Gattel, Claude Marie (1743-1812), professeur célébré par Stendhal, son ancien élève

Des cent quatre Écoles centrales, décidées par la Convention, qui ont fonctionné entre 1796 et 1803, celle de l’Isère [Grenoble] se fait encore aujourd’hui une place à part grâce à l’abbé Claude Marie Gattel, son professeur de Grammaire générale.

Réputé en son époque, à la charnière du XVIIIe et du XIXe siècle, pour son talent mondain de la poésie de circonstance, ses pièces fugitives et légères, Claude Marie Gattel est en même temps un expert reconnu en lexicologie française, traduisant et éditant aussi bien dans ce domaine ou dans celui des romans, de l’anglais, de l’espagnol, ou de l’italien.
Au gré des institutions dans lesquelles il a été engagé, une grande partie de sa carrière est consacrée à l’enseignement, successivement : la philosophie, les mathématiques, la physique, la < grammaire générale >.
Enfin, promu à une fonction d’autorité comme proviseur, il achève sa carrière à Grenoble, sa patrie d’élection, dont la Bibliothèque municipale a recueilli la grande masse de ses manuscrits [onze cartons], témoignant de son travail infatigable.

EN BREF.
Claude Marie Gattel [1743-1812]. Écrit parfois : Gatel, ou Gallet.
Professeur de Grammaire générale à l’École centrale de l’Isère [Grenoble]. Né le 20 avril 1743, à Lyon [Lyonnais ; aujourd’hui département du Rhône] ; mort le 19 juin 1812, à Grenoble [Isère].

PREMIÈRE FORMATION.
Première formation au collège de la Trinité [Compagnie de Jésus] à Lyon.
Bachelier à Paris, à la Sorbonne. Claude Marie Gattel poursuit ses études à Paris au séminaire Saint-Sulpice et prononce ses voeux.
Docteur en théologie [4 novembre 1764].

  1. PROFESSEUR AU SÉMINAIRE SAINT-IRÉNÉE À LYON.
    Abbé, enseigne la philosophie au séminaire Saint-Irénée à Lyon. Maître de conférences en Théologie entre le 1er octobre 1766 et l’été 1767.
  2. PROFESSEUR AU COLLÈGE DE GENOBLE.
    Professeur de philosophie, de physique expérimentale, et de mathématiques au collège de Grenoble, de 1767 à 1786. Il y est en même temps proviseur remplaçant, avec le titre de sous-principal.
    Claude Marie Gattel quitte le collège, en 1786, au moment où l’établissement est cédé à la Congrégation de Saint-Joseph.
    Se retire avec une pension.
  3. TRADUIT DE L’ITALIEN EN FRANÇAIS LES MÉMOIRES DU MARQUIS DE POMBAL.
    Fait paraître en 1784, une traduction des Mémoires du marquis de Pombal.

Il s’agit de la traduction de l’italien en français de la Vita di Sebastiano Giuseppe de Carvalho e Melo, dûe au P. Francesco Gusta, S.J., traduite par Claude Marie Gattel sous le titre : Mémoires de Sébastien Joseph de Carvalho et Mélo, comte d’Oeyras, marquis de Pombal
[A Lisbonne, et se trouve à Bruxelles : chez B. Le Francq. Quatre tomes en deux volumes in-12. 1784].
• https://books.google.com.tr/books?id=H8mJTaIPbwwC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

AVOCAT AU PARLEMENT DU DAUPHINÉ.
Claude Marie Gattel est reçu avocat au Parlement du Dauphiné.

< Agent des fermes >, Claude Marie Gattel est en même temps secrétaire en chef, de 1786 à 1790 [date de la dissolution du Parlement] du premier président de cette institution, M. de Bérulle.

Publie :
Récit des fêtes données à Grenoble, les 12 et 20 octobre 1788, au retour du Parlement. Suivie de : Recueil de divers discours et compliments adressés au Parlement de Dauphiné à l’occasion de son heureux retour les trois premiers jours de la reprise des séances, savoir les 20, 21 et 22 octobre 1788, ensemble les réponses de cette Cour à tous les discours et à tous les compliments qui lui furent adressés ces jours là [Grenoble. In-8, 56+32 pp., 1788]. Deux partie en un volume.
• https://books.google.com.tr/books?id=86tdAAAAcAAJ&pg=PP1&lpg=PP1&dq=R%C3%A9cit+des+f%C3%AAtes+donn%C3%A9es+%C3%A0+Grenoble,+les+12+et+20+octobre+1788,&source=bl&ots=0IJvFDt91g&sig=ACfU3U2lbZFc6F9eGo-9o9XpfuLvbAzODw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwi3x8_Ek9CAAxX6QPEDHa8rATc4ChDoAXoECAcQAw#v=onepage&q=R%C3%A9cit%20des%20f%C3%AAtes%20donn%C3%A9es%20%C3%A0%20Grenoble%2C%20les%2012%20et%2020%20octobre%201788%2C&f=false

  1. PENDANT LA CONVENTION MONTAGNARDE.
    Dans la Notice historique sur Claude Marie Gattel, publiée en tête de l’édition de 1827, du Nouveau dictionnaire portatif de la langue française, il est dit que pendant la Révolution, Claude Marie Gattel est incarcéré pendant dix-huit mois, à Grenoble comme suspect, à Sainte-Marie d’en Haut, ancien couvent des Visitandines, transformé en prison. Cette information est répétée ça et là, au fil des biographies qui se copient sans plus l’une l’autre.

Mais, moins touchant, et sans doute plus exact, Aimé Louis Champollion-Figeac, dans ses Chroniques dauphinoises et documents inédits relatifs au Dauphiné pendant la Révolution [1880], précise : Claude Marie Gattel < avait passé dans la ville [de Grenoble] tous les temps lesplus orageux de la Révolution et les Sociétés populaires l’avaient déclaré « notoirement suspect », en sa qualité d’ancien abbé, bien qu’il eût, depuis longtemps, renoncé à ce titre, au costume clérical, et à son diplôme de docteur de la Faculté de Théologie de Paris […]. Mais Gattel grâce à des amis dévoués, avait été prévenu à temps des intentions du Comité de surveillance, et il avait pu utilement s’absenter de la ville >.

Au temps de la Convention thermidorienne, Claude Marie Gattel trouve un emploi provisoire, comme directeur de la correspondance de l’administration des substances militaires.

1790-1805. ÉTUDE DU LANGAGE ET DES LANGUES ÉTRANGÈRES.
Claude Marie Gattel se consacre, dès 1790, à l’étude du langage et à celle des langues étrangères.

Fait paraître en 1790, en deux volumes :
Nouveau dictionnaire espagñol et françois, françois et espagñol, avec l’interprétation latine de chaque mot. Fidellement rédigé d’après le dictionnaire de l’Académie royale espagñole & celui de l’Académie françoise […]. Par M. l’abbé Gattel, Bachelier en Sorbonne, Avocat au Parlement de Dauphiné, de l’Académie delphinale.
[A Lyon : chez Bruyset frères, imprimeurs-libraires. Deux volumes in-8 : A-F, G-Z , 529+592 pp., 1790]. Avec Approbation et Privilège du Roi.
Numérisé : Hathi Trust.
Tome 1 : https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=nnc1.1000599018&seq=7
Tome 2 : https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=nnc1.1000598968&seq=11

Numérisé : Gallica.
Réédité An XI-1803 [A Lyon : chez Bruyset aîné et Comp. rue Saint-Dominique, n°74]
Tome 1 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1236748.r=Gattel?rk=21459;2
Tome 2 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123675n.r=Gattel?rk=42918;4

Publie en 1797 :
Nouveau dictionnaire portatif de la langue françoise, composé sur la dernière édition de l’abrégé de Richelet par Wailly, entièrement refondue. [.. .] On y a joint : 1° un extrait des synonymes français par Girard, Beauzée, Roubaud, etc. 2° une méthode de prononciation […] 3° les mots nouveaux […] introduits dans la langue par la Révolution françoise […] 4° un vocabulaire géographique augmenté des noms latins de chaque lieu. Par C. M. Gattel.
[Lyon : Bruyset aîné. Deux volumes in-8, 1797].

Réédité à plusieurs reprises.
En 1813. Comme deuxième édition, revue, corrigée et augmentée par l’auteur [A Paris : chez Lefevre, Libraire, rue de l’Éperon, n°6. De l’imprimerie de Vve Buynand, née Bruysset, à Lyon].
Notamment posthume en 1827 [A Lyon : chez Lugné et Cellard, rue Saint-Dominique & A Villefranche, chez Pierre Boeuf, libraire]
Avec une Notice historique sur Claude Marie Gattel.
En 1833, comme cinquième édition [Paris : chez Merlin, libraire, quai des Augustins & Lyon : chez Ant. Blache, libraire, rue des Prêtres].

Puis, en 1798 :  
Nouveau dictionnaire de poche françois-espagnol, rédigé d’après les meilleurs lexicographes… enrichi des conjugaisons des verbes espagnols,… par l’abbé Gattel,… – Nuevo diccionario portatil español y francés,… por lo abate Gattel
[Paris : Bossange, Masson et Besson. Deux parties en 1 volume in-8. 1798].

En 1800.
Une réédition de
Maître italien, ou Grammaire françoise et italienne de Veneroni.
Nouvelle édition… entièrement refondue… augmentée d’un recueil des italicismes, des synonymes italiens, d’un nouveau traité de la poésie italienne, d’un vocabulaire poétique […] et de plusieurs additions dans le vocabulaire des deux langues, par C.-M. Gattel, Professeur de Grammaire générale à l’école centrale du Département de l’Isère.
[Avignon : Offray fils. In-8, XII-592 p., MDCCC (1800)].
• https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k29454k

En 1805.
Nuevo diccionario francés-espanol. En este van enmendados, corregidos, mejorados, y enriquecidos considerablemente los de Gattel, u Cormon. Por D. Antonion de Capmany.
Con privilegio real [Madrid : en la Imprenta de Sancha. Ano de MDCCCV].
Avec la participation de J.L. Barthélemy Cormon.
• https://books.google.com.tr/books?id=GcAxAQAAMAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

Réédité en 1817.
• https://books.google.fr/books?id=rRDCjVSNUeYC&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false

  1. L’ÉCOLE CENTRALE DE L’ISÈRE.
    L’administration départementale de l’isère fixe au 2 frimaire an IV [23 novembre 1795] l’instauration de l’École centrale.
    Royer, président de l’administration, trois mois après, informe Claude Marie Gattel de sa nomination dans une lettre en date du 26 ventôse an IV [16 mars 1795] : < Les talens que vous avez déployés dans cette carrière, vous donnoient depuis longtemps des droits à cet emploi honorable, que vos concitoyens et l’administration se sont empressés de vous assurer >.
    Claude Marie Gattel accepte la nomination, dans une lettre à Royer du 3 germinal an 4 [23 mars 1796].

Conformément aux directives du décret du 25 février 1795, modifié ensuite par le titre II de la loi Daunou du 3 brumaire an IV [ 25 octobre 1795], l’enseignement dans chaque École centrale [Cent quatre en fonctionnement, une par département] est réparti en trois sections :
La première section est ouverte aux élèves ayant au minimum douze ans ; et comporte trois matières : Dessin ; Histoire naturelle ; Langues anciennes.
La deuxième section est ouverte aux élèves ayant au minimum quatorze ans ; et comporte deux matières : Élements de mathématiques ; Physique et Chimie expérimentale.
La troisième section est ouverte aux élèves ayant au minimum seize ans ; et comporte quatre matières : Grammaire générale ; Belles-Lettres ; Histoire ; Législation.
Une Bibliothèque, et un Jardin botanique complètent l’organisation.

Un arrêté du représentant du peuple Charles François Dupuis, chargé des questions d’Instruction publique, en date du 4 messidor an III [22 juin 1795] fixe le lieu d’implantation : < L’École centrale du département de l’Isère sera établie dans le cy-devant Évêché et tous les bâtiments qui en dépendent, immédiatement seront affectés soit au placement des salles de cabinet et Bibliothèque, soit au logement des professeurs >.

  1. PROFESSEUR DE GRAMMAIRE GÉNÉRALE.
    L’abbé Claude Marie Gattel est définitivement nommé professeur titulaire de la chaire de Grammaire générale le 5 ventôse an IV [24 février 1796] à l’École centrale de l’Isère [Grenoble].
    Reste en poste jusqu’au 25 frimaire an XII [17 décembre 1803].

Compte-tenu de l’organisation pédagogique des Écoles centrales, Claude Marie Gattel enseigne dans la troisième section de l’École ouverte aux élèves ayant au minimum seize ans, et recevant un enseignement de Grammaire générale, avec Claude Marie Gattel [1743-1812] ; de Belles-Lettres, avec Joseph Gaspard Dubois-Fontanelle [1737-1812] ; d’Histoire, avec Pierre Vincent Chalvet [1767-1807] ; de Législation, avec Jacques Berriat-Saint-Prix [1769-1845].

LES PROFESSEURS DE L’ÉCOLE CENTRALE VUS PAR STENDHAL.
Dans son esquisse d’autobiographie, rédigée entre novembre 1835 et mars 1836, et publiée pour la première fois seulement en 1890 par Casimir Stryienski [1853-1912], passionné déchiffreur des manuscrits, sous le titre de Vie de Henri Brulard, Stendhal, déjà cinquantenaire, évoque la période qui va approximativement de sa naissance,1783, jusqu’aux années 1800 et un peu au delà.

Il évoque, au chapitre XIX, sa fréquentation de l’École centrale de l’Isère : < Je crois que ce fut vers 1797, et que je ne fus que trois ans à l’École centrale >.
Cette période, qui remonte presque quarante ans en arrière, est rapidement esquissée.

La revue des différents enseignants est menée au galop et sans indulgence.
Joseph Durand [1745-1813], qui donne des leçons particulières à la maison au jeune Henri Beyle « Pour la langue latine ».

Abbé Claude Marie Gattel [1743-1812] « Grammaire générale et même logique ce me semble ».

Joseph Gaspard Dubois-Fontanelle [1737-1812] « Auteur de la tragédie d’Ericie ou la Vestale et rédacteur pendant vingt-deux ans de la Gazette des Deux-Ponts, belles-lettres ».

Étienne Trousset [NNN-1807] « Jeune médecin, la chimie ».

Louis Joseph Jay [1755-1836] « Grand hâbleur de cinq pieds dix pouces, sans l’ombre d’un talent, mais bon pour enfiévrer (monter la tête des enfants), le dessin. Il eut bientôt trois cent élèves ».

Pierre Vincent Chalvet [1767-1807] « Jeune pauvre libertin, véritable auteur sans aucun talent, l’histoire – et chargé de recevoir l’argent des inscriptions qu’il mangea en partie avec trois sœurs, fort catins de leur métier, qui lui donnèrent une nouvelle v…, de laquelle il mourut bientôt après.

Henri Sébastien Dupuy [1746-1815] « Le bourgeois le plus emphatique et le plus paternel que j’au jamais vu, professeur de mathématiques – sans l’ombre de l’ombre d’un talent. C’était à peine un arpenteur, on le nomma dans une ville qui avait un Gros ! [i. e. Gabriel Gros (1765-1812). Professeur de mathématiques]. Mais mon grand-père ne savait pas un mot de mathématiques et les haïssait, et d’ailleurs l’emphase du père Dupuy (comme nous l’appelions ; lui nous disait : mes enfants) était bien faite pour lui conquérir l’estime générale à Grenoble. Cet homme si vide disait cependant une grande parole : « Mon enfant, étudie la Logique de Condillac, c’est la base de tout ».
On ne dirait pas mieux aujourd’hui, en remplaçant toutefois le nom de Condillac par celui de Tracy.
Le bon, c’est que je crois que M. Dupuy ne comprenait pas le premier mot de cette logique de Condillac, qu’il nous conseillait ; c’était un fort mince volume petit in-12. Mais j’anticipe, c’est mon défaut […] ».

PORTRAIT DE CLAUDE MARIE GATTEL PAR STENDHAL.
Un peu plus loin, il évoque à nouveau Louis Joseph Jay, le professeur de dessin, auteur par ailleurs d’un tableau consacré à Claude Marie Gattel [et d’un autre consacré à Joseph Gaspard Dubois-Fontanelle], peinture conservée d’abord au Musée de Grenoble, et actuellement au Louvre-Lens.

Mais l’essentiel de son propos porte sur la figure de Claude Marie Gattel, dont le portrait tourne à la célébration :
« Le seul homme parfaitement à sa place était M. l’abbé Gattel, abbé coquet et propret, toujours dans la société des femmes, véritable abbé du XVIIe siècle ; mais il était fort sérieux en faisant son cours et savait, je crois, tout ce qu’on savait alors des habitudes principales des mouvements d’instinct et en second lieu de la facilité et d’analogie que les peuples ont suivi en formant les langues.
M. Gattel avait fait un fort bon dictionnaire où il avait osé noter la prononciation, et dont je me suis toujours servi. Enfin, c’était un homme qui savait travailler cinq à six heures tous les jours, ce qui est rare en province, où l’on ne sait que baguenauder toute la journée ».

  1. CRÉATION DU LYCÉE IMPÉRIAL DE GRENOBLE.
    Grenoble [département de l’Isère] est le chef-lieu académique de l’académie de Grenoble, qui s’étend à l’époque sur les quatre départements suivants : Hautes-Alpes [Gap] ; Drôme [Valence] ; Isère [Grenoble] ; Mont-Blanc [Chambéry].

Le lycée est ordonné par l’arrêté [numéro 2893] du 16 floréal an XI° [6 mai 1803], < pour être établi au cours de l’an 12 >.
Le département de l’Isère [Grenoble] fournira 50 élèves ; le département de la Drôme [Valence] fournira 25 élèves ; le département du Mont-Blanc [Chambéry] fournira 32 élèves ; le département du Léman [Genève] fournira 34 élèves.

  1. PREMIER PROVISEUR DU LYCÉE IMPÉRIAL DE GRENOBLE.
    L’abbé Claude Marie Gattel y est nommé proviseur le 23 décembre 1803. Il y gère pas loin de trois cents élèves.
    Il est assisté dans ses fonctions par Jean Charles Faguet [1768-1827], censeur des études du 23 décembre 1803 au 14 décembre 1809, et futur professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres de Grenoble [1809-1815].

Claude Marie Gattel reste en poste jusqu’au 27 juin 1809, date de sa mise à la retraite, puis est remplacé comme proviseur du lycée le 14 décembre 1809, par Jean Baptiste Joseph Rivet, proviseur jusqu’en 1811.

Bénéficie d’une pension de retraite de 1 800 francs. Et reçoit le titre honorifique de proviseur émérite.
Officier de l’Université.

Nommé, le 20 mai 1812, membre du Conseil académique de Grenoble.

SOCIÉTÉ SAVANTE.
En 1796 [le trente floréal An IV], l’historien Joseph Dubois-Fontanelle [1737-1812], le botaniste Dominique Villars [1745-1814], le général Pierre Joseph Joubert de la Salette [1743-1833], Gabriel Gros [1765-1812], et quelques autres personnalités, créent sous le nom de Lycée des Sciences et des Arts de la ville de Grenoble, une Société littéraire, composée de trente membres.
Claude Marie Gattel est invité à en faire partie.
An l’an XI, alors que sont créés les Lycées, établissements d’enseignement dépendants de l’Université, le < Lycée > de Grenoble abandonne ce nom pour prendre celui de Société des Sciences, des Lettres et des Arts.

SOURCES.
• Stendhal, Vie de Henry Brulard. Sur l’École centrale et l’abbé Gattel
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1073520h/f211.item

• Sur l’enseignement de Gattel à l’École centrale en Grammaire générale.
https://www.geisteswissenschaften.fu-berlin.de/v/grammaire_generale/Actes_du_colloque/Textes/Blauth-Henke/Christine_Blauth-Henke.pdf