C'est dans le cadre de l'Université napoléonienne que sont nommés en 1802 les trois premiers Inspecteurs généraux de l'Instruction publique. La même année voit la nomination de trois Commissaires pour la formation des lycées. C'est le point de départ de la création d'un corps, qui perdure dans l'histoire de l'Éducation nationale avec aujourd'hui un peu plus de cent cinquante personnes.
L'ARRÊTÉ DU 11 JUIN 1802 : PREMIÈRE LISTE D'INSPECTEURS GÉNÉRAUX.
Au  moment où se créent les lycées, le Consulat constitue pour la première  fois, au sein de l’administration, par la loi générale sur l’Instruction  publique du 1er mai 1802 [11 floréal an X] le corps des <Inspecteurs  généraux de l’Instruction publique>. 
En juin 1802, par arrêté du 11 juin [22 prairial an X] est publiée une première liste de trois Inspecteurs généraux de l’Instruction publique, dont l’activité est essentiellement centrée sur les lycées qui viennent d’être créés, en remplacement des Écoles centrales, supprimées par la loi du 1er mai 1802 [11 floréal an X] : Jean Baptiste Delambre [1749-1822] ; Dom Raymond Despaulx [1726-1818] ; François Joseph Michel* Noël [1756-1841].
JEAN BAPTISTE DELAMBRE.
[1749-1822].
Né le 19 septembre 1749, à Amiens [Picardie] ; mort le lundi 19 août 1822, à Paris.
Nommé  l'un des trois Inspecteurs généraux de l'Instruction publique, par  arrêté du 11 juin 1802 [22 prairial an X] : Jean Baptiste Delambre  [1749-1822] ; dom Raymond Despaulx [1726-1818] ; François Joseph Michel  Noël [1756-1841].
Reste en fonction jusqu'à la fin janvier 1803.
Est remplacé en 1803 par Louis Lefevre-Gineau [1751-1829].
Le  physicien et astronome Jean Baptiste* Delambre [1749-1822], est depuis  le 13 décembre 1795 [22 frimaire an IV], au moment de la création de  l'Institut, membre élu de la première Classe de l’Institut national  [Sciences physiques et mathématiques], section de Mathématiques. 
Il  est nommé Inspecteur général de l'Instruction publique, par arrêté du 11  juin 1802, seulement pour quelques mois, jusqu'en janvier 1803, avant  d'être élu secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, puis  d'obtenir la chaire d'Astronomie du collège de France [1807-1822], en  remplacement de Jérôme François de Lalande [1732-1807]. 
Élu  secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, le 31 janvier 1803,  Delambre sera remplacé comme Inspecteur général, début 1803, par Louis  Lefevre-Gineau [1751-1829], nommé Inspecteur général des études [1803],  puis Inspecteur général de l’Université [1808].
Par décret du 17 mars 1808, Delambre est nommé trésorier de l'Université.
DOM RAYMOND DESPAULX.
[1726-1818].
Né le 14 septembre 1726, à Miélan [Gascogne, aujourd’hui département du Gers] ; mort le 13 octobre 1818, à Paris.
Nommé  l'un des trois Inspecteurs généraux de l'Instruction publique, par  arrêté du 11 juin 1802 [22 prairial an X] : Jean Baptiste Delambre  [1749-1822] ; dom Raymond Despaulx [1726-1818] ; François Joseph Michel  Noël [1756-1841]. 
Confirmé comme Inspecteur général de l'Université,  par décret du 21 septembre 1808, reste en fonction jusqu'en 1816, date à  laquelle il fait valoir ses droits à la retraite.
Études de  philosophie et de théologie. Ordonné prêtre. Bénédiction de la  Congrégation de Saint-Maur. Professeur de mathématiques, ancien prieur  puis, en 1766, directeur de l’école de Sorrèze [Languedoc, aujourd'hui  département du Tarn] devenue sous son impulsion une école royale  militaire [1776]. Est nommé  Inspecteur général de l’instruction  publique, par l’arrêté du 11 juin 1802 [22 prairial an X].
Despaulx  sera confirmé dans ses fonctions [décret de septembre 1808] comme  Inspecteur général de l’Université. Sera également choisi comme l'un des  dix Conseillers titulaires ordinaire de l’Université, nommés le 22  novembre 1809.
Il restera encore en fonction, quelques mois après la  Restauration, comme Inspecteur général de l’Université, jusqu’à ce qu’il  fasse valoir ses droits à la retraite [1816] : il a alors  quatre-vingt-dix ans.
FRANÇOIS JOSEPH MICHEL NOËL.
[1756-1841].
Né le 12 janvier 1756, à Saint-Germain en Laye ; mort le vendredi 29 janvier 1841, à Paris.
Nommé  l'un des trois Inspecteurs généraux de l'Instruction publique, par  arrêté du 11 juin 1802 [22 prairial an X] : Jean Baptiste Delambre  [1749-1822] ; dom Raymond Despaulx [1726-1818] ; François Joseph Michel  Noël [1756-1841].
Confirmé comme Inspecteur général de l'Université,  par décret du 21 septembre 1808 ; confirmé comme Inspecteur général des  études par l’ordonnance du 21 février 1815, au moment de la première  Restauration ; confirmé comme Inspecteur général des études par  l’ordonnance du mercredi 22 septembre 1824, à l’avènement du roi Charles  X [1757-1836] ; et enfin confirmé pour quelques semaines comme  Inspecteur général des études par l'arrêté du 24 août 1830, au moment de  l'instauration de la Monarchie de Juillet.
François Joseph Michel  Noël est contraint à prendre sa retraite après juillet 1830. Est nommé  Inspecteur général honoraire [22 septembre 1830], dans sa  soixante-quinzième année.
Au moment de sa nomination François Joseph Michel Noël est préfet du Haut-Rhin [novembre 1800-juillet 1802].
Ex-abbé,  agrégé dans plusieurs collèges pour les classes de rhétorique et  d'humanités [1779-1782], ancien professeur de grammaire et de  littérature au collège Louis-le-Grand, Noël a eu tout d'abord un  parcours littéraire, a été quelque temps journaliste, puis diplomate  [1792-1795]. Il a eu par la suite une carrière d’administrateur,  successivement comme directeur des prisons, des hôpitaux, des octrois et  des secours publics au Ministère de l’Intérieur ; comme commissaire  général de police à Lyon en mars 1800, préfet du Haut-Rhin.
Est nommé  Conseiller titulaire ordinaire de l’Université le 22 novembre 1809.  Chargé, en 1810-1811, d'une mission d'inspection en Hollande, avec  Georges Cuvier.
ARRÊTÉ DU 11 JUIN 1802 : LISTE DE COMMISSAIRES POUR LES LYCÉES.
Cette  première liste de commissaires pour les lycées comporte trois noms :  Charles Augustin de* Coulomb [1736-1806], Georges Cuvier [1769-1832],  Gabriel Luce* Villar [1748-1826].
CHARLES AUGUSTIN DE COULOMB.
[1736-1806].
Né le 14 juin 1736, à Angoulême [Angoûmois ; aujourd'hui département de la Charente] ; mort le 23 août 1806, à Paris.
Nommé,  par arrêté du 11 juin 1802 [22 prairial an X], l'un des trois  Commissaires pour la formation des lycées : Charles Augustin de Coulomb  [1736-1806], Georges Cuvier [1769-1832], Gabriel Luce Villar  [1748-1826].
Coulomb reste en fonction jusqu'à son décès, le 23 août 1806.
Le  physicien Charles Augustin de Coulomb [1736-1806], est un ancien élève  de l'École du génie militaire de Mézières [1759-1761],  lieutenant-colonel du génie au moment de la Révolution. 
Membre de l'Académie royale des Sciences [1784].
Correspondant  de l'Académie des Sciences [1773] ; adjoint-mécanicien [1781] ; associé  mécanicien [1784] ; associé de la classe de Mécanique [1785]. 
Intendant général des eaux et fontaines de France [1784-1792].
Membre  de l’Institut national à sa création [1795], élu le 9 décembre 1795,  dans la Classe des Sciences physiques et mathématiques, section de  Physique expérimentale.
Maintenu, par l'arrêté du 28 janvier 1803, dans la même Classe, section de physique générale.
Il a découvert les lois électrostatique qui portent son nom et se rapportent aux d'attractions et répulsions électriques
Il  occupe ce poste de Commissaire pour la formation des lycées, comme  Inspecteur général en titre, jusqu’à sa mort, en août 1806. Il a alors  soixante-dix ans.
GEORGES CUVIER.
[1769-1832].
Né le 24 août 1769, à Montbéliard [principauté de Montbéliard du Saint-Empire germanique]; mort le lundi 13 mai 1832, à Paris.
Nommé,  par arrêté du 11 juin 1802 [22 prairial an X], l'un des trois  Commissaires pour la formation des lycées : Charles Augustin de Coulomb  [1736-1806], Georges Cuvier [1769-1832], Gabriel Luce Villar  [1748-1826].
Ses fonctions de Commissaire pour la formation des  lycées cessent, à partir du moment où il est en mission à Marseille ;  puis à Toulouse, pour la création des lycées.
Est remplacé en mars  1803, par Marie Joseph de Chénier [1764-1811], homme de lettres et homme  politique, frère cadet du poète André Chénier [1762-1794]. Joseph de  Chénier est en fonction, sous la nouvelle appellation d’Inspecteur  général des études, pendant trois ans, de 1803 jusqu’à sa destitution en  1806.
Après des études à l'Académie Caroline de Stuttgart  [1784-1788], dans le duché de Wurtemberg, et de retour en France, Cuvier  gagne sa vie, en Normandie, comme précepteur [1790-1794] à Caen dans la  famille protestante du comte d'Héricy.
En mars 1795, est nommé à Paris, professeur d'histoire naturelle à l'École centrale du Panthéon [futur lycée Henri-IV].
Membre  résident de l’Institut national à sa création, en étant élu le 13  décembre 1795, membre de la Classe des Sciences physiques et  mathématiques [première Classe], dans la section d'Anatomie et de  zoologie. Maintenu, dans la même Classe, par l'arrêté des consuls du 28  janvier 1803. Élu le 31 janvier 1803, secrétaire perpétuel de la Classe  des sciences physiques et mathématiques. Nommé, par l'ordonnance royale  du 21 mars 1816, secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences pour  les Sciences physiques, au moment de la création du poste.
Professeur  suppléant au Muséum [1795-1802], puis titulaire [1802-1832] de la  deuxième chaire d'anatomie comparée au Muséum [chaire de démonstrateur],  en remplacement de Jean Claude Mertrud [1728-1802].
Titulaire de la  chaire d’Histoire naturelle [1800-1832] du collège de France, en  remplacement de Louis Jean Marie Daubenton [1716-1800].
En septembre 1808*, Georges Cuvier est choisi comme l’un des Conseillers de l’Université, et en devient titulaire à vie en 1809.
Nommé  au conseil d'État, comme maître des requêtes en service extraordinaire  [avril 1813-juin 1814], conseiller d'État [juin 1814-1815 ; juillet  1815-1819]. Vice-président du Comité de l'Intérieur et du Commerce du  conseil d'État [1819-1832].
Élu, le 4 juin 1818, membre de l'Académie française.
Grand-Maître de l'Université [le 19 septembre 1819, en fonction jusqu'au 1er novembre 1820]. 
Membre libre de l'Académie des Inscriptions et belles-lettres [1830].
Pair de France [1831].
 
[NOËL] GABRIEL LUCE VILLAR.
[1748-1826].
Né le 13 décembre 1748, à Toulouse [États de Languedoc] ; mort le lundi 28 août 1826, à Paris.
Nommé,  par arrêté du 11 juin 1802 [22 prairial an X], l'un des trois  Commissaires pour la formation des lycées : Charles Augustin de Coulomb  [1736-1806], Georges Cuvier [1769-1832], Gabriel Luce Villar  [1748-1826].
Maintenu, par décret du 21 septembre 1808, comme Inspecteur général de l’Université. 
Choisi, par arrêté du 22 novembre 1809, comme l’un des Conseillers de l’Université.
Il exerce sa fonction jusqu’en 1814, et n’assure plus aucune responsabilité après la Restauration.
Membre  de la Congrégation des Frères de la doctrine chrétienne, est professeur  à Brive, à Moissac, à Toulouse. Principal de l'École militaire de La  Flèche [1786].   
Ancien évêque constitutionnel de la Mayenne  [1791-1797]. Mène une carrière politique : membre de la Convention pour  ce département, où il participe au Comité de l'instruction publique ;  député au Conseil des Cinq-Cents [an V ; 1795-1799] ; député du  Lot-et-Garonne au Corps législatif [an VIII ; 1799-1806].  
Professeur de Littérature à Paris, à l'École centrale de la rue Saint-Antoine [1796]. 
En  1802, est l'un des trois Commissaires pour la formation des lycées  [Charles Augustin de Coulomb, Georges Cuvier, Noël Gabriel Villar].
Il exerce sa fonction jusqu’en 1814. Il n’assure plus aucune fonction après la Restauration. Il a alors soixante sept ans.
Membre  de l’Institut national à sa création : élu, le 10 décembre 1795, membre  de la Classe de Littérature et Beaux-arts, dans la section de  Grammaire. Nommé, par l'arrêté du 28 janvier 1803, membre de la Classe  de Langue et de la Littérature françaises. Nommé par l'ordonnance royale  du 21 mars 1816, membre de l'Académie française.
1803. JEAN BAPTISTE DELAMBRE QUITTE SON POSTE D'INSPECTEUR GÉNÉRAL. 
Jean  Baptiste Delambre [1749-1822], Inspecteur général de l'Instruction  publique depuis le 11 juin 1802 [22 prairial an X] est élu secrétaire  perpétuel de l’Académie des Sciences, le 31 janvier 1803. Il quitte  alors son poste d'Inspecteur général de l'Instruction publique. 
Delambre  est remplacé par Louis Lefevre-Gineau [1751-1829] nommé Inspecteur  général des études [1803], puis Inspecteur général de l’Université  [1808].
FÉVRIER 1803. LOUIS LEFÈVER-GINEAU INSPECTEUR GÉNÉRAL.
[1751-1829].
Né le 7 mars 1751, à Gineau, près d’Authe [Ardennes] ; mort le 3 février 1829, à Paris.
Inspecteur  général des études en février 1803, en remplacement de Jean Baptiste  Delambre [1749-1822], qui n’a assumé la fonction d'Inspecteur général de  l'instruction publique que quelques mois à partir de septembre 1802.
Confirmé dans ses fonctions comme Inspecteur général de l’Université [décret du 21 septembre 1808].
Lefevre-Gineau reste en fonction jusqu’au 17 février 1815.
Adjoint  à la Bibliothèque royale, professeur titulaire de la chaire de Physique  du collège de France [1786-1823]. Administrateur des subsistance de  Paris, pendant la Révolution. Membre de la commission internationale  chargée de l'établissement du système décimal, contribue à la définition  du kilogramme.
Administrateur du collège de France [1800-1823],  Louis Lefevre-Gineau est nommé Inspecteur général des études en 1803, en  remplacement de Jean Baptiste Delambre [1749-1822], qui n’a assumé  cette fonction que quelques mois à partir de septembre 1802.
Il sera confirmé dans ses fonctions comme Inspecteur général de l’Université [décret du 21 septembre 1808].
Lefevre-Gineau  reste en fonction jusqu’au 17 février 1815, date à laquelle il est  nommé par ordonnance royale, pour quelques semaines, Inspecteur de  l’académie de Paris.
Le 30 mars 1815 est choisi comme conseiller ordinaire de l’Université.
À  partir de 1807, Louis Lefevre-Gineau mène également une carrière  politique : nommé par le Sénat conservateur député des Ardennes au Corps  législatif [février 1807-juin 1814 ; juin 1814-mars 1815] ;  représentant  pour l'arrondissement de Mézières à la Chambre des  Cents-Jours [10 mai 1815-13 juillet 1815] ; élu en 1820 à la Chambre des  députés, comme député de l'opposition libérale [novembre 1820-décembre  1823], échoue en 1824, réélu en 1827 [novembre 1827-février 1829].
Membre  titulaire de l'Institut national, élu le 13 décembre 1793, dans la  première Classe : Sciences physiques et mathématiques, section de  Physique expérimentale.
1803. CUVIER QUITTE SON POSTE DE COMMISSAIRE POUR LES LYCÉES.
Georges  Cuvier [1810-1811], nommé Commissaire pour la formation des lycées, le  11 juin 1802 [22 prairial an X], ne garde cette fonction que jusqu'en  mars 1803, au moment où il est envoyé en mission pour ouvrir le lycée de  Marseille, puis de Toulouse.
Il est alors remplacé par Marie Joseph de Chénier [1764-1811].
MARS 1803. MARIE JOSEPH DE CHÉNIER, INSPECTEUR DES ÉTUDES.
Marie  Joseph [Blaise] de Chénier [1764-1811] en mars 1803 remplace Georges  Cuvier [1769-1832] envoyé en mission à la même date pour ouvrier le  lycée de Marseille et de Toulouse. 
Né le 2 février 1764, à Constantinople [Empire Ottoman ; aujourd'hui Istanbul, Turquie] ; mort le 10 janvier 1811, à Paris.
Nommé Inspecteur général des études, le 4 mars 1803 [13 ventôse an XI]. 
Chénier  reste en poste jusqu'à sa destitution en 1806, à la suite de la  publication de son Épître [en vers] à Voltaire, d'une vingtaine de pages  [Paris : Didot jeune. Imprimerie Dabin. In-4, 22 p., 1806], réédité à  de nombreuses reprises.
 
Frère plus jeune du poète André Chénier  [1762-1794]. Ancien officier de cavalerie [1781-1783]. Hommes de  lettres, écrit des pièces de théâtre à succès. Auteur de poésies et de  nombreux chants révolutionnaires, dont le Chant du départ. Membre du  Club des Cordeliers, mène également une carrière politique : élu à la  Convention nationale, par le département de Seine-et-Oise [septembre  1792-octobre 1795] où il siège au Comité de l'Instruction publique ;  puis, sous le Directoire, élu à deux reprises au Conseil des  Cinq-Cents [octobre 1795-décembre 1799]. Sous le Consulat, membre du  Tribunat [25 décembre 1799-27 mars 1802]. Nommé Inspecteur général des  études [4 mars 1803]. Professeur à l'Athénée de Paris [1806-1807] et à  la pension Hix, préparant au lycée Bonaparte [Condorcet].
Avec le  soutien de Pierre Claude François* Daunou [1761-1840], Garde général des  Archives de France [1804-1816] entre aux Archives impériales, comme  chef de la Section historique [1807-1811].
Membre de l'Institut national, nommé à la création de l'Institut, par l'arrêté du Directoire du 20 novembre 1795, membre titulaire, de la troisième Classe de Littérature et Beaux-arts, dans la section de Poésie. Et par l'arrêté des consuls du 28 janvier 1803, au moment où est supprimée la Classe des Sciences morales et politiques, membre de la Classe de Langue et de la Littérature françaises [1803-1811].
1803. LOUIS DOMAIRON.
[1745-1807].
Né le 25 août 1745, à Béziers [États de Languedoc] ; mort le 16 janvier 1807, à Paris. 
Nommé  Inspecteur général des études en 1803, comme suppléant de Marie Joseph  de Chénier. Remplit cette fonction jusqu'à son décès en 1807. 
Il est  remplacé par Marie Auguste Pictet [1752-1825], nommé Inspecteur général  des établissements d'Instruction publique en 1807, et Inspecteur  général de l'Université en septembre 1808.
Études chez les  Jésuites, à Béziers puis noviciat à Toulouse. Après la dispersion des  Jésuites en 1763 est précepteur à Montauban. Il vient à Paris et  collabore au Journal des Sciences et des Beaux-Arts.
Nommé professeur  de Belles-Lettres à l'École royale militaire de Brienne. Il y reste  jusqu'à la fermeture de l'École [1778-1790]. Revenant à Paris, il  collabore au Journal des voyages et en édite plusieurs volumes.
En 1802, est nommé principal du collège de Dieppe, en même temps que professeur de Belles-Lettres [1802-1803].
Membre  de la Commission pour le choix des livres classiques dont font  également partie Louis de Fontanes, François Champagne, Antoine Vincent  Arnault, François Roger, Jean Baptiste Dumouchel et Étienne Augustin  Wailly. Puis nommé Inspecteur général des études [1803-1807].
1803. L'INSPECTION GÉNÉRALE DES ÉTUDES.
La  distinction initiale de titre entre Inspection générale et Commissaire  pour la formation des lycées n'est pas maintenue après 1802.
Georges  Cuvier, lorsqu'il est nommé Commissaire pour la formation des lycées n'a  pas le titre d'Inspecteur général de l'Instruction publique, mais il en  a le rang et les prérogatives. 
Le titre d'Inspection générale de  l'Instruction publique, ou de Commissaire pour la formation des lycées  disparaît au profit du titre d'Inspecteur général des études. Ainsi  Louis Lefèvre-Gineaux, qui remplace Jean Baptiste Delambre en 1803,  reçoit-il le titre d'Inspecteur général des études ; il en est de même  de Marie Joseph de Chénier, qui remplace Georges Cuvier, et qui reçoit  lui aussi le titre de d'Inspecteur général des études. Il en est de  même, en 1803, de Louis Domairon, désigné d'abord comme suppléant de   Marie Joseph de Chénier, et portant le titre d'Inspecteur général des  études.
MISSION DES INSPECTEURS GÉNÉRAUX DES ÉTUDES.
En 1805,  selon le texte paru dans <l'Almanach impérial pour l'an XIII présenté  à sa Majesté l'Empereur> les trois Inspecteurs généraux des études,  associés à trois membres de l'Institut, sont répartis en trois  commissions, qui définissent la composition des équipes de deux  inspecteurs associés dans les tournées d'inspection : 
Une première commission avec François Joseph Michel Noël et Charles Augustin de Coulomb, membre de l'Institut. 
Une deuxième commission avec Louis Lefevre-Gineau, membre de l'Institut  et Noël Gabriel Villar, membre de l'Institut. 
Une troisième commission avec dom Raymond Despaulx , Marie Joseph Chénier, membre de l'Institut et son suppléant Louis Domairon.
<  Trois inspecteurs généraux des études, nommés par l'Empereur, sont  chargés de visiter, au moins une fois l'année, les lycées, d'en examiner  toutes les parties de l'enseignement et de l'administration, d'en  arrêter la comptabilité, et d'en rendre compte au gouvernement.
Ces  trois inspecteurs, réunis à trois membres de l'Institut, désignés par sa  Majesté impériale, parcourront les départements, examineront ceux qui  se présenteront pour occuper les différentes places de professeurs ; ils  indiqueront pour chaque place deux sujets, dont l'un est nommé par  l'Empereur >.
LE DÉCRET DU 21 SEPTEMBRE 1808.
Au moment de  l’organisation pratique de l’Université impériale [1808], Louis* de  Fontanes [1757-1821] devenu Grand-Maître de l’Université, demande à  l’Empereur d’être assisté par des Inspecteurs généraux. 
Par décret  du 21 septembre 1808, dix-huit inspecteurs généraux de l’Université sont  nommés, ou confirmés pour ceux qui ont été désignés antérieurement :
André  Marie* Ampère [1775-1839] ; l’abbé Jean Alexis Balland [1741-1813] ;  Ferdinand François Désiré* Budan de Boislaurent [1761-1840] ; Joseph  Nicolas de Champeaux [1754-1815] ; Henri Louis* Coiffier de Verfeu  [1770-1831] ; abbé André René Pierre Daburon [1758-1838] ; dom Raymond  Despaulx [1726-1818] ; Philibert Guéneau de Mussy [1776-1834] ; Joseph  Joubert [1754-1824] ; Louis  Lefevre-Gineau ; Chrétien Siméon* Le  Prévost d’Iray [1768-1849] ; François Joseph Michel* Noël [1756-1841] ;  Claude Bernard* Petitot [1792-1825] ; Louis Poinsot [1777-1859] ; Marc  Auguste* Pictet [1752-1825] ; Ambroise Rendu [1778-1860] ;  abbé Jacques  Roman [1744-1823] ; Antoine Athanase* Royer-Collard [1768-1825] ;  Noël  Gabriel Luce* Villar [1748-1826].
 
Un certain nombre d’entre eux  seront nommés, l’année suivante [22 novembre 1809], Conseillers  ordinaires de l’Université [dont le rang est immédiatement  supérieur à  celui d’Inspecteur général de l’Université].
S'y ajoutent Barthélemy Philibert* d'Andrezel [1757-1825], nommé le 28 novembre 1809 ; Edme Joachim* Bourdois de la Mothe [1754-1830], nommé le 22 novembre 1809 ; René Richard Louis* Castel [1758-1832], nommé le 22 novembre 1809 ; Joseph Izarn [1766-1847], nommé en 1811 ; Jean Étienne François* Marigné [1751-1832], nommé le 27 janvier 1810.
Pour l'enseignement supérieur de Médecine : Guillaume Dupuytren [1777-1835], nommé le 22 novembre 1809 Inspecteur général de l'Université.
Pour l'enseignement supérieur du Droit : Prospero Balbo* [1762-1837], Inspecteur général de l'Université, enseignement du Droit, nommé en 1808 ; François Joseph Beyts [1763-1832] ; Georges Antoine* Chabot de l’Allier [1758-1819] ; François Jaubert [1758-1822], nommé le 1er novembre 1804, Inspecteur général des écoles de Droit ; Jean Anne* Perreau [1749-1813], nommé le 1er novembre 1804, Inspecteur général des écoles de Droit ; Mathurin Louis Étienne* Sédillez [1745-1821], nommé le 1er novembre 1804, Inspecteur général des écoles de Droit ; René Louis Marie Viellart [1754-1809], nommé le 1er novembre 1804, Inspecteur général des écoles de Droit.
SOURCE.
Isabelle Havelange,  Françoise Huguet, Bernadette Lebedeff.
Les Inspecteurs généraux de  l'Instruction publique. Dictionnaire biographique 1802-1914, sous la  direction de Guy Caplat.
[Paris : Institut national de recherche  pédagogique. Éditions du Cnrs. Collection : Histoire biographique de  l’enseignement. In-8, 702 p., 1986].  
Fournit les dates précises des  nominations, et des renseignements biographiques recueillis grâce au  dépouillement des Archives.