Hubert, Charles Joseph (1790-1864), bien lire pour maîtriser la rhétorique

Professeur, inspecteur d’académie, recteur, sont les différentes fonctions assumées au sein de l’Instruction publique par Charles Joseph Hubert, au cours du XIXème siècle. Mais son nom est aujourd’hui associé à une réflexion sur l’art de lire comme fondement de l’apprentissage de la rhétorique.

 
Charles Joseph Hubert, né le 19 mars 1790, à Cléry [Somme] ; mort le 7 décembre 1864.
A distinguer de Adrien Hubert. Agrégé des lettres [1822]. Professeur à Paris au collège Bourbon [Condorcet].

1810. PROFESSEUR DE SECONDE AU LYCÉE DE CAHORS.
Après avoir été, pour quelques semaines, professeur de seconde au lycée de Napoléonville [l’actuelle Pontivy, dans le département du Morbihan], et comme en témoigne l’Almanach impérial de l’année 1810, Charles Joseph Hubert est nommé en 1809/1810, professeur en seconde année de la classe d’humanités au lycée de Cahors [département du Lot ; académie de Cahors], alors que Doumergues est professeur en première année.

Rappelons que l’année scolaire 1809/1810 est celle à partir de laquelle se fait un nouveau découpage des enseignements.
En ce qui concerne l’enseignement des lettres, il était prévu jusqu’alors, de la plus petite classe à la classe la plus élevée, trois classes de latin [première, deuxième, troisième année], couronnées par une classe de belles-lettres. Désormais il y a un enseignement de première, puis de deuxième année de grammaire ; un enseignement de première, puis de deuxième année d’humanités, et enfin une année de rhétorique. Au-dessus de quoi, pour couronner le tout, une année de philosophie.

LE LYCÉE DE BRUGES.
Dès le 24 vendémiaire an XI [16 octobre 1802], et à un rythme rapide, Bonaparte, premier Consul, prend une série d'arrêtés qui ordonnent sur l'ensemble du territoire [le territoire national d’avant la Révolution et les territoires nouvellement conquis] l'établissement de lycées : d'abord le 10 décembre 1802 ; puis en 1803 : 6 mai ; 21 juillet ; 10 septembre ; 17 septembre ; 24 septembre 1803.

La Belgique devenue française, depuis l'annexion d'octobre 1795, est découpée en une série de départements : la Dyle [Bruxelles] ; l'Escaut [Gand] ; la Lys [Bruges] ; Jemmapes [Tournai] ; les Forêts [Luxembourg] ; la Sambre-et-Meuse [Namur] ; l'Ourte [Liège] ; la Meuse-Inférieure [Maestricht] ; les Deux-Nèthes [Anvers].

Le lycée de Bruges [département de la Lys ; académie de Bruxelles], lycée de troisième classe, a été ordonné le 30 fructidor an XII [17 septembre 1803], en même temps que les lycées d'Avignon [Vaucluse] ; Bonn [Rhin-et-Moselle] ; Clermont-Ferrand [Puy-de-Dôme] ; Gand [Escaut] ; Rodez [Aveyron].
L'ouverture est prévue pour le 1er fructidor an XI [19 août 1803] ; mais l'installation n'est effective qu'à la rentrée de 1808-1809.

Le lycée de Bruges est l'un des trois lycées de l'académie de Bruxelles : Bruxelles [département de la Dyle] ; Gand [département de l'Escaut] ; Bruges [département de la Lys].

1811. PROFESSEUR DE RHÉTORIQUE AU LYCÉE DE BRUGES.
Charles Joseph Hubert est nommé, le 4 octobre 1811, professeur de rhétorique au lycée de Bruges. En remplacement de Lebelleco, chronologiquement le premier professeur de rhétorique au lycée de Bruges, lorsque l'appellation de classe de Rhétorique se substitue à celle de classe de Belles-Lettres.
Il y reste en poste jusqu'à la fin 1813-début 1814, la France étant contrainte [par le Traité de Paris du 11 avril 1814] de se replier sur ses frontières d'avant la Révolution.

1814-1816. PLUSIEURS POSTES D’ENSEIGNEMENT.
De retour en France, ramenée à ses dimensions territoriales d’avant la Révolution, Charles Joseph Hubert, est nommé enseignant dans différents établissements, à chaque fois pour des durées assez brèves : régent d’humanités au collège de Tours [département d’Indre-et-Loire ; académie d’Orléans] ; puis pour quelques mois suppléant au lycée d’Orléans [du 19 mars au 6 octobre 1814] ; ensuite professeur au collège royal de Reims [département de la Marne ; dans le ressort de l’académie de Paris], où il reste en poste pendant un an.
Enfin, le 12 décembre 1815, Charles Joseph Hubert est régent de seconde au collège de Saintes [département de Charente-Inférieure ; académie de Poitiers]. Il reste en poste jusqu’au 19 octobre 1816.

1816. PROFESSEUR DE RHÉTORIQUE À LA ROCHE-SUR-YON.
Dans La Roche-sur-Yon, ville créée de toutes pièces par Napoléon au début de l'Empire, au centre du département de la Vendée, il est décidé par un décret du 3 prairial an XII [25 mai 1804] d'établir une École impériale destinée à recevoir les élèves du collège Saint-Jean de-Mont [Vendée]. Mais cette école ne commence à fonctionner qu'à la fin de l'année 1814, alors que la ville est rebaptisée Bourbon-Vendée.
Les enseignements assurés par des régents se mettent en place progressivement :
la chaire de rhétorique n'y est créée qu'à la rentrée de 1816 ; l'enseignement étant assuré dès le début par Charles Joseph Hubert, régent de rhétorique.
Ce dernier assure son enseignement dans les deux années scolaires : 1816/1817 ; 1817/1818 ; et quelques semaines au début de l'année scolaire 1818/1819. Puis est remplacé, comme régent de rhétorique, au cours de l'année, par Nicolas Rodolphe Taranne [1795-1847] ; et, après 1820, par Julien.
Numérisé :
http://www.archinoe.net/v2/ad85/visualiseur/serie.html?vue=1&type=100

L'École royale de Bourbon-Vendée arrête de fonctionner en tant que telle [École royale, assimilée à un collège communal] pour devenir en 1838, un « Collège royal ».

1818. ENSEIGNANT DE RHÉTORIQUE AU COLLÈGE ROYAL D'AMIENS.
Le 20 novembre 1818, Charles Joseph Hubert, est nommé au collège royal d'Amiens [département de la Somme ; académie d'Amiens], comme « agrégé de rhétorique », auprès du professeur titulaire de la chaire : l'abbé Godin.
Charles Joseph Hubert devient lui-même titulaire de la chaire, le 30 mai 1826. Il y reste en poste jusqu'en novembre 1832, date de sa nomination comme inspecteur d'académie.
Il est remplacé, en rhétorique, par Philippe Maclou Lebailly [1795-1874], futur inspecteur de l'académie de Douai.

1818. DOCTORAT ÈS-LETTRES PAR COLLATION.
Lorsqu’il publie, en 1819, son Traité de prosodie grecque, Charles Joseph Hubert, qui indique qu’il est « professeur de rhétorique à l'école royale de Bourbon-Vendée » note expressément son titre de « docteur ès-lettres ».
Cette information est reprise dans la Notice de personne publiée par la Bibliothèque nationale de France, ainsi que dans l’article concernant Charles Joseph Hubert dans le Dictionnaire biographique de Jean-François Condette. Les Recteurs d’académie en France de 1808 à 1940. Tome II.

Cependant, le nom de Charles Joseph Hubert n’apparaît pas dans le recueil d’Athénaïs Mourier et de Félix Deltour : Notice sur le doctorat ès-lettres suivie du Catalogue et analyse des thèses latines et françaises admises pour le doctorat par les Facultés des Lettres, depuis 1810 avec Index et Table alphabétique des docteurs.
[Paris : Delalain frères. Quatrième édition, in-8, XII-442 p., 1880].
C’est que le diplôme délivré à Charles Joseph Hubert l’a été par collation.
Les auteurs de ce recueil le rappellent eux-mêmes : il a été délivré, de 1809 à 1830, en vertu de l’arrêté du 23 mai 1809, quatre cents diplômes par collation.

L’ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS D’AMIENS.
Charles Joseph Hubert, alors qu’il est professeur de rhétorique au collège royal d’Amiens est reçu comme membre de « l’Académie des Sciences, Agriculture, Commerce, Belles-Lettres et Arts du département de la Somme ».

C’est en 1746 qu’une vingtaine de personnalités créent une Société littéraire, et obtiennent le statut d’académie « avec le soutien du duc de Chaulnes, gouverneur de Picardie, de l'Intendant Chauvelin et du poète Gresset à l'apogée de sa gloire littéraire, membre de l’Académie française et de l’Académie de Berlin ».
Le 30 juin 1750, Louis XV signe à Compiègne les lettres patentes, charte de fondation de l'Académie d'Amiens, dénommée Académie des Lettres, Sciences et Arts.
Le sceau de l'Académie porte la devise "Tentenda via est" (Le chemin doit être tenté) (Virgile, Géorgiques III, 8) et représente le Temple de l'immortalité sur la cime d'une montagne escarpée.

L'Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts d'Amiens est supprimée, comme l’ensemble des Académies, le 18 août 1792.
Une Société libre d’Agriculture voit le jour le 27 floréal an VII [16 mai 1799], qui est autorisée le 30 germinal an XI [20 avril 1803], par Nicolas Marie Quinette de Rochemont [1762-1821], premier préfet de la Somme [1800-1810], à prendre le titre d’Académie des Sciences, Agriculture, Commerce, Belles-Lettres et Arts du département de la Somme.
En 1871, le nom sera simplifié en Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts d’Amiens.

CHARLES JOSEPH HUBERT ET L’ACADÉMIE D’AMIENS.
Charles Joseph Hubert, en tant que membre, ou en tant que président de l’Académie des Sciences, Agriculture, Commerce, Belles-Lettres et Arts du département de la Somme, est amené à prononcer les Réponses aux discours de réception des personnalités reçues à l’Académie : Vion ; Courtellier ; Dubois : Hauser ; Lebreton ; Malot ; Bécot ; Ponche.

De même Charles Joseph Hubert fait lecture des Rapports composés sur différents ouvrages :
Des Mœurs du siècle et de l’éducation, rapport sur le discours de M. Gase.
Dissertation sur l’étude de la langue latine, rapport sur l’ouvrage de M. Durieux.
Les Œuvres poétiques de M. Bignan, rapport.
Observations sur les ouvrages de quelques poésies de nos jours et en particulier sur celles de M. Delavigne.
Œdipe-roi de Sophocle, rapport sur la traduction en vers.
Méthode d’éducation de Pesttalozzi, par M. Jullien, exposé.

Enfin Charles Joseph Hubert procède à l’analyse des travaux des académies du Var ; de Metz ; de Cherbourg ; de Caen.

1819. TRAITÉ DE PROSODIE GRECQUE.
Charles Joseph Hubert publie en 1819, un Traité de prosodie grecque, dans lequel on a profité des différentes observations de MM. les commissaires particuliers, chargés par la Commission royale de l'instruction publique de l'examen du manuscrit. Par M. Charles Joseph Hubert, docteur ès-lettres, professeur de rhétorique à l'école royale de Bourbon-Vendée, ancien professeur de rhétorique du ci-devant lycée de Bruges.
[Paris : De l'imprimerie d'Auguste Delalain, Librairie, rue des Mathurins, St. Jacques. In-8, IV-58 p., 1819]. Avertissement. Table des chapitres. Errrata.
Numérisé :
https://books.google.fr/books?id=u4gAzkhW5QUC

Réédité en 1848, comme deuxième édition : [Paris : A. Delalain. In-8, VIII-116 p., 1848].

1827. PRÉCEPTES DE RHÉTORIQUE.
Charles Joseph Hubert fait paraître Préceptes de rhétorique, suivis de conseils sur un cours de lecture et d’une série de questions, à l’usage des aspirans au grade de bachelier ès-lettres. Par M. Charles-Joseph Hubert.
[A Paris : chez Bruno-Labbe. Quai des Augustins, n° 33 et chez Aug. Delalain. In-12, XVI-312 p., 1827]. Imprimerie de Caron Vitet, à Amiens.

Réédité en 1830 [comme deuxième édition] et 1836 [Comme quatrième édition. Hachette].

Cet ouvrage fait l’objet d’une étude approfondie par Francis Goyet, publiée sous la forme d’un article intitulé « Charles-Joseph Hubert et la lecture rhétorique » paru sous les auspices de l’UMR CNRS 5316 Littérature et Arts, Université Grenoble Alpes.
Numérisé :
http://www.yvescitton.net/wp-content/uploads/2013/09/GOYET-HubertLectureRhetorique-2017-2P.pdf

NOVEMBRE 1832. INSPECTEUR DE L'ACADÉMIE UNIVERSITAIRE DE DIJON.
Le ressort de l'académie Dijon s'étend sur trois départements : Côte-d'Or [Dijon] ; Haute-Marne [Chaumont] ; Saône-et-Loire [Mâcon].

Charles Joseph Hubert est nommé, le 7 novembre 1832, en deuxième ligne,
l'un des deux inspecteurs de l'académie de Dijon, en remplacement de Louis Camaret [1795-1860], inspecteur de l'académie de Dijon depuis le 16 mai 1829.

Charles Joseph Hubert travaille auprès de Nicolas Berthot [1776-1850], inspecteur général honoraire, recteur de l'académie de Dijon depuis le 2 septembre 1815, et en fonction jusqu’au 24 mars 1848.
L'autre inspecteur de l'académie de Dijon, en première ligne, est Gabriel Peignot [1767-1849], ancien proviseur du collège royal de Dijon [1815], en fonction comme inspecteur jusqu’au 18 septembre 1838.
Girard est le secrétaire de l'académie.

Charles Joseph Hubert reste en poste à Dijon jusqu'au 27 septembre 1835, date à laquelle il est nommé à Amiens.
Est remplacé comme inspecteur à Dijon par Louis Hyacinthe Méline [1791-1855], ancien censeur du collège royal de Marseille, nommé inspecteur de l’académie de Dijon, le 27 septembre 1835

SEPTEMBRE 1835. INSPECTEUR DE L'ACADÉMIE UNIVERSITAIRE D'AMIENS.
Le ressort de l'académie d'Amiens s'étend sur trois départements : Aisne [chef-lieu : Laon] ; Oise [chef-lieu : Beauvais] ; Somme [chef-lieu : Amiens].

Charles Joseph Hubert est nommé, le 27 septembre 1835, en deuxième ligne, l'un des deux inspecteurs de l'académie d'Amiens en remplacement de Louis Marie Joseph de Finance [1768-1835]. Il est « installé » le 1er novembre 1835.

Charles Joseph Huber travaille auprès de Pierre Martin [1793-1847], recteur de l'académie depuis le 7 janvier 1833, et en fonction jusqu'au 23 juin 1847.
L'autre inspecteur de l'académie d'Amiens est, en première ligne, Benjamin Marie Joseph Caresme [1802-1873], inspecteur depuis juillet 1834 et en poste jusqu'en 1841, futur recteur de plusieurs académies.
Pierre François Candas est le secrétaire de l'académie, de 1830 à 1848.

Charles Joseph Hubert reste en poste jusqu'en septembre 1848, date à laquelle il est nommé à Douai.

1838. RAPPORT SUR LES ŒUVRES LITTÉRAIRES D’EUSÈBE SALVERTE.
Charles Joseph Hubert, le 8 décembre 1838, fait devant l’Académie des Sciences, Agriculture, Commerce, Belles-Lettres et Arts du département de la Somme, un Rapport sur les essais de traduction et autres œuvres littéraires d'Eusèbe Salverte.
Publié dans les Mémoires de l’Académie.

La France littéraire, ou Dictionnaire bibliographique des savants de Joseph Marie Quérard, publié en 1836, signale plus de soixante publications d’Eusèbe Salverte [1771-1839], membre libre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres [1830], aussi bien dans le domaine de la philosophie, de la politique, de l’histoire, de la littérature.

SEPTEMBRE 1848. INSPECTEUR DE L'ACADÉMIE UNIVERSITAIRE DE DOUAI.
Le ressort de l'académie de Douai s'étend sur trois départements : le Nord [chef-lieu : Douai] ; le Pas-de-Calais [chef-lieu : Arras] ; la Somme [chef-lieu : Amiens].

Charles Joseph Hubert est nommé, en septembre 1848, en première ligne, l'un des deux inspecteurs de l'académie de Douai, en remplacement d'Adrien Vincent [1793-1853], en poste depuis le 11 septembre 1839, et faisant valoir ses droits à la retraite.  

Charles Joseph Hubert travaille auprès de Henri François Braive [1798-1868], recteur de l’académie de Douai depuis septembre 1846, et en poste jusqu’en février 1849 ; puis auprès de Louis Camaret [1795-1860] à nouveau recteur de l'académie de Douai en février 1849.
L'autre inspecteur de l'académie, en deuxième ligne, est Pierre Jouen [1748-1856], nommé également en septembre 1848, futur recteur d'académies départementales [Orne ; Aveyron].
Girod est secrétaire.

Charles Joseph Hubert reste en poste comme inspecteur d'académie jusqu'au 10 août 1850, date de sa nomination comme recteur départemental de la Meuse.  

1840. RAPPORT SUR UNE TRADUCTION EN VERS DE L’ŒDIPE-ROI.
Devant l'Académie des Sciences, Agriculture, Commerce, Belles-Lettres et Arts du département de la Somme, Ch-J. Hubert, alors président de l'Académie lit un Rapport sur une traduction en vers français de l'OEdipe Roi, de Sophocle.
Le texte est édité dans les Mémoires de l’Académie [Amiens : imprimerie de Duval et Herment. 1841]. Pages 243-267.

1840. DISCOURS SUR LA MISSION DES SOCIÉTÉS SAVANTES.
Charles Joseph Hubert, en 1840, est le président de l'Académie des Sciences, Agriculture, Commerce, Belles-Lettres et Arts du département de la Somme.
En tant que président de l’Académie il prononce le discours d'ouverture, dans la grande salle de l'Hôtel-de-Ville d'Amiens.
Ce discours paraît en 1841 dans le volume des Mémoires de l'Académie [pages 313 sq.] :
Paraît également en tiré à part : Discours sur la mission des académies départementales, prononcé à Amiens dans la séance […] de l'Académie, le 30 août 1840, par M. Ch.-J. Hubert.
[Amiens : Imprimerie de Duval et Herment. In-16, 16 p., 1841].
Numérisé :
https://books.google.fr/books?id=qSVJAAAAcAAJ&pg=PA644&lpg=PA644&dq=hubert+Discours+sur+la+mission+des+acad%C3%A9mies+d%C3%A9partementales,&source=bl&ots=9n6Q6u4RRt&sig=ACfU3U0O5yvDHI2uobsbUcZMwXXrZSswyg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjamqSYjengAhUGTBoKHc8pDB0Q6AEwAHoECAoQAQ#v=onepage&q=hubert%20Discours%20sur%20la%20mission%20des%20acad%C3%A9mies%20d%C3%A9partementales%2C&f=false

1847. RAPPORT SUR LA TRADUCTION EN VERS DE L’ANTIGONE.
Dans le cadre de l'Académie des Sciences, Agriculture, Commerce, Belles-Lettres et Arts du département de la Somme, Charles Joseph Hubert présente un Rapport sur la traduction en vers de l’Antigone de Sophocle par M. Eloi Johanneau.
Le rapport, publié dans les Mémoires de l’Académie [pages 433-439] par Charles Joseph Hubert est défavorable.
Numérisé :
https://books.google.fr/books?id=jrIEAAAAQAAJ&pg=PA142&lpg=PA142&dq=hubert+Discours+sur+la+mission+des+acad%C3%A9mies+d%C3%A9partementales,&source=bl&ots=C2yR19MWK7&sig=ACfU3U0WIUfsIVA9cGw9y6y5M7SAlu8uQA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiGstiwrengAhXMy4UKHT5tBN8Q6AEwBXoECAkQAQ#v=onepage&q=hubert%20&f=false

1850-1854. L’INSTRUCTION PUBLIQUE ET LES ACADÉMIES DÉPARTEMENTALES.
La loi organique du 15 mars 1850, inspirée par Alfred de Falloux [1811-1886], et mise en oeuvre par le ministre de l’Instruction publique et des Cultes [octobre 1849-janvier 1851] Félix Esquirou de Parieu [1815-1893], modifie profondément le fonctionnement universitaire : les académies, jusqu’alors regroupement de départements, voient leur ressort restreint. Conçues pour un encadrement plus étroit du personnel enseignant, elles deviennent strictement départementales et de « petits recteurs », aux attributions réduites, sont nommés.
L'article 7 de la loi stipulant qu'il est établi une académie par département, quatre-vingt-sept académies sont créées [dont celle d’Alger]. Quatre-vingt-six postes sont à pourvoir, dont beaucoup seront occupés par d'anciens inspecteurs d'académie.

AOÛT 1850. RECTEUR DE L'ACADÉMIE DÉPARTEMENTALE DE LA MEUSE.
C'est dans ce cadre que Charles Joseph Hubert est nommé, le 10 août 1850, recteur de l'académie départementale de la Meuse, installé à Bar-le-Duc [chef-lieu de l'académie].
L'académie étant petite, le recteur ne dispose pas d'inspecteur, mais simplement, avec Millot, d'un secrétaire.
Charles Joseph Hubert reste en poste jusqu'en septembre 1852, date de sa nomination comme recteur de l'Aisne.

SEPTEMBRE 1852. RECTEUR DE L'ACADÉMIE DÉPARTEMENTALE DE L'AISNE.
Charles Joseph Hubert est nommé, le 11 septembre 1852, recteur de l'académie départementale de l'Aisne, installé à Laon [chef-lieu de l'académie].
Il est nommé en remplacement d'Achille* François [1809-1865], nommé recteur de l’académie du Nord [1852-1854].
Le secrétaire d'académie est Chantrel.
Charles Joseph Hubert reste en poste jusqu'au 24 août 1854, date à laquelle il est admis à faire valoir ses droits à la retraite.

AOÛT 1854. RÉTABLISSEMENT DE GRANDES ACADÉMIES.
En 1854*, les dispositions précédentes de la loi du 15 mars 1850 étant abrogées, les académies régionales, sont rétablies par la loi Fortoul du 14 juin 1854 et le décret impérial du 22 août de la même année.
Les nouvelles académies sont au nombre de seize : Aix ; Besançon ; Bordeaux ; Caen ; Clermont ; Dijon ; Douai ; Grenoble ; Lyon ; Montpellier ; Nancy ; Paris ; Poitiers ; Rennes ; Strasbourg ; Toulouse.
Chacune des académies est administrée par un recteur, assisté d’autant d’inspecteurs d’académie qu’il y a de départements dans la circonscription.

L'Aisne est un des départements du ressort de l'académie de Douai, s'étendant sur les cinq départements suivants : Aisne [Laon] ; Ardennes [Mézières] ; Nord [Lille] ; Pas-de-Calais [Arras], Somme [Amiens].

1859. DISCOURS D’OUVERTURE À L’ACADÉMIE DES SCIENCES DU DÉPARTEMENT.
Le 21 août 1859, Charles Joseph Hubert prononce le Discours d'ouverture de la séance publique de l'Académie des Sciences, Agriculture, Commerce, Belles-Lettres et Arts du département de la Somme.
Publié dans les Mémoires de l’Académie et en tiré à part : [Amiens : Vve Herment. In-8, 18 p. 1860].

1864. DISCOURS SUR L'IMITATION LITTÉRAIRE.
Discours sur l'imitation littéraire, prononcé à Amiens, le 14 août 1864, dans la séance publique de l'Académie des Sciences, Agriculture, Commerce, Belles-Lettres et Arts du département de la Somme, par M. Ch.-J. Hubert.
[Amiens : impr. de E. Yvert. In-8, 20 p., 1864].

1864. DÉCÈS DE CHARLES JOSEPH HUBERT.
Charles Joseph Hubert est placé à la retraite par décret en date du 22 août 1854. Il poursuit ses activités de membre de l'Académie des Sciences, Agriculture, Commerce, Belles-Lettres et Arts du département de la Somme ;
Décède le 7 décembre 1864.

SOURCE.
Jean-François Condette. Les Recteurs d’académie en France de 1808 à 1940. Tome II, Dictionnaire biographique. [Paris : Institut National de Recherche Pédagogique. Édition de CNRS. Collection : Histoire biographique de l’enseignement. In-8, 411 p. +3. 2006].
Fournit les dates précises des nominations ; les sources des archives ; des extraits de rapports d'inspection.
La notice concernant Charles Joseph Hubert est numérisée :
https://www.persee.fr/doc/inrp_0298-5632_2006_ant_12_2_4407