Spitz, Ignace (1764-1850), un ex-chanoine, inspecteur d’académie à Nancy

Ancien membre d’une Congrégation religieuse, ayant abandonné la prêtrise, Ignace Spitz, professeur de mathématiques, traverse sans encombre, les bouleversements politiques de la Révolution française, de l’Empire et de la Restauration.

[François] Ignace Spitz. Né en 1766 (ou 1764) à Epfig [canton de Barr, actuellement département du Bas-Rhin] ; mort le 18 novembre 1850, à Varangéville [Meurthe].

CHANOINE DE LA CONGRÉGATION DE NOTRE-SAUVEUR.
Chanoine régulier de la Congrégation religieuse de Notre Sauveur, établie essentiellement en Lorraine, suivant la règle de Saint-Augustin. Et dont un certain nombre de membres s’orientent vers l’enseignement.
Prononce sa profession de foi, en août 1783, à Autrey [Haute-Saône].

Abandonne la prêtrise et opte pour le vie privée en 1791, après la dissolution de la Congrégation à cette date. Reste célibataire.

  1. PROFESSEUR DE MATHÉMATIQUES AU COLLÈGE DE NANCY.
    A partir d’octobre 1786, Ignace Spitz est professeur de mathématiques au collège royal de Nancy. Il y reste en poste jusqu’en 1795, alors même que les enseignants finissent par n’être plus que quatre : Quirin Deshayes [1751-1797] en Physique, lui aussi ancien chanoine de la Congrégation de Notre Sauveur ; Ignace Spitz [1764-1854] en Mathématiques ; Jean Blau [1767-1842] pour les Humanités ; Craincelin, suppléant, l’Instruction militaire et de tout ce qui avait rapport aux exercices du corps , à la gymnastique , à la lutte , à la natation.
  2. PROFESSEUR DE MATHÉMATIQUES À L’ÉCOLE CENTRALE DE LA MEURTHE.
    En 1795 Ignace Spitz est nommé professeur de mathématiques à l’École centrale de la Meurthe [Nancy], instituée par décret du 18 germinal an III [7 avril 1795] et établie à la fois dans les locaux du Palais de l’Université [actuelle Bibliothèque municipale] et de ceux de la Visitation [couvent des Visitandines].
    Compte-tenu de la structure des enseignements des Écoles centrales, il enseigne dans la deuxième section ouverte aux élèves ayant au minimum quatorze ans, qui reçoivent un enseignement de Mathématiques, avec Ignace Spitz [1766-1850], ancien professeur de mathématiques au collège de Nancy et un enseignement de Physique et Chimie expérimentales avec Quirin Deshayes [1751-1797], ancien professeur de physique au collège de Nancy, puis Alexandre d’Haldat du Lys [1769-1852].

Ignace Spitz y reste en fonction jusqu’en 1801. Est remplacé [1801-1803] par Pierre Henri de Caumont [1781-1857], ancien élève de l’École centrale de Nancy.

  1. TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE D’ARITHMÉTIQUE.
    Alors qu’il est professeur de de mathématiques à l’École centrale de la Meuse [Nancy], et qu’il fait réussir un certain nombre de ses élèves au concours d’entrée de l’École Polytechnique, Ignace Spitz publie, sans nom d’auteur : Traité élémentaire d’arithmétique.
    [À Nancy : Bontoux, rue Jean-Jacques Rousseau, n° 127. In-8, 421 p., an IX (1800)]. Table des matières. Errata.

Réédité an XIII-1805.

  • https://books.google.com.tr/books/about/Trait%C3%A9_%C3%A9l%C3%A9mentaire_d_Arithm%C3%A9tique.html?id=PocoAAAAcAAJ&redir_esc=y
  1. MEMBRE DE L’ACADÉMIE STANISLAS.
    Au 25 juillet 1802, Ignace Spitz fait partie de la première liste des cinq premiers < associés nationaux > de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Nancy [à distinguer des < membres titulaires >], à savoir : François Léoplold Bresson [1771-1848], procureur général ; Mollevault l’aîné [1744-1816] ; Charles Louis Mollevault [1776-1844], junior ; Amédée de Rochefort [1773-1839] ; Ignace Spitz [1764-1850].
    En 1808 fait partie des trente-et-un < membres résidants >.

La notice qui lui est consacrée par l’Académie Stanislas signale qu’il y a assuré les fonctions de bibliothécaire-archiviste ; de trésorier-questeur en 1820.

Après sa retraite d’inspecteur d’académie en 1823, reste quelques années à Nancy, puis se retire à Varangéville [Meurthe]. Reprend alors le statut d’ < associé national > en 1829.

  1. PROFESSEUR DE MATHÉMATIQUES TRANSCENDANTES.
    Le lycée de Nancy est fondé par décret du 16 floréal an XI [6 mai 1803] et ouvert le 1er nivôse an XII [23 décembre 1803].
    Au moment de la création du lycée, Ignace Spitz est nommé professeur de mathématiques transcendantes au lycée impérial de Nancy.
    Les trois autres professeurs de mathématiques au lycée impérial de Nancy, sont en 1804, de la classe la plus petite à la classe la plus haute : C. J. Antoine ; Pierre Henri de Caumont [1781-1857] ; Louis Nicolas Joseph Guéneau d’Aumont [1781-1868].
  2. INSPECTEUR DE L’ACADÉMIE DE NANCY.
    Ignace Spitz est nommé, au 15 décembre 1809, inspecteur de l’académie de Nancy, en première ligne.
    À cette date, le ressort de l’académie de Nancy s’étend sur les départements suivants : la Meurthe [chef-lieu : Nancy] ; la Meuse [chef-lieu : Bar-le-Duc] ; les Vosges [chef-lieu : Épinal].
    Travaille auprès de toute une série de recteurs successifs : Étienne Mollevault [écrit aussi Mollevaut] [1744-1816], recteur de l’académie, du 23 février à mars 1810, puis auprès de l’abbé Pierre Denis D’Regel [1766-1843], recteur du 28 mars 1810 au 26 août 1815 ; auprès de Pierre Denis D’Regel [1766-1843] ; auprès de Frantz Lassaulx [1781-1818] ; auprès de Pierre Augustin Payen [1772-1850] ; Joseph Charpit de Courville [1770-1853] ; auprès de Jean Joseph Soulacroix [1790-1848].
    Delacour est inspecteur en deuxième ligne.
    Pierre Jean de Verani [1769-1844] est secrétaire de 1810 à 1815.
  3. ADMIS À LA RETRAITE.
    Reste en fonction comme inspecteur d’académie jusqu’en 1823, date à laquelle il est admis à la retraite. Est remplacé par Charles Nicolas de Haldat du Lys [1769-1852]
    En 1824,les deux inspecteurs sont Charles Nicolas de Haldat [1769-1852], en première ligne, futur directeur de l’École de médecine de Nancy ; et l’abbé Jean Paul Alexandre Gironde [1751-1847], inspecteur en deuxième ligne, qui assure en même temps les fonctions de proviseur du collège royal de Nancy. Le recteur est Pierre Augustin Payen [1772-1850], recteur d’avril 1818 jusqu’en septembre 1824.

Buguet est secrétaire de l’académie.

  1. PROVISEUR PAR INTERIM DU LYCÉE DE NANCY.
    Compte-tenu des évènements historiques, Nancy, évacuée par les troupes du maréchal Ney, est occupé dès le 16 janvier 1814, par l’armée de Silésie, l’une des trois composantes de l’armée des coalisés contre Napoléon.
    Ignace Spitz accepte de prendre par interim, sur une dizaine de mois, la direction du lycée de Nancy [Meurthe].
    Celle-ci est finalement confiée à l’abbé Abbé Nicolas Thibault [1769-1830], antérieurement censeur au lycée d’Amiens [1812-1813], proviseur du lycée de Nancy en poste jusqu’au 20 octobre 1820.

MAIRE DE VARANGEVILLE.
Par la suite, Ignace Spitz est maire de Varangéville [Meurthe ; aujourd’hui Meurthe-et-Moselle], de 1826 à 1831.

  1. SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE VERDUN.
    Nommé en 1823, membre correspondant de la Société philomathique de Verdun-sur-Meuse, fondée le 1er août 1822, et dont Nicolas Hyacinthe Desgodins [1774-1854] est le premier président. Il est un des quinze membres admis cette année, qui n’habitant pas Verdun, viennent s’ajouter aux sept membres déjà admis comme correspondants en 1822.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115494n/f29.item