Les docteurs ès-lettres en 1848

Il y a quinze doctorat ès-lettres, délivrés en 1848 : onze par la Faculté des Lettres de Paris ; un par Aix [Faculté des Lettres créée en 1846] ; un par Bordeaux ; deux par Strasbourg. Le prestige de Paris est tel que, pour le curriculum vitae d'un universitaire, une thèse obtenue à Paris est censée créer un avantage pour le déroulement ultérieur de la carrière. 

LES DOCTORATS ÈS-LETTRES DE 1810 À 1847.
L'Université impériale, fondée par Napoléon, par la loi du 10 mai 1806, s'organise en mars et septembre 1808. Sont définis des diplômes correspondant à des grades : baccalauréat ; licence ; doctorat, tous délivrés par les Facultés.
Le premier doctorat est chronologiquement celui délivré en 1810 par la Faculté des Lettres de Besançon à Pierre Fontanier [1765-1844], professeur d’humanités au lycée de Besançon [1809-1817].
De 1810 à 1847 inclus, ce sont deux cent vingt-huit diplômes de doctorat qui ont été délivrés par onze Facultés des Lettres [sur les vingt-trois existantes avant 1814/1815, soit douze Facultés qui ne délivrent aucun doctorat], avec de fortes disparités : cent cinquante neuf par Paris ; trois par Besançon ; deux par Bordeaux ; dix-neuf par Caen ; cinq par Dijon ; un par Grenoble ; quatre par Lyon ; un par Montpellier ; quatre par Poitiers ; dix-neuf par Strasbourg ; onze par Toulouse.
Il faut évidemment tenir compte du fait de la suppression de Facultés au sein de dix-sept académies, par l'arrêté de la Commission royale de l’Instruction publique du 31 octobre 1815, présidée par Pierre Paul Royer-Collard [1763-1845], arrêté confirmé par l’ordonnance royale du 18 janvier 1816 : Amiens ; Bordeaux ; Bourges ;  Cahors ; Clermont ; Douai ; Grenoble ; Limoges ; Lyon ; Montpellier ; Nancy ; Nîmes ; Orléans ; Pau ; Poitiers ; Rennes ; Rouen. 
À cette date, sont maintenues, en Lettres, seulement six Facultés, susceptibles de délivrer des doctorats : les Facultés de Besançon, Caen, Dijon, Paris, Strasbourg, Toulouse
LES DOCTORATS ÈS-LETTRES DE L'ANNÉE 1848.
L'année 1848 est celle d'importants évènements sociaux et politiques : journées révolutionnaires de février ; proclamation de la seconde République [24 février] ; création des Ateliers nationaux ; répression massive et sanglante de l'insurrection de juin ; élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la Présidence de la République.
Mais tout cela ne semble pas perturber le déroulement des soutenances : onze diplômés à Paris ; un diplômé à Aix [Faculté créée par ordonnance du 11 juin 1846] ; un diplômé à Bordeaux ; deux diplômés à Strasbourg.
LE VICE-RECTEUR DE L'ACADÉMIE DE PARIS, EN 1848.
En 1848, par arrêté en date du 7 septembre 1848, l’académie de Paris est maintenue. Le ressort de l’académie s’étend sur les départements suivants : Eure-et-Loir, Seine, Seine-et-Oise, Oise [qui relevait de l’académie d’Amiens, qui vient d’être supprimée], Seine-et-Marne, Yonne.
L’académie de Paris, perd l’Aisne et la Marne, départements attribués à l’académie de Reims.
En 1848, le vice-recteur de l'académie de Paris est Hippolyte Rousselle [1785-1863]. 
Chef de cabinet du Grand-Maître de l'Université impériale [mars 1809-février 1814]. Inspecteur de l’académie de Paris, nommé le 6 février 1814, confirmé par l'ordonnance royale du 17 février 1815, et en fonction comme inspecteur de l'académie de Paris jusqu'au 12 mars 1821. 
Inspecteur des études [12 mars 1821] ; Inspecteur général de l’Université [arrêté du 10 avril 1824] ; Inspecteur général des études [ordonnance du 22 septembre 1824].
Chargé de l’administration de l’académie de Paris, de mars 1821 jusqu'au 9 août 1850. Succède comme recteur de l'académie de Paris, à l'abbé Charles Dominique Nicolle [1758-1835], mis à la retraite le 17 août 1830. Hippolyte Rousselle reçoit le titre de vice-recteur de l'académie de Paris en 1835.
Recteur de l'académie de la Seine le 10 août 1850. Il reste en fonction jusqu'au 15 mars 1851.
Hippolyte Rousselle est admis à la retraite en 1851.
En tant que vice-recteur, il délivre le permis d'imprimer.
LE DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES DE PARIS, EN 1848.
Le doyen de la Faculté des Lettres de Paris est Joseph Victor Leclerc [1789-1865], professeur d’Éloquence latine à la Faculté des Lettres de Paris [20 avril 1824-12 novembre 1865]. 
Nommé doyen le 8 octobre 1832, en succédant à Nicolas Eloi Lemaire [1767-1832], titulaire de la chaire de Poésie latine, et doyen de 1826 à 1832. 
Joseph Victor Leclerc est en poste jusqu'au 12 novembre 1865, date de son décès. Il est alors remplacé par Henri Joseph Guillaume Patin [1793-1876], professeur de Poésie latine, doyen du 15 novembre 1865 au 18 février 1876.
En tant que Doyen, il fait porter sur la thèse la mention Vu et lu, avec l'indication du lieu et la date. Il est, dans de nombreux cas, président du jury de thèse.
LES DOCTEURS ÉS-LETTRES, À PARIS, EN 1848. 
Les docteurs ès-lettres de la Faculté des Lettres de Paris, pour l'année 1848, sont au nombre de onze : l'abbé Joseph Camille Baret ; Guillaume Anne Patru ; Timothée Fabre ; Léon Montet ; Ferdinand Colincamp ; Mathieu Auguste Geffroy ; Charles Gouraud ; Auguste Daunas ; Paul Janet ; Louis Félix Speckert ; Charles Pendrell Waddington. 
 
BARRET.
[écrit aussi Baret].
Abbé Joseph Camille Barret [1804-1871]. 
Né le 29 février 1804, à Apt [Vaucluse] ; mort en 1871.
En 1835, l'abbé Joseph Camille Barret est l'auteur d'un Essai historique sur l'identité morale de la liberté avec la religion, par l'abbé Baret, du diocèse de Périgueux [Paris : Paul Méquignon. In-8, 1835]. Table des Matières.
Numérisé : Google Books. 
Docteur ès-lettres [Paris, 6 mars 1848] avec une thèse en latin : 
De Duplici hominis substantia et utriusque facultatibus disquitio. Quaestiones philosophicae in Parisiensi Litterarum Facultate habitae [Ex typis Parisiis : Ex typis J.-B. Gros, rue du Foin Saint-Jacques, 18. In-8, 45 p., 1848]. 
Avec en exergue, sur la page de titre, une citation en grec d'Hérodote [Connais-toi toi même].
La thèse n'est pas dédiée.
 
En 1811, Alexis Bintot, chef d’institution à Paris, avait soutenu pour son doctorat ès-lettres [Paris, 4 avril] une thèse latine au titre assez proche : De duplici hominis substantia [Parisiis : Ex typis Cellot. In-4, 15 p., 1811].
 
La thèse en français a pour titre : 
°Études philosophiques sur Dieu et la création d'après la Somme de saint Thomas d'Aquin contra gentes ; précédées de quelques notions sur la philosophie en général. Thèse présentée à la Faculté des Lettres de Paris [Paris : imprimerie de J.-B. Gros, rue du Foin Saint-Jacques, 18. In-8, 44 p., 1848].
Sur la couverture est portée en épigraphe la citation : < Il y a peu de noms qui méritent d'être prononcés avec autant de respect que celui de saint Thomas d'Aquin > [M. Cousin, Hist. de la Philo. Deuxième leçon].
La thèse est dédiée : « A Monsieur Ch. Giraud, membre de l'Institut et du Conseil royal de l'Instruction publique, Commandeur de l'ordre royal de la Légion d'honneur, etc. Hommage de respectueux dévouement. L'abbé Barret, Ch. ».
Charles Giraud [1802-1881] est Inspecteur général des Facultés de Droit. Correspondant [29 décembre 1838], puis membre titulaire de l'Académie des Sciences morales et politiques, section de Législation [2 avril 1842]. 
Futur Ministre de l'Instruction publique et des Cultes [24 janvier-10 avril 1851] dans le cabinet d'Alphonse Marie, comte d'Hautpoul, cabinet ministériel en fonction du 31 octobre 1849 au 10 avril 1851.
 
Bibliothèques :
• Bibliothèque de l'École normale supérieure, ULM LSH, salle 4 [cote : Thèse 232]. Les deux thèses reliées. À consulter sur place.
• Bibliothèque de la Sorbonne.
• Plusieurs bibliothèques en province : Grenoble ; Lille ; Rennes ; Toulouse.
 
L'abbé Joseph Camille Barret est chargé de cours de philosophie au lycée de Marseille [académie d'Aix], du 21 décembre 1849 au 26 novembre 1850, en remplacement de Pierre Lafaist [1809-1867].
Le 13 août 1850, il y prononce le discours d'usage à la distribution des prix du lycée de Marseille [Marseille : impr. de Barlatier-Feissat et Demonchy. In-8, 18 p., 1850]. 
Chargé de cours au lycée d'Angers [26 novembre 1850-15 mars 1851], en remplacement d'Elme Marie Caro [1826-1887], nommé à Rouen.
En 1851, l'abbé Barret est nommé, à Ajaccio, recteur départemental de l'académie de la Corse [15 mars 1851-27 avril 1852], en remplacement de Désiré Joseph Henne [1812-1869] premier recteur départemental [août 1850-15 mars 1851]. Le secrétaire qui l’assiste est Félix Cauro. 
Puis l'abbé Barret, étant nommé proviseur du lycée d'Orléans, est remplacé comme recteur départemental par Louis Émile Ruelle [1800-1859], ancien recteur de l’académie de Bordeaux [1er mai 1848-septembre 1852], recteur départemental de l’académie de la Corse de  septembre 1852 jusqu’au 24 août 1854. 
L'abbé Barret est nommé proviseur du lycée d'Orléans, pour quelques mois [27 avril-13 septembre 1852], en remplacement de Legrand, proviseur du 18 août 1851 au 27 avril 1852. Nommé professeur de logique à Stanislas, l'abbé Barret est remplacé comme proviseur  au lycée d'Orléans par Didier, en poste du 13 septembre 1852 au 3 août 1853.
Professeur de logique [nouvelle dénomination de l'enseignement de l'ancienne classe de philosophie], à Paris, au collège Stanislas [29 septembre 1852], en remplacement de Jean Félix Nourrisson [1825-1899], nommé professeur de logique au lycée de Rennes.
L'abbé Barret reste en poste à Stanislas jusqu'en 1855. Il est alors remplacé, comme professeur de philosophie par Régnier.
Devient en 1855 enseignant, puis directeur de l'institution Mayer, en association avec Pierre Léonard Marc Debain, qui a racheté l'institution Mayer, pension parisienne spécialisée dans les préparations scientifiques. Cette association prend fin en juillet 1857.
En 1857, l'abbé Barret sollicite auprès du Ministère de l'Instruction publique, mais sans succès, une chaire de Philosophie en Faculté. 
 
PATRU.
Guillaume Anne Patru [1798-1879].
Né le 6 février 1798, à Dinan [Côtes-du-Nord] ; mort en 1879.
Maître d'études au collège royal de Nantes [1er janvier 1817-novembre 1818].
Directeur d'une école de français auprès du collège royal de Nantes [16 juin 1819-1er octobre 1823].
Fait partie de la vingtaine de maîtres d'études du collège royal Louis-le-Grand [1er octobre 1823-1er octobre 1825].
Licencié ès-lettres [1825].
Agrégation des classes supérieures des lettres [Toulouse, 1826].
Délégué par le ministre pour les classes de philosophie et de rhétorique à l'école de Sorèze [Tarn] du 1er octobre 1825 au 20 février 1827.
Est de retour à Paris, pour quelques mois, comme « agrégé volant » [20 février-9 octobre 1827].
Régent de philosophie au collège de Tulle [Corrèze, académie de Limoges] [9 octobre 1827-8 novembre 1828]. 
Professeur de philosophie au collège royal d'Avignon [Vaucluse, académie de Nîmes] [8 novembre 1828-14 août 1830], en remplacement de l'abbé Imbert.
Proviseur au collège royal d'Avignon [14 août 1830-26 septembre 1835], en remplacement de l'abbé Combes, proviseur du 28 septembre 1828 au 14 août 1830.
En congé du 1er janvier 1836 au 2 octobre 1838. 
Guillaume Anne Patru est remplacé comme proviseur au collège royal d'Avignon par l'abbé Louis Joseph Pujol-Montsalès [1795- ], proviseur du 26 septembre 1835 au 8 janvier 1845.
Guillaume Anne Patru est nommé professeur de philosophie au collège de Grenoble [2 octobre 1838-8 septembre 1843], en remplacement d'Alfred Lorquet [1815-1883], en poste en 1837/1838.
Professeur de philosophie au collège d'Angoulême [8 septembre 1843-7 septembre 1847], érigé en collège royal [de troisième classe] depuis le 6 octobre 1840. 
Nommé pour quelques jours à Caen [septembre 1847] avant d'être nommé à la Faculté des Lettres de Grenoble [20 septembre 1847].
Docteur ès-lettres [Paris, 27 mars 1848] avec une thèse en latin : 
Willelmi Campellensis de Natura et de origine rerum placita [Parisiis : °Ex Typographeo Firmin Didot fratrum, Via Jacob, 56. In-4, 80 p., 1847].
La thèse n'est pas dédiée.
Sur la dernière page, page 80, il est porté la mention : Vidi ac perlegi, Lutetiae Parisiorum, in Sorbona, kalend, septembr. Ann. 1847, Facultatis Litterarum in Académia Parisiensi decanus, J. Vict. Le Clerc.
Typis mandetur, Rousselle, Rectoris vices gerens.
Numérisée : Google Books.
 
La thèse en français a pour titre : 
De la Philosophie du moyen âge depuis le VIIIe siècle jusqu'à l'apparition en Occident de la Physique et de la Métaphysique d'Aristote, par G.-A. Patru [Paris : °Imprimerie de Fain et Thunot, rue Racine, 28. In-8, 187 p., 1848]. Table analytique des matières.
La thèse n'est pas dédiée. 
[Vu et lu, à Paris, en Sorbonne, le 12 février 1848, par le doyen de la Faculté des Lettres de Paris. J. Vict. Le Clerc].
Numérisée : Hathi Trust.
 
Bibliothèques :
• Bibliothèque de l'École normale supérieure, ULM LSH, salle 4 [cote : Thèse 233]. Les deux thèses reliées. À consulter sur place.
• Bibliothèque de la Sorbonne.
• Bibliothèque Sainte-Geneviève. 
• En province : Aix ; Clermont ; Grenoble-BM ; Lille ; Lyon ; Nancy ; Rennes ; Toulouse
Professeur de Philosophie à la Faculté des Lettres de Grenoble [20 septembre 1847-1870], au moment de la re-création de la Faculté des Lettres, par l'ordonnance du 2 avril 1847. 
Est admis à la retraite le 4 octobre 1871. Reçoit, à cette date, le titre de professeur honoraire.
Guillaume Anne Patru est remplacé à Grenoble, comme professeur de Philosophie à la Faculté des Lettres, par Claude Charles Charaux [1828-1906], professeur suppléant [1871-1873], puis professeur titulaire [1873-1896].
Publie en 1827 : Compte rendu du cours de philosophie fait par M. Cardaillac à la Sorbonne pendant l'année 1826-1827. (deuxième article). Suite de la sensibilité, la sensation, le sentiment-rapport [Paris : impr. de Béthune. In-8, 17 p., s. d.].
Publie en 1851 : De la Méthode de Descartes [Grenoble : impr. de N. Maisonville. In-8, IV-117 p., 1851]. Signé : G.-A. Patru, 2 janvier 1852.
En 1854 : Esprit et méthode de Bacon en philosophie, avec des citations perpétuelles de l'auteur, par G. A. Patru, Professeur à la Faculté des Lettres de Grenoble [Paris : A. Durand ; Grenoble : Feraby. In- 8, 124 p., 1854].
Études analytiques sur les ouvrages philosophiques prescrits pour l'examen du baccalauréat ès lettres, par G.-A. Patru [Paris : J. Delalain. In-12, XX-344 p., 1859].
Publie en 1863 : Du Cartésianisme, lecture faite à l'Académie delphinale, dans la séance du 19 janvier 1855, par M. Patru [Grenoble : impr. de Prudhomme. in-8, 14 p., 1863].
En 1866 : De l'Influence précédemment exercée par Condillac dans la philosophie et les lettres, et de celle qu'il peut encore exercer aujourd'hui, par M. Patru [Paris : Imprimerie impériale. In-8, 15 p., 1866].
En 1867 : Analyse du "Traité de l'art d'écrire" de Condillac (suite d'une étude sur les ouvrages du même auteur), par M. Patru [Grenoble : impr. de Prudhomme. In-8, 28 p., 1867]. Il s'agit d'une Lecture faite à l'Académie Delphinale et à la Réunion des sociétés savantes.
Depuis 1840, Membre résidant de l'Académie Delphinale, établie à Grenoble.
 
FABRE.
Timothée Fabre.
[Marie Antoine Ferdinand] Timothée [Napoléon] Fabre.
Agrégé pour les classes supérieures des lettres [août 1835].
 
Docteur ès-lettres [Paris, 16 avril 1848] avec une thèse en latin : 
Aulus Gellius de Latinis scriptoribus et lingua latina quid judicaverit. Facultati Litterarum Parisiensi dicavit ac proposuit Thimoteus Fabre [Andecavis [i.e. Angers] : E typis Cosnier et Lachèse, via dicta Chaussée St.-Pierre, 13. In-8, 36 p., 1848]. Errata.
La thèse n'est pas dédiée.
 
La thèse, en français, a pour titre : 
Saint-Cyprien et l'Église de Carthage, Étude morale présentée à la Faculté des Lettres de Paris par Timothée Fabre, agrégé pour les classes supérieures des lettres [Angers : Imprimerie de Cosnier et Lachèse. In-8, 112 p., 1847]. Table.
La thèse n'est pas dédiée.
Numérisée : Google Books
 
Bibliothèques :
• Bibliothèque de l'École normale supérieure, ULM LSH, salle 4 [cote : Thèse 234]. Les deux thèses reliées. À consulter sur place. 
• Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, pour la thèse latine.
Timothée Fabre est chargé de la chaire de rhétorique au collège royal de Rodez. Professeur de rhétorique au lycée de Chaumont [Haute-Marne]. 
En 1852, demande sans succès une suppléance à la Faculté des Lettres d'Aix, dans la chaire libérée par le départ d'Hippolyte Fortoul en 1848.
Avait publié en 1840 : Des sentiments de l'Académie française sur la tragi-comédie du Cid. Essai sur la compétence des hommes de l'art et du public en matière de goût [Paris : Imprimerie Panckoucke, 14 rue des Poitevins. In-8, 41 p., 1840].
C'est le texte d'une thèse en français, texte « Vu et lu, A Paris, en Sorbonne, le 18 décembre 1839, par le doyen de la Faculté des lettres de Paris, J.-V. Le Clerc ». 
Permis d'imprimer, l'Inspecteur général des études, chargé de l'administration de l'Académie de Paris. Rousselle »
Est joint à l'ouvrage, dans une autre pagination, le texte d'une thèse en latin De Pulchritudine. In-8, 24 p.
La thèse en latin est numérisée : Google Books
Une note manuscrite, lisible sur la couverture de la thèse latine numérisée par Google Books, indique que les deux thèses présentées à Paris, ont été refusées, à la soutenance en 1840.
Numérisé : Gallica, pour la thèse en français, et en latin.
 
MONTET
Léon Montet [1817-1851].
Fils de Joseph Montet [1790-1878], doyen de la Faculté de Théologie de Montauban pour la confession helvétique.
Pasteur protestant. 
Études de Théologie à la Faculté de Montauban.
Auteur d'un Essai sur le montanisme. Thèse historique [Montauban : J. Renous et Cie, 1841].
In Epistolam Pauli ad Colossenses introductio : Dissertatio theologico-critica [Montis-Albani : J. Renous et Cie, 1841] 
A déjà soutenu une thèse de Théologie à la Faculté de théologie de Strasbourg [30 septembre 1843] : Essai d'Encyclopédie théologique [Strasbourg : impr. de G. Silbermann, In-4, 82 p.] 
Léon Montet, est autorisé à lire, devant l'Académie des Sciences morales et politiques, un Mémoire sur Thomas d’Aquin considéré comme philosophe.
Ce sujet recoupe, en partie, la thèse latine que Léon Montet soutiendra en 1848, auprès de la Faculté des Lettres de Paris : De principiis quibus constat Thomae Aquinatis ethica. 
La lecture de ce Mémoire occupera les séances du 8 octobre ; 8, 22, 29 novembre ; 6 et 27 décembre 1845 ; ainsi que le 3 et le 24 janvier ; 7 février 1846.
Le texte, à la suite d'un Rapport de Jules Barthélemy-Saint-Hilaire en date du 20 juin 1846, en sera publié dans le recueil Mémoires de l’Académie des Sciences morales et politiques [savants étrangers], tome II, puis publié sous forme d’un ouvrage tiré à part [Paris : Firmin Didot frères. In-4, 103 p., 1847].
Docteur ès-lettres [Paris, 1848] avec une thèse en latin : 
De principiis quibus constat Thomae Aquinatis ethica. Commentatio. [Parisiis : Apud Joubert, bibliopolam, in via dicta des Grès, 14. In-8, 47 p., 1848].
Le sujet porte sur les principes de la morale chez Thomas d’Aquin.
La thèse n'est pas dédiée.
Numérisée : Hathi Trust.
Numérisée : Google Books.
 
La thèse en français a pour titre : 
Des Livres du pseudo-Denys l'Aréopagite, par Léon Montet [Paris : Joubert, libraire, rue des Grès, 14. In-8, 140 p., 1848]. Table.
Avec en exergue, sur la page de titre, une citation en grec du Timée de Platon.
La thèse n'est pas dédiée.
Numérisée : https://archive.org/
Numérisée : Google books.
 
Bibliothèques :
• Bibliothèque de l'École normale supérieure, ULM LSH, salle 4 [cote : Thèse 235]. Les deux thèses reliées. À consulter sur place. 
• Nîmes, bibliothèque du Carré d'art, pour la thèse en français.
Publie un article Études sur quelques hommes de la Renaissance : Henri-Corneille Agrippa, dans la revue La Liberté de penser, numéros 15 et 17 [15 février 1849 et 15 avril 1849]. 
 
Secrétaire d'académie.
 
COLINCAMP.
[et non Colicamp].
Ferdinand [Joseph Sosthène] Colincamp [1821-1879].
Né le 23 juin 1820, à Paris ; mort le 24 novembre 1879, à Lille [Nord].
Études à Paris, au collège Charlemagne.
Ancien élève de l'École normale [1840]. 
Agrégation des classes supérieures des lettres [1843].
Professeur de seconde au collège royal de Douai [Nord], en remplacement de Carré, chargé du cours. 
 
Docteur ès-lettres [Paris, 31 mai 1848] avec une thèse en latin : 
De Aetate carminum Anacreonticorum dissertatio academica [Paris : Durand, 3 rue des Grès-Sorbonne, et chez les principaux libraires. A Douai, chez Ad. Obez, rue de Bellaing, 4. In-8, XII-91 p., 1848].
La thèse est dédiée : « A Jay viro in critica sapientissimo, Academiae Gallicanae socio. Observantiam summam testaturus. Offert F. Colincamp ».
Numérisée : Hathi Trust.
 
La thèse en français a pour titre : 
Étude critique sur la Méthode oratoire dans saint Augustin [Paris : Durand, 3 rue des Grès-Sorbonne. Et chez les principaux libraires. A Douai, chez Ad. Obez, rue de Bellaing, 4 In-8, XVI-201 p., 1848]. Table des matières.
La thèse est dédiée : « A Monsieur Victor Leclerc,/ Membre de l'Institut,/ Doyen de la Faculté des Lettes de Paris.// Hommage d'un respectueux et profond/ attachement.// Ferd. Colincamp ».
Numérisée : Gallica.
Numérisée : Hathi Trust.
Numérisée : https://archive.org/
 
Bibliothèque :
• Bibliothèque de l'École normale supérieure, ULM LSH, salle 4 [cote : Thèse 236]. Les deux thèses reliées. À consulter sur place. 
L'exemplaire de la thèse française, porte, sur la page de faux-titre, la mention manuscrite : « A Monsieur Cayx. Hommage respectueux de l'auteur. F. Colincamp. Doct. ès-lettres de l'Académie de Paris. Prof. De 2e au lycée de Douai ».
Antoine Jay [1770-1854], à qui est dédiée la thèse en latin, est avocat et homme de lettres, membre de l'Académie française [1832].
Dans sa jeunesse a fait un long séjour en Amérique. Sous l'Empire, a été le précepteur des fils de Fouché ; traducteur des journaux anglais pour l'Empereur.
Directeur du Journal de Paris. Professeur d'histoire à l'Athénée.
Auteur d'un Éloge de Corneille 1808] ; d'un Tableau littéraire du XVIII ème siècle [1818] ; d'un Éloge de Montaigne [1812], etc.
Ses Oeuvres littéraires sont parue en quatre volumes en 1831.
Sous la Restauration, est avec de Jouy [1764-1846] un des principaux journalistes du parti libéral. Un des fondateurs de La Minerve, un des directeurs du Constitutionnel.
Joseph Victor Leclerc [1789-1865], professeur de rhétorique au lycée Charlemagne, maître de conférences  de Littérature à l'École normale, dans la troisième année de lettres [1816-1822], titulaire de la chaire d’Éloquence latine à la Faculté des Lettres de Paris [1824-1865], doyen de la Faculté [1832-1865]. Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres [1834].
Auteur d'un Éloge de Montaigne [1812] ; d'une Nouvelle rhétorique française [1823] ; d'une Chrestomathie grecque [1827].
Collabore au Lycée français ; à la Revue encyclopédique ; au Journal des Débats.
 
Ferdinand Colincamp est professeur de rhétorique au lycée de Dijon [1850-1854].
Professeur de Littérature française, comme chargé de cours, à la Faculté des Lettres d'Aix [1850-1854], dans la chaire libérée par le départ d'Hippolyte Fortoul [1811-1856] démissionnaire après avoir été élu député des Basses-Alpes à l'Assemblée Constituante le 7 janvier 1849 ; chaire occupée de 1849 à 1854 par Norbert Bonafous [1809-1882], professeur délégué.
Nommé, au moment du rétablissement de la Faculté de Douai, le 22 août 1854, professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres de Douai [1854-1879]. 
Chargé de cours de Littérature française à la Faculté des Sciences de Lille [1857].
Décède en fonction. Est remplacé par Léon Moy [1838-1897], chargé de cours [1879] puis professeur de 1879 à 1897. 
Publie :
Fables de La Fontaine, nouvelle édition avec notes, précédée de la Vie de La Fontaine, d'une étude sur ses fables, et suivie de Philémon et Baucis, par M. F. Colincamp, docteur ès-lettres de la Faculté de Paris. Professeur de Littérature française à l