Mythologie et description du Panthéon des Romains, 1800

L’ouvrage de Joseph Brunel [1746-1818], intitulé « Cours de Mythologie » paru en 1800, réédité en 1807, puis en 1823, est conçu comme un ouvrage d’initiation à destination des jeunes gens. Aussi s’ouvre-t-il par un frontispice offrant l’image d’un Panthéon simplifié, où figurent pourtant les principales divinités païennes citées dans les textes classiques. 

 
 
LE FRONTISPICE ET LES DIEUX DU PANTHÉON ROMAIN.
Dans ses grandes lignes, le Panthéon des Romains est la transposition de l’Olympe des Grecs.
 
JUPITER.
Tout en haut de la gravure, sur notre gauche. 
Couronné, assis, avec l’aigle aux ailes déployées à ses pieds, Jupiter préside l’assemblée des Dieux. Dans sa main droite il tient « le foudre » faisceau de dards enflammés.
En latin : Jupiter. En grec : Ζεύς [Zeus].
Fils de Saturne et de Cybèle.
 
JUNON.
En haut de la gravure, assise à la droite de Jupiter.
Couronnée d’un diadème. Junon tient, posé sur un de ses genoux, un paon à longue traîne, aux aigrettes bien visibles.
En latin : Juno. En grec : Ἥρα [Héra].
Épouse de Jupiter.
 
CYBÈLE.
Toute petite, parce qu’au loin, derrière Jupiter et Junon.
Placée en arrière, Cybèle porte sur la tête une tour. Elle est appelée aussi Rhée.
En latin : Cybèle. En grec : Κυϐέλη [Kubélé].
Fille du Ciel et de la Terre. Femme de Saturne et Mère des Dieux.
 
MINERVE.
Sur la gauche de la gravure, un peu en dessous de Jupiter. 
Armée d’une lance, coiffée d’un casque, vêtue d’une cuirasse faite en partie d’une peau de chèvre, Minerve tient un large bouclier sur lequel figure la tête de Méduse, surmontée de serpents.
En latin : Minerva. En grec : Ἀθηνᾶ [Athéna]. 
Fille de Jupiter et de la nymphe Métys, sa première épouse, elle sortit toute armée du cerveau de son père.
 
BACCHUS.
Encore plus sur la gauche de la gravure.
Le torse couvert d’une peau de bête sauvage, Bacchus tient un tyrse, bâton fleuri, surmonté d’une pomme de pin.
En latin : Bacchus. En grec : Διόνυσος [Dionysos]. 
Fils de Jupiter et de Sémelé [une des maîtresses de Jupiter].
 
SATYRE.
Autour de Bacchus s’attroupe une bande de faunes et de satyres cornus et barbus, d’où dépasse une fourche.
En latin : Satyrus. En grec : σάτυρος [Saturos].
 
PLUTON.
Au centre de la gravure, on aperçoit son visage orné d’une barbe blanche. Le dos tourné, couronné, Pluton a pour sceptre un trident.
En latin : Pluto. En grec : ᾍδης [Hadès].
Frère de Jupiter et de Neptune.
 
VULCAIN.
À la hauteur de Poséïdon, le dos tourné, on ne voit pas son visage.
Vulcain porte sur l’épaule son marteau de forgeron.
En latin : Vulcanus. En grec : Ἥφαιστος [Héphaïstos].
Fils de Jupiter et de Junon.
 
NEPTUNE.
À gauche. Semble s’appuyer sur la marge de la gravure.
Couronné, Neptune tient dans sa main un trident, comme il ferait d’une rame. Tandis que d’un vase renversé sortent des eaux abondantes.
En latin : Neptunus. En grec : Ποσειδῶν [Poséïdon].
Fils de Saturne et de Rhée [autrement dit Cybèle].
 
MERCURE.
Tout en bas de la gravure, assis mollement sur le nuage.
Des ailes ornent ses tempes. Mercure tient en sa main le caducée, bâton entouré de deux serpents entrelacés.
En latin : Mercurius. En grec : Ἑρμῆς [Hermès].
Fils de Jupiter et de Maïa [nymphe, fille du Titan Atlas].
 
MARS.
Placé en bas, sur la droite de la gravure.
Coiffé d’un large casque empanaché, Mars, assis, semble s’entretenir avec Vénus. Sur un de ses genoux on distingue un coq, un des animaux qui, selon la tradition romaine, lui est consacré.
En latin : Mars. En grec : Ἄρης [Arès].
Fils de Jupiter et de Junon.
 
VÉNUS.
À la hauteur de Mercure, son profil tourné vers la gauche, la tête soigneusement coiffée.
Sous son bras se blottit son fils Cupidon. Sur la droite de Vénus, un couple de tourterelles.
En latin : Venus. En grec : Αφροδιτη [Aphrodite].
Née d’une goutte de sang d’Ouranos [le Ciel] émasculé par son fils Chronos [Saturne]. On la dit aussi née de l’écume de la Mer.
 
CUPIDON.
Petit enfant nu, ailé, placé sous un des bras de Vénus, Cupidon tient un arc minuscule.
En latin : Cupido. En grec : Ἔρως [Eros].
Fils de Vénus et de Mars.
 
PAN.
Sur la droite de Vénus, on n’aperçoit que son visage.
Pan porte sa flûte [syrinx] aux lèvres.
En latin : Pan. En grec : Πάν [Pan].
Fils de Mercure.
 
APOLLON.
Presque au centre de la gravure, légèrement sur la droite.
La tête ceinte de lauriers, Apollon joue de la lyre.
En latin : Apollo. En grec : Ἀπόλλων [Apollon].
Fils de Jupiter et de Latone [une des maîtresses de Jupiter].
 
DIANE.
Assise à côté d’Apollon.
De l’épaule droite de Diane dépassent les flèches de son carquois. Elle tient de sa main droite un arc. 
En latin : Diana. En grec : Ἄρτεμις [Artémis].
Fille de Jupiter et de Latone [fille d’un Titan]. Sœur d’Apollon.
 
SATURNE.
Vieillard placé derrière Apollon.
Surmonté de la faulx, Saturne tient en ses mains un sablier.
En latin : Saturnus. En grec : Χρόνος [Kronos].
Fils du Ciel et de Gaïa [déesse de la Terre].
 
HERCULE.
Sur la droite de la gravure, au-dessus de Saturne. On ne voit que son buste.
Partiellement recouvert par la dépouille du lion de la région de Némée, tué au cours des douze travaux. La massue est posée sur l’épaule d’Hercule.
En latin : Hercules. En grec : Ἡρακλῆς [Héraclès].
Fils de Jupiter et d’Alcmène [mortelle que Jupiter séduit par surprise en se faisant passer par son mari Amphitryon].
 
 
 
LES DIFFÉRENTES ÉDITIONS DU COURS DE MYTHOLOGIE. 
1800. Première édition.
°Cours de Mythologie, Orné de morceaux de Poésie analogues à chaque article. Ouvrage qui manquait à l’Éducation. Par J. Brunel.
Avec en exergue, sur la page de titre : « Point de poésie sans fiction. Plutarque ».
[A Lyon : Chez Tournachon, Imprimeur-Libraire ; Et se trouve à Paris, Chez Charles Pougens, quai Voltaire, n° 10. In-12, X-398 p., An 8 (1800)]. 
Avant-Propos V-X. Table des Matières et des auteurs cités dans cet Ouvrage.
Numérisé : 
https://books.google.fr/books?id=hEq5jvqX1bgC
 
Réédité en 1807. Deuxième édition. 
°Cours de Mythologie, Orné de morceaux de Poésie analogues à chaque article. Ouvrage qui manquait à l’éducation. Seconde édition revue et augmentée. Par J. Brunel, d’Arles, ancien Professeur. 
Avec en exergue, sur la page de titre : « Point de poésie sans fiction. Plutarque ».
[A Lyon : Chez Tournachon-Molin. In-12, VIII-398 p., 1807]. Orné d’un frontispice. 
Avant-Propos V-VIII. Table des matières. Table alphabétique des poètes cités dans cet Ouvrage.
Numérisé :
• http://obvil.sorbonne-universite.site/corpus/mythographie/html/brunel_cours-mythologie_1807.html
• https://books.google.com.sv/books?id=Xm0J4U0_J6IC
• https://books.google.fr/books?id=M47JbAWI_UcC
 
Réédité en 1823. Troisième édition.
Cours de mythologie orné de morceaux de poésie analogues à chaque article, ouvrage qui manquait à l’éducation, par Jo. Brunel. Troisième édition, revue et augmentée par A. M. D. G. [lire : Ad  majorem Dei gloriam].
[Avignon : L. Aubanel. In-12, 427 p., 1823].
Orné de vignettes.
Imprimerie de Xr. Jullien, à Montpellier.
 
JOSEPH BRUNEL PROFESSEUR DE BELLES-LETTRES.
Joseph Brunel [1746-1818]. Né en 1746, à Arles [Provence, aujourd’hui département des Bouches-du-Rhône] ; mort le 6 janvier 1818, à Lyon [Rhône].
 
Après ses études chez les Jésuites, Joseph Brunel s’oriente vers la prêtrise. Il s’établit à Lyon, et devient maître de pension et professeur de belles-lettres. Il collabore aux journaux publiés par Fabien Domergue [1745-1810] : en 1773 à la « Feuille Littéraire de Lyon », puis en 1784 au « Journal de la Langue française ».
Publie plusieurs ouvrages de vulgarisation destinées à la jeunesse ou aux professeurs, plusieurs fois réédités : un Cours de Mythologie, Orné de morceaux de Poésie analogues à chaque article. Ouvrage qui manquait à l’Éducation [1800] ; Le Phèdre français, ou Choix de fables françaises, à l’usage de l’enfance et de la jeunesse [1803] ; le Parnasse latin, ou Choix des meilleurs morceaux des poètes latins depuis la renaissance des lettres jusqu’à nos jours, avec leurs notices et la traduction française [Deux volumes. 1808].