Jeannel, Charles Julien (1840-1876), professeur de Littérature étrangère

Le hasard des nominations font que Charles Julien Jeannel, jeune professeur de trente-six ans, est finalement nommé à la Faculté des Lettres de Montpellier, chargé du cours de Littérature étrangère, en 1874 ; alors que son père [Louis] Charles Jeannel y a été jusqu'en 1874, depuis plus de quinze ans, professeur titulaire de la chaire de Philosophie.

Charles Julien Jeannel [1840-1876]. Né le 30 mars 1840, à Poitiers [Vienne] ; mort le 17 août 1876 à Vernet-les-Bains [Pyrénées-Orientales].
A distinguer de son père : [Louis] Charles* Jeannel [1809-1886], agrégé de philosophie [1838], professeur de Philosophie à la Faculté des Lettres de Montpellier [1857-1874]. 
Et à distinguer de son oncle : Julien François Jeannel [1814-1896], pharmacien et médecin, professeur à la Faculté de Médecine de Bordeaux.
1858. ANCIEN ÉLÈVE DE L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE.
En 1858 [31 octobre 1858], Charles Julien Jeannel est reçu à l'École normale supérieure. 
Sont reçus comme pensionnaires, pour une scolarité de trois ans, en 1858, section Lettres, dans l'ordre alphabétique : 
Jules de Chantepie du Dézert [1838-1904], inspecteur général des bibliothèques ; Emmanuel Des Essarts [1839-1909], professeur de Littérature française et doyen de la Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand ; Gustave Ducoudray [1808-1906], professeur d'histoire à l'École normale de Saint-Cloud ; Jules [Francisque] Gérard [1837-1898], recteur de l’académie de Montpellier ; Charles François Gottschalk [1839-1875], inspecteur d’académie à Amiens ; Gustave Grumbach [ -1910], professeur de quatrième au lycée Louis-le-Grand ; Eugène Hallberg [1839-1921], professeur de Littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Toulouse [1878-1909] ; Henri du Herbault [ -1955], professeur au collège Chaptal ; Henri Huvelin [1830-1910], abbé, vicaire à Saint-Augustin ; Charles Julien Jeannel [1840-1876], professeur de Littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Montpellier ; Georges de Montigny [ -1881], inspecteur d'académie à Douai, puis à Périgueux ; Désiré Nolen [1838-1904], recteur à Besançon [1887] ; Léon Ollé-Laprune [1839-1898], maître de conférences de philosophie à l'École normale supérieure ; Claude Régnier, inspecteur d'académie à Lons-le-Saulnier, puis à Tours ; Henri Amédée Sarradin, [1838-1928], professeur de seconde au lycée de Versailles ; Ernest Julien Seligmann [ -1912], professeur de troisième au lycée Condorcet ; François Tallon [ -1922], professeur de troisième au lycée de Nice.
1861. LYCÉE DE RENNES.
À la sortie de l'École, en 1861, Charles Julien Jeannel est nommé [27 septembre 1861] au lycée impérial de Rennes [département d'Ille-et-Vilaine ; académie de Rennes], comme professeur de cinquième, en remplacement de Marchal. 
Il y reste une année scolaire, puis est nommé à Napoléon-Vendée
1862. LYCÉE DE NAPOLÉON-VENDÉE.
Puis, professeur de troisième au lycée impérial de Napoléon-Vendée, aujourd'hui La Roche-sur-Yon [département de la Vendée], en remplacement de Dreux, nommé en seconde à Nice. 
Charles Julien Jeannel y reste jusqu'en 1864, date à laquelle il est nommé au lycée d'Agen. 
Pour les matières littéraires les enseignants sont : Bures, pour la Logique [nouvelle appellation de l'ancienne classe de philosophie]  ; Alphonse Jean Pierre Valentin Lair, pour l'histoire ; Pierre Constant Beaufils, pour la rhétorique ; Bonuoront, pour la seconde ; Sauty, pour la quatrième ; Agut, pour la cinquième ; Audinet, pour la sixième.
1864. AGRÉGATION DES LETTRES.
Charles Julien Jeannel est reçu à l'agrégation des classes supérieures des lettres en 1864. 
Sont reçus cette année, dans l'ordre de classement : Pierre Filon [1841-1916], ancien élève de l'École normale supérieure [1861] ; Ferdinand Belin [1837-1908] ; Paul Boucher [1838- ] ; Charles Bigot [1840-1893], ancien élève de l'École normale supérieure [1860] ; Philippe Perraud [1828-1881], ancien élève de l'École normale supérieure [1852] ; Octave Bellanger [1839-1909], ancien élève de l'École normale supérieure [1859] ; Charles Julien Jeannel [1840-1876], ancien élève de l'École normale supérieure [1858] ; Samuel Risser [1841-1893], ancien élève de l'École normale supérieure [1861] ; Victor Giroux [1822- ] ; Adolphe Waltz [1840-1926], ancien élève de l'École normale supérieure [1860].
1864. LYCÉE D'AGEN.
Chargé de la classe de troisième au lycée d'Agen. Il n'y reste que quelques mois.
1864. LYCÉE DE MARSEILLE.
En 1864, Charles Julien Jeannel est chargé, comme suppléant, d'une division de troisième au lycée de Marseille. Il y reste jusqu'en 1866. Il y remplace Octave Bellanger [1839-1909], professeur divisionnaire, ancien élève de l’École normale supérieure [1859], agrégé des lettres de 1864.
Sont enseignants dans les matières littéraires, en même temps que lui : François Réthoré [1822-1895], en philosophie ; Bertrand Ernest Delibes [1825-1908], en histoire ; Ernest Dupré [1829-1896] en rhétorique ; Alexandre Vessiot [1829-1908], en seconde ; Benoît et Jean Antoine Camatte, agrégé de Grammaire [1858] en quatrième ; Louis Tamisier, agrégé de grammaire [1844] et Hippolyte François Bonnamy [1828- ], agrégé de grammaire [1865]  en cinquième.
1865. COLLECTION DES AUTEURS GRECS CHEZ DELAGRAVE.
En 1865, commence à participer chez l'éditeur scolaire Charles Delagrave [1842-1934], au moment de la création de cette maison qui vient de racheter à Dezobry et Magdeleine  la < Collection des auteurs grecs expliqués par une double traduction française, l'une correcte et l'autre mot à mot, avec le texte en regard de chaque traduction […]  par une société de professeurs >, collection publiée de 1852 à 1869.
En 1865, Charles Julien Jeannel publie le texte grec, du chant sixième de l'Odyssée d'Homère avec une introduction, un argument analytique, des notes historiques, géographiques, littéraires et grammaticales : à l'usage des classes et des aspirants au baccalauréat ès lettres, par M. C.-J. Jeannel [Paris : C. Delagrave. In-12, 40 p., 1865].
En 1866, Charles Julien Jeannel publie la traduction du chant VI de l'Odyssée d'Homère [Paris : C. Delagrave. In-12, 65 p., 1866].
En 1867, Charles Julien Jeannel, dans la collection Éditions nouvelles des classiques grecs, publie le texte grec du chant troisième de l'Odyssée. Texte grec, avec une introduction, un argument analytique, des notes historiques, géographiques, littéraires et grammaticales : à l'usage des classes et des aspirants au baccalauréat ès lettres  par M. C.-J. Jeannel [Paris : C. Delagrave. in-12, 54 p., 1867].
En 1868, Charles Julien Jeannel, dans la collection Éditions nouvelles des classiques grecs, publie le texte grec du chant quatrième de l'Odyssée. Texte grec, avec une introduction, un argument analytique, des notes historiques, géographiques, littéraires et grammaticales : à l'usage des classes et des aspirants au baccalauréat ès lettres  par M. C.-J. Jeannel [Paris : C. Delagrave. In-12, 82 p., 1867].
Puis enfin en 1882, Charles Julien Jeannel, dans la collection Éditions nouvelles des classiques grecs, publie le texte grec du chant sixième de l'Odyssée. Texte grec, avec une introduction, un argument analytique, des notes historiques, géographiques, littéraires et grammaticales : à l'usage des classes et des aspirants au baccalauréat ès lettres par M. C.-J. Jeannel [Paris : C. Delagrave. In-12, 82 p., 1882].
1866-1867. PRÉPARATION DE LA THÈSE DE DOCTORAT.
Jeannel obtient un congé pour l'année 1866-1867, afin de préparer sa thèse de doctorat ès-lettres.
1866. COLLECTION DES AUTEURS GRECS CHEZ DELAGRAVE.
La même année, commence à participer chez l'éditeur scolaire Delagrave, à la <Collection des auteurs grecs expliqués par une double traduction française, , l'une correcte et l'autre mot à mot, avec le texte en regard de chaque traduction […]  par une société de professeurs>, collection publiée de 1852 à 1869. 
En 1866, Charles Julien Jeannel fait paraître le chant VI de l'Odyssée d'Homère [Paris : C. Delagrave. In-12, 65 p., 1866].
En 1867, Charles Julien Jeannel, dans la collection Éditions nouvelles des classiques grecs, publie le texte grec du chant troisième de l'Odyssée. Texte grec, avec une introduction, un argument analytique, des notes […] par M. C.-J. Jeannel [Paris : C. Delagrave. in-12, 54 p., 1867].
En 1868, Charles Julien Jeannel, dans la collection Éditions nouvelles des classiques grecs, publie le texte grec du chant quatrième de l'Odyssée. Texte grec, avec une introduction, un argument analytique, des notes […] par M. C.-J. Jeannel [Paris : C. Delagrave. in-12, 82 p., 1867].
Puis enfin en 1882, Charles Julien Jeannel, dans la collection Éditions nouvelles des classiques grecs, publie le texte grec du chant sixième de l'Odyssée. Texte grec, avec une introduction, un argument analytique, des notes […] par M. C.-J. Jeannel [Paris : C. Delagrave. in-12, 82 p., 1882].
1867. DOCTORAT ÈS-LETTRES.
Docteur ès-lettres [Paris, 1867] avec une thèse latine : Unde hauriantur et quomodo sanciantur M. T. Ciceronis officia. Thesim proponebat facultati litterarum parisiensi C.-J. Jeannel in eadem facultate licenciatus, universitati agregatus, scholae normalis olim alumnus [Lutetiae Parisiorum : apud E. Thorin, via Sancti Michaelis, 58. In-8, 44 p., 1867].
La thèse est dédiée : Domino/ E. Caro,/ in schola normali olim magistro,/ nunc in Facultate litterarum parisiensi philosophiae professori//Hoc opusculum dicavit/gratus discipulus,/ C. J. J.
Numérisé : Hathi Trust.
La thèse française porte sur : La Morale de Molière. 
La thèse est éditée : La Morale de Molière, par C. J. Jeannel, agrégé des classes supérieures, docteur ès-lettres. Ancien élève de l'École normale [Paris : Ernest Thorin, libraire-éditeur. Boulevard Saint-Michel, 58. In-8, I-268 p., 1867].
Le livre est dédié : <Mon cher Père, Véritablement ce livre vous appartient. À défaut d'autres qualités, j'espère que vous y trouverez votre esprit ; et je serai heureux si vous ne jugez pas indigne de vous ce premier essai de votre fils aîné >. 
Numérisé : Gallica BNF.
Numérisé : Hathi Trust.
L'ouvrage sera ultérieurement critiqué par le philologue Gaston Paris [1839-1903] : « M. Jeannel nous semble étudier Molière et sa morale d'une façon beaucoup trop absolue. Le vice et la vertu en eux-mêmes ont bien moins préoccupé l'auteur de Tartuffe et du Misanthrope que certaines formes de vice et de vertu propres à l'époque et au milieu où il vivait ».
1867. LYCÉE IMPÉRIAL DE CARCASSONNE.
Alors qu'il vient d'obtenir le doctorat ès-lettres, Charles Julien Jeannel est nommé, le 1er octobre 1867, professeur de rhétorique au lycée de Carcassonne [académie de Montpellier, département de l'Aude].
Y sont enseignants : [Étienne] Augustin Barbut, en philosophie, agrégé de philosophie en 1868, bientôt nommé à Grenoble ; Charles Molinier [1843-1911], en histoire ; Charles Royet [vers 1833-1901], en classe de seconde ; Despagne, en troisième, Antoine Chauvot, en quatrième ; Macon, en cinquième ; Magnabal, en sixième. Charles Robert [1811-1874] est depuis 1865 le proviseur du lycée.
Charles Julien Jeannel reste seulement un an au lycée de Carcassonne, puis est nommé, en octobre 1868, pour quelques mois, à la Faculté des Lettres de Grenoble.
OCTOBRE-DÉCEMBRE 1868. FACULTÉ DES LETTRES DE GRENOBLE.
Charles Julien Jeannel est nommé, le 1er octobre 1868, chargé du cours de Littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Grenoble, alors que Jean Lapaume, ancien professeur de rhétorique au lycée de Versailles, est déjà depuis 1862 chargé du cours.
Jeannel publie, sur le thème <La Langue et l'esprit >, le texte de sa première leçon du cours de Littérature étrangère à la Faculté des lettres de Grenoble, prononcée, le 26 novembre 1868 [Grenoble : impr. de Prudhomme. In-8, 22 p., 1868].
Numérisé : Gallica BNF. 
Jeannel ne reste que trois mois à Grenoble, jusqu'au début décembre 1868, pour être nommé, en Littérature française, à la Faculté des Lettres de Dijon. 
1868-1871. PROFESSEUR DE LITTÉRATURE À LA FACULTÉ DES LETTRES DE DIJON.
La Faculté des Lettres de Dijon, ainsi que la Faculté de Droit et la Faculté des Sciences, ont été maintenues après la seconde Restauration de 1815 [de même, en Lettres, ont été maintenues les Facultés de Besançon, Caen, Dijon, Paris, Strasbourg, Toulouse, alors que dix-sept autres facultés des Lettres ont été supprimées]. 
Il y a donc une relative continuité des enseignements de Littérature française depuis la création de la Faculté : de 1809 à 1815, Pierre Baillot [1752-1815] ; de 1828 à 1831, Amédée Daveluy [1798-1867] ; de 1831 à 1865, Théophile Lodin de Lalaire [1797-vers 1895] ; de 1860 à 1873, Charles Aubertin [1825-1908]. 
Le 7 décembre 1868, Jeannel est nommé professeur suppléant de Littérature française à la Faculté des Lettres de Dijon [1868-1871]. 
Il est le suppléant de Charles Aubertin [1825-1908], chargé de cours [1860-1862], puis professeur titulaire [1862-1873].
Charles Julien Jeannel fait éditer sa première leçon : La Raison et le rire, première leçon du cours de littérature française à la Faculté des lettres de Dijon, sur l'esprit satirique en France, prononcée le 5 janvier 1869 [Dijon : impr. de J.-E. Rabutot. In-8, 27 p., 1869]. 
Numérisé Gallica BNF.
Charles Julien Jeannel reste en poste comme professeur suppléant dans la chaire de Littérature française jusqu'en juin 1871, date de sa nomination comme chargé du cours de Littérature étrangère.
Il est remplacé comme professeur suppléant par Henri Tivier [1824-1905], suppléant de Charles Aubertin en 1871-1872. 
1869. DESCARTES ET LA PRINCESSE PALATINE.
En 1869, Charles Julien Jeannel publie dans le journal Le Correspondant un article sur Descartes et la Princesse Palatine.
Publié sous forme de brochure [Paris : Charles Douniol, libraire-éditeur. 29 rue de Tournon. 1869].
Il y discute notamment, dans une note, le travail produit par Louis Alexandre Foucher de Careil [1826-1891] dans : Descartes et la princesse Palatine, ou de l’influence du cartésianisme sur les femmes du XVII ème siècle [Paris : Durand. In-8, 1862].
1870. L'INFAILLIBILITÉ ÉTUDIÉE DANS L'ÉVANGILE.
L'Infaillibilité étudiée dans l'Évangile et dans les Épîtres, par C.-J. Jeannel [Paris : Douniol. In-8, 21 p., 1870].
Pie IX ayant réuni en 1869, un concile oecuménique, la constitution conciliaire, «Pastor aeternus» sur l’Église, définit le dogme de l’infaillibilité personnelle du pape, adoptée le 18 juillet 1870. 
1870. LE DÎNER D'HARPAGON.
Charles Julien Jeannel publie dans le numéro LXXXIII du journal Le Correspondant, recueil périodique [Religion, philosophie, politique, sciences, littérature, beaux-arts], édité par Charles Douniol, en date du 10 juillet 1870, une étude sur Le Dîner d'Harpagon et la Gastronomie française au XVIIe siècle [pages 110-120]. Il y montre que les propositions apparemment extravagantes du menu faites par Maître Jacques à Harpagon sont, pour l'essentiel, reprises d'un livre de cuisine de l'époque : Le nouveau et parfait Maître d'Hôtel royal du sieur Pierre de la Lune [1662].
L'article est également publié en tiré à part.
Cette étude fait l'objet d'une lecture à la Sorbonne.
1871. DE DIJON À BRÊME.
En 1870,  Charles Julien Jeannel s'inscrit à la mairie de Dijon, pour être l'un des vingt otages réclamés par les autorités allemandes, après la défaite française de 1870. Le voyage se déroule du 2 décembre 1870, à Dijon, au 14 décembre 1870, à Brême. En février 1871, les otages sont autorisés à revenir en France. 
Paru en 1871, l'ouvrage de Charles Julien Jeannel : De Dijon à Brême. 1870-1871, composé à partir du journal qu'il a tenu pendant cet exil paraît sans nom d'auteur [Paris : Armand Colin, éditeur. 16 rue de Condé. In-16, 334 p., 1871].
C'est un réquisitoire contre la Prusse et l'occupation allemande. Y sont fustigés pêle-mêle le régime impérial et la Commune. 
Numérisé : Gallica BNF.
1871-1872. CHARGÉ DU COURS DE LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE À DIJON.
La chaire de Littérature étrangère est créée par arrêté du 9 novembre 1848. Elle est occupée par le philologue Louis Benloew [1818-1900], professeur titulaire de la chaire de 1848 à 1859, qui vient de soutenir sa thèse en 1847.
Victor Fèvre [1816-1860], est désignée comme professeur titulaire de la chaire en 1859, mais il décède avant d'avoir pu prendre effectivement ses fonctions. Léon Boré [1807-1883] est professeur titulaire de la chaire de 1860 à 1870. 
Charles Julien Jeannel est chargé du cours de 1871 à janvier 1872, puis remplacé < sur le papier >en 1872, par Charles Nicolas Denis* Diez [1826-1872], chargé du cours, qui décède en fonction en 1872, sans avoir eu le temps d'enseigner, et pratiquement par Louis Eugène* Hallberg [1839-1921], professeur suppléant de 1872 à 1873, professeur titulaire de la chaire de 1874 à 1878.
1872. CHARGÉ DU COURS À LA FACULTÉ DES LETTRES DE GRENOBLE.
Le 9 janvier 1872, Jeannel est nommé à la Faculté des Lettres de Grenoble, comme chargé du cours, dans la chaire de Littérature étrangère, dans le poste de Léon Boré [1807-1883], venant de Dijon, titulaire en 1870-1871.
Charles Julien Jeannel reste en poste jusqu'en septembre 1874, date de sa nomination à Montpellier. Il est alors remplacé à Grenoble par Paul Stapfer [1840-1917], chargé du cours en 1874-1875, puis professeur titulaire [1876]. 
1873. ÉLU MEMBRE DE L'ACADÉMIE DELPHINALE.
Présenté à l'Académie le 15 mars 1872, est élu membre résidant de l'Académie delphinale le 19 avril, en remplacement du juriste Alphonse Boistel [1836-1908], amené à quitter Grenoble, à la suite de sa nomination comme professeur de Droit commercial à la Faculté de Droit de Paris. 
Charles Julien Jeannel est reçu dans la séance du vendredi 1er août 1873.
Au cours de cette cérémonie Jeannel y prononce une <Lecture de réception> : La Morale de Plaute dans le Rudens [Le cordage]. La lecture est publiée en tiré à part [Grenoble : Imprimerie Prudhomme. In-8, 31 p., 1874]
Gautier, Président de l'Académie delphinale, prononce la <Réponse> d'usage. Il y rappelle la position d'otage de Jeannel : « Pour vous, Monsieur, il vous était réservé de porter les couleurs de ce dieu sur la terre étrangère devenue la terre de la prison et de l'exil, et de représenter l'honneur des lettres parmi ces otages que toutes les hautes conditions de la vie ont dû fourni en un jour néfaste aux appréhensions jalouses de la force conquérante ».
Les textes en sont publiés dans le Bulletin de l'Académie delphinale [Série 3, tome IX, pages 128-158].
Quittant Grenoble en 1874, Charles Julien Jeannel, est nommé membre correspondant. Il est remplacé comme membre résidant par le docteur Chabrand, ancien correspondant [1865] reçu le 26 mai 1876. 
1874-1876. PROFESSEUR DE LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE À MONTPELLIER.
Le 15 septembre 1874, Jeannel est nommé  à Montpellier, dans la chaire de Littérature étrangère. Tout d'abord chargé du cours en 1874, en remplacement d'Armand Mondot [1804-1887], titulaire de la chaire de 1847 à 1874.
Il publie sa première leçon du cours de Littérature étrangère prononcée le 9 décembre 1874 [Montpellier : impr. de J. Martel aîné. In-8, 19 p., 1875], sur Les Qualités des races latines.
Il consacre l'essentiel de son enseignement au théâtre de Shakespeare et au théâtre allemand.
Puis Charles Julien Jeannel est nommé professeur titulaire le 1er août 1876. Il décède  la même année, le 17 août 1876. 
Il est alors remplacé par Ferdinand Castets [1838-1911], d'abord chargé du cours [1876-1878], puis titulaire de la chaire [1878-1908].
AUTRES PUBLICATIONS.
Rapport du Traité des Devoirs de Cicéron avec ce qu'on appelle aujourd'hui la « Morale indépendante ». Publié dans le journal Le Correspondant [1868].
Utilité d'introduire les traductions dans les classes [1868].
Jean-Jacques Rousseau [1870].
SOCIÉTÉS SAVANTES.
Associé correspondant de l'Académie du Gard [23 novembre 1872].
SOURCE.
Discours prononcé aux funérailles de M. Julien Jeannel, professeur de littérature étrangère à la Faculté des lettres de Montpellier, le 20 août 1876, par M. [Émile] Boutroux, professeur de philosophie à la même faculté [Montpellier : Jean Martel aîné, imprimeur de la Faculté des lettres, rue de la Blanquerie 3, près de la Préfecture. In-8, 9 p., 1876].
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6469025f/f10.image
Notice nécrologique dans le Bulletin de l'Association amicale des Anciens élèves de l'École normale [1877, 38-41].