Revillout, Charles (1821-1899), un historien, professeur de Littérature française, à Montpellier

À chaque nouvelle affectation, Besançon, Grenoble, Versailles, Montpellier, Charles Revillout, que ses diplômes et sa fonction enseignante élèvent au rang de notabilité recherchée, est membre de la société savante locale. D’où un foisonnement de mémoires, de rapports, de communications, d’articles et de tirés à part.

Sur des sujets où se croisent sa connaissance du latin, sa minutie d’historien, son goût pour la philologie, et les thèmes obligés d’un professeur de Faculté.
TEXTE.
Charles [Jules] Revillout. Né le 30 janvier 1821, à Issoudun [Indre] ; mort le 18 novembre 1899, à Montpellier [Hérault].
Études au collège de Vesoul [Haute-Saône]. Puis au collège royal de Besançon, [Doubs], où il a eu Jean Perron [1804-1882] comme professeur de philosophie ; Alphonse Agnant, ancien élève de l'École normale [1818] comme professeur de rhétorique.
1839. ANCIEN ÉLÈVE DE L’ÉCOLE NORMALE.
Ancien élève de l'École normale, reçu au concours d’entrée à l’École en octobre 1839.
Après leurs résultats aux épreuves écrites et orales passées dans les diverses académies universitaires, vingt-huit candidats ont été déclaré admissibles, pour une seconde série d’épreuves à Paris, devant une commission composée de maîtres de conférences de l’École normale.
Charles Revillout était, à l’admissibilité, classé quinzième sur vingt-huit admissibles.
Sont finalement déclarés reçus au concours d'entrée de l'École normale, pour l'année 1839, comme élèves pensionnaires, section Lettres, pour une durée de scolarité de trois ans, dans l'ordre alphabétique, les vingt et un élèves suivants :
*Siméon Aubert [1819- ] ; Louis* Bonnel [1819-1894]. Agrégation des classes supérieures des lettres [1845]. Docteur ès-lettres [1850]. Chargé de la rhétorique au collège royal de Saint-Étienne, puis professeur de lettres au lycée de Lyon ; Jules Bonnet [1820-1892], homme de lettres ; Julien Brisbarre [1819- ] professeur de philosophie au collège Rollin ; Emmanuel Chauvet [1819-1910], professeur de Philosophie à la Faculté des Lettres de Caen [1871-1890] ; Joseph Delouche [1821-1872], agrégation pour les classes supérieures des lettres en 1850, inspecteur d’académie à Châteauroux ; Émile Deschanel [1819-1904], professeur du collège de France ; Achille Didier [1819-1870], professeur de rhétorique au lycée Henri-IV ; Henri Druon [1819-1908], agrégation pour les classes supérieures des lettres en 1844, proviseur du lycée de Poitiers ; Adolphe Dubois [1821-1890], professeur de troisième au lycée de Rouen ; Nicolas Charles Leclerc [1819-1853], agrégation pour les classes supérieures des lettres en 1845, professeur de rhétorique au lycée de Metz ; Auguste Henri Lecrocq [1820-1886], futur proviseur du lycée de Moulins ; Victor Ferdinand Legentil [1820-1900], futur professeur de seconde du lycée de Caen ; Albert Leroy [1820- 1881], professeur libre à Paris ; Augustin Pellissier [1819-1894], agrégation de philosophie en 1847, professeur de philosophie au collège privé Sainte-Barbe et Philosophie et littérature au collège Chaptal ; Jacques Marie Étienne Pharou [1819-1899] ; Charles Revillout [1821-1899], professeur de Littérature française de la Faculté des Lettres de Montpellier ; Désiré Saucié [1818-1855], professeur de rhétorique au lycée de Tours ; Martin François Joseph Texte [1819-1878], professeur d’Histoire au collège Rollin ; Louis Hippolyte Tranchau [1819-1896], inspecteur d’académie à Orléans [1872-1879] ; Prosper Trébuchet [1819-1853] , agrégation pour les classes supérieures des lettres en 1847, professeur de rhétorique [première] au lycée d’Angers.
Élève de la division d’histoire en troisième année [1841/1842], Charles Revillout suit l’enseignement d’Auguste Filon [1800-1875], maître de conférences depuis 1834, préparant à l’agrégation d’histoire
1842. CHARGÉ DU COURS D’HISTOIRE À SAINT-ÉTIENNE
Au sortir de l’École normale, Charles Revillout est chargé, en octobre 1842, du cours d'histoire au collège de Saint-Étienne [département de la Loire ; académie de Lyon], devenu collège royal [de troisième classe] depuis avril 1840.
1843. AGRÉGATION D’HISTOIRE ET GÉOGRAPHIE.
Vingt candidats se présentent aux premières épreuves de l’agrégation d’histoire, cinq places ont été mises au concours. 
Charles Revillout est reçu à l’agrégation d'histoire et géographie [1843], classé deuxième sur les cinq candidats reçus.
Alors que Saint-Marc Girardin [1801-1873], membre du Conseil royal de l'Instruction publique, est président du jury, sont reçus à l'agrégation d'Histoire et Géographie en 1843, dans l'ordre du classement :
Athanase Cucheval [1821-1895], élève sortant de l'École normale [1840] ; Charles Revillout [1821-1899], ancien élève de l'École normale [1839], chargé du cours d’histoire au collège royal de Saint-Étienne ; Camille Rousset [1821-1892], maître d’études au collège royal de Saint-Louis ; Abel Desjardins [1814-1886], répétiteur à Paris ; Charles Perrin, chargé du cours d’histoire au collège royal de Nîmes, futur professeur à Lyon [1846].
Étaient membres du jury présidé par Saint-Marc Girardin : Charles Cayx [1793-1858], inspecteur de l’académie de Paris ; François Ragon [1795-1872], inspecteur de l’académie de Paris ; Achille François [1809-1865], professeur d’histoire à la Faculté des Lettres de Lyon ; Charles Merruau [1807-1882], professeur-agrégé des classes d’histoire et de géographie.
Le rapport rédigé par Saint-Marc Girardin à l’intention du ministre de l’Instruction publique [Abel François Villemain], rend compte des prestations des candidats. Des copies rédigées par Charles Revillout il est indiqué : « Les compositions de M. Revillout, qui vient après M. Cucheval [reçu major], sont sages et bien ordonnées ».
1843. PROFESSEUR D’HISTOIRE AU COLLÈGE DE BESANÇON.
Après l'agrégation, Charles Révillout est nommé, en octobre 1843, et selon l’usage d’abord « provisoirement », professeur d'histoire au collège royal de Besançon [département du Doubs ; académie de Besançon], en remplacement de Laurens, licencié ès-lettres, chargé du cours, nommé chargé de la deuxième chaire d'histoire au collège royal de Marseille [fonction nouvelle].
Charles Revillout reste en poste jusqu'en octobre 1848, date à laquelle il est remplacé par Eugène Brochard, ancien élève de l’École normale [1842], antérieurement professeur d'histoire au lycée du Puy.
1844. DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX.
En tant que jeune professeur venant d’être nommé au collège, Charles Revillout est amené, le 27 août 1844, à prononcer le Discours […] à la distribution des prix du collège de Besançon : Sur l'importance de l'étude de l'histoire.
[Besançon : imprimerie de C. Deis. In-18, 13 p., 1844].
1848. NÉCROLOGIE DE L’ARRIÈRE PETITE NIÈCE DE FÉNELON.
Charles Revillout, qui vient juste de quitter Besançon, pour se rendre à Grenoble où il est nommé en octobre 1848, rédige une Notice nécrologique sur Mme de Valay, arrière-petite-nièce de Fénelon, morte à Besançon le 3 décembre 1848.
[Paris : imprimerie de Plon frères. In-8, 3 p., 1848].
Le texte commence par ces mots : Besançon vient de voir s'éteindre…
Signé : Revilliout [sic]. Professeur d’histoire.
Numérisé : 
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5788170c/f2.image.r=Notice%20n%C3%A9crologique%20sur%20Mme%20de%20Valay
Madame de Valay [1767-1847], née de Salignac de Lamothe Fénelon, est née le 14 avril 1767 à la Martinique. Elle épouse Désiré Pierre Pétremand de Valay [1758-1849], futur maire de Besançon, en 1798. Elle est décédée le 3 décembre 1847 à Besançon.
1848. PROFESSEUR D’HISTOIRE AU LYCÉE DE GRENOBLE.
Charles Revillout est nommé, en octobre 1848, professeur d'histoire au lycée de Grenoble [département de l'Isère ; académie de Grenoble], en remplacement de Paul Léger, ancien élève de l’École normale [1830].
Au 30 septembre 1853, Charles Revillout est promu professeur de deuxième classe.
Charles Revillout reste en poste au lycée impérial de Grenoble, pendant près de quinze ans, jusqu'en octobre 1862, date à laquelle il est remplacé par Eugène Cosneau [1836-1936], antérieurement chargé de l'enseignement de l'histoire au collège impérial d'Auch, futur professeur d’histoire à Paris, au lycée Henri-IV.
1850. DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX.
Charles Revillout, le 28 août 1850, prononce le Discours […] à la distribution des prix du lycée de Grenoble : Sur l'étude de l'histoire. 
[Grenoble : imprimerie de C.-P. Baratier. In-8, 14 p., s. d. (1850)]. 
1850. DOCTORAT ÈS-LETTRES.
Docteur ès-lettres [Paris, 6 juillet 1850] avec une thèse latine : De Romani exercitus delectu et supplemento ab Actiaca pugna usque ad aevum Theodosianum. Diquisition historica. Auctore Car. Jul. Revillout, Scholae Normalis Alumno. Historiae professore aggregato [Parisiis : apud Joubert, Bibliopolam. In-8, 57 p., 1849°].
La thèse est dédiée : « Doctissimo et Praestantissimo/ Viro/ Amedeo Thierry//
D. D. D. [Dono Dedit Dedicavi] ».
Numérisé :
https://books.google.com/…/De_Romani_exercitus_delectu_et_sup
La thèse, en français [6 juillet 1850], a pour titre : De l'Arianisme des peuples germaniques qui ont envahi l'empire romain. Thèse pour le Doctorat, présentée par Charles-Jules Revillout, Ancien élève de l'École normale, professeur d'histoire au Lycée de Grenoble, et précédemment au Lycée de Besançon, Docteur ès-lettres
[Paris : Madame Veuve Joubert, libraire, rue des Grès-Sorbonne, 14 ; Besançon : Veuve Charles Deis, imprimeur. In-8, 395 p., 1850]. Table des matières. Errata.
La thèse est dédiée : « A mon Père/ M. le Dr Revillout, Inspecteur honoraire des Eaux de Luxeuil. »
Numérisé :
• Google.
https://books.google.com/books/…/De_l_arianisme_des_peuples_germaniques_q.html?i…
• Hathi Trust.
https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=njp.32101064456237&view=1up&seq=7
1850. MEMBRE PUIS SECRÉTAIRE PERPÉTUEL DE L’ACADÉMIE DELPHINALE.
L’Académie delphinale est née en juillet 1772, tout d’abord sous la forme d’un simple conseil de gestion de douze membres, désignés pour assurer la conservation des trente-quatre mille ouvrages de la bibliothèque de Mgr. Jean de Caulet [1693-1771], évêque de Grenoble, achetée par souscription publique après sa mort, survenue le 27 septembre 1771. Bibliothèque à laquelle s’ajoutera peu après celle des Avocats.
Ce conseil, porté à vingt-cinq membres en 1773, est approuvé par lettres patentes royales en novembre 1780, sous le nom de Société littéraire, puis d’Académie delphinale en mars 1789, avec quarante titulaires résidant obligatoirement à Grenoble et cent associés, libres de leur résidence. 
Supprimée par la Convention, d’abord par le décret du 25 novembre 1792, qui suspend tout remplacement et toute nomination, puis par le décret du 8 août 1793, qui supprime toutes les sociétés savantes, l’Académie réapparaît en 1796, sous le nom de Lycée des Sciences et des Arts ; puis en 1802, sous le nom de Société des Sciences et des Arts de la ville de Grenoble, avec cinquante membres.
Mise en sommeil après les Cent-Jours, elle reprend vie en 1836, et en 1844 retrouve son nom d’Académie delphinale.
Membre résidant de l’Académie delphinale [depuis 1850], secrétaire adjoint, secrétaire en 1851, en remplacement d’Amédée Ducoin [1777-1851], puis élu secrétaire perpétuel [1856], Charles Revillout y lit un certain nombre de Mémoires ou de Rapports. Ceux-ci sont publiés dans le Bulletin de l'Académie delphinale, et repris très souvent en tirés à part.
Charles Revillout, étant promu en octobre 1862 professeur d’histoire au lycée impérial de Versailles [dans l’académie de Paris], il quitte ses fonctions de secrétaire perpétuel de l’Académie delphinale, et le 5 décembre 1862 est nommé « correspondant ». 
• 1850. Rapport sur les Mémoires de la société d’agriculture, sciences et arts d’Angers.
Publié dans le Bulletin de l'Académie delphinale. 1850. I, 3, pages 760-767.
• 1852. Rapport sur les travaux des sociétés correspondantes [en philosophie et en morale].
Publié dans le Bulletin de l'Académie delphinale. 1852. I, 4, pages 495-506
Et 1854. I,5, pages 191-209.
• 1853. Rapport de M. Revillout sur un ouvrage ayant pour titre : Description du comtat Venaissin, de la Bresse et d’une partie de la Provence, de la Suisse et du Piémont, au XVIème siècle, extraits du 1er livre de l’Histoire des Allobroges, par Aymar du Rivail, traduite par M. A. Macé
Publié dans le Bulletin de l'Académie delphinale. 1853, I, 5, pages 32-41.
• 1855. Lecture sur Descartes.
Publié dans le Bulletin de l'Académie delphinale. 1855. I, 5, pages 210-221.
• 1858. °L'Ancienne académie delphinale et l’établissement de la bibliothèque publique à Grenoble, par M. Ch. Revillout.
[Grenoble : A. Merle. In-8, 45 p., 1858].
Extrait de la "Revue des Alpes" et du "Bulletin de l'Académie delphinale" [pages 327 sq.].
Charles Revillout lit ce Mémoire devant l’Académie delphinale le 18 décembre 1857.
Numérisé : 
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k454084c/f330.item
• 1858. Rapport de M. Revillout, lu le 26 mars 1858, au nom de la Commission du règlement. 
Publié dans le Bulletin de l'Académie delphinale. 1859. I, 5, pages 386 sq.
• 1859. Mémoire sur la politique des Romains en Dauphiné.
Publié dans le Bulletin de l'Académie delphinale. 1859. I, 5, pages 224-244.
• 1859. Rapport de M. Revillout sur un Mémoire communiqué par M. H. Blanchet, sur le Voironnais.
Publié dans le Bulletin de l'Académie delphinale. 1859, I, 5, pages 97 sq.
• 1859. Rapport de M. Revillout sur les travaux des sociétés correspondantes.
Publié dans le Bulletin de l'Académie delphinale. 1859, I, 5, pages 191-220.
• 1859. Mémoire de M. Revillout sur la politique des Romains dans le Dauphiné.
Publié dans le Bulletin de l'Académie delphinale. 1859, I, 5, pages 224-288.
• 1859. Rapport lu par M. Revillout, dans la séance du 1er juillet 1859, sur l’institution d’un concours.
Publié dans le Bulletin de l'Académie delphinale. 1859, I, 5, pages 542 sq.
• 1860. Funérailles des moines égyptiens au temps de saint Antoine et de Saint-Pacôme.
Publié dans le Bulletin de l'Académie delphinale. 1856-1860. II, 1, pages 374-386.
• 1860. Donation de la maladrerie de Saint-Étienne de Crossey à la chartreuse de Currière par Amédée V de Savoie.
Publié dans le Bulletin de l'Académie delphinale. 1856-1860. II, 1, pages 502-512. 
1860. Rapport sur Recherches historiques sur le monastère royal ou chapitre noble de Montfleury, par Henri Maillefaut.
Publié dans le Bulletin de l'Académie delphinale. 1856-1860. II, 1, pages 317-321.
• 1860. Dissertation sur l'occupation de Grenoble au Xème siècle par une nation payenne. Lecture faite à l'Académie delphinale, dans la séance du 20 janvier 1860, par M. Ch. Revillout, professeur.
Publié dans le Bulletin de l'Académie delphinale. 1856-1860. II, 1, pages 551-577.
Tiré à part : [Grenoble : Imprimerie de Prudhomme. In-8, 31 p., 1850].
• 1880. Un voyageur dauphinois resté inconnu. Antoine de Brunel, seigneur de St-Maurice-en-Triéves (1622-1696).
Description matérielle : In-16, 40 p.
Publié dans le Bulletin de l'Académie delphinale. 1879. III, 15, pages 127-164.
Tiré à part : [Grenoble : Imprimerie de Gabriel Dupont. In-16, 40 p., 1880].
Numérisé :
https://archive.org/stream/unvoyageurdauph00revigoog/unvoyageurdauph00revigoog_djvu.txt
MEMBRE DE LA COMMISSION POUR L’ÉTABLISSEMENT D’UNE CARTE DES GAULES.
Napoléon III, soucieux de rédiger son « Histoire de Jules César », par l’intermédiaire de la Commission de la topographie des Gaules créée le 17 juillet 1858, décide la publication de trois cartes de la Gaule ancienne : la première, lors de la conquête romaine ; la seconde, dans les derniers temps de l’Empire ; la troisième, sous les Mérovingiens. Ces cartes doivent être complétées par deux Dictionnaires visant à éclairer la topographie antique du territoire
Sont mises à contribution les sociétés savantes des départements.
Pour l’Isère, deux sociétés s’occupent d’histoire et d’archéologie : l’Académie delphinale et la Société de statistique. Chacune délègue trois membres. 
Pour l’Académie Delphinale : André Alexandre Fauché-Prunelle [1795-1863], conseiller à la Cour impériale ; Antonin Macé de Lépinay [1812-1891], professeur d’Histoire à la Faculté des Lettres de Grenoble ; Charles Revillout [1821-1899], professeur d’histoire au lycée impérial.
Pour la Société de statistique : Jean Joseph Antoine Pilot de Thorey [1805-1833], archiviste du département de l’Isère ; Charles Lory [1823-1889], professeur de Géologie et de minéralogie à la Faculté des Sciences ; Hyacinthe Gariel [1812-1890], bibliothécaire de la ville. 
Fauché-Prunelle et le président de la commission ; Gariel et Revillout les secrétaires.
1862. PROFESSEUR D’HISTOIRE AU LYCÉE DE VERSAILLES.
Charles Revillout, professeur d’histoire [première classe] au lycée impérial de Grenoble, est nommé en octobre 1862, professeur d’histoire [troisième classe] au lycée impérial de Versailles, en remplacement de Louis Grégoire [1819-1897], nommé à Paris professeur titulaire d’histoire au lycée impérial Bonaparte [Condorcet].
Versailles, dans le département de Seine-et-Oise [aujourd’hui Yvelines] est dans le ressort de l’académie de Paris [comprenant à cette date neuf départements : Seine ; Cher ; Eure-et-Loir ; Loir-et-Cher ; Loiret ; Marne ; Oise ; Seine-et-Marne ; Seine-et-Oise]. C’est le plus souvent un passage obligé pour bénéficier d’une nomination ultérieure dans un lycée parisien, ou d’un poste de professeur dans une Faculté de province.
Charles Revillout reste en poste à Versailles jusqu'au 19 décembre 1863.
1838. LE RÉTABLISSEMENT DE LA FACULTÉ DES LETTRES DE MONTPELLIER.
La Faculté des Lettres de Montpellier avait été constituée, par arrêté ministériel, le 29 juillet 1809, et installée le 30 avril 1810 par le recteur Charles Louis Dumas [1765-1813].
Elle est supprimée, comme seize autres Facultés des Lettres, par un arrêté de la Commission de l’Instruction publique du 31 octobre 1815, présidée par Paul Royer-Collard [1763-1845], arrêté confirmé par l’ordonnance royale du 18 janvier 1816
La Faculté des Lettres est rétablie par une ordonnance royale de Louis-Philippe, le 24 août 1838, alors qu'Achille de Salvandy [1795-1856], est ministre de l’Instruction publique pour la première fois [15 avril 1837-31 mars 1839], dans le deuxième ministère Molé [15 avril 1837-31 mars 1839].
LES TITULAIRES DE LA CHAIRE DE LITTÉRATURE FRANÇAISE.
Le premier titulaire de la chaire de Littérature française à la Faculté des Lettres de Montpellier est Auguste Bascou [c. 1800-1843], ancien élève de l’École normale.
Il y prononce son discours inaugural le 5 janvier 1839. Et reste en fonction jusqu’en 1843, année de son décès en fonction.
Le second titulaire est Saint-René Taillandier [1817-1879], antérieurement professeur suppléant à la Faculté des Lettres de Strasbourg, en poste à Montpellier de 1843 à 1863.
Charles Revillout, troisième titulaire, est nommé, en remplacement de Saint-René Taillandier [1817-1879]. 
Ce dernier, ayant bénéficié d’une délégation à la Faculté des Lettres de Paris est nommé suppléant de la chaire de Poésie française à la Faculté des Lettres de Paris [1863-1868], puis titulaire de la chaire d’Éloquence française [1868-1879]. Futur membre de l'Académie française [1873].
1863. CHARLES REVILLOUT PROFESSEUR DE LITTÉRATURE FRANÇAISE.
À la Faculté des Lettres de Montpellier, Charles Revillout est d’abord professeur suppléant [19 décembre 1863]. Cette nomination fait de Charles Revillout le suppléant de Saint-René Taillandier [1817-1879], qui est désigné lui-même, depuis octobre 1863, comme suppléant de Saint-Marc Girardin, à la Faculté des Lettres de Paris.
Puis Charles Revillout est chargé de cours [23 avril 1868] ; et enfin, le 18 juillet 1868, nommé professeur titulaire [1868-1891].
Atteint par la limite d’âge à la fin de l’année universitaire 1890-1891, Charles Revillout est alors nommé professeur honoraire.
Sera remplacé, en 1891, par Eugène Rigal [1856-1920], antérieurement maître de conférences de philologie grecque et latine à la Faculté des Lettres d’Aix, professeur de Littérature française à l’Université de Montpellier de 1891 au 1er novembre 1910°.
1863-1870. PUBLICATION DES DISCOURS D’OUVERTURE À LA FACULTÉ DES LETTRES.
Selon la tradition universitaire de l’époque, Charles Revillout publie, chaque année, le texte du discours qu’il prononce à l’ouverture de son cours de Littérature française.
• En 1864 : La Prose française avant le XVIIe siècle, discours prononcé à l'ouverture du cours de littérature française, le 19 janvier 1864, par M. Ch. Revillout.
[Montpellier : Imprimerie de J. Martel aîné. In-8, 27 p., 1864]. 
Sur titré : Faculté des lettres de Montpellier.
L’enseignement de l’année 1863-1864 portera sur l’Histoire de la prose française avant le XVIIème siècle.
• En 1864 : Caractère et tendances du XVIIe siècle, discours pour l'ouverture du cours de littérature française. [Année universitaire : 1864-1865]
[Montpellier : Imprimerie de Gras. In-8, 23 p., 1864].
L’enseignement de l’année 1864-1865 portera sur l’Histoire littéraire de la France au XVIIème siècle.
• En 1865 : Les Lettres, les idées et les moeurs pendant la première partie du XVIIIe siècle, discours prononcé à l'ouverture du cours de littérature française, le 2 décembre 1865, par Ch. Revillout.
[Montpellier : Imprimerie de Gras. In-8, 34 p., 1865]. 
Le texte publié également dans le journal le Messager du Midi.
L’enseignement de l’année 1865-1866 portera sur l’Histoire littéraire de la France, dans la première moitié du XVIIIème siècle.
• En 1866 : La Renaissance, leçon pour l'ouverture du cours de littérature française, le 8 décembre 1866, par M. Ch. Revillout.
[Montpellier : Imprimerie de Gras. In-8, 31 p., 1866]. 
Sur titré : Faculté des lettres de Montpellier.
Le texte en a été publié également dans le journal le Messager du Midi.
L’enseignement de l’année 1866-1867 portera sur la Littérature française à l’époque de la Renaissance.
• En 1867-1868 : La littérature française après la Fronde. Leçon d'ouverture du cours de littérature française de la Faculté des lettres de Montpellier, par Ch. Revillout, docteur ès-lettres, professeur suppléant.
[Saint-Germain : De l’imprimerie L. Toinon et Cie. In-8, 27 p., 1868].
Tiré à part. Extrait de la "Revue de Paris", du 1er janvier 1868.
Numérisé : 
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1176377s
L’enseignement de l’année 1867-1868 portera sur les Lettres et la Société française sous Louis XIV.
• En 1870 : La Littérature du Moyen Âge et le romantisme, leçon d'ouverture faite à la Faculté des lettres de Montpellier, le 29 novembre 1869, par M. Revillout
[Montpellier : Imprimerie de Gras. In-8, 19 p., 1870]. 
Sur titré : Faculté des lettres de Montpellier.
Le texte en a été publié également dans la "Revue des langues romanes".
L’enseignement de l’année 1869-1870 portera sur la Littérature française du moyen âge et ses rapports avec le romantisme.
1863-1891. LES CONTENUS D’ENSEIGNEMENT DE LITTÉRATURE FRANÇAISE.
En 1863-1864. Histoire de la prose française avant le XVIIème siècle.
En 1864-1865. Histoire littéraire de la France au XVIIème siècle.
En 1865-1866. Histoire littéraire de la France, dans la première moitié du XVIIIème siècle.
En 1866-1867. La Littérature française à l’époque de la Renaissance.
En 1867-1868. Les Lettres et la société française sous Louis XIV.
En 1868-1869. La Littérature française à la fin du XVIIIème siècle et au commencement du XIXème.
En 1869-1870. La Littérature française du moyen âge et ses rapports avec le romantisme.
En 1870-1871. Les Idées et les moeurs du XVIIème siècle étudiés dans ses écrivains.
En 1871-1872. Le Théâtre et le roman au XVIIIème siècle
En 1872-1873. La Littérature française au XIXème siècle jusqu’en 18