François Pierre Fleuriau (1764-1810) fut peintre, professeur de dessin à l’École centrale, puis conservateur du Musée des Beaux-Arts de Caen.
Autres formes du nom : Pierre Fleuriau de Bellemare ; Fleurieu ; Fleurian.
Né en 1764, à Caen [Normandie. Aujourd’hui département du Calvados] ; mort en septembre 1810, à Caen.
Peintre, formé à Paris à partir de 1794, à l’École des Beaux-Arts, où il est l’élève de Jean-Baptiste Regnault [1754-1829], ancien prix de Rome [1776].
1796. PROFESSEUR DE DESSIN À L’ÉCOLE CENTRALE DE CAEN.
Nommé, le 1er brumaire V [22 décembre 1796], professeur de Dessin à l’École centrale du département du Calvados [Caen] dès son ouverture.
Semble avoir été remplacé ultérieurement, en 1801, comme professeur de dessin par le sculpteur Marin Nicolas Jaddoulle [1736-1805], qui avait posé sa candidature dès 1795.
En effet, après la création officielle des musées de province en 1801, François Pierre Fleuriau est envoyé dans la capitale afin de veiller auprès de Dominique Vivant Denon [1747-1825], directeur du Louvre, à la constitution de l’ensemble des tableaux quiseront destinés au musée de Caen.
Comme professeur de dessin à l’École centrale, il fait partie de ces enseignants de première section ouverte aux élèves ayant au minimum douze ans ; recevant pendant deux ans, un enseignement de Dessin, avec François Pierre Fleuriau [1764-1810] ; d’Histoire naturelle, avec Charles Nicolas Desmoueux [1728-1801] ; de Langues anciennes, avec Pierre Pottier [NNN-1807].
Une deuxième section est ouverte aux élèves ayant au minimum quatorze ans ; recevant pendant deux ans, un enseignement de Mathématiques, avec François Joseph Quesnot [1765-1805] ; de Physique expérimentale, avec Alexandre d’Haldat du Lys [1770-1852].
Une troisième section est ouverte aux élèves ayant au minimum seize ans ; recevant pendant deux ans, un enseignement de Grammaire générale, avec l’abbé Pierre François Toussaint de Larivière [1762-1829] ; de Belles-Lettres, avec l’abbé Jean Bouisset [1736-1825] ; d’Histoire, avec Deloges ; de Législation avec Daniel François Claude Lhonorey-Dubuisson [c.1734-1818].
Dans chacune des Écoles centrales, une Bibliothèque et un Jardin botanique sont à la disposition des enseignants et des élèves.
1802. CONSERVATEUR DU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE CAEN.
Après la suppression de l’École centrale, fixée définitivement au 1er brumaire an XII [24 octobre 1803], François Pierre Fleuriau, est nommé à l’instigation de Charles Ambroise Caffarelli [1758-1826], Préfetdu Calvados < Commissaire près le musée de Caen >, autrement dit Conservateur du Musée des Beaux-Arts de Caen, le 27 octobre 1802.
Cette nomination intervient dans le cadre de la création officielle de musées dans quinze villes de province par l’arrêté consulaire du 14 fructidor an IX [1er septembre 1801], arrêté pris à l’initiative de Jean Antoine Chaptal [1756-1832], ministre de l’Intérieur qui en donne la liste [et qui met aussi en place la commission chargée de constituer les collections]. A savoir : Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Genève, Nantes, Lille, Bruxelles, Strasbourg, Nancy, Dijon, Toulouse, Caen, Rouen, Rennes, Mayence.
L’inauguration officielle du Musée de Caen aura lieu le 3 décembre 1809.
Est également directeur de l’École publique de dessin de la ville de Caen, inaugurée en 1804, et établie dans des salles de l’Hôtel-de-Ville [dénommée ultérieurement École municipale des Beaux-Arts, puis École régionale des Beaux-Arts de Caen-la-Mer].
Après son décès, survenu en décembre 1810, François Pierre Fleuriau est remplacé comme conservateur par Henri Élouis [1755-1840], nommé sur concours en 1811, en poste jusqu’en 1840.
SOURCE.
• https://www.sambac-caen.fr/la-sambac-et-le-mecenat-1-francois-pierre-fleuriau-2/