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Achille Chéreau, Catalogue d'un marchand libraire
du XVe siècle tenant boutique à Tours, 1868


LIVRES EN FRANCOIS
Escripts à la main, à Tours devant l'hostel
MONSElGNEUR DE DUNOIS

suite

123 . LE CORDIAL DES QUATRE CHOSES DERNIERES.
Traduction en vers et en prose par Thomas Le Roy du Cordiale quatuor novissimorum, imprimée vers l’année 1485 , Audenarde, in-4, goth., fig.—Brunet, IV, 1006, et plus loin le n° 190.

114. BONNE VIE.
C'est le livre appelé Mandevie, ouvrage de Jean Dupin. Brunet, II, 891.

125. LE CHEVALIER AUX DAMES.
Probablement un second manuscrit du n° 44 (voir plus haut).

126. LA CITÉ DES DAMES.
Le Trésor de la Cité des Dames, ou livres des trois vertus pour l’enseignement des Princesses, a été écrit par Christine de Pisan vers 1485 et imprimé par Vérard en 1497. Brunet, I, 1856.—Voir n° 129.

127. LE MIROUER AUX DAMES.
Tandis que Van Praët assure que cet ouvrage a été composé par le cordelier Vatriquet, à la prière de Jeanne d'Evreux, M. P. Paris analyse un manuscrit de la Bibl. imp. où il semble clairement établi que le Mirouer aux dames traduit sur un texte latin par un franciscain, fut fait pour l'usage de !a princesse Jeanne de Navarre, femme de Philippe le Bel, morte le 2 avril l304 (P. Paris, V, 185).

128. LE CHEVALIER DE LA TOUR AUX ENSEIGNEMENS DES FILLES.
Livre de conseils que Geoffroy, seigneur de La Tour-Landri, adresse en l'année 1371 à ses trois filles, dont l'une, Jeanne, épousa Bertrand de Beauveau, et mourut en 1435 (P. Paris, V, 73. Bibl. prototype, nos 991 et 992). M. de Montaiglon a publié d'après les mss. ce curieux ouvrage dans a Bibliothèque elzévirienne, et l'on peut voir sa préface, et aussi Brunet, III, 87, pour les anciennes éditions du livre et de ses traductions. M. Thomas Wright vient d'en imprimer, pour la Société des anciens textes anglais, une traduction du XVe siècle antérieure à celle de Caxton.

129. LES TROIS VERTUS AUX ENSEIGNEMENS DES DAMES .
C'est le même ouvrage que la Cité aux Dames de Christine de Pisan (voir ci-dessus, n° 126).

130. LE NOUVELET.
Est-ce le Renard le nouvel ? M. Meon l'a publie à la suite du Roman du Renard (t. IV, P 12S) Il contient 8048 vers, divises en deux livres et 73 chapitres. Compose vers la fin du XIIIe siècle par Jacquemars Gielée, de Lille en Flandre, il a été traduit en prose dans le XVe siècle par Jean de Tenessax, sous le titre de: Le livre de maistre Regnard et de dame Hersant, sa femme. Brunet, IV, 1223 . Mais ce pourrait tout aussi bien être un tout autre ouvrage. Les titres, au moyen âge, ne disent pas toujours ce que contiennent les livres, et le Nouvelet peut bien n'être qu'un Traite de morale ou un Abrégé historique, que son auteur indique comme nouvellement composé.

131. BON ADVIS.
Doit ne faire qu'un avec le numéro suivant.

132 . BONNES MEURS.
Frère Jacques Legrant, hermite de l'ordre de Saint-Augustin, est l'auteur de cet ouvrage, ainsi que de l'Archilogue Sophie (P. Paris, IV, 187; V, 31S). Un exemplaire porte au n° 600 de la Bibl. protyp., avait été copie par le célèbre Nicolas Flamel, dont la signature se voyait a la fin du volume. On le trouvera aussi en imprimé (Voir plus loin no 256). C’était peut-être l’édition de Chablies, 1478, in-fol., goth. Brunet, III, 1300. Voir plus haut, n° 107.

133. COUSTUMES ET STILLE DE TOURAINE.
Imprimé par Vérard; Paris, 15O7 in-4, goth. Brunet, II, 391.

134. LE LIVRE DES ANGES.
Ouvrage composé en espagnol par François Eximenès, traduit en français par un inconnu et plusieurs fois imprime en catalan, en espagnol et en français (P. Paris, ij, 92 ; Brunet, II, 1134)

135. EXEMPLES DE LA VIE DES PERES.
Jean, duc de Berry, frère de Charles V, avait cet ouvrage dans son château de Mehun-sur-Yèvre (1416) . Il est cité au n° 138 du catalogue de sa bibliothèque publié par M. Hiver de Beauvoir; 1860, in-8.

136. LE DOCTRINAL DE LA FOY.

137. UNG TRAICTIÉ DE CONSOLACION.
Au fol 136 du manuscrit 7834.3 de la Bibl. imp., on lit ceci: « Cy commence ung petit traite de consolacion pour ceux qui sont en aucune tribulacion ou adversité mondaine, ou quel sont recitez les viii principaux fruis ou utilitez que on trouve ès tribulacions quand on les endure paciemment pour l'amour de Dieu, etc. » C'est probablement le même ouvrage que notre n° 137.

138. LE RÉDUCTOIRE DE L'AME.
C'est sans doute la traduction du Reducorium morale de Pierre Berceure, n° 10 (fonds latin) de la Bibl. imp., et n° 44, fonds des Grands Augustins (P. Paris, I, 33).

139. ESTRILLE FAUVEAU.
Sur ce roman, en vers, connu sous les noms de Fauvel, Estrille-Fauvel, ou Torche-Fauvel, et qui comprend deux livres, le premier achevé en 1310, le second en 1314, voyez l'analyse qu’en a donnée M. P. Paris, I, 304.

140. LE CHEVALIER DÉLIBÉRÉ.
Olivier de La Marche, maître d’hôtel du duc de Bourgogne, mort le Ier février 1501 est l’auteur de ce poëme allégorique, qui n'est qu'un panégyrique de Charles-le-Téméraire. Il a été imprimé par Vérard, et souvent depuis. Brunet, 111, 779. Il a été réimprimé dans la petite collection Silvestre.

141. L'ORDRE DE CHEVALERIE.
Ouvrage de Christine de Pisan, décrit par M. P. Paris, V, 94, et imprimé par Vérard en 1488. Il ne faut pas confondre avec l'Ordre de Chevalerie écrit quelques années plus tard par Symphorien Champier, ni avec l'Ordène de Chevalerie composé au XIIe siècle par Hugues de Tabarie, châtelain de Saint-Omer, qui suivit Godefroy de Bouillon dans la première Croisade et qui fut fait prisonnier en 1179. Voir: Legrand d'Aussy, Fabliaux, t. I, p. 208; Barbazan, Fabliaux, t. I, p. 59, où l'on trouvera ce dernier poëme imprime en entier (508 vers); Brunet, IV, 221.

142. L'ORDRE SAINCT MICHEL.
Ce sont les statuts de l'Ordre de Saint-Michel fondé par Louis XI; ils ont été imprimés au XVle siècle. Brunet, III, 112 5.—La Bibl. imp. possède un exemplaire sur vélin de l’édition de Paris, 1725, in-4.

143. LE TRIUMPHE DES DAMES.
Imprimé sous le titre de Triumphe et Exaltation des Dames. Brunet, V, 948.

144. LE TEMPLE DE BOCACE.
Le Temple de Boccace ou d'aulcuns Nobles malheureux, œuvre de Georges Chastelain, dit l'Adventureux, chroniqueur et littérateur bourguignon, mort le 20 mars 1475. Brunet, I, 1820.

145. LE VIANDIER
Ouvrage célèbre dans le moyen âge, composé par Guillaume Tirel, cuisinier ou queux du roi Charles V. Imprimé à la fin du XVe: Cy commence le viandier pour appareiller toutes manières de viandes que taillent queulx du roy nostre sire, etc., pet. in-4, goth. (voir Bulletin du bibliophile, 1843, p. 253. Brunet, V, 646.) Ce serait l'un des livres les plus curieux et les plus difficiles à republier avec soin.

146. LE LIVRE DE FAULCONNERIE.
Ouvrage mêlé de prose et de vers qui a été imprimé au XVe siècle. Brunet, V, 657, à l'article Guillaume Tardif.

147. L'ADRESSE DE POUVRETE ET DE RICHESSE.
Du Verdier (Bibl., I, 302) attribue à Charles de Hodic, seigneur de Annoc, l’ouvrage suivant, imprimé en 1532: « L'adresse du Fourvoye captif, devisant de l'estrif entre Amour et Fortune » Mais Amour et Fortune ne sont pas Pauvreté et Richesse, et notre n° 147 doit être le poëme composé en 1342 par Jean Bruyant, notaire au Châtelet de Paris, sous le titre de Chemin de Povreté et Richesse, et imprimé de nos jours par M. Pichon à la suite du Ménagier de Paris.

148. LE PASSE TEMPS D'OISIVETE.
Si c'est le petit poëme du Passe-temps d'oisiveté de Robert Gaguin, écrit par lui en 1489 pendant son ambassade en Angleterre, notre catalogue serait postérieur à cette date. Ce petit ouvrage, imprimé anciennement (Brunet, II, 1437), a été réimprime par M. de Montaiglon dans le tome VII du Recueil d'Antiennes, poésies des XVe et XVIe siècles.

149. LES QUINZE JOYES DU MARIAGE.
Satire plaisante et curieuse de toutes les tribulations que le mariage entraîne avec lui; elle est attribuée à ce même Antoine de La Salle dont nous avons parle au n° 76, et c'est à coup sûr un des chefs-d’œuvre de la prose du XVe siècle. M. Jante en a donné une bonne édition dans la Bibliothèque elzévirienne.

150. LE PAS DU CHEVALIER A L'ARBRE D'OR.

151. LETTRES DE DEFFIANCE.
Ces deux numéros n'en font peut-être qu'un; il doit être question de quelque défi ou tournoi comme ceux qui étaient si en usage à la Cour de Bourgogne, et l'on trouverait peut-être trace de celui-ci dans Monstrelet, Chatelin ou Olivier de la Marchel.

152. LES QUATRE DAMES.
Poëme d'Alain Chartier, conçu avec esprit, conduit avec art, et écrit avec passion. Imprimé, il a été analyse par M. Viollet Le Duc (Bibl. poét., 143, in-8, p. 70)

153. LA FLEUR DES VERTUS MONDAINES.
Est-ce une traduction du livre italien Fiore di virtu, Brunet, II, 1262 et 1286?

154. LE TRÉSOR JARSON
Oeuvre de Gerson, imprimée vers 1480 sous le titre du Trésor de Sapience; in-fol., goth. Brunet, 1559, et notre n° 107.

155. LE CONFESSIONNAL JARSON.
Le Confessionnal ou Examen de conscience de Gerson a été imprimé vers l480, in-4, goth.; édition que notre Bibliothèque possédait aussi. Voir plus loin, n°249. Brunet, II, 1559.

156. LES LAMENTACIONS SAINT BERNARD
Voir: P. Paris IV, 96; VII, 232.

157. LES MÉDITACIONS SAINT BERNARD.

158. LES MÉDITACIONS ET CONTEMPLACIONS SAINT AUGUSTIN.
Ce sont les Soliloques de Saint-Augustin, dont il y a plusieurs manuscrits et qui ont été donnés par Vérard; in-4, goth. vers 1503; Brunet I, 566.

19. L'ORDENANCE DU CHAR SAINT HÉLYE LE PROPHETE.
Doit être un ouvrage mystique ecrit par un Carme en l'honneur du patron de son Ordre.

160. LE TRAICTIE DE LA MISERE DE L'HOMME.

161. MAISTRE HUGUES DE SAINT-VICTOR.
Traduction du Soliloquium de arrha Animæ de Hugues de Saint-Victor, par Pierre de Hangest, prévôt de l’église d’Amiens, clerc et conseiller du roi. Cette traduction, désignée sous le nom de Erres de l’Espouse, a été plusieurs fois imprimée; Paris, in-4, goth. Brunet 64.

162. LE MIROUER D'OR DE L'AME PECHERESSE.
Imprime; 1484 in-4 goth. Brunet III, 1751.

163. LE LUCIDAIRE.
Traduction de l'Eluciarium, dialogue de morale ascétique attribué à saint Anselme, à saint Ambroise, à Guibert de Nogent, à Guillaume, abbé de Coventry, etc. Elle commence ainsi : « C'est li lucidaires de grant sapientie. » Elle a été imprimée entre les années 1475 et 1478; in-4 goth.; Brunet,III, 1213; une édition s'en retrouvera plus loin, no 260.

164. SAINCTE KATHERINE DE SENE.

165. SAINCTE ELISABETH.

166. SAINCTE BARBE.
La vie de cette bienheureuse a été aussi mise en Mystère. Voir plus bas, n° 89.

167. LE MIROUER DES PESCHEURS.
Recueil plat, grotesque, ennuyeux de méditations sur la mort, et qui eut pour auteur Olivier Conrad, religieux cordelier du XVe siècle; Brunet, II, 230. —Il y a aussi un Specule des pescheurs de Jean Castel. Brunet, 1, 162Z.

168. LES LAMENTACIONS NOSTRE DAME.
Titre trop général pour pouvoir être identifié. Il y a sur ce sujet des pièces de vers aussi bien que de prose.—Un sermon fait à des religieuses rempli d'une pieuse et touchante éloquence et conservé dans le ms. 7024 de la Bibl. imp., y porte ce titre: la Laimentacion Nostra Dama Sainte Marie pour son fils (P. Paris, IV, 67).

169. LES HEURES NOSTRE DAME, en françois.

170. SAINCT PIERRE DE LUXAMBOURG.
C'est peut-être la vie de ce jeune cardinal mort à dix-huit ans écrite par un héraut d'armes de la maison de Luxembourg (P. Paris VII, 389). Plus probablement c'est la Diecte de salut, composée par ce pieux personnage, et qui a été imprimée entre les années 1480 et 1490; in-4, goth. Brunet, IV, 642.

171. VIGILLES DE MORT.
Ou plutot les Vigilles des morts; Brunet, IV, 125. Il y a sur ce sujet une Moralite composée en 147S (les frères Parfait, iij, 85) par Jean Molinet, mort en I S°7 (Bibl. de Du Verdier, iij, 155)

172. LE CHAPELET DE VIRGINITÉ.
Opuscule en prose d'une singulière mysticité, composé par maître Pèlerin de Vermandois, et imprimé vers 1480; in-4, goth. Brunet, I, 1795.

173. LE DIMANCHE DES RAMEAULX.
Devait être une traduction de l'Office du jour des Rameaux.

174. LE JARDIN DE L'AME.
Est-ce une traduction de l'Hortulus anime, Brunet, III, 342 ? Est-ce le Jardin de dévotion auquel l'me, etc., ibidem, 505, qui a eté remanié dans le Jardin spirituel de l'âme dévote de Nicol. Bougain; 1528, in-8. Brunet, 1, 11 67.

175. LE SOURDIT D'AMOUREUSE VOYE.
Il faudrait peut-être lire: LE SOUE DIT D'AMOUREUSE VOYE.

176. LA CONFESSION FRERE OLIVIER MAILLART. Olivier Maillard, docteur de Sorbonne, né en Bretagne, mort le 13 juin 1502. Sa Confession a vu le jour pour la première fois en 1481. Brunet, III,13l5.

177. LE DIALOGUE CARON.
S'agit-il du passeur des Enfers, ou faut-il lire Caton ? Ce ne seraient en tout cas pas ses Distiqucs, traduits en vers par Jean Lefèvre (P. Paris, V, l0), ou par Jean Du Chastelet (Cl. Fauchet, p. 181), puisqu'ils ne sont pas en dialogue; ils sont seulement adressés à son fils. Serait-ce, avec le nom de Caton, le Dialogue du Fol et du Saige, Brunet, II, 671 ?

178. L'OULTRÉ D'AMOURS.
Voilà encore une production de la muse de George Chastelain, dit l'Adventureux, mort le 20 mars 147S. Voir l'édition de M. Kervyn de Lettenhove, VI, 67-1 28.

179. L AMANT TRESPASSÉ DE DUEIL.
Est-ce l'Amant rendu par force au Couvent de Tristesse, anciennes poésies, t. IX ?

180. L'AMANT RENDU CORDELIER A L'OBSERVANCE D'AMOURS.
Petit poëme de 234 strophes, chacune de huit vers de huit pieds, composé par Martial d'Auvergne. Il y a une édition de 1490, in-4, goth. Brunet, I, 221. M. de Montaiglon a préparé d'après les mss. une édition revue et annotée de ce joli poëme qu'il doit imprimer prochainement.

181. LE GRIS ET LE NOIR.
Par son titre même il est probable que ce doit être un Débat. On sait combien il y en a sur le sujet du Jeune et du Vieil amoureux, et celui-ci doit être sur le même sujet; le noir doit être le désespoir, et le gris celui qui espère. Charles d'Orléans nous sera garant de cette supposition :
Nul ne porte pour moi le noir
On vend meilleur marche drap gris.

182. LES EPITAPHES D'ECTOR ET D'ACHILLES.
Œuvre de George Chastellain (voir: Œuvres de ce dernier, publiées par le baron Kervyn de Lettenhove; Bruxelles, 1864, in-8; t. Vl, p. 167).

183. LES EPITAPHES DU FEU ROY DE CÉCILLE ET PLUSIEURS AULTRES EN GRAND NOMBRE.

184. ITEM. DES HEURES A L'USAIGE DE ROMME.

185. ET PLUSIEURS AULTRES EN GRAND NOMBRE.

AULTRES LIVRES ET MISTAIRES.

186. LA DESTRUCTION DE TROYES.
C'est la mise en mystère du n° 66 par Jacques Millet, poëte français, né vers 1425 mort à Paris en 1466. Divisé en quatre journées, il contient environ 40000 vers (les frères Parfait, ij, 417). C'était alors comme un fait admis que les rois de France descendaient du roi Francus, petit-fils de Priam; un lien de genéalogie rattachait donc l'histoire des Troyens à celle de Charles VII. Millet entreprit de mettre en mystère l'histoire des Troyens. Il nous fait savoir qu'il commença son ouvrage le 2 septembre 1452, et qu'iMe termina le 15 octobre 1454.—L'œuvre a été imprimée en 1494 in-fol., fig. sur bois, et réimprimée. Brunet, II, 656 .

187. LA PASSION NOSTRE SEIGNEUR.
Souvent imprimée; Brunet, 703 et 1971. Sur la question de son auteur Jean Michel, voyez un article de M. Port dans la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, 5e serie, II, 1861, 69-80 .

188. L'OMME PÉCHEUR.
Moralité composée vers 1480 et dont voici le titre complet: «  L'homme pescheur par personnaiges, joue en la ville de Tours: c'est assavoir, la Terre et le Limon qui engendrent l'Adolescent. Et est a soixante quatre personnaiges dont les noms s'ensuyvent »; Paris, I529, in-4 (les fr. Parfait iii, 88.—Brunet, 111, 295.)

189. SAINCTE BARBE.
Ce mystère, imprimé à Rouen et à Paris, a été analysé par les frères Parfait (ij, 1). Pour les éditions, voir Brunet au mot Vit, V, 1 l 97.

190. LES QUATRE COMPLECTIONS.
Si ce numéro était classé dans les Moralités, on y pourrait voir les quatre temperaments c'est-à-dire le Nerveux, le Bilieux, le Sanguin, le Luxurieux. Mais comme nous sommes dans les Mystères sérieux et religieux, il faut plutôt y voir les Quatuor novissima (voir n° 123) les quatre choses dernières qui doivent préoccuper Phomme, c'est-à-dire la Mort, les Peines de l'enfer, le Jugement dernier et la Gloire du Paradis.

191. SAINCTE KATHERINE.
On lit ceci dans la Chronique de Metz: « L'an 1434, le 15 juin s'est faicte le Jeu de la Vie
Saincte Catherine, en Chainge et durant trois jours et fust Jehan Didier ung notaire, Saincte Katherine et Jehan Mathieu le Plaidous, Empereur Maximian ) (les frères Parfait, ij 316). Mathieu Paris parle d'un drame sur ce sujet qu'il dit avoir eté representé en Angleterre au XIIe siècle.

192. SAINCTE MARGUERITE.

193. SAINCT EUSTACE.

194. SAINCT BLAISE.

195. SAINCTE LUCE.

196. SAINCTE APOLINE.

197. SAINCTE AGNES.

198. SAINCT GEORGES.

199. L'AME DÉVOTE.

200. GRISELIDIS.
Mystère compose par un auteur inconnu, et qui n'est qu'une servile imitation du roman qui porte ce nom (les fr. Parfait, ij, 263). Il a été imprimé: Le Mystre de Criseldis, marquise de Saluces, par personnaiges. (Brunet, 1ll, 1968.) L'exemplaire unique de la Bibliot. impér. a été réimprimé par MM. Veinant et Glraud.

201. BIEN ADVISÉ.
« Bien advise et mal advisé. » Mystère en rimes à cinquante personnages joué à Paris et imprimé par Verard; in-fol., goth. Les frères Parfait (ij, 102 et iii, 88) en ont donné des extraits. Brunet I, 941.

202. LA VIE DE JOB.
Mystère compose de près de 7000 vers, joué en 1478 et qui n'est qu'une simple paraphrase de la sainte écriture (les fr. Parfait, ij, 493). Il en a été imprime plusieurs éditions au XVI siècle sous le titre de la Patience de Job. Brunet, Iv, 437.

20. LE PELERIN[AGE] DU CORPS
Mise en mystère d'une partie du roman de Peltrin, de Guillaume de Guilleville. Voir plus haut, n° 109.

204. LE PELERINAGE DE L'AME.
Transformation en mystère d'une partie du roman de Guillaume de Guilleville. Voir plus haut n° 109

205. LE PÈLERIN SAINCT JACQUES.
C'est sans doute la mise en mystère d'un miracle fait par saint Jacques, peut-être celui dont il est question dans une pièce du XIII siècle intitulée: Dou pelerin Monseigneur saint Jaque, et qui commence ainsi :
Un biau miracle vos voil dire
Qu'on son tempoire fist escrire (P. Paris, IV, 72).

206. THEOBALDUS
11 y a un poëme très-intéressant peut-être du XIIe siècle qui a été plusieurs fois imprimé, et dont la première édition porte: Theobaldi, episcopi, Phisiologicus de naturis duodecim animalium, Anvers, 1487 (Brunet, V, 779); mais il ne peut être ici question de lui, non pas tant parce qu'il n'y a pas de texte latin dans notre Catalogue que parce que nous sommes dans le chapitre des Mystères. Ce ne peut être un mystère de saint Thibaut; son nom y serait en français et précédé de sa qualité de saint. Ne serait-ce pas une faute pour « Theophilus » ? Ce serait alors un remaniement de l'Ancien Miracle de Théophile, publié pour la première fois par M. Jubinal.

207. SAINCT JEHAN.
Peut-être la Vie et Mystère de monseigneur saint Jean-Baptiste, par personnages qu'on ne connaît que par Du Verdier. Brunet, V, 1208.

208. SAINCT SYMPHORIEN.
Comme il y avait une église célèbre de S. Symphorien à Autun, il serait possible que ce mystère y eût été originairement écrit et joue le jour de sa fête (22 août).

209. SAINCT CRESPIN.
Un mystère de S. Crépin et S. Crépinien a été imprimé pour la première fois par M. Dessales; Paris, 1838, gr. in-8.

210. SAINCTE PRISCE.
Prononcez Prisque, sancta Prisca.

2 11 . SAINCT ESPIN.

212. SAINCTE MAURE.

213. LE MAUVAIS RICHE.
Moralité à douze personnages, que les fr. Parfait disent avoir été composée en l’année 1500 (III, 94; Brunet, 886). Elle s'est retrouvée dans le Recueil de Londres et figure dans le 3e volume de l’Ancien Théâtre. L'indication de M. P. Paris (vii,- 339), d'un morceau qui porte cette rubrique: Cy commence la vie et l’histoire du mauvais riche homme, se rapporte à un poëme en quatrains monorimes.

214. LA NATIVITE NOSTRE SEIGNEUR.
Mystère cité par les fr. Parfait (II, 455) à l’année 1474, divisé en deux journées, renfermant environ 20,000 vers.—Un autre, beaucoup plus court ( Brunet, IV, 19), a été imprimé sous ce titre: Nativité de Nostre Seigneur Jésus-Christ, par personnaiges, avec la digne accouchée, in-16 goth., forme le n° VII de la Collection des poésies, romans, etc., publiée par Silvestre, 1838-1858.

215. SAINCTS FABIAN ET SÉBASTIAN.

216. SAINCT CHRISTOPHLE.
Le mystère d'Antoine Chevalet a eté anaiysé par les fr. Parfait (iij, 1). Brunet, outre celui de Chevalet (I, 1836) indique (V, 1979) deux éditions d'un autre mystère anonyme, qui a été réimprimé par M. de Chateaugiron pour la Société des Bibliophiles.

217. LA PURIFICATION NOSTRE DAME.

218. LES TROIS VERTUS.

219. SAINT LAURENS.
Imprimé; Paris, pet. in 4, goth. Brunet, V, 1193.

MORALITÉS.

220. LA LANGUE EMBEMMÉE.
C'est-à-dire La Langue flatteuse.

221. LE ROY SOUVERAIN.
Le roi souverain pourrait bien ne pas être un autre que Dieu.

222. SAINCTE EGLISE.

223. LES ENFANS DE MAINTENANT.
La Moralité nouvelle des Enfans de maintenant s'est trouvée dans le Recueil factice du British Muséum et a été réimprimée dans le 3e volume de l’Ancien Théâtre françois.

224. LE GRANT LE MOIEN ET LE PETIT.

225. COMPTE ET RELEQUA.
Relequa, c'est Reliqua, le reste personnifié sous ce nom ou sous celui de Reliquat.

226. LA TERRE.

227. TOUT QUI VA MAL.

228. CHACUN, QUI MECT TOUT EN SON SAC.
Ce n'est certainement pas la scène des fourberies de Scapin, mais il serait bien étonnant qu'une fois dans le sac Tout ne fut pas battu par Chacun.—Voir au reste dans l'Ancien Théâtre d'autres sotties Où figurent aussi Tout, Chascun, Pauvre Peuple, et des personnificatlons analogues.

229 EUR ET MALEUR.

230. LE PAUVRE PEUPLE.
Il y a: La Ressource du petit peuple par Molinet, in-4; mais ce n'est pas une œuvre dramatique.

231. LE PAUVRE.

232. LE BIEN PUBLIC.

233. LA COURT.

234. LA CHASTELLENE DU VERGIER.
On connaît le charmant poëme de 960 vers plusieurs fois publié, entre autres par Barbazan sous ce titre: Ci commence la chastelaine de Vergi, qui mori por laialement aimer son ami. (Fabliaux, V, 296. Legrand d'Aussi, IV, 98.). Notre n° 234 n'est certainement ce vieux poëme, mais le même texte que le livre très-rare, en vers de huit pieds « et en dialogue », que M. Brunet 11819 catalogue sous ce titre: « Livre d’amours du chevalier et de la dame Chastelaine du Vergier, comprenant l'état de leur amour et comment elle fut continuée jusqu'à la mort.

235. EUR MONDAIN .
Cette Moralité faisait partie de la Bibliothèque des ducs de Bourgogne (Bibliot. protyp. n° 798).

236. PAUVRE DE SANTE.

237. LA CHAIR, LE MONDE ET LE DIABLE.
C'est bien la moralité à laquelle les frères Parfait donnent la date de 1505, mais qui doit être plus ancienne: « Moralité nouvelle de Mundus Caro, Demonia en laquelle verrez les durs assauts et tentations qu'ils font au chevalier chrestien... Et est à cinq personnaiges ». In-fol., goth. (vers 1506). Elle a été réimprimée de nos jours. Brunet IV, 1885.

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238. ET PLUSIEURS AULTRES MORALITÉS ET FARCES.
On vient de voir que sur trente-quatre Mystères on en connaît seulement douze d'imprimés. On pourrait pour les vingt-deux autres chercher s'il n'y en a pas d'autres manuscrits; mais, si tous seulement quelques-uns ont été imprimés, il n'en a pas encore été signalé d'exemplaires. La proportion est plus grande encore pour les Moralités. Sur dix-huit, trois seulement nous sont connues, et l'on ne lira pas sans regret qu'au lieu de continuer son catalogue, notre libraire se soit contenté d'ajouter « et plusieurs autres Moralités et Farces ». On remarquera même qu'il n'y a pas une vraie Farce proprement dite dans les titres cités, qui appartiennent tous à des Moralités ou à des Sotties allégoriques. La religion, la morale et la politique déguisée en font tous les frais; pas un ne nous indique le cadre d'une scène comique de la vie réelle, ce qui est réellement la Farce héritière et continuatrice du Fabliau. Du reste, par l'exemple des deux collections qui constituent à elles seules les deux tiers de notre ancien théâtre comique, c'est-à-dire par l'exemple du Recueil factice de Londres, dont la réimpression par M. de Montaiglon forme les trois premiers volumes de l’Ancien Théâtre, et par celui du manuscrit de La Vallière, que le même éditeur commence à imprimer dans ce moment, on a pu voir quelles pertes a dû souffrir cet ancien théâtre comique. Le Catalogue de Tours ne fait qu'augmenter nos regrets, et il n'est guère probable que les lacunes ainsi signalées par lui viennent à être jamais comblées.

LIVRES EN FRANÇOIS EN IMPRESSION.



Il y a, comme on va le voir, tant de ces livres imprimés par Vérard, que notre libraire doit avoir été ou l'un de ses voyageurs ou l'un de ses correspondants.

239. LA MER DES HISTOIRES.
Traduction, a quelques changements près, des Rudimenta Novitiorum. Elle a été faite par un chanoine de Mello, en Beauvoisis, qui a continué cette chronique jusqu'à Louis XI. L’édition princeps porte ta date de 1488; 2 vol. gr. in-fol., fig. sur bois. La Bibl. imp. possède l'exemplaire de ce livre, imprimé sur vélin et décoré de miniatures, qui a été offert à Charles VIII. La Mer des histoires a encore paru en 1517-1518; 4 vol. pet. in-fol. Brunet, V, 1640 et IV, 1449.

240. OROSE.
Ce sont les Histoires de Paul Orose traduites en français. Vérard en a donne au public au moins le premier et le second volume; 1492,in-fol. Un exemplaire, celui-là même qui fut présenté à Charles VIII, se voit à la Bibl. imp. Brunet, IV, 235. Voir plus haut, n° 9.

241. ETICQUES ET POLITICQUES.
Ces traductions d'Aristote sont originairement de Nicolas Oresme, précepteur du roi Jean, évêque de Lisieux, mort le 4 juillet 1382 (P. Paris, I, 221). Elles ont été publiées séparément par Vérard, les

Ethiques en 1488, les Politiques en août, en septembre 1489. Brunet, I, 466 et 469.


212. LE PROPRIÉTAIRE.

Traduction, par Jean Corbechon, religieux augustin, chapelain de Charles V, du livre De rerum proprictalibus, de l'Anglais Bartholomy de Glanville. Dans ce livre curieux, on trouve de tout : plantes, animaux, théologie, métaphysique, physique, astronomie, géographie , etc. etc. La première édition française est de 1484. Voir Brunet, au mot Glanvilla.


243. LE MIROUER DE VIE HUMAINE.

Il y en a deux traductions françaises de 1477 et de 1482. Voir Brunet, au nom du premier éditeur, Rodericus Zamorensis.


244. LE MIROUER DE LA REDEMPCION.

C'est « le Miroir de l'humaine salvation ». Il y en a une traduction de Jean Mielot qui a été imprimée au XVe siècle. Celle du frère Julien Machault a été imprimée en août 1478. Voir Brunet, au mot Speculum.


245. MÉLUSINE.

Voir plus haut, no 74. La première édition, imprimée a Genève, est de 1478. Voir Brunet, au mot Jean d'Arras.


246. LE VIEIL TESTAMENT.

Guiart des Moulins a traduit au XIIle siècle l'histoire de l'Ancien et du Nouveau Testament par Pierre Comestor (Hist. litt. de la Fr., XIV, 12). Cette traduction, revue par Jean de Rely, a paru chez AntoineVérard (Voir Brunet, au mot Comestor). Il y en a une autre, aussi imprimée au Xve siècle, par frère Julian Macho et Pierre Ferget. (Ibidem, au mot Biblia)


247. LE DOCTRINAL DE LA COURT.

Voir plus haut, no 55.


248. FASCICULUS TEMPORUM.

Cet ouvrage est de Werner Rolewinck religieux chartreux, né en 1425 à Laer en Wesphalie, mort en 1502. Il a été imprimé dès l'année 1474; in fol., goth., fig. sur bois. Il a été traduit en français par P. Ferget sous ce titre : Le petit Fardelet des faits, Lyon, 1483, in fol., goth. C'est cette traduction qui peut être notre no 248. Telle fut la réputation du Fasciculus temporum, que le texte latin n'a pas eu moins de 25 éditions dans le XVe siècle et qu'il fut traduit cinq fois en français. Voir Brunet, au mot Fasciculus.


249. LE CONFESSIONNAL JARSON.

Voir plus haut, no 155. Deux éditions sans date au XVe siècle (Brunet).


250 LE DOCTRINAL DE LA FOY. Voir plus haut, no 136.


251. MAGUELONNE.

C'est le roman imprimé de Pierre de Provence cité manuscrit au no 96 et qui commence en effet par ce titre de Maguelonne dans plusieurs éditions du Xve siècle. Voir Brunet, au mot Pierre.


252. SIDRACH.

Voir plus haut, no 22. Une des deux éditions de Vérard est datée de 1486. Voir Brunet, au mot Sydrach.

253. POURHUS.
Est-ce La Bataille de Porus et les merveilles de I’Inde, ouvrage qui fait partie du ms. 6987 (fol 187 vo) de la Bibl. imp. ? Aucune des éditions de l’Histoire d’Alexandre citées par Brunet n'est assez ancienne pour convenir à notre numéro.

254. LE ROMANT DE LA ROZE.
Voir plus haut, n° 56. Brunet, au mot Lorris, indique plusieurs éditions du XVe siècle.

255. BOECE DE CONSOLACION.
Voir plus haut, n° 116.

256. BONNES MEUS.
Voir plus haut n° 107 et 132.

257. MANDEVILLE .
Voyages de l'Anglais Jean de Mandeville, mort à Liége en 1372. La traduction française a été imprimée dès 1480. (Brunet.)

258. LES COMMENTAIRES DE CÉSAR.
Les Commentaires de César ont été traduits par un anonyme qui travailla pour Charles le Téméraire, auquel il les dédia. Ils ont aussi été rendus en français, en 1474, à Lille, par Jehan Duchesne, « humble et indigne (P. Paris 1, 39). Enfin Robert Gaguin les a aussi traduits dès l’année 1479 et les presses ont donne cette version en 1485; in-fol., goth., grav. sur bois. (Voir Brunet au mot César.)

259 L'ART DE CHEVALERIE.
C'est le De re militari de Végèce dont nous avons parlé au n° 54. La traduction a été imprimée chez Vérard en juin 1488. (voir Brunet au mot Végèce.)

260. LE LUCIDAIRE.
Voir plus haut n° 163.

261. LE DOCTRINAL DES CHRESTIENS.

262. L’ASSAUT DE RODDES.
Le livre de Guillaume Caoursin intitulé Obsidionis Rhodiœ urbis descriptio conviendrait bien ici, mais Brunet qui en signale des traductions du XVe siècle, I, 1556, en italien en espagnol, en allemand et en anglais n'en indique pas en français. Le livre sans titre de Mary Dupuis, auquel Brunet, II 899, a donné celui du sujet: La Défense de Rhodes contre les Turcs en 1480 pourrait bien être à la fois cette traduction inconnue et notre n° 262.

263. LE LIVRE DES VICES ET VERTUS.
C'est probablement la Somme des Vices et des Vertus, imprimée par Antoine Vérard vers 1500 (Voir Brunet au mot Somme). si cela était, ce serait la date la plus moderne de toutes les impressions citées dans cette dernière partie du catalogue.

264. LA VENGEANCE DE JERUSALEM.
Mystère imprime à Paris par Vérard en 1471; pet. in-4, goth. Brunet, V, 1119.

265. PRUDENCE ET MÉLIBEE.
On attribue en genéral ce livre à Christine de Pisan. M. P. Paris en fait remonter la composition beaucoup plus haut en 1246 et il donne pour premier auteur un Italien originaire de Brescia, et qui se nommait Albertanus Cauidicus Brixiensis; le traducteur est Renaud de Louhans.—Vérard l'a donné au public. (Voir Brunet au mot Melibée.). Il a été mis en anglais par le célèbre Chaucer.

266. LE LAY DES TRESPASSÉS.

267. ET PLUSIEURS AULTRES PETITS TRAICTIES

© Textes Rares, 2000