Sandras, Louis Auguste (1795-1876), recteur de l’académie d’Indre-et-Loire.

Agrégé de grammaire [1823], puis dix ans plus tard exerçant une fonction d’autorité comme censeur, Louis Auguste Sandras verra sa carrière culminer à Tours, comme l’un des quatre-vingt six recteurs d’académie départementale, en fonction de 1850 à 1854.

Louis Auguste Sandras [1795-1876]. Né le 9 juin 1795, à Rocroy [Ardennes] ; mort le 11 mars 1876, à Saint-Mandé [Seine, aujourd’hui Val-de-Marne].

1818
PREMIERS EMPLOIS
Bachelier ès-lettres.
De 1818 à 1819, maître d’études à Vitry-le-François [Marne].

De 1818 à 1819, régent de seconde au collège de Guéret [Creuse].

De 1820 à septembre 1826, régent de quatrième au collège de Rhétel [Ardennes].

1823
AGRÉGATION DE GRAMMAIRE
Agrégation de grammaire [Metz, 28 novembre 1823]. 2/2.
Sont reçus à l’agrégation de grammaire, à Metz, en 1823 : Jean François Huguenin ; Louis Auguste Sandras [1795-1876].
C’est la troisième année de fonctionnement de l’agrégation de grammaire, créée en 1821, en même temps que l’agrégation des lettres et l’agrégation des sciences. Jusqu’en 1830, les concours sont organisés, selon les besoins, au niveau des différents rectorats.

1827
PROFESSEUR AU COLLÈGE ROYAL DE VERSAILLES
Nommé professeur au collège royal de Versailles [département de Seine-et-Oise ; académie de Paris], en sixième [fin 1827], puis en cinquième [fin 1828].
Est en poste à Versailles jusqu’en 1833.

1833
CENSEUR DES ÉTUDES AU COLLÈGE DE VERSAILLES
Louis Auguste Sandras est nommé, le 10 octobre 1833, censeur des études au collège royal de Versailles, en remplacement d’Alexandre Marie Philippe Guillaume [1789-1871], censeur du 30 avril 1831 au 10 octobre 1833..
Travaille auprès d’Augustin Théry [1796-1878], proviseur du 5 avril 1831 au 2 octobre 1844.
Reste en poste jusqu’au 15 avril 1839. Est alors remplacé par Guillaume Cabrié [1801-1869], censeur au collège de Versailles du 3 mai 1839 au 30 août 1850.

1839
PROVISEUR DU COLLÈGE DE CAEN
Louis Auguste Sandras est nommé, le 15 avril 1839, proviseur du collège royal de Caen, en remplacement de l’abbé Jacques Louis Daniel [1794-1862], proviseur du 30 mars 1827 au 26 janvier 1839.
Michel Renard [1798-1852] avait été nommé pour remplacer l’abbé Daniel. Mais la nomination est sans effet. Michel Renard sera nommé, pour de bon, une deuxième fois, le 20 août 1844, pour remplacer Louis Auguste Sandras, nommé à Strasbourg.
Louis Auguste Sandras est assisté successivement par André François Cassin [1795-1853], censeur des études du 22 septembre 1835 au 22 décembre 1843 et par Constant Joseph Milfaut [1803-NNN], censeur du 22 décembre 1843 au 10 septembre 1846.

Louis Auguste Sandras reste en poste au collège de Caen jusqu’au 20 août 1844. Est alors remplacé par Michel Renard [1798-1852], proviseur du collège de Caen, du 20 août 1844 au 25 septembre 1848.

1844.
PROVISEUR DU COLLÈGE DE STRASBOURG
Louis Auguste Sandras est nommé, le 20 août 1844, proviseur du collège royal de Strasbourg, en remplacement de Renard, proviseur du 8 mars 1842 au 20 août 1844.

Est assisté successivement par Pierre Hilaire Martinet [1797-1854], censeur du 29 septembre 1834 au 1er octobre 1846, puis par Benoît Léon Courlet [1804-ap.1862], censeur du 1er octobre 1846 au 2 septembre 1847, et enfin par Nestor Louis François Leprout [1804-1858], censeur des études du 2 septembre 1847 à septembre 1848.
Reste en poste jusqu’au 28 mars 1848, date de sa nomination comme inspecteur de l’académie de Rennes.
Louis Auguste Sandras est alors remplacé comme proviseur du collège de Strasbourg par Jean Philippe Raynaud [1817-ap.1872], en fonction du 28 mars à septembre 1848.

1848
INSPECTEUR DE L’ACADÉMIE DE RENNES
Louis Auguste Sandras est nommé inspecteur de l’académie de Rennes [1er mai 1848]. Au moment où < un arrêté du Président du Conseil des ministres [Louis Eugène Cavaignac], chargé du pouvoir exécutif, réduit à vingt le nombre des académies universitaires >. Sont maintenues dix-huit académies : Aix ; Angers ; Besançon ; Bordeaux ; Bourges ; Caen ; Cahors ; Dijon ; Douai ; Grenoble ; Lyon ; Montpellier ; Nancy ; Paris ; Poitiers ; Rennes ; Strasbourg ; Toulouse.
Le nouveau recteur de l’académie de Rennes est François Augustin Théry [1796-1878], nommé le 24 mars, en poste pour quelques semaines et remplacé le 18 juin 1848 par Dominique Cyprien André Bayan [1803-1872], l’ancien inspecteur d’académie en première ligne [1846-1848].
L’arrondissement de l’académie de Rennes s’étend sur les cinq départements : Côtes-du-Nord [Saint-Brieuc] ; Finistère [Quimper] ; Ille-et-Vilaine [Rennes] ; Loire-Inférieure [Nantes] ; Morbihan [Vannes].

Les deux inspecteurs d’académie sont Dominique Cyprien André Bayan [1803-1872], en première ligne et Louis Auguste Sandras [1795-1876], en deuxième ligne.
Le Golf est secrétaire.

1850
RECTEUR DE L’ACADÉMIE DÉPARTEMENTALE D’INDRE-ET-LOIRE
Recteur de l’académie départementale d’Indre-et-Loire [chef-lieu académique : Tours] [1er septembre 1850-22 août 1854].
Cette nomination intervient dans le cadre de la loi organique du 15 mars 1850, inspirée par Alfred de Falloux [1811-1886], et mise en oeuvre par le ministre de l’Instruction publique et des Cultes [octobre 1849-janvier 1851] Félix Esquirou de Parieu [1815-1893].
Supprimant les anciennes académies pluri-départementales, l’article 7 de cette loi stipule qu’il est établi une académie par département. Quatre-ving-six académies sont créées [dont celle d’Alger]. Quatre-vingt-six postes de « recteurs d’académies » sont à pourvoir, dont beaucoup sont occupés par d’anciens inspecteurs d’académie.
De Loubons est secrétaire d’académie.
Entre 1848 et 1850, l’Indre-et-Loire est un des départements relevant de l’académie d’Angers. L’académie d’Angers s’étend alors sur les cinq départements suivants : le Maine-et-Loire [chef-lieu : Angers] ; la Mayenne [chef-lieu : Laval] ; la Sarthe [chef-lieu : Le Mans] ; l’Indre-et-Loire [chef-lieu : Tours] ; le Loir-et-Cher [chef-lieu : Blois].

A partir du 10 août 1850, un rectorat est établi dans chacun de ces départements, et restera en fonctionnement jusqu’au 24 août 1854.

Louis Auguste Sandras est admis à la retraite le 22 août 1854, « pour cause de suppression d’emploi ».

1834
FONDATEUR DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES MORALES DE VERSAILLES
Louis Auguste Sandras fait partie de la petite trentaine de personnalités, membres fondateurs en octobre 1834, de la Société des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Seine-et-Oise [Versailles] : Baudry de Balzac, Blondel, Boisselier, Bontemps, Bouchitté, de Boucheman, Caron, Chapsal, Coupin de la Couperie, Edwards, Huot, Lefaivre, Legrand-Savouré, Le Roi, Maniaque, Masselin, Maurin, Millet, Montalant, Noble, Petit, Philippar, Sandras, Théry, Vannson, Veytard, Vors.

Chevalier de la Légion d’honneur. 27 avril 1845.

SOURCES

  • Charles Fierville. Archives des lycées, proviseurs et censeurs, 1er mai 1802-1er juillet 1893 : documents administratifs recueillis et classés pour la première fois [Paris : Firmin-Didot. In-4. LXXXV-526 p., 1894]. Quatrième partie : notices individuelles.
  • Jean-François Condette. Les Recteurs d’académie en France de 1808 à 1940. Tome II. Dictionnaire biographique. [Paris : Service d’histoire de l’éducation/INRP. In-8, 411 p., 2006].
    https://www.persee.fr/doc/inrp_0298-5632_2006_ant_12_2_4544