Trois lignes de force définissent la riche carrière d’Édouard Sayous : le protestantisme, la connaissance en profondeur de la Hongrie, l’enseignement en Faculté.
Édouard Sayous. Né le 10 janvier 1842, à Genève [Suisse] ; mort le 19 janvier 1898, à Nice [Alpes-Maritimes].
Fils d’André Sayous [1808-1870], professeur de Belles-Lettres à l’Académie et principal du Collège de Genève. Directeur de la < Bibliothèque universelle > de Genève [revue mensuelle de 1836 à 1857].
La famille Sayous, d’origine béarnaise, attachée à la religion protestante, avait émigré en Suisse, à la suite de la Révocation de l’édit de Nantes [octobre 1685].
Pierre Sayous réclama la nationalité française.
Élève à Paris du lycée Bonaparte [Condorcet].
1860
ANCIEN ÉLÈVE DE L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
Édouard Sayous est reçu dixième au concours d’entrée de l’École normale supérieure.
Les résultats sont proclamés le 25 octobre 1860.
Sont déclarés reçus au concours d’entrée de l’École normale, pour l’année 1860, comme élèves pensionnaires, section Lettres, pour une durée de scolarité de trois ans, dans l’ordre de classement, sur les quinze élèves reçus : Raoul Frary [1842-1892] ; Paul Claude Gachot [c. 1840-1861] ; Louis Petit de Julleville [1841-1900] ; Adolphe Waltz [1840-1927] ; Pierre Foncin [1841-1916] ; Charles Bigot [1840-1893] ; Henri Joly [1839-1925] ; Albert Dupont [c.1840-1881] ; Gustave Brunet [1838-1877] ; Édouard Sayous [1842-1898] ; Auguste Stanislas Hubert Deleau [c.1840-1925] ; Georges Morel [1842-1915] ; Thomas Victor Charpentier [1841-1900] ; Théodore Froment [1839-1901].
1861
CONFÉRENCE DU REZ-DE-CHAUSSÉE
Alors qu’il est encore élève de l’École normale, Édouard Sayous participe aux activités de la Conférence du Rez-de-Chaussée, société intellectuelle parisienne active principalement autour de 1860-1863, regroupant des jeunes gens préoccupés de littérature et d’histoire et composée pour une large part d’étudiants encore pensionnaires rue d’Ulm, notamment : Charles Bigot [1840-1893] ; Albert Dupond [1838-1881] ; Emmanuel Des Essarts [1839-1909] ; Augustin Filon [1841-1916] ; Raoul Frary ; Louis Petit de Julleville [1841-1900] ; Édouard Sayous [1842-1898] ; Edgar Zévort [1842-1908].
Les conférences se déroulent au Cercle des Sociétés savantes, domiciliée à Paris, 3 Quai Malaquais, en général à raison d’une réunion par semaine, le plus souvent [à partir de 1863] le jeudi.
Dans la séance du jeudi 30 mai 1861, Édouard Sayous lit une étude intitulée : Sapho, les chants d’amour dans la Grèce éolienne.
Publié en tiré à part en 1862 : [Versailles : impr. de Cerf. In-12, (1862)].
Dans la séance du jeudi 5 février 1863, Édouard Sayous lit une étude intitulée : Sienne
1863
AGRÉGATION D’HISTOIRE ET GÉOGRAPHIE
À la sortie de l’École normale, en 1863, Édouard Sayous est reçu major à l’agrégation d’histoire et géographie. Les résultats sont proclamés le 15 septembre 1863.
Sont reçus à l’agrégation d’histoire et géographie, en 1863, dans l’ordre de classement : Édouard Sayouz [1842-1898], élève sortant de l’École normale supérieure [1860] ; Étienne Berlioux [1828-NNN], chargé de cours d’histoire au lycée de Bourg ; Alexis Leleu [1824-NNN], régent d’histoire au collège de Valenciennes ; Eugène Cosneau [1836-NNN], chargé de cours d’histoire au lycée de Grenoble ; Hippolyte Maze [1839-1891], ancien élève de l’École normale [1859], chargé de cours d’histoire au lycée de Cahors ; Pierre Foncin [1841-1916], élève sortant de l’École normale supérieure [1860] ; Siméon Valade [1827-1882], ancien élève de l’École normale supérieure [1848], chargé de cours d’histoire au lycée d’Évreux.
1863
NOMINATION COMME MEMBRE DE L’ÉCOLE D’ATHÈNES
Édouard Sayous est reçu premier à l’agrégation d’histoire et géographie. À ce titre est nommé, par arrêté du ministre de l’Instruction publique, le 28 septembre 1863 pour faire partie de la dix-septième promotion de l’École française d’Athènes.
Il est nommé en même temps que Paul Decharme [1839-1905], chargé de rhétorique au lycée impérial de Nevers, admis le premier, en septembre 1862, à l’agrégation dans l’ordre des lettres.
Amédée Daveluy [1798-1867], ancien élève de l’École normale [1818], est le premier directeur de l’École, en poste du 18 décembre 1846 au 21 février 1867.
Mais Édouard Sayous démissionne. Est remplacé par Louis Petit de Julleville [1841-1900], lui aussi ancien élève de l’École normale supérieure [1860] et agrégé des lettres [1863], nommé par arrêté du 7 décembre 1863.
1863
NOMINATION AU LYCÉE IMPÉRIAL DE SENS
Édouard Sayous est nommé pour quelques semaines, à titre de suppléant du cours d’histoire, au lycée impérial de Sens [département de l’Yonne ; académie de Dijon.], pendant la durée du congé accordé à Mallet.
1863
PROFESSEUR D’HISTOIRE AU LYCÉE DE VERSAILLES
Édouard Sayous est nommé, à la fin de l’année 1863, professeur divisionnaire d’histoire au lycée de Versailles [département de Seine-et-Oise, académie de Paris], en remplacement de Joseph Guibout [1827-1873], professeur divisionnaire, nommé en octobre 1863, à Paris, au lycée Charlemagne.
Émile Belot [1829-1886], nommé également en fin 1863, est le professeur en titre au lycée de Versailles, en remplacement de Louis Grégoire [1819-1897].
Édouard Sayous reste en poste jusqu’en mars 1865, date de sa nomination à Paris, au lycée Charlemagne.
Il est remplacé, comme professeur divisionnaire à Versailles, par Henry Frémy [1822-1890], qui vient auparavant d’être nommé pour quelques mois, professeur suppléant d’histoire à Paris au lycée Louis-le-Grand.
1865
PROFESSEUR D’HISTOIRE À PARIS AU LYCÉE CHARLEMAGNE
Édouard Sayous est nommé au lycée impérial de Charlemagne. En 1865, les deux professeurs en titre sont Louis Désiré Brissaud [1822-1889], ancien élève de l’École normale [1842], et Jules Thiénot [1822-1870].
Joseph Guibout [1827-1873], anciennement à Versailles, est suppléant.
Enfin Jean Jacques Armingaud [1841-1889], ancien élève de l’École normale [1859], est chargé d’une division.
Prononce le discours de distribution des prix pour l’année 1873/1873. Publié en tiré à part : [Paris : impr. de Seringe frères, In-8, 15 p., 1873].
1866
DOCTORAT ÈS-LETTRES
En 1866, neuf thèses de doctorat ès-lettres sont soutenues à la Faculté des Lettres de Paris, par : Arthur Loiseau [1830-1903] ; Gustave Deville [1835-1867] ; Antoine Gratacap [1831-c.1874] ; Hugues Bazin [1831-1868] ; Émile Édouard Grucker [1828-1904] ; Louis Petit [ -1871] ; Charles Émile Monnier [1820-1882] ; Édouard Sayous [1842-1898] ; Octave Gréard [1828-1904].
Docteur ès-lettres [Paris, 1866] avec une thèse latine : De Epistolis. Sive Sancti Bonifacii sive Ad sanctum Bonifacium. Facultati litterarum Parisiensi thesim proponebat E. Sayous Scholae normalis olim alumnus
[Lutetiae Parisiorum : apud Durand : via dicta des Grès, 7. In-8, 64 p., MDCCCLXVI].
La thèse est dédiée : « Meddi Aevi/ Egregio interpreti/ J. Zeller/ Amicitiae tenue testimonium/ Discipulus memor dicabat ».
• https://archive.org/details/deepistolissives00sayo/page/n5
La thèse, en français, a pour titre : La France de Saint Louis d’après la poésie nationale. Thèse présentée à la Faculté des Lettres de Paris. Par Éd. Sayous. Ancien élève de l’École normale. Professeur d’histoire au lycée Charlemagne.
[Paris : Durand. Libraire-Éditeur. Rue Cujas, 7 (ancienne rue des Grès). In-8, VII-208 p., 1866]. Avant-Propos. Table des matières.
L’ouvrage est dédié : « À mon Père ».
1868
PREMIER VOYAGE À BUDAPEST
Édouard Sayous apprend le hongrois, et se rend, en 1868, pour un premier voyage en Hongrie, à Budapest.
1874
PROFESSEUR À LA FACULTÉ DES LETTRES DE TOULOUSE
Chargé d’un cours complémentaire d’Histoire à la Faculté des Lettres de Toulouse. Auprès d’Alfred Duméril [1825-1897], titulaire de la chaire d’Histoire de 1874 à 1885.
Reste en poste jusqu’en 1885, date à laquelle il est chargé jusqu’à la fin de l’année scolaire 1885-1886 d’un cours d’Histoire et de Géographie à la Faculté des Lettres de Besançon.
1886
PROFESSEUR À LA FACULTÉ DES LETTRES DE BESANÇON
Reste en poste jusqu’en 1885, date à laquelle il est chargé, à dater du 20 février 1886, jusqu’à la fin de l’année scolaire 1885-1886 d’un cours d’Histoire et de Géographie à la Faculté des Lettres de Besançon. Dans la chaire occupée antérieurement, de 1875 à 1883, par Pierre Pingaud [1841-1923].
1870
MISSION DIPLOMATIQUE À BUDAPEST
Mission du Ministère de l’Instruction publique, à Budapest, capitale de la Hongrie [Empire Austro-Hongrois], à partir de 1873 [en tant que fusion de Buda, Pest et Óbuda].
Après cette mission diplomatique Édouard Sayous retourne à Genève, auprès de la famille Dufour, dont il est parent.
Rédige une biographie du général Henri Guillaume Dufour, parue en 1877 et rééditée en 1884.
1872
HISTOIRE DES HONGROIS ET DE LEUR LITTÉRATURE POLITIQUE
Histoire des Hongrois et de leur littérature politique de 1790 à 1815, par Édouard Sayous, Professeur d’histoire au lycée Charlemagne.
[Paris : Librairie Germer-Baillière, 17, rue de l’École de Médecine. In-8, 285 p., 1872]. Préface. Table des matières.
1872
REVUE DES DEUX-MONDES
Édouard Sayous publie dans la Revue des Deux-Mondes [Tome 92. 1872] un article intitulé : La Hongrie et les partis depuis la guerre.
Publie dans la Revue des Deux-Mondes [Tome 100. 1872] un article intitulé : La poésie populaire en Hongrie pendant la guerre de 1848.
A l’occasion de la publication d’un recueil de poésies populaires éditée par la société littéraire Kisfaludy.
• https://fr.wikisource.org/wiki/La_Poésie_populaire_en_Hongrie_pendant_la_guerre_de_1848-1849
1874
LES ORIGINES DE L’HISTOIRE DES HONGROIS
Les origines et l’époque païenne de l’histoire des Hongrois, par Édouard Sayous. Professeur d’histoire au lycée Charlemagne. Membre de la société Kisfaludy de Pestli.
[Paris : Ernest Leroux, Editeur. Libraire des Sociétés asiatiques de Paris, de Calcutta, de New-Haven (Etats-Unis), de Shangai (Chine). 28, rue Bonaparte. In-8, 128 p., 1874].
L’ouvrage,selon les propos d’Édouard Sayous a fait l’objet d’observations de MM. Hunfalvy ; G. Monod ; Gaidoz ; Léger ; etc., » au point de vue spécial de leurs diverses et précieuses compétences « .
1875
LE RÉGIME SYNODAL ET LA CONSCIENCE PROTESTANTE
Dans ce texte, signé en septembre 1875, Édouard Sayous fait l’apologie de la forme synodale convenant à l’Église réformée.
Réédité à deux autres reprises en 1875.
1875
L’INVASION DES MONGOLS EN HONGRIE
L’invasion des Mongols en Hongrie dans les années 1241 et 1242. Par M. E. Sayous.
[Paris. In-8, 39 p., 1875].
•https://books.google.com.tr/books/about/L_invasion_des_Mongols_en_Hongrie_dans_l.html?id=NWoxAQAAMAAJ&redir_esc=y
C’est le texte qui paraîtra, comme chapitre VI, du livre deuxième de l’Histoire générale des Hongrois [intitulé : La Hongrie sous les rois chrétiens de la race d’Arpad], ouvrage qui paraîtra en 1876.
1876
HISTOIRE GÉNÉRALE DES HONGROIS
Histoire générale des Hongrois, par Édouard Sayous, Professeur d’histoire au lycée Charlemagne, Membre de l’Académie hongroise.
[Paris : Librairie académique. Didier et Cie, Libraires-Éditeurs. 35 Quai des Augustins. Deux volumes in-8, XXXI-467+482 pp., 1876].
L’ouvrage est dédié : À Monsieur Saint-René Taillandier/ Biographe et Critique.
Tome premier.
- https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=hvd.hnc8ku&seq=9
Tome deux. - https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=uc1.$b765109&seq=11
Ouvrage couronné, le 2 août 1877, par l’Académie française. Prix Thiers.
Long compte rendu dans le Correspondant, par M. Douhaire. 25 juin 1877. Volume 111.
Réédité, posthume, en 1900 [Budapest : Athenoeum ; Paris : Alcan].
1876
COMPTE RENDU DE JULES ZELLER DANS LA REVUE BLEUE.
Compte-rendu de l’ < Histoire d’Allemagne > de Jules Zeller, dans la rubrique Bibliographie de La Revue Bleue [La Revue Politique et Littéraire. Revue des cours littéraires] de la livraison du 22 juillet 1876 [Deuxième série; sixième année ; numéro 4 : page 96].
1876
NOTICE BIOGRAPHIQUE CONCERNANT LE GÉNÉRAL DUFOUR
Édouard Sayous assure l’édition de : Campagne du Sonderbund et événements de 1856. Précéde d’une notice biographique de Guillaume Henri Dufour [1787-1875].
1877
PRIX THIERS DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE
Le prix Thiers de l’Académie française, fondé pour l’encouragement des travaux historiques, d’un montant de 3 000 francs a été décerné tout entier, dans la séance annuelle du 2 août 1877, à Édouard Sayous, pour l’Histoire générale des Hongrois
C’est la quatrième fois que le prix Thiers est attribué.
1877
BACCALAURÉAT DE THÉOLOGIE
Thèse de baccalauréat en théologie, soutenue en 1877 devant la Faculté de Montauban : Le Christianisme de Bacon, ses apologistes, ses adversaires.
[Montauban : imprimerie de J. Vidalet. In-8, 42 p., 1877].
1877
A MONGOLOK BETÖRESE MAGYARORSZAGBA
A mongolok betörése Magyarorszagbá. 1241-1242. Ista Sayous Eduard […]. Francziából forditotta Takács István.
[Budapest : Franklin-Társulat. Magyard irod, intézet és könynyomda. In-8, 45 p., 1877].
Il s’agit de la traduction en hongrois de L’invasion de la Hongrie par les Mongols. Cette traduction est rééditée en 1880, et en 1884.
1880
DOCTORAT DE THÉOLOGIE
Doctorat de Théologie [Montauban, 1880].
Avec une thèse en latin : De Taurobolis apud gentes, tempore crescentes Ecclesiae, Facultati theologiae montalbanensi ad obtinendos licentiae theologicae honores, thesim proponebat Édouard Sayous.
[Montauban : ex typis Macabiau-Vidallet. In-8, 31 p., 1880].
Selon un prestigieux cérémonial dédié à la Reine-Mère, le myste, couché dans une excavation, recevait le sang d’un taureau égorgé [taurobole] au-dessus de lui sur un plancher à claire-voie. Après s’être soumis à cette aspersion le célébrant s’offrait à la vénération de la foule. On le croyait, par ce baptême de sang, purifié de toutes ses fautes et égalé à la divinité.
Édouard Sayous reprendra l’étude du « taurobole », qui paraîtra ultérieurement dans ses Études sur la religion romaine et le moyen âge oriental [Paris : Ernest Leroux. 1889].
Et une thèse en français : Jésus Christ d’après Mahomet, ou, Les notions et les doctrines musulmanes sur le christianisme, par Édouard Sayous, Professeur agrégé, Docteur ès-lettres, Lauréat de l’Institut.
[Paris : E. Leroux, rue Bonaparte, 28 ; Leipzig : Otto Schulz, Quer-Str., II. In-8, 92 p., 1880].
- https://fr.wikisource.org/wiki/J%C3%A9sus-Christ_d%E2%80%99apr%C3%A8s_Mahomet/I
La thèse est dédiée : A/ Charles Waddington/ Professeur de Philosophie en Sorbonne/ Hommage amical.
Le texte est réédité en 2012.
Édouard Sayous abandonne momentanément l’enseignement pour mener une carrière pastorale.
1880
CHARGÉ DE COURS DE LITTÉRATURE À LA FACULTÉ PROTESTANTE
Par un arrêté en date du 28 octobre 1880, Édouard Sayous est chargé pendant l’année scolaire 1880-1881, d’un cours libre de littérature à la Faculté de Théologie protestante de Montauban.
A MAGYAROK EGYETEMES TÖRTÉNETE.
A Magyarok egyetemes története irta Sayous Eduard. […] franciából forditotta Dr. Molnár Antal.
[Budapest : az Athenaeum R. társulat kiadása. In-8, 320 p., 1880].
Il s’agit de la traduction en hongrois de L’Histoire générale de Hongrois, paru en français en 1876 [Paris : Didier].
Réédité, en hongrois, en 1884.
1882
LES DÉISTES ANGLAIS ET LE CHRISTIANISME
Les Déistes anglais et le christianisme, principalement depuis Toland jusqu’à Chubb (1696-1738), par Édouard Sayous.
[Paris : G. Fischbacher, Éditeur. 33 rue de Seine. In-8, 212 p., 1882] Introduction. Table des matières.
1886
PROFESSEUR D’HISTOIRE À LA FACULTÉ DES LETTRES DE BESANÇON
La Faculté des Lettres de Besançon [Doubs] a été créée lors de la réorganisation de l’Université en 1808. Elle est maintenue en 1814.
En date du 19 février 1886, Édouard Sayous passe de Toulouse, où il était chargé d’un cours complémentaire d’histoire, à la Faculté des Lettres de Besançon, comme Professeur d’histoire et de géographie ancienne et du Moyen-Âge, dans la chaire occupée précedemment par Pierre Pingaud [1841-1923], nommé dans la chaire d’Histoire moderne.
Après la nomination d’Édouard Sayous en 1886, les enseignements de la Faculté des Lettres de Besançon se répartissent :
Philosophie : Ludovic Carrau [1842-1889], maître de conférences ; Littérature ancienne : Eugène Nageotte [1837-1898], professeur ; Littérature française : Henri Antoine Tivier [1824-1913] ; Littérature étrangère ; Histoire : Édouard Sayous [1842-1898].
1889
ÉTUDES SUR LA RELIGION ROMAINE ET LE MOYEN-ÂGE ORIENTAL
Études sur la religion romaine et le moyen âge oriental, par Édouard Sayous, Professeur à la Faculté des Lettres de Besançon.
[Paris : Ernest Leroux, Éditeur, Rue Bonaparte, 28. In-18, 300 p., 1889]. Table des matières.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110231f
Paraît dans la collection : Annales du Musée Guimet. Bibliothèque de vulgarisation, n° 2 - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5437848j
L’ouvrage est divisé en plusieurs parties :
Histoire de la religion romaine pendant les guerres puniques [sept chapitres]. Pages 1 sq.
•http://www.mediterranee-antique.fr/Fichiers_PdF/PQRS/Sayous/R_Rom_G_Pun.pdf
Le Taurobole. Pages 133 sq. [où il est fait allusion à la Thèse de doctorat de théologie de 1880]
Les idées musulmanes sur le christianisme. Pages 161 sq.
Essai sur l’introduction slave et finoise dans la chrétienté (IX-XIV ème siècles). Pages 203 sq.
Les Bulgares, les croisés français de Constantinople et Innocent III. Pages 251 sq.
Le Cardinal Buonvisi, nonce du pape, et la croisade de Bude. Pages 273 sq.
- LES DEUX RÉVOLUTIONS D’ANGLETERRE [1603-1689].
Les deux révolutions d’Angleterre [1603-1089] et la nation anglaise au XVIIème siècle, par Édouard Sayous, Professeur à la Faculté des Lettres de Besançon.
[Paris : Ancienne Maison Quantin. Librairies imprimeries réunies. May et Motteroz, Directeurs, 7 rue Saint-Benoît. In-18, 256 p., 1891]. Avertissement.
- https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=njp.32101067404614&seq=9
Paraîtdans la collection : Bibliothèque d’histoire illustrée.
Compte-rendu dans la Revue des questions historiques.
1893
ARANY, POÈTE NATIONAL HONGROIS
Édouard Sayous publie, dans la Revue chrétienne, un article sur Arany, poète national hongrois.
Publié en tiré à part : [Dôle: impr. de Blind-Franck. In-8, 15 p., 1893].
1895
LES CAUSES DE LA RÉVOLUTION D’ANGLETERRE
Les causes parlementaires et judiciaires de la révolution d’Angleterre sous le régne de Jacques Ier (1603-1619), par M. Édouard Sayous. Professeur à la Faculté des Lettres de Besançon.
Extrait du Compte rendu de l’Académie des sciences morales et politiques (Institut de France), par MM. Henri Vergé et P. de Boutarel. Sous la direction de son Secrétaire perpétuel de l’Académie [Paris : Librairie Picard et Fils, Éditeurs, 82, rue Bonaparte. In-8, 22 p., 1895].
CONTRIBUTIONS.
Romania.
Édouard Sayous fait paraître, en 1876, dans la revue Romania un compte rendu de la notice [34 p., in-8] intitulée : Rumun elemek a magyar nyelvnen d’Antoine Efespacher, parue à Budapest en 1875.
Concerne la recherche des éléments roumains contenus dans la langue magyare.
Annales de Géographie.
Édouard Sayous fait paraître, en 1896, dans les Annales de Géographie un article, intitulé : Les Magyars à la veille de leur exposition millénaire.
Divers articles parus dans la Revue des Deux-Mondes ; de la Revue historique ; de la Revue critique ; du Bulletin de la Société de Géographie.
COLLABORATION À LA < GRANDE ENCYCLOPÉDIE > DE BERTHELOT.
Alors qu’il est Professeur à la Faculté des lettres de Besançon, et Membre correspondant de l’Académie hongroise, Édouard Sayous collabore à la Grande Encyclopédie [1886-1902] de Marcellin Berthelot, et signe des articles, comme : < Besenyoe > ; < Étienne Bocskay > ; < Bonfini >.; < Maramaros >.
MÉMOIRES LUS À L’ACADÉMIE DES SCIENCES MORALES.
A plusieurs reprises, Édouard Sayous lit des < mémoires > à l’Académie des Sciences morales et politiques :
Sur l’invasion des Mongols.
Sur la Maison d’Anjou.
Sur la politique de Mathias Corvin.
Sur les relations de la France avec les princes de Transylvanie.
En février 1897 : Les discours de Sheridan au temps du Directoire et de Napoléon [1795-1808].
DIVERSES PUBLICATIONS.
Trois petits poèmes de M. Édouard Grenier, par E. Sayous.
Publié initialement dans les Mémoires de la Société d’émulation du Doubs [1894.
Pages202-210].
Repris en tiré à part : [Besançon : impr. de J. Dodivers. In-8, 11 p., 1895].
SOCIÉTÉS SAVANTES.
1864
Membre titulaire [1864], puis correspondant [1865] de l’Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles.
1867
Membre de l’Association pour l’encouragement des études grecques en France. L’Association est créée le 7 mai 1867. Édouard Sayous y adhère l’année même de la création
1872.
Membre de la Société de Géographie.
Édouard Sayous dans la séance du 16 février 1872, adresse une communication: Notice sur une carte philologique de la Hongrie.
Parue dans le Bulletin de la Société de Géographie. Avril 1872.
Publiée en tiré à part : [Abbeville : Impr. de Briez, C. Paillart et Retaux. In-8, 14 p., 1872].
Édouard Sayous, en avril/mai 1873, lit un compte-rendu : Les provinces russes de la Baltique. Voyage et observations de M. Hunfalvy.
Paru dans le Bulletin de la Société de Géographie. Mai 1873.
Publié en tiré à part : [Paris : C. Delagrave. In-8, 16 p., 1873].
Édouard Sayous, en février 1874, fait une communication : Musées ethnographiques de Copenhague et de Moscou et cartes ethnographiques de Russie et de Sibérie
Paru dans le Bulletin de la Société de Géographie. Février 1874.
Publié en tiré à part : [Paris : impr. de E. Martinet. In-8, 11 p., 1874].
1885
Élu le 7 novembre 1885, membre résidant de l’Académie des Sciences, des Lettres et des Arts de Montauban.
Nommé, le 19 février 1886, Professeur d’histoire et de géographie ancienne et du Moyen-Âge à Besançon, il libère son siège, qui sera occupé par François Monzie, archiviste bibliothécaire de Montauban, élu le 6 février 1886.
1888
Élu en 1888, membre résidant de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Art de Besançon et de Franche-Comté.
Il y prononce son discours de réception : L’Exposition Marie-Thérèse, souvenirs d’un voyage récent.
Publié en tiré à part [Besançon : impr. de P. Jacquin, In-8, 11 p., 1889].
Dans la séance du 15 mars 1888, Notice sur M. Th. Braun par M. Édouard Sayous
Publié en tiré à part : [Besançon : Impr. de P. Jacquin. In-8, 8 p., (1888)].
Dans une séance de 1891, Xavier Marmier : Voyageur dans l’Europe méridionale
Dans une séance de 1893, Une récente histoire du Parlement de Franche-Comté.
1893
Correspondant de la Société d’histoire et d’archéologie de Genève.
1894
Membre, à sa création, de la Société d’Histoire littéraire de la France.
1898
DÉCÈS.
Édouard Sayous décède le 19 janvier 1898, âgé de 56 ans.
La Revue internationale de l’Enseignement [Année 1898, numéro 35, page 276] lui consacre une brève notice nécrologique.
Notice dans la Revue de Géographie. Article de Ludovic Drapeyron [1839-1901], directeur de la Revue.
1900
RÉÉDITION DE L’HISTOIRE GÉNÉRALE DES HONGROIS.
L’Histoire générale des Hongrois d’Édouard Sayous est rééditée, posthume, en 1900.
Histoire générale des Hongrois, seconde édition révisée par André E. Sayous et J. Dolenecz, ornée de 27 planches hors texte et de 253 illustrations dans le texte.
[Budapest : Librairie Athenaenum ; Paris : Alcan. In-8. 1900].
Cette réédition fait l’objet d’un compte rendu dans le Journal des Savants
« On se rappelle avec quel splendeur la Hongrie a voulu être représentée à l’exposition de 1900. Elle n’a pas tenu seulement à éblouir le visiteur par les nombreuses merveilles entassées dans son palais de la rue des Nations ou dans les galeries où s’étalaient les œuvres de son industrie. Elle a voulu que les esprits sérieux fussent mis au courant de son histoire ; elle n’a rien trouvé de mieux pour les orienter que de publier une nouvelle édition de l’histoire de la Hongrie de feu Édouard Sayous. La première édition de ce bel ouvrage, paru en 1877, avait été justement remarquée ; l’Académie française lui avait décerné une de ses plus hautes récompenses ».
MEMBRE DE L’ACADÉMIE HONGROISE.
Membre correspondant de l’Académie hongroise.
DÉCORATION.
Nommé en 1895, chevalier de la Légion d’honneur.
SOURCE.
- https://data.bnf.fr/13003269/edouard_sayous/
- Notice nécrologique, signée Gabriel Monod [1844-1912], dans l’Annuaire de l’Association des anciens élèves de l’École normale pour 1899 :[Versailles : Impr. de Cerf. 1899].
- L’année de sa mort, en 1898, Léonce Pingaud [1841-1923], professeur d’Histoire moderne à la Faculté des Lettres de Besançon [1874-1911], fait paraître une Notice sur M. Édouard Sayous [Besançon : Imprimerie et lithographie de P. Jacquin. In-8, 24 p., 1898].
- Dictionnaire historique de la suisse. DHS.
https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/032253/2013-01-31/