [août 1850-octobre 1851].

Le secrétaire est Chatrousse.

ACADÉMIE DE CLERMONT.
En 1808, au moment de la constitution des recto