Paponet, Jacques Guyot (1812-après 1878), proviseur du lycée d’Auch (Gers)

Du moment, qu’il est bachelier et licencié, tout un chacun peut, au XIXe siècle, faire carrière au sein de l’Université. Et parfois même passer d’une fonction d’enseignant, relativement modeste, à une fonction d’autorité, estimée comme moins fatigante, plus considérée et mieux payée. Ainsi, tout au long du XIXe siècle, nombreux sont ceux qui, après avoir été censeur, culmineront comme proviseur de lycée.

Jacques Guyot Paponet.
[Autre forme du nom : Paponnet].
Bachelier ès-lettres. Licencié ès-lettres.

  1. MAÎTRE D’ÉTUDES AU COLLÈGE ROYAL DE BORDEAUX.
    Après avoir obtenu ses grades, Jacques Guyot Paponet est nommé en novembre 1833, maître d’études [maître de classe élémentaire] au collège royal de Bordeaux [département de la Gironde ; académie de Bordeaux].
    La position de maître d’études est au rang le plus bas de l’échelle définie à l’article 31 du décret, du 17 mars 1808, portant organisation de l’Université. Cependant elle n’est accessible qu’à des bacheliers.
    En ce qui concerne l’enseignement, le niveau juste au-dessus est celui de « régent de collège.

Jacques Guyot Paponet reste en poste à Bordeaux, comme maître d’études, jusqu’en octobre 1839, date de sa nomination à Villeneuve d’Agen.

  1. RÉGENT DE SECONDE AU COLLÈGE DE VILLENEUVE D’AGEN.
    Jacques Guyot Paponet est nommé le 19 octobre 1839, régent de seconde au collège de Villeneuve d’Agen [aujourd’hui Villeneuve-sur-Lot ; département de Lot-et-Garonne ; académie de Cahors]. C’est une promotion par rapport à son poste précédent de maître d’études.
    Il y reste en fonction un an, jusqu’au 5 octobre 1840, date de sa nomination au collège royal de Rodez.
  2. SE PRÉSENTE À L’AGRÉGATION DE GRAMMAIRE.
    Fin août-début septembre 1840, Jacques Guyot Paponet fait partie de la liste des candidats autorisés à s’inscrire au concours d’agrégation de grammaire des collèges royaux, qui devait s’ouvrir le 5 septembre à Paris, sous la présidence de Jean Louis Burnouf [1775-1844], Inspecteur général honoraire des études.
    Mais son nom ne figure pas sur la liste des admissibles aux épreuves orales.
  3. CHARGÉ DE COURS AU COLLÈGE ROYAL DE RODEZ.
    Jacques Guyot Paponet est nommé le 5 octobre 1840, chargé de cours de sixième au collège royal de Rodez, collège de deuxième classe [département de l’Aveyron ; académie de Montpellier], en remplacement de Maurice Poinsignon [1814-1899].
    Là aussi le passage d’un collège communal [collège de Villeneuve d’Agen] à un collège royal [collège royal de Rodez] est une promotion.

Puis, le 11 mars 1843, chargé de cours de cinquième, en remplacement de Chouvel, chargé du cours, nommé comme suppléant en quatrième, dans le poste de Pierre Cantaloube, en congé à partir du 11 mars 1843, puis admis à la retraite le 30 septembre 1844.
Jacques Guyot Paponet est d’abord remplacé en sixième par Régis Pradalier, antérieurement maître élémentaire de septième.

Reste en poste, jusqu’en septembre 1844, date de sa nomination à Angoulême.
Est remplacé, comme chargé de cours de sixième par Amédée Jouvion [1805-1860], antérieurement au collège royal de Montpellier.
Est remplacé, comme chargé de cours de cinquième par Desfrancs, licencié ès-lettres, antérieurement chargé de la classe de sixième au collège royal de Saint-Étienne [Loire].

  1. CHARGÉ DE COURS AU COLLÈGE ROYAL D’ANGOULÊME.
    Jacques Guyot Paponet est nommé le 28 septembre 1844, chargé de la suppléance de la classe de quatrième au collège royal d’Angoulême. Il est désigné compte tenu du congé de six mois qui a été accordé à Joseph Vignot [c.1814-1846], professeur titulaire de quatrième.
    Puis, au 14 janvier 1846, est chargé de la classe [et non plus de la suppléance], en remplacement de Joseph Maurice Vignot, décédé.
    Ensuite Jacques Guyot Paponet est chargé de la classe de sixième, en remplacement de Dutheil, admis à la retraite.
    Et enfin, Jacques Guyot Paponet est chargé de la classe de quatrième.
    Reste en poste jusqu’au 24 août 1860, date de sa nomination à Bar-le-Duc.
  2. ADMISSIBLE À NOUVEAU À L’AGRÉGATION DE GRAMMAIRE.
    Jacques Guyot Paponet se présente une nouvelle fois à l’agrégation de grammaire, dont les épreuves se déroulent à Paris, du 21 août au 5 octobre 1846, sous la présidence de Georges Ozaneaux [1795-1852], Inspecteur général de l’Instruction publique.
    Sur les cent deux candidats, il fait partie des trente-deux admissibles. Mais ne figure pas sur la liste des quinze candidats définitivement reçus.
  3. CENSEUR DES ÉTUDES AU LYCÉE IMPÉRIAL DE BAR-LE-DUC.
    La ville de Bar-le-Duc [Meuse] ne dispose jusqu’en 1854 que d’un collège communal. Ce dernier est érigé en lycée par décret du 4 avril 1854, et reconstruit en entier. L’inauguration a lieu le 26 octobre 1857.

Jacques Guyot Paponet est nommé, le 24 août 1860, censeur des études au lycée impérial de Bar-le-Duc [département de la Meuse ; académie de Nancy], en remplacement de Louis Victor Garrez [1828-NNN] ayant le titre de surveillant général, et qui va être reçu à l’agrégation de grammaire [18 septembre 1860].
Il travaille d’abord auprès de Théodore Feuillâtre [1815-1878], premier proviseur du lycée de Bar-le-Duc, du 19 août 1857 au 12 février 1862. Puis, successivement auprès de plusieurs autres proviseurs : Paul Louis Seignette [1807-1893], du 12 au 22 février 1862 ; Léonce Petitbon [1808-1887], du 22 février 1862 au 15 septembre 1863 ; Constant Joseph Milfaut [1803-1882], du 15 septembre 1863 au 23 janvier 1864 ; Jean Auguste Ohmer [1821-1898], proviseur du 23 janvier 1864 au 16 août 1865.

Jacques Guyot Paponet reste en poste, jusqu’au 11 mai 1864, date de sa nomination à Laval.

  1. CENSEUR DES ÉTUDES AU LYCÉE IMPÉRIAL DE LAVAL.
    Jacques Guyot Paponet est nommé, le 11 mai 1864, censeur des études au lycée de Laval [département de la Mayenne ; académie de Rennes], en remplacement d’Auguste Méry [1820-1884], censeur du 24 août 1860 au 9 mai 1864.
    Il travaille auprès de Joseph Armand Foulon [1819-après 1870], proviseur du lycée de Laval du 14 août 1861 au 16 août 1865.
    Reste en poste, jusqu’au 31 août 1865, date de sa nomination à Bourges.
  2. CENSEUR DES ÉTUDES AU LYCÉE IMPÉRIAL DE BOURGES.
    Jacques Guyot Paponet est nommé le 31 août 1865, censeur des études [quatrième classe] du lycée impérial de Bourges [Cher], en remplacement de Fabre [1820-après 1880], censeur du 27 avril 1863 au 31 août 1865.
    Il travaille auprès de Charles Laigle [1809-1879], proviseur du 6 septembre 1854 au 26 septembre 1871.
    Jacques Guyot Paponet reste en poste jusqu’au 24 avril 1870, date de sa nomination à Mâcon. Il est remplacé à Bourges par Louis Gérard Berger [1821-après 1881], censeur du 24 avril 1870 au 15 septembre 1873.
  3. CENSEUR DES ÉTUDES AU LYCÉE DE MÂCON.
    Jacques Guyot Paponet est nommé le 24 avril 1870, censeur des études [quatrième classe] du lycée impérial de Mâcon [département de Saône-et-Loire ; académie de Lyon], lycée qui, depuis le décret du 29 mars 1869, a pris le nom de lycée Lamartine.
    Jacques Guyot Paponet prend le poste en remplacement de Louis Gérard Berger, nommé à Bourges [département du Cher ; académie de Bourges], dans une sorte de chassé-croisé.
    Il travaille auprès de Léon Didelot [1815-après 1875], proviseur du 8 janvier 1866 au 29 février 1872 ; puis auprès de Jean Baptiste Eugène Grandsart [1820-après 1878], proviseur à partir du 29 février 1872 jusqu’au 26 septembre 1876.
    Jacques Guyot Paponet reste en fonction jusqu’au 11 septembre 1872, date de sa nomination à Auch.
  4. PROVISEUR DU LYCÉE D’AUCH.
    Jacques Guyot Paponet, recevant une promotion, est nommé le 11 septembre 1872, proviseur du lycée d’Auch [département du Gers ; académie de Toulouse], en remplacement d’Antoine François Ruelle [1809-1886], proviseur du 17 août 1868 au 1er octobre 1872, admis à la retraite.
    Il est assisté par Dalleizeite [1824-après 1879], censeur des études du 25 août 1858 au 5 septembre 1873, puis par Grand, censeur du 5 septembre 1873 au 6 avril 1892.

Jacques Guyot Paponet reste en poste comme proviseur à Auch, jusqu’au 16 août 1878, date à laquelle il fait valoir ses droits à la retraite.
Il est alors remplacé comme proviseur par Jacques Émile Boulzin [1837-NNN], proviseur du 16 août 1878 à mars 1880.
Reçoit le titre de proviseur honoraire, par arrêté du 9 octobre 1878.

DÉCORATION.
Officier de l’Instruction publique. Nommé le 2 janvier 1856, alors qu’il est chargé de la cinquième au lycée d’Angoulême.

SOURCE.

  1. Charles Fierville. Archives des lycées, proviseurs et censeurs, 1er mai 1802-1er juillet 1893 : documents administratifs recueillis et classés pour la première fois [Paris : Firmin-Didot. In-4. LXXXV-526 p., 1894]. Quatrième partie : notices individuelles, pages 439-440.