Chéruel, Adolphe (1809-1891), historien de l’administration monarchique en France

C’est tout d’abord une carrière d’enseignant si parfaite qu’on est tenté de l’appeler classique. Du côté des concours et des diplômes : École normale [1828] ; agrégation des lettres [1830] ; doctorat [1849]. Du côté des postes : un seul en province, comme professeur à Rouen [1830] ; puis à Paris, maître de conférences à l'École normale [1849] ; professeur d'histoire au lycée Louis-le-Grand [1853].

 
Carrière qui débouche vers des fonctions d’autorité, culminant avec le poste d’Inspecteur général de l’enseignement secondaire [1861].
À cela s’ajoute la reconnaissance sociale : élu à l’Académie des Sciences morales [1884] ; quatre fois Prix Gobert, de l’Académie française [1880-1883].
Comme historien, sa production très abondante concerne principalement Rouen, sa ville natale ; Louis XIV et son administration ; ainsi que les Rapports diplomatiques entre la France et l’Angleterre.
Certes les ouvrages d’un historien du XIXème siècle, novateurs en leur temps, sont sans doute aujourd’hui, sur de nombreux points, plus ou moins dépassés. Mais une grande partie de ses travaux gardent leur intérêt et nous sont encore aisément accessibles au travers de quatre rééditions Slatkine [1974-1976].
Adolphe* Chéruel [1809-1891]. Né le 17 janvier 1809 à Rouen [Seine-Inférieure ; aujourd'hui Seine-Maritime] ; mort le 1er mai 1891, à Paris. Études comme pensionnaire au collège royal de Rouen, d'octobre 1819 à 1828.
Compte tenu de ses excellents résultats scolaires, ses frais de sa scolarité sont pris en charge par la commune, à partir de 1824.
1828. ANCIEN ÉLÈVE DE L'ÉCOLE PRÉPARATOIRE.
Adolphe Chéruel est reçu septième au concours d'entrée de l'École normale [École préparatoire].
Les nominations sont faites par ordonnance royale du 26 octobre 1828.
Sont déclarés reçus au concours du mois d’août 1828, dans la section Lettres, comme élèves pensionnaires de l'École, qui porte alors le nom d'École préparatoire, pour une durée de scolarité de deux ans, dans l'ordre alphabétique, les seize élèves dont les noms suivent :
Henri Georges Bach [1808-1838], professeur de Philosophie à la Faculté des Lettres de Besançon ; Pascal Bazin [1807-1854], professeur de rhétorique au lycée de Cahors.
Charles Bénard [1807-1898], professeur de philosophie au lycée Charlemagne ;
Adolphe Chéruel [1809-1891], Inspecteur général de l'Instruction publique ;
Louis de Lens [1809-1882], inspecteur d’académie à Angers ; Jean François Hippolyte Ducros [1807-1833], professeur au lycée de Tournon ; Gilles Henri Casimir Duprey [1810- ], professeur de rhétorique au collège de Cherbourg ; Joseph Fonçin [1807-1894], proviseur du lycée de Montpellier ; Casimir Gaillardin [1810-1880], professeur d’histoire au collège Louis-le-Grand ; Michel Guérard [1808-1888], directeur du collège Sainte-Barbe des Champs ; Jacques Édouard Auguste Jeannette [1809-1834], professeur de rhétorique au collège de Sens ; Jean Baptiste Martin [1810- ] ; Charles Montonnier [1809-1890 ?], proviseur du lycée de Versailles ; Alexandre Mouillard [1807-1871], proviseur au lycée de Lyon [1848-1850] ;  Alexandre Nicolas [1809-1884], doyen de la Faculté des Lettres de Rennes [1880] ; Marius Jean Baptiste Ricard [1807-1886], inspecteur d’académie à Toulon.
LES COURS RESTREINTS DE L'ÉCOLE PRÉPARATOIRE.
Après la fermeture de l'École normale, le 6 septembre 1822, une « École préparatoire » unique est créée quatre ans plus tard, en août 1826, installée à Paris, dans les bâtiments du collège Louis-le-Grand.
A la rentrée universitaire de 1826-1827, alors que la scolarité passe de trois à deux ans, le nombre de maîtres de conférences de l'École préparatoire est réduit à deux : Langue et littérature grecque, avec Joseph Daniel Guigniaut [1794-1876] ; et Langue et littérature latine, avec Léonor Pierre Gibon [1799-1859], auquel se joindra Pierre Lemaire [1802-1887] à partir de 1827.
En 1827-1828, est ajoutée une conférence de Philosophie, assurée par Jules Michelet [1798-1874], nommé définitivement à l'École préparatoire le 3 février 1827. A partir
de 1827 également, il assure une conférence de maîtrise d'Histoire, dans laquelle il consacre son enseignement à l'Histoire de Rome.
En 1829-1830, Jules Michelet n'assure plus que la conférence d'Histoire. C'est Jean Saphary [1796-1865] qui assure alors la conférence de Philosophie. En mars et avril 1830, Jules Michelet souffrant est remplacé par Achille Chardin [1802-1863], enseignant au collège Louis-le-Grand.
Ainsi à l'École préparatoire, Adolphe Chéruel qui se destine à l'histoire, suit l'enseignement de Jules Michelet.
1830. AGRÉGATION DES LETTRES.
Au sortir de l'École préparatoire, Adolphe Chéruel est reçu second à l'agrégation des lettres.
Sont reçus à l'agrégation pour les classes supérieures des lettres, en septembre 1830, dans l'ordre de classement :
Jules Loudierre [1802-1880], futur professeur de rhétorique au collège Louis-le-Grand ; Adolphe Chéruel [1809-1891], ancien élève de l'École normale [1828, École préparatoire], futur inspecteur général de l'Instruction publique ; Louis Dumaige [1810-1864], ancien élève de l'École normale [1827, École préparatoire], futur délégué dans les fonctions d'Inspecteur général de l'enseignement secondaire pour les lettres [1863-1864] ; Jean Pierre Rossignol [1803-1893], futur professeur de Langue et littérature grecques du collège de France [1855-1892] ; Casimir Gaillardin [1810-1880], ancien élève de l'École normale [1828, École préparatoire], docteur ès-lettres [Paris, 1830], agrégation d'histoire et géographie [1833], futur professeur d'histoire à Louis-le-Grand ; Alfred Magin [1806-1870], futur Inspecteur supérieur de l’instruction primaire ; Alexandre Nicolas [1809-1884], ancien élève de l'École normale [1828, École préparatoire], futur professeur de Littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Rennes, et doyen de la Faculté.
 
1830. PROFESSEUR D'HISTOIRE AU COLLÈGE DE ROUEN.
Adolphe Chéruel, après son agrégation des lettres, est nommé, le 7 octobre 1830, professeur d'histoire du collège royal de Rouen [département de Seine-Inférieure ; académie de Rouen], en remplacement de Pierre Alexis Corneille [1792-1868], nommé pour quelques mois inspecteur de l'académie de Pau [Basses-Pyrénées]. 
Adolphe Chéruel reste en fonction à Rouen jusqu'au 15 décembre 1849, date de sa nomination, à Paris, comme maître de conférences à l'École normale.
1834. MEMBRE RÉSIDENT DE L'ACADÉMIE DE ROUEN.
Reçu le 17 février 1834, membre titulaire de l'académie de Rouen. Son discours de réception porte « Sur l'influence réciproque entre le grand Corneille et son siècle ».
Un compte rendu en est publié dans le Précis de l'Académie [1834, pages 109-110].
Secrétaire de la Classe des Lettres, en 1841-1842, Adolphe Chéruel est élu vice-Président en 1846, et Président en 1847.
Adolphe Chéruel, étant nommé en décembre 1849, à Paris, maître de conférences à l'École normale, quitte le statut de membre titulaire et devient « associé correspondant » de l'Académie de Rouen en 1850.
Enfin, dans la séance publique du 7 août 1865, Adolphe Chéruel se voit décerner une Médaille d'honneur par la Classe des Lettres, de l'Académie de Rouen.  
Numérisé :
http://www.rouen-histoire.com/Academie/Acad_Fich.php?id=448
1834-1849. COMPTES RENDUS PARUS DANS LE PRÉCIS DE L'ACADÉMIE DE ROUEN.
Indépendamment du discours de réception une douzaine d'articles, rendent compte dans le Précis analytique des travaux de l'Académie royale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen des ouvrages qu'Adolphe Chéruel présente, le plus souvent avant leur publication.
• Ainsi, en 1840, une communication sur l'Histoire de Rouen, pendant la domination anglaise [Précis, pages 140].
• En 1841, une Biographie de Lanfranc [Précis, pages 364].
Lanfranc [1010-1089], archevêque de Cantorbéry. « Notre confrère M. Chéruel, a lu, dans l'une de vos séances, la première partie de la vie de cet archevêque ; il vous a montré le théologien savant luttant contre l'hérésie de Bérenger, faisant du monastère du Bec, l'une des plus célèbres écoles du moyen-âge, puis cédant, avec beaucoup de résistance, à la volonté du roi et à celle du pape, pour se charger du lourd fardeau de la conduite de son diocèse ».
• En 1844, Histoire de Rouen pendant l'époque communale [Précis, pages 105].
• En 1845, Renseignements historiques recueillis par M. Chéruel, dans les Archives de la famille d'Esneval [Précis, pages 83-85].
• En 1847, dans le cadre de « Biographie normande », Nicolas Bretel, seigneur de Gremonville, ambassadeur de France à Rome et à Venise, 1644-1648 [Précis, pages 132 et 284-299].
Repris en tiré à part : [Rouen : imprimerie de A. Péron. In-8, 16 p., 1847].
Numérisé : Gallica BNF.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k855828d/f5.image
• En 1847, Tableau de l'administration monarchique en France, depuis Philippe-Auguste jusqu'à Louis-XIV inclusivement [Précis, pages 130, 363-370].
• En 1848, l'Instruction publique à Rouen, au moyen-âge. Trois parutions [Précis, p. LXXXVII ; pages 184-208, et 1849, pages 249-271].
• En 1848, Mémoire sur Marie Stuart [Précis, pages LXXXIX].
• En 1848, Notice sur Charles Botta, ancien recteur [Précis, pages 245-260].
Repris en tiré à part : Notice biographique sur Charles Botta, par M. Chéruel […] [Rouen : imprimerie de A. Péron. In-8, 16 p., 1848].
Carlo Botta [1766-1837]. Historien, médecin et homme politique. Partisan des idées de la Révolution française. Arrêté puis exilé. S'établit en France à partir de 1794. Recteur de l'académie de Nancy pendant les Cent-Jours, puis recteur de l'académie de Rouen [1817-1822].
• De l'Instruction publique à Rouen, depuis la fin du moyen-âge jusqu'à l'établissement définitif des jésuites [Précis, pp. 249-271].
• En 1849, Fragment d'un ouvrage sur le gouvernement personnel de Louis-XIV [Précis, pages 130].
En même temps, en tant que membre de l'Académie, Adolphe Chéruel accomplit des fonctions d'usage :
En 1842, Rapport de la classe des Belles-Lettres, fait par M. Chéruel, secrétaire perpétuel de la classe des Belles-Lettres et Arts [Précis, pages 259-270].
En 1847, Rapport sur le prix Gossier : l'Histoire du commerce maritime de Rouen, par M. Ernest de Fréville, qui remporta le prix [Précis, pages 171-179].
En 1847, Réponse au discours de réception d'Augustin Boutan [1820-1900], prononcé le 2 juillet 1847 [Précis 1848, pages IV sq.].
Augustin Boutan : ancien élève de l'École normale supérieure [Sciences, 1840], professeur de chimie et de physique au collège royal de Rouen [1846-1853], futur Inspecteur général de l'enseignement secondaire, sciences [1879-1893].
CONTIBUTIONS À LA REVUE DE ROUEN.
La « Revue de Rouen et de la Normandie » paraît mensuellement de 1833 à 1852, sous la direction de Charles Richard [1803-1888], Conservateur des Archives municipales de Rouen, futur Préfet du Finistère [1851]. La publication de la revue se poursuit au-delà.
 
Entre 1833 et 1850, Adolphe Chéruel fournit, sous forme d'articles, une trentaine de contributions à la Revue de Rouen. Une autre contribution en 1870.
Le détail des articles est relevé dans la Notice sur M. A. Chéruel rédigée par F. Bouquet [1891], pages 33 sq.
Deux de ses articles sont publiés en tiré à part :
• Jeanne d'Arc à Rouen par A. Chéruel [Rouen : Imprimerie de A. Péron. In-8, 17 p., 1845].
• Étude sur un manuscrit de la bibliothèque publique de Rouen [Rouen : Imprimerie de E. Cagniard. In-8, 24 p., 1870].
Numérisé Gallica BNF.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6367562k/f5.image
1840. HISTOIRE DE ROUEN SOUS LA DOMINATION ANGLAISE.
Histoire de Rouen sous la domination anglaise au quinzième siècle, suivie de pièces justificatives publiées pour la première fois d'après les Manuscrits des Archives Municipales de Rouen, par A. Chéruel, ancien élève de l'École normale, professeur d'histoire au collège royal de Rouen [Rouen : E. Le Grand, Libraire-Éditeur. Rue Ganterie, 26. In-8, IV-227 p., et III-184 p. pour les pièces justificatives, 1840]. Notes.
Numérisé : Google Books.
https://books.google.com.tr/books/about/Histoire_de_Rouen_sous_la_domination_ang.html?id=9OUDAAAAQAAJ&redir_esc=y
Le texte en a été signalé, en 1840, pages 186, du Précis analytique des travaux de l'Académie royale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen.
• Reproduit en fac-similé, en 1976 : [Genève : Slatkine. In-8, 184 p., 1976].
Numérisé : Gallica BNF.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5890d/f6.image
• Reproduit en fac-similé, en 1977 : [Marseille : Lafitte. In-8, 184 p., 1977].
• Reproduit en fac-similé, en 1996 : [Péronnas] (ZAC de Monternoz, 01960) : les Éd. de la Tour Gile. In-8, IV-184 p. : ill., 1996].
1844. HISTOIRE DE ROUEN PENDANT L'ÉPOQUE COMMUNALE.
Histoire de Rouen pendant l'époque communale [1150-1382], suivie de pièces justificatives publiées pour la première fois d'après les Archives départementales et municipales de cette ville, par A. Chéruel, élève de l'École normale, professeur d'histoire au collège royal de Rouen, membre de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de la même ville. 
[Rouen : Nicétas Périaux, éditeur. Rue de la Vicomté, 55. In-8, X-578+564 pp., 1843] Préface. Introduction. Appendices. Table des matières].
Premier volume numérisé : Archive.org
https://archive.org/stream/histoirederouen05chgoog#page/n21
La matière du premier volume paraît d'abord dans la Revue de Rouen de 1841 à 1843.
1847. LE CONCOURS DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES MORALES.
En 1843, l'Académie des Sciences morales et politiques, pour sa section d'Histoire générale et philosophique, met au concours cette question : « Faire connaître la formation de l'administration monarchique en France, depuis l'avènement de Philippe Auguste jusqu'à la mort de Louis-IV inclusivement, marquer ses progrès, montrer ce qu'elle a emprunté au régime féodal, comment elle l'a remplacé ». À couronner éventuellement en 1845.
Mais un seul mémoire, imparfait, est déposé.
L'Académie des Sciences morales remet au concours cette question, à couronner en 1847. Pour l'année 1847, six mémoires ont été déposés.
Sur le rapport de François Auguste Alexis Mignet [1796-1884], de la section Histoire, secrétaire perpétuel de l'Académie, le prix est décerné, dans la séance du 5 juin 1847, au Mémoire 3, d'Antoine Élisabeth Chléophas Dareste de la Chavanne [1820-1882], professeur d'histoire au collège Stanislas [1845-1847], futur professeur d'Histoire à la Faculté des Lettres de Grenoble [10 août 1847-16 avril 1849] ; et une mention honorable avec une médaille d'or de huit cents francs, au Mémoire 4, d'Adolphe Chéruel, professeur d'histoire au collège de Rouen.
COMTE RENDU DU CONCOURS DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES MORALES.
Le compte-rendu intégral de François Auguste Alexis Mignet est reproduit dans la publication destinée au public savant : L’Institut, Journal universel des Sciences et des Sociétés savantes en France et à l’étranger [II ème section. Sciences historiques, archéologiques et philosophiques] Tome X, dans le numéro 142-147, d’octobre-novembre 1847, pages 132-148.
La conclusion de ce long compte-rendu indique pour le mémoire n° 4 : « Elle vous propose aussi d’accorder une médaille d’or de 800 fr. à l’auteur du mémoire n° 4, comme juste récompense des mérites très distingués de son travail, et comme un témoignage particulier de son approbation […] ».
Numérisé :  
https://books.google.fr/books?id=Au5idz8XXcwC
1849. DOCTORAT ÈS-LETTRES.
Adolphe Chéruel est docteur ès-lettres [Paris, lundi 26 novembre 1849] avec une thèse latine : De Maria Stuarta ; utrum Henricus III eam in suis periculis tutatus fueri, an omni ope destitutam Anglis prodiderit ; conscriptit P. Ad. Cheruel, historiae professor Olim scolae Normalis alumnus 
[Rotomagi : Excudebat A. Péron, in via dicta Vicecomitatus. In-8, 71-46 p., 1849]. Errata. Table des pièces justificatives
La thèse n'est pas dédiée.
Numérisé : Google Books.
https://books.google.com.tr/books?id=uT8IAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
François Bouquet, dans la Notice consacrée à A. Chéruel, qu'il lit le 9 juillet 1891 devant l'assemblée générale de la société de l'histoire de la Normandie précise :
« C'est en 1845, qu'Adolphe Chéruel, dans les archives de la famille d'Esneval, avait vu un recueil de documents intitulé Affaires d'Angleterre et d'Écosse. Ce recueil venait de Charles de Prunelé, baron d'Esneval, ambassadeur de France en Écosse, de 1585 à 1586. C'est de son contenu qu'il tira sa thèse latine, où il cherchait à faire connaître, d'une manière exacte, le rôle de la France et de ses rois dans les affaires d'Écosse, et dans celles de Marie Stuart, pendant sa captivité et son procès ».
La thèse, en français, a pour titre : De l’administration de Louis XIV [1661-1672], d’après les mémoires inédits d’Olivier d’Ormesson, par A. Chéruel, Ancien élève de l'École normale, Professeur d'histoire au lycée de Rouen 
[Paris : Joubert, libraire de la Cour de cassation, Rue des Grès, 14. In-8, 235 p., 1850].
La thèse n'est pas dédiée.
Numérisée : Hathi Trust.
https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=uc1.$b84073;view=1up;seq=9
• Reproduit en fac-similé, en 1974 [Genève : Slatkine : Megariotis ; [Paris] : [diffusion Champion], 1974].
• Reproduit en fac-similé, en 2015 : [Nîmes : C. Lacour éditeur. In-8, 240 p., 2015].
Le point de départ de ce travail se trouve dans le manuscrit autographe du Journal d'Olivier Lefèvre d'Ormesson, tel que le conserve la Bibliothèque publique de Rouen [Collection Leber].
La présidence du jury de thèse de doctorat est assurée par Joseph Victor* Leclerc [1789-1865], doyen de la Faculté des Lettres.
Saint-Marc Girardin [1801-1873] ; Théophile Ducrocq [1829-1913], professeur à la Faculté de Droit de Paris sont parmi les assesseurs.
1849. MAÎTRE DE CONFÉRENCES À L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE.
Adolphe Chéruel est nommé, le 15 décembre 1849, maître de conférences à l'École normale supérieure, en première année, pour « l'histoire ancienne et antiquités », en remplacement d'Henri Wallon [1812-1904], chargé de cours, nommé professeur d'Histoire moderne à la Faculté des Lettres de Paris.
Adolphe Chéruel y reste en poste jusqu'en 1858.
En première année de l'École normale supérieure, à la fin de l'année 1849, sont maîtres de conférences :
En Langue et littérature grecques, Philippe Lebas [1794-1860], membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres depuis février 1838.
En Littérature latine : Léonor Pierre Gibon [1799-1859].
En Littérature française, Paul Jacquinet [1815-1903], agrégé.
En Histoire ancienne, Adolphe Chéruel [1809-1891].
En Philosophie, Jules Simon [1814-1896].
1851. PUBLICATION DU CHRONICON TRIPLEX.
Adolphe Chéruel fait paraître le « Chronicon triplex » dans les Mémoires des Antiquaires de Normandie [XVIII, 4].
Il s'agit de la combinaison, par un anonyme, en 1546, de trois annales : les Annales Rotomanges, des Annales de Saint-Lô de Rouen et des Annales du Mont-Sainte-Catherine (473-1378).
La Bibliothèque de Rouen possède une copie de cette Chronicon triplex, préparée pour l'impression en 1654, par Antoine de Mareste, seigneur d'Auge. C'est cette copie qu’Adolphe Chéruel fait paraître sous le titre de Normanniae nova chronica.
1853. PROFESSEUR D'HISTOIRE AU LYCÉE LOUIS-LE-GRAND.
Adolphe Chéruel est nommé, le 30 décembre 1853, professeur d'histoire [de première classe] au lycée impérial Louis-le-Grand.
Compte-tenu du nombre des élèves, et comme dans les autres lycées parisiens, deux ou trois enseignants se partagent l'enseignement de l'histoire à Louis-le-Grand. En 1852/1853 : Casimir Gaillardin [1810-1880], nommé en 1844, est le premier professeur ; Louis* Lacroix [1817-1881], le deuxième professeur, et Auguste André Garnier [1821-1854] est suppléant. En étant nommé fin 1853, Adolphe Chéruel, en tant que deuxième professeur, remplace Louis Lacroix, nommé proviseur au lycée de Nantes [30 décembre 1853-24 août 1854].
On retrouve la même configuration en 1854. Mais en 1855, et sur plusieurs années suivantes, les deux professeurs d'histoire au lycée impérial Louis-le-Grand sont Casimir Gaillardin [1810-1880] ; et Louis Wiesener [1817-1898].
En 1853-1854, Adolphe Chéruel obtient un congé.
1855. HISTOIRE DE L'ADMINISTRATION MONARCHIQUE EN FRANCE.
À partir du Mémoire rédigé pour le concours de l'Académie des Sciences morales, ayant obtenu un prix en 1847 ; et à partir de la thèse, en français, soutenue en 1849, sur l'Administration de Louis XIV, Adolphe Chéruel fait paraître, en deux volumes une Histoire de l'administration monarchique en France : depuis l'avènement de Philippe-Auguste jusqu'à la mort le Louis XIV, par A. Chéruel, docteur ès-lettres, maître de conférences à l'École Normale supérieure, membre du Comité de la langue, de l'histoire et des arts de la France.
[Paris : Dezobry, E. Magdeleine et Cie, Libr. Éditeurs, Rue du Cloître Saint Benoît, 10 (Quartier de la Sorbonne). In-8, deux tomes, I-LXI-399+512 pp., 1855] Table des matières. Errata.
Reproduit en fac-similé, en 1974 : [Genève : Slatkine-Megariotis. In-8, Deux tomes en 1 volume, LXXI-399+512 pp.,1974].
Numérisé : Gallica BNF.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5889x
1856. COMPTE RENDU DE L’ADMINISTRATION MONARCHIQUE EN FRANCE.
En 1856, dans la Revue de la Bibliothèque de l’École des Chartes [Année 1856, 17, pages 174-178, sous la plume d’Henri d’Arbois de Jubainville [1827-1910], paraît un long compte-rendu très élogieux de l’Histoire de l’administration monarchique en France.
Numérisé : 
https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1856_num_17_1_445417
 
1856. GRAND PRIX GOBERT POUR L'ADMINISTRATION MONARCHIQUE EN FRANCE.
Le Prix Gobert de l'Académie française, prix annuel, a été créé en 1834 pour récompenser « le morceau le plus éloquent d’histoire de France, ou celui dont le mérite en approchera le plus ».
Adolphe Chéruel le reçoit à plusieurs reprises pour L'Administration monarchique en France. En 1856 [La maison de Saint-Cyr] ; en 1857 [Épisode sur la maison de Saint-Cyr] ; en 1858 [Le Gouvernement de Louis XIV. Notice sur Saint-Cyr] ; en 1859, L'Administration monarchique en France.
1857. SUPPLÉANCE DE LA CHAIRE DE GÉOGRAPHIE À LA FACULTÉ DES LETTRES.
En 1857-1858, Adolphe Chéruel assure la suppléance de la chaire de Géographie à la Faculté des Lettres de Paris, occupée en titre de 1835 à 1862 par Daniel Guigniaut [1794-1876], professeur titulaire, qui vient, pour des raisons de santé, d'abandonner son enseignement aussi bien à la Faculté des Lettres, qu'au collège de France.  
1858. INSPECTEUR D'ACADÉMIE À PARIS.
Adolphe Chéruel est nommé, le 26 janvier 1858, l'un des inspecteurs de l'académie de Paris, pour le département de la Seine.
Le ressort de l'académie de Paris s'étend alors sur neuf départements : Seine [Paris] ; Eure-et-Loir [Chartres] ; Cher [Bourges] ; Loir-et-Cher [Blois] ; Loiret [Orléans] ; Marne [Châlons-sur-Marne] ; Oise [Beauvais] ; Seine-et-Marne [Melun] ; Seine-et-Oise [Versailles].
Les inspecteurs d'académie, pour le département de la Seine sont : Hippolyte Sonnet [1803-1879], attaché à la Faculté des Sciences ; Arsène Danton [1814-1869], attaché à la Faculté de Droit ; Marie Nicolas Bouillet [1798-1864], attaché à l'enseignement littéraire des lycées et collèges de Paris ; Joseph Benjamin Caresme [1802-1873], attaché à la Faculté des Médecine de Paris ; Alphonse Marie Florimond Delalleau [1801-1869], chargé des affaires qui concernent l'enseignement libre ; Narcisse Landois [1800-1874], chargé des affaires qui concernent les écoles primaires publiques ou libres ; Auguste Nisard [1809-1892] ; Adolphe Chéruel [1809-1891] ; Auguste Filon [1800-1875] ; Constant Rollier [1811-1876].
Adolphe Chéruel est inspecteur d'académie de Paris du 26 janvier 1858 à février 1861, date de sa nomination comme Inspecteur général.
1858. MARIE STUART ET CATHERINE DE MÉDICIS.
Adolphe Chéruel publie en 1858 : Marie Stuart et Catherine de Médicis. Étude historique sur les relations de la France et de l'Écosse dans la seconde moitié du XVI ème siècle [Paris : Hachette et Cie. In-8. 1858]. Préface. Table des matières. Table des pièces justificatives.
Déjà en 1849, Adolphe Chéruel avait composé sa thèse latine sur Marie Stuart : De Maria Stuarta ; utrum Henricus III eam in suis periculis tutatus fueri, an omni ope destitutam Anglis prodiderit.
Reproduit en fac-similé, en 1975 : Marie Stuart et Catherine de Médicis [Genève : Slatkine-Megariotis reprints. 1975]. 
1858. MÉMOIRES DE MADEMOISELLE DE MONTPENSIER.
Mémoires de Mlle de Montpensier, petite-fille de Henri IV. Collationnés sur le manuscrit autographe avec notes biographique