Halloy, Jean François (1779-1832), du secrétariat de rectorat à l’inspection académique

C’est sa nomination, en 1820, dans une fonction d’autorité, comme inspecteur d’académie à Limoges puis à Bourges, qui permet à Jean François Halloy d’échapper à l’anonymat qui eût été le sien s’il était resté seulement secrétaire d’un rectorat. L’Almanach royal témoigne de sa carrière, interrompue par la Révolution de Juillet.Jean François Halloy. Né le 12 mai 1779, à Passy [Seine] ; mort le 2 avril 1832, à Bourges [Cher].

1796. ÉCOLE NATIONALE DE LIANCOURT.
Jean François Halloy commence modestement sa carrière universitaire en étant maître élémentaire à l'École nationale de Liancourt [21 mars 1796-23 août 1799], formée de la réunion de l’école de Popincourt et de l’Institut des jeunes français.

1799. PRYTANÉE FRANÇAIS.
Au 23 août 1799, Jean François Halloy est nommé maître d’études au Prytanée Français, établi à Paris, dans les locaux de l’ancien Collège Égalité, autrement dit l’ancien Collège Louis-le-Grand.
Il y reste à peine un an, jusqu’au 20 avril 1800, date de sa nomination au Prytanée de
Saint-Cyr.

1800. PRYTANÉE DE SAINT-CYR.
Poursuivant à sa manière l’œuvre de la Convention en matière d’instruction publique, le Consulat créé un certain nombre d’établissements d’enseignement chargés de recevoir, comme pensionnaires boursiers, les élèves peu fortunés, fils des militaires « morts sur le champ de bataille et des fonctionnaires publics morts dans l’exercice de leurs fonctions ».
Ainsi sont créés, en dehors du Prytanée français à Paris, trois autres établissements près de Paris : Saint-Cyr, proche de Versailles ; Saint-Germain ; Compiègne.
Jean François Halloy est nommé, au 20 avril 1800, maître d’études au Prytanée de Saint-Cyr, qui garde seul le nom de Prytanée français. Il y est en même temps, signe d’une réelle promotion, censeur adjoint.
Au 23 septembre 1802, toujours au Prytanée de Saint-Cyr, Jean François Halloy est nommé économe.

1804. LYCÉE IMPÉRIAL D’ANGERS.
Le 3 août 1804 Jean François Halloy est nommé le premier censeur des études au lycée d’Angers [Maine-et-Loire].
Le lycée impérial d’Angers, fondé par décret du 16 floréal an XI [6 mai 1803], est établi et installé le 30 fructidor an XII [17 septembre 1804].
Jean François Halloy travaille auprès de Jean Luc Ferry de Saint-Constant [1755-1830], ancien émigré, nommé le premier proviseur du lycée à la même date.
Il y est, en même temps, pour quelques mois, professeur de mathématiques.
Jean François Halloy reste en poste comme censeur à Angers jusqu’au 15 décembre 1809, date de sa nomination comme secrétaire de l’académie de Bourges.
Il est remplacé par François Simon Dubois, censeur des études du 15 décembre 1809 au 10 novembre 1810.

1809. SECRÉTAIRE DE L’ACADÉMIE DE   BOURGES.
L’académie universitaire de Bourges est créée dans le cadre de l’Université impériale.
Son ressort s’étend sur les départements du Cher [Bourges] ; de l’Indre [Châteauroux] ; de la Nièvre [Nevers].
Le premier recteur est Pierre Chaudru de Raynal [1768-1849], ancien professeur de belles-lettres à l'École centrale du Cher [1796-1804], professeur de belles-lettres [1805-1807] puis second proviseur du lycée de Bourges [1807-1809].
Il est nommé recteur de l’académie de Bourges, dans la première vague de nominations, par le décret du 10 mars 1809, en même temps que dix autres recteurs [André Alexandre d’Eymar, Clément Joseph Duquesnoy, Pierre Jacotot, Jacques Benoît Pal, Pierre Chaudru de Raynal, Jean Luc Ferry de Saint Constant, etc.].
Les deux inspecteurs qui l’assistent, nommés en 1809, sont : l'ancien émigré Paul Joseph Barbier de Landrevie [1765-1847] ; et Alot.

Quant à Jean François Halloy il est nommé, également en 1809, secrétaire de l'académie impériale de Bourges.
Il passe sans difficulté la période 1814-1815, et reste en poste jusqu’en 1820, année de sa nomination comme inspecteur d’académie à Limoges.

1820. INSPECTEUR D’ACADÉMIE À LIMOGES.
Jean François Halloy est nommé, en 1820, en deuxième position, l’un des deux inspecteurs d’académie à Limoges [Haute-Vienne], auprès de Louis Jean de La Laurencie [1768-1829], recteur de l’académie d’octobre 1815 à octobre 1824.
Le ressort de l'académie de Limoges s'étend sur les départements suivants : Corrèze [chef-lieu : Tulle] ; Creuse [chef-lieu : Guéret] ; Haute-Vienne [chef-lieu : Limoges].
L’autre inspecteur d’académie, placé en première position, est Gardet.

Jean François Halloy, nommé en remplacement de Desguidi, ne reste en poste qu’un an, en étant nommé en 1821, inspecteur d’académie à Bourges.
Il est remplacé par Collet.

1821. INSPECTEUR D’ACADÉMIE À BOURGES.
Jean François Halloy est nommé, en deuxième position, l’un des deux inspecteurs d’académie à Bourges [Cher], en remplacement de l’inspecteur d’académie Longuet, qui passe de la seconde à la première position, et qui restera en fonction jusqu’en 1827, date de sa mise à la retraite.
Jean François Halloy travaille tout d’abord auprès de l’abbé Jean-Baptiste Bégat [1764-1836], recteur de l’académie de Bourges du 8 mai 1817 à mai 1823 ; puis auprès de l’abbé Jean Charles Mougin [1786-1851], recteur du 27 novembre 1823 jusqu’au 24 septembre 1830, futur chanoine de la cathédrale de Bourges [1832].

Le ressort de l'académie de Bourges s'étend sur les départements suivants : le Cher [Bourges] ; l’Indre [Châteauroux] ; la Nièvre [Nevers].

Jean François Halloy reste en poste jusqu’en 1830, puis il est remplacé pour quelques semaines par Legrand [1792-1839], ancien inspecteur d’académie à Angers [septembre 1828-août 1830], futur recteur de l’académie de Rennes [septembre 1830-février 1839].
Enfin Halloy est définitivement remplacé par Vincent, inspecteur à Bourges de 1830 à 1834.
Archambault de Montfort est secrétaire de l'académie.

1831. RETRAITE.
Jean François Halloy est admis à la retraite le 31 janvier 1831. Il est alors âgé de cinquante-deux ans.
Il décède l’année suivante, le 2 avril 1832.

SOURCE.
1894. Charles Fierville. Archives des lycées, proviseurs et censeurs, 1er mai 1802-1er juillet 1893 : documents administratifs recueillis et classés pour la première fois [Paris : Firmin-Didot. In-4. LXXXV-526 p., 1894]. Quatrième partie : notices individuelles.
La notice concernant Jean François Halloy est page 351.