Margnier d’Aubonne (1773-1826), inspecteur d’académie à Besançon

Après la Révolution française, la réorganisation progressive de l’Instruction publique, avec les Écoles centrales [25 février 1795], puis la création des lycées [1er mai 1802], et enfin la mise en place de l’Université impériale [10 mai 1806] nécessite le recrutement d’un important personnel, soit pour l’enseignement, soit pour l’encadrement, autour de cinq cents personnes.


Ce personnel est au départ souvent composé d’anciens émigrés, d’anciens membres des congrégations religieuses supprimées en 1792. Mais on a aussi quelques exemples d’anciens officiers reconvertis à la vie civile. C’est le cas de Gabriel Margnier d’Aubonne.

Abbé Claude Antoine Marie Gabriel Margnier d’Aubonne [1773-1826]. Né le 9 septembre 1773, à Besançon [Franche-Comté, aujourd’hui département du Doubs] ; mort en 1826.
Lieutenant de cavalerie.
En 1803, professeur de belles-lettres à l’école secondaire de Dôle [Jura], établie dans les locaux du collège de l’Arc, puis de l’École centrale, fonctionnant d’avril 1797 à juin 1803.

  1. CENSEUR DES ÉTUDES AU LYCÉE DE DIJON.
    Margnier d’Aubonne est nommé en 1809, chronologiquement le second censeur des études au lycée impérial de Dijon [département de la Côte-d’Or ; académie de Dijon], en remplacement de Pierre Renaud [1748-1829], premier censeur du 1er avril 1804 à 1809, nommé inspecteur d’académie de Dijon, de 1809 à 1829.
    Travaille auprès de de Saint-Marcel, second proviseur, du 20 mars 1809 au 21 février 1810, puis auprès de Chantepie [1765-1853], proviseur du 21 février 1810 au 15 octobre 1811, et enfin auprès de Paul Blot de Chauvigny, proviseur du 15 octobre 1811 au 9 janvier 1815.
    Margnier d’Aubonne reste en poste jusqu’en 1813. Est remplacé comme censeur des études par l’abbé Tardy, en fonctions de 1813 au 26 octobre 1815.
  2. PROVISEUR DU COLLÈGE DE BESANÇON.
    Nommé proviseur du lycée puis collège royal de Besançon [département du Doubs ; académie de Besançon], le 15 mai 1815, en remplacement de Charles François Joseph Lefèvre [1767-1835], proviseur du 17 octobre 1812 au 17 février 1815, admis à la retraite.
    Est assisté par l’abbé Jean Alxis Perruche [1773-1846], censeur des études du 14 octobre 1812 au 10 octobre 1823.
    Margnier d’Aubonne reste en fonction, à Besançon, comme proviseur jusqu’au 10 octobre 1823.
  3. INSPECTEUR DE L’ACADÉMIE DE BESANÇON.
    Nommé en octobre 1823, inspecteur de l’académie de Besançon, en première ligne, en remplacement de François Marie Répécaud [1762-1839], admis à la retraite.
    L’autre inspecteur, en deuxième ligne, est Désiré Ordinaire [1773-1847], frère cadet de Jean Jacques Ordinaire [1770-1843].
    Travaille auprès de Jean Jacques Ordinaire [1770-1843], recteur du 24 août 1809 jusqu’en juin 1824.
    Le ressort de l’académie de Besançon s’étend sur les départements suivants : Doubs [chef-lieu d’académie : Besançon] ; Jura [chef-lieu : Lons-le-Saulnier] ; Haute-Saône [chef-lieu : Vesoul].
    Margnier d’Aubonne reste en poste jusqu’à son décès en fonctions, en 1826.
    Margnier d’Aubonne est remplacé, en 1826, comme inspecteur de l’académie de Besançon par l’abbé Jean Alexis Perruche [1773-1846].
    Officier de l’Université.
    Chavalier de l’Ordre de Saint-Louis.
    Chevalier de la Légion d’honneur.
    • Charles Fierville. Archives des lycées, proviseurs et censeurs, 1er mai 1802-1er juillet 1893 : documents administratifs recueillis et classés pour la première fois [Paris : Firmin-Didot. In-4. LXXXV-526 p., 1894]. Quatrième partie : notices individuelles.