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Achille Chéreau, Catalogue d'un marchand libraire
du XVe siècle tenant boutique à Tours, 1868


LIVRES EN FRANCOIS
Escripts à la main, à Tours devant l'hostel
MONSElGNEUR DE DUNOIS


PREMIEREMENT

1. LES QUATRE VOLUMES FROISSART.
La première édition de ce livre célèbre a été donnée par Vérard vers l'année 1495 ; 4 vol. in-fol.


2. TITIUS LIVIUS, en trois volumes.

Les Décades de Tite-Live ont été traduites par Pierre Bercheure, Berceure ou Berchoire, bénédictin, natif du Poitou, prieur du monastère de Saint-Eloy, mort à Paris en 1362, qui avait dédié sa traduction au roi Jean. On connaît une édition de 1486 et 1487, 3 vol. pet. in-fol., goth.


3. TRISTAN, en trois volumes.

Voir sur Tristan les deux volumes de fragments des plus anciennes rédactions publiées en 2 volumes par M. Francisque Michel chez Pickering, la vieille traduction anglaise de Sir Thomas Malory, réimprimée par M. Wright, à Londres, en 1853, en 3 volumes, et, pour les éditions gothiques françaises, Brunet, au mot Tristan, V, 9SS (P. Paris 127, 130-134.—Sennebier ; mss. de Genève, n° 189).


4. LANCELOT DU LAC, en trois volumes.

Ce roman forme la troisième branche de la Table ronde (P. Paris, I, 146.—Hist. litt. de la France ; XXII ; 212). Pour les éditions gothiques, voir Brunet, au mot Lancelot.


5. JOSEPHUS.

Les Antiquités des Juifs ont été traduites par un anonyme (P. Paris, I, 17). Est-ce la traduction imprimée en 1494 par Vérard, in-fol., goth., sous ce titre : Josephus, de la bataille judaïque. Guillaume Coquillart, Official de Jean Jouvenel des Ursins, Archevêque de Rheims, a rendu aussi en français l’Histoire de la guerre des Juifs (P. Paris, Il, 269). Voir sur la traduction de Coquillart la préface de M. d'Héricault aux oeuvres de Coquillart, et le mémoire de M. Gouget dans la collection des Mémoires lus à la Sorbonne, année 1863, Histoire, p. 175.


6. L'ABRÉVIATEUR DES HISTOIRES.

C'est la traduction du Breviarium historiale de Landulphe de Columna, dit le Sage, imprimé pour la première fois à Poitiers, en 1479 ; in-4, goth. L'auteur de cette traduction est resté inconnu.


7. LES PASSAGES D'OULTRE MER.

L'original ouvrage forme le n° 178 de la Biblioth. protypographique publiée par M. Barrois. Notre ms. doit être la traduction de Sébastien Mamerot, ne à Soissons dans le XV' siècle. Il a été imprimé sous ce titre : les Passages d'oultre mer du noble Godefroy de Bouillon, du bon roy Saint Loys et de plusieurs vertueux princes ; Paris ; gr. in-8, goth. (vers 1492).


8. LE SECOND VOLUME DE LA TOISON D'OR.

Oeuvre de Guillaume Fillastre, moine de Saint Benoit à Chalons-sur-Marne, abbé de Saint-Thierry de Rheims, évêque de Verdun (1437), de Toul (1449), de Tournay (1461). mort à Gand en 1473. Le livre est adresse au duc Charles de Bourgogne (P. Paris, 1, 269, 274). Il a été imprime en 15l5, in-fol.


9. OROSE-LUCAIN.

L’Historia adversus Paganos d'Orose a été, en effet, traduite au XVe siècle, et cette traduction a même été imprimée trois fois par Vérard et une fois par Philippe Le Noir. V. Brunet, IV, 237. (V. plus loin, n° 239). Quant à la Pharsale de Lucain, l’édition princeps du texte a été donnée à Rome dès l'année 1469 ; mais je ne vois citée nulle part une traduction française de cette époque-là ; il en existe en manuscrit une, écrite au XIIIe siècle en couplets monorimes comme les grandes Chansons de gestes ; elle n'est pas encore imprimée.


10. BOCACE, des Hommes.


11. BOCACE, des Femmes.

Le livre de Bocace, De causa nobilium virorum et feminarum, qui semble avoir été ici en 2 volumes, a été traduit par Laurent de Premierfait, secrétaire de Jean de Berry, natif de Troyes, mort en 14~0. La Biblioth. imp. possède au moins vingt mss. de cette traduction, qui a été imprimée.


12 . LE MIGNON .

Ce doit être un ouvrage comme le Courtisan, l'Amoureux, ou tout autre mss. analogue.


13. LE SONGE DU VERGIER.

L'un des livres les plus vifs et les plus forts du XIVe siècle (terminé en 1376), attribué tour à tour a Raoul de Presles, à Philippe de Maizières et à Charles de Louviers (voir l'intéressante brochure de M. Marcel, de Louviers, intitulée Analyse du Songe du Vergier... par L. Marcel ; Paris, 1863, in-8). C'est un traité, en forme de dialogue, sur le pouvoir temporel et sur le pouvoir spirituel, entre un chevalier et un clerc. La plus ancienne édition que l'on connaisse est celle de Lyon 149l, pet. in-fol. goth. Voir : P. Paris, IV, 299. —Le Livre de la Fontaine périlleuse, avec la Chartre d'Amours, autrement intitulé le Songe du Vergier, etc., Paris, 1572, in-8, n'a aucun rapport avec le précédent ; ce n'est qu'un songe banal dans l'éternel jardin des méchants poëtes.


14. LES CENT NOUVELLES.

Recueil de contes composés à la fin du XVe siècle, et faits à Genappe, petite ville du Brabant, dans l'intervalle de 1456 à 1461, par les seigneurs domestiques et familiers de Louis, Dauphin de France (Louis XI), alors réfugié dans les Etats du Duc de Bourgogne. Parmi les trente-cinq narrateurs de ces joyeusetés, il faut compter Louis XI lui-même. Les deux meilleures éditions des Cent Nouvelles nouvelles, qui ont été imprimées dès l'année 1480 par Vérard, sont celle de de M. Le Roux de Lincy, Paris, 1841, 2 vol. in-8, et celle de M. Wright dans la Bibliothèque elzévirienne, d'après un précieux ms. de Glasgow jusque-là inemployé.



15. MERLIN.

Ce célèbre roman, 2e branche de la Table ronde, est de Robert de Borron (P. Paris, I, 123).



16. LES PROPHECIES MERLIN.

Traduction d'un nommé Richard (P. Paris, I, 129). Elles ont été imprimées avec Merlin, sous ce titre: Le premier et le second volume de Merlin, avec les Propheties de Merlin ; Paris, Vérard ; 1498 ; 3 vol. pet. in-fol., goth., fig. sur bois.



17: LE RECUEIL DES HISTOIRES DE TROYES.

Oeuvre de Raoul Lefèvre, prêtre Chapelain de Philippe le Bon, duc de Bourgogne ; année 1464 (P. Paris, 1, 66).



18. HERCULES.

Comme au XVe siècle le temps des grands poèmes en vers était passé, ce ne peut pas être l'Hercules extrait des Histoires troyennes, dont il contient la fin du premier livre et le second livre tout entier, comprenant la vie d'Hercule jusqu'à sa mort et qui comprend 2,238 vers (P. Paris, Vl, 341). On a imprimé: les Proesses et vaillances du preux Hercules, Paris, 1502, in-4, goth. Si elles sont en prose, ce pourrait être la même rédaction que notre mss.



19. LE PETIT ARTUS, en deux volumes.

Ne doit de même pas être le roman composé vers la fin du XIIIe siècle, rempli d'épisodes agréables et destiné à offrir un récit flatteur aux anciennes familles de Bretagne (P. Paris, Vl, 22), mais la rédaction en prose du Petit Artus de Bretaigne, qui a été imprimé en 1493 ; pet. in-fol., goth., fig. sur bois.



20. JOSEPHES DU SAINCT GRÉAL.



21. LA QUESTE DU SAINCT GREAL.

Ce ne sont pas les romans traduits du latin en vers français, appartenant à la classe de la Table ronde, et qui sont des oeuvres de François Borron. M. Francisque Michel a donné un Saint Graal en vers de 8 pieds ; Bordeaux, 1841, in-12. On sait que c'est l'histoire de ce vase dont on prétendait que Jésus-Christ s'était servi pour la Cène, et dans lequel Joseph d'Arimathie aurait recueilli le sang qui coulait des plaies et du côté du Sauveur. Ce vase s'appelait le Graal (Hist. litt. de la France, XV, 193). L'historien juif Josèphe n'est, malgré le titre, pour rien dans ces voyages fabuleux. Ce doit être notre rédaction en prose qui a éte imprimée en 1516. Voir Brunet, V, 47.



22. SIDRACH.

C'est le livre de la Fontaine de toutes sciences, attribué au Juif Sidrach. La Biblioth. protypographique le désigne sous le titre: le livre de Cidrac le philosophe, lequel s'appelle le Tresor des scienccs (P. Paris, Vl, 24). Notre Bibliothèque le possédait aussi en imprimé. Voir plus loin, n° 252.



24 LE MESSEL EN FRANCOIS.

Bibl. imp., n° 6, 845-2 ; manuscrit du XVe siècle (P. Parls, II, 79).



25 . METAMORPHOSE.

Les Métamorphoses d'Ovide, mises en prose latine par Thomas Waleys, vers le milieu du XVe siècle, ont été le sujet d'une traduction moralisée, faite en vers par Philippe de Vitry, évêque de Meaux, mort en 1361, auquel Pétrarque a adressé une de ses épîtres familières, et dont l'ouvrage n'a pas moins de 71000 vers. Le texte latin de Thomas Waleys et sa traduction en prose française par Colard Mansion ont eu les honneurs de l'impression, cette dernière en 1484, la première en 1509 (P. Paris, 1, 266, iij, 177. - Invent. Mallet, publié par Van Praët ; n° 27).



26. BEUFVES D'ANTHONNE.

Roman de geste en vers, puis traduit en prose, et publié sous cette dernière forme par Vérard avec ce titre: Beufves de Hantonne et Josienne, sa mie. (Brunet, I, 835-)



27. REGNAULT DE MONTAUBAN.

C'est le roman des Quatre Fils Aymon, originairement œuvre d'un trouvère du XIIIe siècle, et que Claude Fauchet attribue à Huon de Villeneuve (Hist. Iitt. de la France, xxij, 667-707.—Bibl. protyp. ; nos I, 246 et I, 247—Cl. Fauchet, p. 119.– Brunet, IV, 999).



28. MAUGIS.

Rédaction en prose de la Chanson de geste de Maugis d'Aigremont (P. Paris, VI, l0l), imprimee sous ce titre: Sensuyt la tres plaisante hystoire de Maugist Daygremont et de Vivian, son frère ; Paris, in-4, goth.(Brunet, III, 1540.)



29. CLERIADUS ET MÉLIADICE.

Imprimé en 1495, par Vérard ; in-fol., goth. (Brunet, II, 104.)



30. AIGRES DE ROMNIE.

C'est le roman de Berinus et de son fils Aigre, oeuvre fastidieuse en prose, dans le genre des continuations de l'Amadis de Caule (P. Paris, VI, 147 ; Brunet, I, 787).



31. LE JOUVENCEL.

Roman historique et militaire, par Jean de Breuil (mort en 1474). Il a été imprimé en 1493 ; pet. in-fol., goth., fig. sur bois. (Mem. de l'Acad. des inscr., XXVI, 700.—P. Paris, ij, 130.—Revue française, 1829, n° 8, p. 204.) L'article est de M. de Barante.—Il serait à désirer qu'un érudit se chargeât de faire, d'après les mss. et avec les notes nécessaires, une vraie édition de ce curieux Télémaque guerrier du XVe siècle.



32. QUINTE CURCE.

Quinte-Curce a été traduit dès l'année 1468, par Vasque de Lucène, « Portugalois, » attaché au service de l'Infante Isabelle, femme de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Vérard a donné cette traduction vers 1490 ; in-fol., goth. (P. Paris, I, 49).



33. LES TROIS FILS DE ROY.

Les trois Fils de Roi dont il est ici question sont: Philippe de France, Ector d'Angleterre et Athis d'Ecosse. C'est un récit complétement romanesque, qui porte encore ces titres: Chronique de Naples.—Histoire royale.—Histoire de trois nobles Fils de Rois (P. Paris, I, l06 ; Brunet, 111, col. 1126).



34. BERTRAN DU GLAIQUIN.

Doit être la chronique romanesque en prose de Bertrand Du Guesclin (Brunet, Il, 869), faite d'après la Chanson de geste de Cuvelier, trouvère du XlVe siècle, mort en 1384. Le manuscrit de la Bibl. imp. porte en effet ce vers:

Cils qui le mist en rime Cuveliers fut nommez.

La Bataille de Pontvallain et Prise de Vaas, description extraite du Roman de Messire Bertrand du Glaicquin, Paris, 1831, pet. in-8, est un extrait du roman en prose, imprimé par M. Richelet à 25 exemplaires.– L'œuvre de Cuvelier a été imprimée, dans les Documents inédits, par M. Charrière, en 2 vol. in-4°. M. Barrois en avait un manuscrit different, maintenant chez lord Asburhnam, et bien meilleur que celui suivi par M. Charrière.



35. LE PETIT TRISTAN.

C'est probablement le roman de Tristan abrégé. Voir plus haut, n° 3 (P. Paris, VI, 19, 20).



36. LES STRATAGESMES FRONTIN.

Les Stratagèmes de guerre de l'écrivain latin Sextus Julius Frontinus, traduits dès le XVe siècle par Jean de Rovroy, chanoine de Bourges, ont vu le jour sous ce titre: Les Ruses et cautelles de guerre ; pet. in-8, goth. (voir Sennebier, mss. de Genève, n° 1 72).



37. FERRANT DE PORTUGAL.

Est-ce un roman sur l'histoire de Ferdinand Ier, roi de Portugal, mort en 1387 et qui a eu des aventures amoureuses fort romanesques ?



38. ARCITA ET PALAMEN ET LA BELLE EMYLIA.

Anne Mallet de Graville, femme de Pierre de Balzac, seigneur d'Entragues, et qui s'est fait un nom illustre parmi les personnes lettrées du XVIe siècle, a arrangé d'après un vieux roman le livre d’Arcite et Palamen, que les curieux sont très-fiers de montrer dans leurs bibliothèques.



39. MARC POUL.

Marc-Pol, voyageur vénitien, né vers 1250, mort vers 1323. Son ouvrage a ete traduit dans presque

toutes les langues. Il y en a un manuscrit à la Bibl. de Paris (n° 8, 392), écrit et enluminé par le celèbre Nicolas Flamel. L'édition nouvelle, publiée par M. Pauthier, chez Didot, dispense de toutes les autres.



40. TROYLUS.

Le poëme de Boccace sur Troïlus et Cressida a été traduit par Geoffroy Chaucer, né à Londres en 1328, mort en 1400 ; leurs deux poëmes ont éte imprimés. Dans les Nouvelles françaises de la Bibliothèque elzévirienne, M. Charles d'Héricault en a imprimé un ancien texte en prose, dont on peut voir la préface.



41. HUON DE BOURDEAULX.

La Chanson de geste, composée de 1180 a 12~0 par un auteur resté inconnu, se compose de 10495 vers dans l'édition publiée par MM. Guessard et Grandmaison (Paris, 1860, in-l6). J'ai vu une édition d'un remaniement postérieur en prose portant ce titre : Les Prouesses et faicts merveilleux du noble Huon de Bordeaulx, Per de France, Duc de Cuienne nouvellement rédigé en bon francois ; Paris, 1516, in-fol. goth. fig. Il y en a de nombreuses éditions (Brunet, Il, 381), et il a passé ensuite dans la Bibliothèque Bleue.



42. CRONIQUES DE BELGES.

Sont-ce les Chroniques de Flandres (de 792 à 1384) imprimées par Denis Sauvage en 1561, 1 vol. in-fol. ? Serait-ce la Légende des Vénitiens, ou leur Cronlcque abregée, par Jean Lemaire de Belges ? Mais alors le catalogue serait seulement du commencement du XVIe siècle.



43. L'ARQUEMYE D'AMOUR.



44. LE CHEVALIER AUX DAMES.

Poëme enforme de songe, où l'auteur défend le beau sexe contre les attaques du Roman de la Rose.

Brunet en indique plusieurs éditions, I, 1838.- Voir n° 125.



45. L'ESTRIF DE FORTUNE.
Poëme compose sous Charles VII, par le même Martin Franc. C'est un ouvrage en prose mêlé de vers, et divisé en trois livres, comprenant un dialogue entre la Fortune, la Vertu et la Raison (P. Paris, V, 123).

46. LES CENT BALLADES.
On connaît plusieurs recueils de ballades sous ce titre: Les Cent Ballades, composées par Christine de Pisan, écrites avec élégance, pureté et délicatesse (P. Paris, V, 148) . Elles ont été imprimées par M. Guichard dans la première Revue de Normandie.
Ou les Cent Ballades écrites par Jean de Werchin, Philippe d'Artois, Jean Boucicaut et Jean de Creséques (P. Paris, Vl, 359). Ce sont probablement celles que M. de Queux de Saint-Hilaire a publiées en 1866 chez Perrin, à Lyon: « Un livre des Cent Ballades d'après trois manuscrits de Paris et de Bruxelles. »
Dans la Bibliothèque d'Isabeau de Bavière, publiée par M. Vallet de Viriville (1858, in-8), je trouve cette indication à la page 13: «  Le livre des Cent Ballades, que la Reine acquit à Paris en 1399, est de Othe de Granson, chevalier de Bourgogne. »

47. MATHEOLUS.
Composition singulière contre le mariage, de la fin du XVe siècle, écrite en vers par Jean Le Febvre de Thérouane, imprimée par Vérard, 1492, pet. in-fol. goth., et en 1864 (in-l2).—La Bibl. protyp. porte cette rubrique: « N° 1310. Le livre de Matheolus en françois, écrit en ryme ». M. Edouard Tricotel en a donné récemment une édition chez M. Gay.

48. BALAAM ET JOSAPHAT.
Fameux roman grec attribué à Saint-Jean Damascène, et dont le texte original a été publié par Boissonnade (1832). Il y en a eu une traduction au XIIIe siècle (P. Paris, ij, 107).—M. Paul Meyera écrit dans la Bibliothèque de l’École des chartes un article sur une rédaction grecque du moyen âge.

49. L'YMAGINACION DU CHEVALIER.
Doit être sous la forme d’un songe.

50. LE CHEVALIER AU CISNE
Chanson de geste, composant la première branche du Roman de Godefroy de Bouillon (Hist. litt. de la Fr., xxij, 350-353). Le Chevalier au Cigne a été publié en entier par M. de Reienberg, Bruxelles, 1846, 2 vol. in-4. L'histoire du Dolopathos est antérieure à ce poëme—. Il y en a une traduction en prose par Berthaut de Villebresme, l’un des commensaux du duc Charles d’Orléans. (Voy. Abrahams, Description des manuscrits français du moyen âge de la bibl. roy. de Copenhague, 1844, in-4, p. 12 2.)

51. BOUCHE MÉDISANT ET FEMME DÉFENDANT.
Le titre indique un Débat en vers.

52. LE DÉBAT DU LYON ET DU GOUPIL.
On sait le succès du Roman du Renard, commencé au XIIIe siècle par Pierre de Saint-Cloud, continué par Richard de Lison, augmente d'abord du Couronnement du Renard par Marie de France, puis au XVe siècle, par Jean Tenessax, du Renart le Nouvel; c'est un des romans qui ont le plus charmé nos pères, et tel fut son succès que plusieurs personnes en faisaient peindre les aventures dans leurs appartements. Aussi conçoit-on que non-seulement le premier jet de Pierre de Saint-CIoud et de Richard de Lison ait été augmenté, mais encore qu'on ait cherché à imiter l'œuvre poétique primitive.
Ainsi le Renard, composé en 1320 par un anonyme, est désigné, dans les deux manuscrits qu'on en possède, sous le nom du Renard contrefait, c'est-à-dire imité.(Voir Menagiana, 1715, in-12, p. 27. Méon, le Roman du Renard, Paris, 1826, in-8, préface du Ier vol.) Le Renard contrefait ne contient pas moins de 32,000 vers dans le manuscrit 7630-4, fonds de La Marre.
Voir plus loin, n° l30.—Le Débat du Lyon et du Goupil ne devait guère être plus long qu'un fabliau; ce devait être le remaniement d'une des branches

53 OVIDE, D'AIMER.
Le De arte amandi d'Ovide a été traduit au XVe siècle, au moins en partie, et imprimé, avec le texte en marge, sous le titre suivant: Ovide, de arte amandi, translaté de latin en françois; Genève, in-4, goth.

54. VÉGÈCE, DE CHEVALERIE.
Probablement la traduction du De re militari de Végèce, en vers français, par Jehan Priorat, qui n'a pas manqué de lui donner le titre de Chevalerie. Voir l'analyse de ce livre dans l'Hist. litt. de la Fr., t. xv, p. 491

55 . LE DOCTRINAL DE LA COURT.
Ouvrage mêlé de prose et de vers, et qui a eu pour auteur Pierre Michault secrétaire du comte de Charolais (Charles le Téméraire). Brunet, III, 699.

56. LE ROMANS DE LA ROZE.
Le plus célèbre des poëmes allégoriques du moyen âge, commencé vers 1220 par Guillaume de Lorris, continué au bout de quarante ans par Jehan de Meung, dit Clopinel. Voir plus loin, n° 254.

57. LE ROSIER DES GUERRES.
Ouvrage attribué à Louis XI, roi de France, plusieurs fois imprimé, mais d'une manière défectueuse (P. Paris, IV, 1 16; Brunet, III, 1186, IV, 1440 )

58. LE CHASTEAU PÉRILLEUX.
Ouvrage ascétique de frère Robert pour l'instruction des Religieuses, divisé en deux livres. Le premier a quatorze chapitres. Il n'a jamais été imprimé. (P. Paris, IV, 146).

59. LE REGIME DE SANTE.
Quoique beaucoup d'ouvrages de médecine, d hygiène ou de philosophie, portent ce titre, il est probable que c'est une traduction du Regimen sanitatis d'Arnauld de Villeneuve. V. Brunet, V, 1229.

60. LES ARRETS D AMOUR.
Oeuvre de Martial d'Auvergne, procureur au Parlement de Paris, notaire au Chatelet, mort le 13 mai 1508 (Brunet, III, 1484). Ce livre ingénieux a été traduit en latin et commenté par Benoît de Court, jurisconsulte au XVIe siècle (Lyon, 153. in-4; et Paris, in-8, avec l'Amant rendu Cordelier).

61. LA SOMME LE ROY.
Long traité de morale ascétique composé en français dans la seconde moitié du XIIIe siècle, par Laurent, de l'ordre des Frères Prêcheurs, confesseur du roi Philippe le Hardi (P. Paris, iij, 338; IV, 298.—Hist. litt. de la Fr., xix, 397). Imprimé (Brunet, V, 436).

62. PHEBUS.
C'est l'ouvrage si connu de Gaston Phebus, comte de Foix, sur la chasse ( P. Paris, V, 213 ). Sennebier l'a analyse (Man. de Cen., n° 169). Brunet, IV, 98.

63. CRONIQUES DE FRANCE ABRÉGÉES.
On a imprimé sous ce titre: Cronicques abrégiées des Rois de France depuis le commencement du monde jusqu’à Louis le Débonnaire. Paris, 1490 in-4 goth.

64. LE LIVRE DE MANDICITÉ SPIRITUELLE.
Traduction de l'ouvrage de Gerson, qui est au tome iij de ses œuvres complètes, p. 487. Le manuscrit 738 de la Bibl. impér. porte cette rubrique: Cy après sensuit le traicté de la mandicité espirituelle, qui est la povreté d'esperit, compose l'an M.CCCC. (P. Paris, ij, 407; Brunet, Il, 15S6, 1561.) Est-ce le même ouvrage que Le Truant, ou le secret parlement de l'homme avec son âme ?

  1. LE MYROUER DES SIMPLES AMES ANÉANTIES.

66. LA DESTRUCTION DE TROYES.
Poëme ou roman pseudo-historique moral d'après le traité de Guy de Columna: Historia destructionis Trojæ. Il a été mis en mystère en 1450, et notre bibliothèque le possédait ainsi arrangé (voir plus loin, n° 186). Brunet cite: La destruction de Troyes la Crant. Paris, 1484 in-fol.

67. ALIXANDRE.
L'ancienne chanson de geste d'Alixandre, composee par Lambert li Tort, Pierre de Saint-Cloud, Briseharre, Nevelon, Gauthier de Cambray, etc., a été imprimée par M. Michelant, Stuttgart, 1846, in-8. Il en a été imprime un remaniement en prose. (Brunet, I, 164.)

68. PONTHUS.
Imprimé sous ce titre: Le noble roy Ponthus, pet. in-fol. goth. (vers 1480). Sur les éditions de Ponthus et le la belle Sidoine, voir Brunet, IV, 810, et la préface de la dernière édition du Chevalier de la Tour-Landry, 1854, xxiii-iv.

  1. L’ARBRE DES BATAlLLES
    Oeuvre de Honore Bonnor, prieur de Saint-Albon, adressée à Charles VI entre les années 1384 et 1390. On connaît une édition (et ce n'est pas la première), imprimée à Lyon, 1481, pet. in-fol. goth. (P. Paris, V, I; Brunet, 1, 378).


70. LE JEU DES ESCHECS.
Traduction, ou plutôt paraphrase, par Jean de Vignay, frère prêcheur, de l'ouvrage latin de Jacobus Cessalis, entre 1318 et 1350 . M. Paulin Paris parle aussi d'une autre traduction faite en 1347 par Jean Ferron (P. Paris, V, 13). Vérard a donne ce livre sous ce titre: Le Jeu des Eschez moralisé, translaté du latin en françois, 1504

71. GUERIN DE MONGLENE.
Une rédaction en prose a été imprimée sous ce titre: Icy est contenu Ies deux très-plaisantes histoires de Guérin de Monglane et de Maugist d'Aigremont, etc. Paris, 1518, pet. in-fol goth. (Hist. litt. de la Ff., xxij, 447-466; Brunet, II, 1786.)

72. BERTHE AU GRANT PIÉ.
Chanson de geste portant ce titre dans la Bibl. protyp. (n° 4): Les Gestes du roy Pepin et de sa femme Berthe aux grands pieds. M. P. Paris a publié son ancienne rédaction(l832, in-12).—Voir Hist. litt. de la Fr. xx, 701-706. 73.

73. PARIS ET VIENNE.
Roman imprimé sous ce titre: Histoire du très-vaillant chevalier Paris et de la belle Vienne fille du Daulphin, etc. Anvers, 1487; pet. in-fol. goth. M. de Terrabasse en a donné, à Lyon, en 185, une bonne édition d'après un ms. (Brunet, IV, 371.)

74. MÉLUSINE.
Ce roman, en prose, imprimé pour la première fois en 1478 in-fol. goth., fig. sur bois, et réimprimé dans la Bibliothèque elzévirienne, est de Jean d'Arras, secrétaire de Jean, duc de Berry, qui le composa par ordre du roi Charles V, pour l'amusement de la duchesse de Bar. Notre bibliothèque le possédait aussi en imprimé. Voir plus loin, n° 245. La rédaction en vers de Coudrette a été donnée au public par M. F. Michel; Niort, 1854, in-8. (Brunet, III, 519.)

75. LES MERVEILLES DU MONDE.
Ce titre pourrait appartenir à trois ouvrages:
lo A une traduction du Polyhistor du compilateur latin C. Julius Solinus, certainement faite au moyen âge, puisqu'elle est indiquée dans la Bibl. protyp., n° 8.
2° A une pièce en vers d'Adrian Charpentier, imprimée sous ce titre: Les merveilles du monde selon le temps qui court, etc.; pet. in-8, sans lieu ni date, mais appartenant selon toute apparence à l'année 1 522 ; mais ce n'est qu'une ballade, la même sans doute que celle des « Anciennes poésies des XVe et XVIe siècles » , V, 319-20.30
3° Au Livre des merveilles, dont parle M. P. Paris (ij, 112) collection de contes, d'apologies, récités dans une intention pieuse et morale à un jeune homme, contenant 10 livres et 124 chapitres, et qui n'est probablement que la paraphrase de quelque roman d'origine grecque ou même orientale. Brunet, III, l 130, cite: le livre nomme les Merveilles du monde, Lyon, 1476 in-fol. S'il est l'impression du précédent, c'est lui qu'il faut voir ici; s'il est différent, c'est le livre imprimé au XVe siècle qu'il faudrait considérer comme la rédaction de notre n° 75 .

76. LE PETIT SAINTRÉ.
Roman justement célèbre chez nos pères, et qui, daté du château de Genappe, en Brabant, le 25 septembre 1459 est dédié au fils du roi René, Jean de Calabre. M. J. M. Guichard en a donné une dernière édition au public sous ce titre: l'Hystoire et plaisante cronique du petit Jehan de Saintré et de la Dame des Belles Cousines; Paris, 1863. in-18. Il est d'Antoine de La Salle, Bourguignon, lequel, après avoir été secrétaire de Louis III, comte d'Anjou et de Provence, roi de Sicile, devint l'un des conteurs les plus écoutes à la cour de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Brunet, III, 527.
Le texte du ms. de M. Barrois, maintenant chez lord Asburhnam, qui donne une autre date, est tellement meilleur qu'une nouvelle édition serait bien nécessaire. M. de Montaiglon en a une collation complète.

77. CRONICQUES DU ROI CHARLES VIIme.
Œuvre reconnue aujourd'hui pour être d'un héraut d'armes nommé Gille Le Bouvier, dit Berry.

78. OLIVIER DE CASTILLE.
Roman traduit par Ph. Camus, dont il suffit de citer une impression: Cy commence Ie livre de Olivier de Castille et de Artus d'Algarbe, son très royal compaignon; Genève; 1482; pet. in-fol., goth. Brunet, IV, 1 8

79. GALIAN LE RESTORÉ.
Lisez: Galien Rethoré. On connaît édition suivante: Cy fine le romant de Calyen rethore avec les batailles faictes à Roncevaulx par la trahison de Cannes, per de France, avec sa misérable exécution faicte de par l'empereur Charlemaigne; Paris; Vérard; 1500 ; pet. in-fol., goth, fig. sur bois. Brunet, II,1460. Ménage a parlé de ce roman (Menagiana, Paris, 171, in- l 2, t. 1, p. 110).

80. LE CORPS DE POLICIE.
Est-ce l'ouvrage de Christine de Pisan ?

81. FLORIANT DE SCÉCILLE.

82. L'ESPÉRANCE Mre ALAIN.
Cet ouvrage d'Alain Chartier a été imprimé dès l'année 1489; 1 vol. in-fol., goth., fig.

83. LE QUADRILOGUE Mre ALAIN.
Cet ouvrage d'Alain Chartier a été imprimé en 1477, in-fol.

84. L'ORATEUR DE FRANCE.
Peut-être encore de Me Alain.

85 . LE DUC FLORIMONT.
Roman originairement en vers, composé en 1128, d'après Amaury Duval, par Ame de Varennes, et mis en prose dans le XVe siècle. La Bibl. imp. en possède, sous cette dernière forme, de nombreuses copies et plusieurs imprimés. Parmi ceux-ci nous citerons: l'Hystoire et ancienne cronicque de l'excellent duc Florimont, fils du noble Mataquas, duc d'Albanie, etc. Paris, 128 in-4, goth. (P. Paris, iij, 9.—Hist. litt. de la Fr., XV et XIX; Brunet, Il, 1307.)

86. LA CONQUESTE DE DOULCE MERCY.
Œuvre du bon roi René d'Anjou, publiée en entier par M. de Quatrebarbes (Œuvres compl. du roi René; Angers; 1845; gr. in-4, t. iij). Son titre exact est celui-ci: la Conqueste de doulce Merq, par le Cueur d'amour espris. Paraît avoir été imprimée à part en 1503. Voir ce qu'en dit Brunet, II, 229, d'après le témoignage de Du Verdier.

87. MODUS ET RACIO.
Ouvrage composé vers 1376 par un anonyme, renfermant des études sur la chasse et des enseignements de morale. Imprimé à Chambéry (1486, in-fol., goth.) sous ce titre: le Livre du roy Modus et de la royne Racio. Brunet, III, 178S. M. Elzear Blaze l'a réimprimé de nos jours

88. BRUTHUS.
C'est un remaniement du fameux roman appelé Brut de la Grand Bretaigne, de Brutus, supposé petit-fils d’Enée et roi de la Grande-Bretagne, écrite originairement en celto-breton sous le titre de Bruty-Brenhiner, cette Chanson de geste fut portée en Angleterre au commencement du XIIe siècle, par Gaalter ou Walter, archidiacre d'Oxford, et traduite en latin par Geoffroy de Montmouth, bénédictin gallois. Elle fut mise ensuite en français par Robert Wace, poëte du même siècle, mort en 1184; puis en prose par Rusticien de Pise. M. Le Roux de Lincy a publié le poëme de Wace. (Rouen, 1836, 2 vol. in-8.)

89. LES CRONICQUES DE NORMANDIE.
Imprimées à Rouen en 1487; pet. in-fol., goth.

90. LE MIROUER HISTORIAL.
Traduction, par Jean de Vignay, du fameux Speculum historiale de Vincent de Beauvais (P. Paris, I, 53, 57 —Invent. Mallet, nos 17, 18, 19, 20, 24, 2 o7; Brunet, V, 12 S 6).

91. LE TRÉSOR DE NATURE.
Le Trésor de toutes choses, composé au XIIIe siècle par le Florentin Brunetto Latini, écrit par lui d'abord en français et seulement ensuite en italien, n'a été imprimé dans sa rédaction française que tout récemment par M. Chabaille dans la collection officielle des Documents inédits. Le n° 6851 de la Bibl. imp. porte cette rubrique: Cy commence le Livre du Trésor, Iequel est divise' en trois parties, dont la première, qui contient en soy cent quatre vingt et quatre chapitres, parle de la nature de toutes choses (P. Paris, ij, 128).—Notre Trésor de Nature comme le Trésor des Humains, imprimé à Paris en 1482, in-fol., goth., Brunet, V, 939, peut être un remaniement abrégé du Trésor de Brunetto.

92. FLORANT LE FILS OCTOVIEN.
L'inventaire Mallet porte cette rubrique: « N° 187. Florence et Ottovien rime. Auteur inconnu. » Brunet, II, 1296, catalogue plusieurs éditions du remaniement de cet ouvrage en prose, et entre autres: l'Histoire de Florent et Lyon, enfants de l'empereur de Rome Octovien ; in-4, goth. (vers 1560).

93. LE SÉJOUR DE HONNEUR.
Allégorie mêlée de prose et de vers, destinée à instruire les jeunes gens des pièges auxquels ils sont exposés. Cet ouvrage, dû à Octavien de Saint-Gelais, évêque d'Angoulême (1494), mort en 1502, fut présenté à Charles VIII avant son départ pour Naples, c'est-à-dire vers l'année 1490. Il a été imprimé in-4. Brunet, V, 42.

94. BLANCHANDIN ET D'AMOUR.
Le roman, compose de 3,240 vers, fait au XIIe siècle par un auteur inconnu (P. Paris, iii, 216; Hist. litt. de la Fr., xxij, 7S6-778), vient d’être imprimé par M. Michelant chez le libraire Tross.

95. GAUTIER DE SAINT-GERMAlN.

96. PIERRE DE PROVENCE.
Roman célèbre par Bernard de Trévies, traduit en français en 1453 si l'on s'en rapporte au titre d'une édition, in-fol., goth., citée par Brunet, IV, 644, et imprimée vers 1480: Au nom de nostre Seigneur Jehucrist cy commence listoire du vaillant chevalier Pierres, filz du comte de Provence et de la belle Maguelonne, fille du roy de Naples Ordenné en cestuy langage à l'onneur de la vierge Marie et de monseigneur Sainct Pierre de Maguelonne duquel lesdits Pierre et Maguelonne ont esté premiers fondateurs. Et fu mis en cestuy langage l'an mil cccc. LIII. en la manière qui sensuyt. —Un roman de Pierre de Provence forme le 18e Volume de la Collection de poésies et romans, etc., éditée, in-16, par Silvestre, 1838-1858.

97. DAMPETRO
S’il fallait voir dans Dam une abréviation de Damiano, ce pourrait être la traduction française de l'un des ouvrages de Pierre Damian, cardinal et évêque d'Ostie en 1057, mort à Faenza le 23 février 1073. On a imprimé: Admirable discours de Pierre Damian, cardinal d'Ostie, touchant l'heure de la mort; traduit du latin par Jean Cuyot, et contenu ès méditations des zélateurs de la foy; Paris. Mais comme Dom, Damp, Dam, sont des formes bien connues de Dominus, il faut lire Dam Petro, et l'on pourrait y voir quelque chronique romanesque sur Dom Pierre le Cruel.
Il serait curieux que ce fût une traduction du Nobiliaire de Don Pedro, comte de Bracelos, fils du roi Dionis, de Portugal, composé au XIVe siècle, et dont l'original n'a été imprimé qu'en 1640. Brunet, III, 886, au mot Lavana.

98. LE ROY APOLIN.
C'est le roman d'Appolinus ou Appolin de Tyr, dont on peut voir les éditions dans Brunet, I, 351 .

99. LE ROY RICHART D'ANGLETERRE.
La chanson en langue provençale composée par Gaucelin Faidit, l'un des plus célèbres Troubadours du XIIe siècle à la cour de Richard Cœur de Lion, qui a été imprimée par Raynouard (voir: Le Roux de Lincy, Bibl. de l’École des Chartes, t. 1, 1840, p. 361.—P. Paris, iij, 14) n'était pas connue à Tours au XVe siècle. Notre ms. était certainement le roman en prose de « Richard sans Peur, duc de Normandie, fils de Robert le Diable ». Voir Brunet, IV, 82 et la Bibliothèque bleue.

100. L'EPISTRE OTHEA.
Ouvrage de Christine de Pisan, dédié à Louis, duc d'Orleans, et dont le titre complet est: Espitre d'Othea envoyée à Hector de Troyes (P. Paris, V, 172.— L'abbé Sallier, Mém. de l'Acad. des Inscrip., t. xvii. —Brunet, I , 1855 ) .

101. THESEUS DE COULONGNE.
Imprimé sous ce titre: Histoire très récréative traictant des faicts ct gestes du noble et vaillant chevalier Theseus de Coulongne par sa prouesse empereur de Romme et aussi de son Jils Gadifer empereur de Crèce, etc. Paris, 84, in-fol.) goth., fig. sur bois. Brunet, V, 807.

102. LA VENGEANCE DE JHERUSALEM.
Il y a sous ce titre une ancienne chanson de geste comprenant environ 2300 vers (Hist. litt. de la Fr., XXII, 412-416). Ici ce doit être une copie manuscrite du Mystère dont on trouvera plus loin une édition sous le n° 264.

103. LE TESTAMENT DE Mre JEHAN DE MEHUNG.
Le Codicille et Testament de maistre Jehan de Meun, avecques l’épitaphe du feu roy Charles septiesme, qui trespassa audit Meun; in-4, goth. (fin du XVe siècle). Brunet, III, 1679.

104. La MONTAIGNE DE CONTEMPLACION.
Imprimé à Paris, sous ce titre: Le Livre de la montaigne de contemplacion; pet. in-8, goth. Brunet, III, 1121.

105. L'APOCALICE SAINCT JEHAN.
La Bibliothèque royale de Copenhague possède un manuscrit que M. Abrahams cite sous cette rubrique: L'Apocalypse de Saint Jean, en latin, avcc traduction en vers francais, et « postille » latine; in-4, vélin; mais notre numéro doit être une traduction en prose, difficile à identifier parce qu'il a dû y en avoir un grand nombre.

106. L'ORLOGE DE SAPIENCE.
L'un des livres les plus goûtés aux XIV et XVe siècles. Son auteur est Henri de Suso, suivant le P. Echard, tandis que les manuscrits portent Jean de Sousaube ou Souabe. Le traducteur ne se nomme pas; il dit simplement qu'il était Lorrain, frère mineur, maître en théologie (P. Paris, IV, I S 5). L’Horloge de Sapience a été imprimée par Vérard, 1493, pet. in-fol., goth. Brunet, IV, 233.
107. LE TRESOR DE SAPIENCE.
Peut-être le Livre des bonnes mœurs de Frère Jacques Legrand (voir n° 12) qui a été imprimé d'abord sous ce titre et ensuite sous celui de Trésor de Sapience; Brunet, au mot Magnus, III, 1300-2. Il y a aussi un Trésor de Sapience de Gerson, que notre Bibliothèque possédait aussi. (Voir plus loin, n° 154 )

108. LE DOCTRINAL DE SAPIENCE.
Ouvrage de Guy de Roye, compose en 1388. La traduction française porte ce titre dans l'imprimé de 1 478, in-fol ., goth . Brunet, IV, 1 434 .

109. LE PELERIN.
Entre les années 1330 et 1338, un Prieur de l'Abbaye de Chaalis, Guillaume de Guilleville, mort à Senlis en 1363, inspire par la lecture du Roman de la Rose, se mit écrire en plus de 35000 vers de huit syllabes, assez mauvais, le Pèlerinage de vie humaine, qu'il divisa en trois parties, savoir:
le Pèlerinage de l’Homme durant qu’il est en vie (Pelerinage du Corps); 2° le Pèlerinage de l'Ame; 3° le Pèlerinage de Notre Seigneur J.-C. (P. Paris, iij, 239; Brunet, II, 1822). Ces trois Pèlerinages portent le titre général de Pèlerin. Cent ans plus tard, de 1422 à 1435, un Chanoine de l’église de Saint-Louis de la Saulsoye, chapelain de Jean, duc de Bedfort, régent de France, s'est avisé de traduire en prose, non pas tout le Pèlerin de Guillaume de Guilleville, mais seulement le Pèlerinage de l’Ame (P. Paris, V, 131). Enfin, le Pèlerinage du Corps et le Pèlerinage de l’Âme ont été mis en Mystères par un auteur inconnu. Voir plus loin, nos 203 et 204.

110 LA VIE DE SAINCT ANTHOINE.

111 . LA FIGURE DES PHILOSOPHES.

112. LA VIE NOSTRE SEIGNEUR.
Titre trop général pour pouvoir être identifié avec un ouvrage précis.—Une des plus curieuses est l'ouvrage originairement écrit en catalan par François Eximenès, Frère Mineur de Valence, patriarche de ]erusalem. Il est dédié à Pierre d'Artois ou Dartes, c’est-à-dire d'Artès, Maître des Comptes de Martin, roi d'Aragon. La Bibl. imp. possède non-seulement une traduction française (n° 6716), mais encore l'original en catalan (n° 7008).
Une des plus volumineuses est l'ouvrage de Ludolphe de Saxe, carme de Strasbourg, qui vivait dans la première partie du XVe siècle. On a en manuscrit une traduction française (P. Paris, i, 29; ij; 75) par Guillaume Le Menand. Elle a été imprimée (Brunet, III, 1225), et le texte latin vient d'être réimprimé chez M. Palmé en un gros volume in-folio.

113. LA PASSION NOSTRE SEIGNEUR.

114. L'ESGUILLON D'AMOUR DIVINE.
Cet ouvrage, ecrit primitivement en latin sous le nom de Stimulus amoris, par saint Bonaventure, mort en 1274, a été traduit par Simon de Courcy, confesseur de Marie de Berry (P. Paris, vij, 256). Il l'a été aussi par Gerson, dont la traduction a été imprimée; Brunet, I, 1091.

115. L’ESGUILLON D'AMOUR ET DE CRAINTE.
Ouvrage de dévotion qui a été imprimé par le libraire Robert Macé (in-4 goth. s. d.), et renfermant une curieuse relation de l'Enfer rédigée par Saint-Lazare à son retour sur la Terre (Voy. Gust. Brunet: Notices et extraits de quelques ouvrages écrits en patois du midi de la France. Paris, 1840, 12° p. 161). Un Eguillon de crainte divine se trouve dans l'Art de bien mourir; Brunet, 1, 510.

116. BOECE, DE CONSOLACION.
C'est le livre qui pendant tout le moyen âge a eu peut-être le plus de réputation. Il était dans toutes les mains. On ne peut dire quel est l'auteur de cette traduction dans cet exemplaire, n° 116 car la Consolation de Boèce a eu plusieurs interprètes: Jean de Meung, si célèbre par son Roman de la Rose, Renaud de Louhans, Jean de Sy, Reynier de Saint-Trudon. La plus ancienne impression, citée par Brunet, I, 1035, est celle de Bruges, 1477 gr. in-fol. goth., et ce peut être celle-là qui porte plus loin le n° 255.

117. LES EXPOSICIONS DES EVANGILLES.
Peuvent être, comme le dit Van Praët, la traduction française des Commentaires de Nicolas de Lyra sur diverses parties de la Bible faite par un anonyme, et revue par Pierre Desrey de Troyes. Il est plus probable que c'est le remaniement de l’ancienne traduction des Sermons de Maurice de Sully, évêque de Paris, mort en 1196 qui a été imprime plusieurs fois au Xv siècle. L'explicit d'une édition de 1484 s'exprime ainsi: Cy finist l’exposition des Evangiles et des Esprits de tout l'an, translatées de latin en françois, etc. Brunet II, 1138.

118. TULLES, DES OFFICES.
Imprime sous ce titre: Sensuyt un très noble et éloquent livres nommé Marcus Tullius Cicéron, De officiis, contenant trois volumes, etc.; Lyon, 1463.

1l9. TULLES, DE VIEILLESSE.

120. TULLES, D'AMITIE.
Deux ouvrages que Laurent de Premierfait traduisit et qu'il dédia à Louis de Bourbon, fils d’Isabelle de France sœur de Philippe de Valois.

121. LA VIE DES SAINCTS.
Ce peut être la fameuse Légende dorée, oeuvre ou compilation de Jacques de Voragine, frère prêcheur, archevêque de Gênes (1292) mort le 14 juillet 1298 qui a été souvent traduite et imprimée; mais, comme il y a bien d'autres Vies des saints, l’identification n'est pas certaine.

122. LE GOUVERNEMENT DES PRINCES.
Gilles de Rome ou plutôt Ægidius de Columna general des Augustins en 1292, archevêque de Bourges en 1294, mort en 1316 à Avignon, a composé un De regimine principum avant l’année 1285 . Il y a une traduction de ce livre faite par maître Henri de Gauchi, qui travailla pour Charles V. (P. Paris ij, 211. Mais ce doit être plutôt le Gouvernement des Princes, traduction d'un traite supposé d'Aristote, qui a été imprimé chez Vérard (Brunet, I, 471-2 et 58).

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© Textes Rares, 2000