H. B. Célébration de Stendhal par Prosper Mérimée

Il s’agit d’une petite plaquette de seize pages, sans date, sans nom d’auteur, au titre presque mystérieux. Mais dont la fortune bibliographique est considérable, et la valeur vénale à peine croyable. 

Ainsi, paraît à Paris, en octobre 1850, sans mention d’auteur, une plaquette de seize pages, in octavo, portant en titre simplement deux initiales en lettres capitales anglaises < H. B. >. Avec, au bas de la dernière page [seizième page], au-dessous d’un filet, en petits caractères : Paris. – Typographie de Firmin Didot frères, rue Jacob, 56.
Brochure que le Journal de la Librairie enregistre le samedi 19 octobre 1850, sous le titre : « Notice nécrologique sur H. B. » [Paris : Firmin Didot. 1850].
 
Cet opuscule est imprimé à vingt-cinq exemplaires par Firmin Didot frères, dont l’adresse parisienne est au 56 rue Jacob. Maison ancienne et réputée, portant généralement sur leurs publications la mention : Imprimeurs de l’Institut. 
 
Tous les noms propres figurant dans le texte sont en blanc avec, très souvent, simplement en majuscule l’initiale du nom propre supposé, notamment l’initiale B, constamment pour Beyle.
Prosper Mérimée en distribue dix-sept exemplaires à des amis très proches, pour lesquels, à chaque fois il inscrit les noms en clair. Il en garde pour lui un exemplaire, et, à ce qu’il dit [mais on peut en douter], détruit les sept autres restant, en déclarant les avoir brûlés.
 
H. B. CÉLÉBRATION DE HENRI BEYLE, AUTREMENT DIT STENDHAL.
H. B., on l’aura deviné, sont les initiales de Henri Beyle, autrement dit, de son nom de plume, Stendhal [1783-1842]. Et la brochure une célébration, composée par Prosper Mérimée huit ans après la mort de son ami, survenue à Paris, le 23 mars 1842, en son domicile, à deux heures du matin, après avoir été foudroyé la veille, en pleine rue, par une attaque d’apoplexie.
 
Mérimée avait assisté à son inhumation au cimetière de Montmartre, le 24 mars 1842. 
« Nous nous y trouvâmes, dit-il, trois et si mal préparés que nous ignorions ses dernières volontés ».
 
Et, écrit à la suite Mérimée : « Chaque fois j’ai senti que nous avions manqué à quelque chose, sinon envers le mort, du moins envers nous-mêmes. J’écris les pages suivantes pour suppléer à ce que nous ne fîmes point aux funérailles de Beyle. Je veux partager avec quelques uns de ses amis mes impressions et mes souvenirs ».
 
1830. SAUTELET, L’UN DES TROIS ENTERREMENTS PAYENS.
Dans cette brochure, il est fait allusion à Victor Cousin [1792-1867], au détour de la mention du premier des trois < enterrements païens > auxquels Mérimée dit avoir assisté, enterrements au cours desquels à chaque fois aucun discours ne fut prononcé : celui du libraire-imprimeur Auguste Sautelet [1800-1830] ; celui de l’Idéologue Frédéric François Venceslas Jacquemont de Moreau [1757-1836] ; celui de l’homme de lettres Henry Beyle [1784-1842].
 
Auguste Sautelet s’est brûlé la cervelle le dimanche 13 juin 1830. Au cours de son enterrement, comme l’écrit Prosper Mérimée dans H. B. : « Son maître, grand philosophe, et ses amis, eurent peur des honnêtes gens, et n’osèrent parler ».
« Son maître, grand philosophe », on l’aura reconnu, c’est bien sûr Victor Cousin.
 
Auguste Sautelet [1800-1830] est un éditeur libéral. Ancien élève de Théodore Jouffroy [1796-1842] au collège Bourbon [Condorcet] [vers 1819], puis, vers 1820-1821, auditeur enthousiaste de Victor Cousin à la Faculté des Lettres [Cours d’Histoire de la philosophie moderne, dans la chaire de Royer-Collard].
Il entre en 1821 dans la Charbonnerie : est membre de la < vente > à laquelle appartenait l’historien Augustin Thierry [1795-1856], le professeur et journaliste Paul François Dubois [1793-1874], l’essayiste Pierre Leroux [1797-1871], le philosophe Théodore Jouffroy [1796-1842], le médecin Alexandre Bertrand [1795-1831].
 
Avocat, puis libraire. Selon Jean Jacques Goblot [dans son livre : Le Globe, 1824-1830], Auguste Sautelet semble s’être occupé d’abord d’affaires commerciales et bancaires. Puis, après avoir obtenu son brevet de libraire [mardi 22 mars 1825], s’associe la même année [jeudi 28 avril 1825] avec Jean-Baptiste Paulin [1793-1859] pour fonder un commerce de librairie.
Il est l’éditeur du journal Le Globe [septembre 1824], et édite les Fragments philosophiques [1826] et les Nouveaux fragments philosophiques [1828] de Victor Cousin, ainsi que les deux premières éditions [1829, 1839] du Manuel d’histoire de la philosophie de Wilhelm Gottlieb Tennemann, traduit de l’allemand par V. Cousin.
Il édite un peu plus d’une centaine d’ouvrages, parmi lesquels Le Théâtre de Clara Gazul [de Mérimée], en juin 1825 ; les Œuvres dramatiques de Goethe [1821-1825], la Physiologie du goût de Brillat-Savarin [1826, réédité en 1828], les Oeuvres complètes de Paul-Louis Courrier [1829-1830], le Traité du droit pénal [3 volumes, 1829] de Pellegrino Rossi [1787-1848], de nombreuses brochures ainsi que des lettres de Narcisse Achille de Salvandy [1795-1856] au Journal des Débats sur la censure. 
Ce sont, semble-t-il des ennuis financiers qui l’amènent à se suicider en juin 1830, ou encore selon l’expression de Stendhal « par un mélange de vanité, d’amour et de dettes ».
 
1836. FRÉDÉRIC FRANÇOIS VENCESLAS JACQUEMONT DE MOREAU.
Le second enterrement païen qu’évoque Mérimée est « Celui de M.    Il avait défendu les discours ».
Ce M. est Frédéric François Venceslas Jacquemont de Moreau [1757-1836], père de quatre enfants, dont le benjamin est Victor Jacquemont [1801-1832], jeune botaniste mort à Bombay, au cours d’une mission commandée par le Muséum d’Histoire naturelle, dont on a édité plus tard la correspondance avec Stendhal.
Quant à Frédéric François Venceslas Jacquemont, il est dans la mouvance intellectuelle des Idéologues, membre du Conseil de l’Instruction publique [1798], membre du Tribunat. Il avait été élu le 29 pluviôse an IV [18 février 1796] associé non-résident de la seconde classe de l’Institut national, section I : Analyse des sensations et des idées [en cinquième position]. Au moment de la réorganisation de 1803, il est nommé correspondant de la Classe d’histoire et de littérature ancienne. Puis, après la 
Restauration, au moment du remaniement de 1816, correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
Enfin, le 26 octobre 1832, il est avec Pierre Prévost [1751-1839], l’un des deux premiers « correspondants » nommés à l’Académie des Sciences morales et politiques reconstituée, pour la section de Philosophie.
 
Son hostilité à l’Empereur, l’amène, dans les premières années de 1800, à être détenu. Incarcéré, par mesure de « haute police », il est libéré le 16 avril 1809, pour être placé en résidence surveillée à Hesdin. À la Restauration Frédéric François Venceslas Jacquemont s’établit à Paris.
Né le 28 septembre 1757, à Hesdin [Artois, aujourd’hui Pas-de-Calais], il était décédé à Paris, à l’âge de soixante-dix-neuf ans, le 9 novembre 1836.
 
UNE QUINZAINE DE LECTEURS PEU NOMBREUX ET BIEN CHOISIS.
Cette édition de H. B., en vingt-cinq exemplaires, édition nullement destinée à la vente, mais bien plutôt tout à fait secrète, porte au verso de la première page, en typographie cursive : « Offert par les Éditeurs/ à M. ».
 
Tous les noms propres cités dans le texte ont été, par une prudence extrême, laissés en blanc. A charge, pour Prosper Mérimée, de les indiquer lui-même à la plume, sur l’exemplaire offert en souvenir, quelquefois par courrier ou le plus souvent en tête à tête et de la main à la main. 
En remarquant, comme le fait Pierre Pélissier dans son Mérimée [Tallandier, 2009] que les amis de Stendhal et de Mérimée sont souvent les mêmes. Aussi les amoureux de Stendhal et les fervents de Mérimée, se sont mis à peu près d’accord pour établir une liste des plus probables destinataires.
Pierre Pélissier en donne le détail. Pour les femmes : Virginie Ancelot [1792-1875] et Mme Gabriel Delessert [1806-1894], dont les salons de la rue de Seine, ou de Passy sont fréquentés par les personnalités littéraires, et proches du romantisme, les plus en vue. 
Pour les hommes : Étienne Jean Delécluze [1781-1863], dans le « grenier » duquel, au 1 de la rue Chabanais, Mérimée et Stendhal qui s’étaient rencontrés pour la première fois chez Lingay ou chez Stapfer, apprennent à se mieux connaître ; Romain Colomb [1784-1858], cousin de Stendhal et son exécuteur testamentaire ; le critique littéraire Paul Émile Forgues [1813-1883] que Stendhal avait rencontré au cercle des Arts, fondé en 1836 par Prosper Mérimée  ; Jules Pelletier [1823-1875], neveu de Mélanie Double ; le journaliste et critique littéraire Armand Malitourne [1796-1866] ; le peintre Eugène Delacroix [1798-1863], lui aussi habitué des salons littéraires ; le critique Charles Augustin Sainte-Beuve [1804-1869] ; Albert Stapfer [1802-1892] le fils, familier de Stendhal et de Mérimée ; Léon de Laborde [1807-1869], Conservateur des Antiquités du Louvre ; Adolphe de Mareste [1784-1867] familier de Stendhal entre 1821 et 1830 ; le docteur David Ferdinand Koreff [1783-1851], ami de Stendhal et connaissance de Mérimée, qui l’évoque dans Arsène Guillot comme docteur K*** ; Horace de Viel-Castel [1802-1864], qui fréquente le salon de la Princesse Mathilde ; le critique Paul de Saint-Victor [1825-1881] ; Hippolyte Royer-Collard [1802-1850], professeur à la Faculté de Médecine ; et peut-être l’architecte Eugène Viollet-le-Duc [1814-1879], alors chef du bureau des Monuments Historiques.
 
1911. L’EXEMPLAIRE DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE.
La Bibliothèque Nationale de France dispose d’un exemplaire de cette plaquette, livre relié, sous la cote Ln 27 1911 (Réserve). Cette mention est inscrite au crayon sur la page de couverture. On la retrouve, élégamment transcrite, sur l’étiquette apposée au coin supérieur gauche du premier plat.
Comme on le sait [selon la cotation Clément], la lettre « L » désigne l’Histoire de France. La sous-rubrique « Ln » les Biographies. « Ln 27 » les Biographies individuelles.
Quant à la mention Réserve, elle désigne la Réserve des livres rares de la BNF, comportant environ 200 000 ouvrages, avec propre sa salle de lecture : salle Y.
1911 ne désigne pas une date d’entrée, c’est un numéro séquentiel, sans signification particulière.
 
Il est possible de retracer, tout au moins partiellement, l’histoire cet exemplaire 
Il convient, à cet égard, de faire impérativement un détour au Département des manuscrits [site Richelieu]. On y apprend qu’en 1905, le texte de la plaquette de 1850 a été recopié à la main, à partir de l’exemplaire coté Ln 27 1911 (Réserve), pour constituer un document manuscrit, conservé pour sa part au Département des manuscrits de la BNF sous la cote 8-IMPR-1845. 
Cet exemplaire côté Ln 27 1911 (Réserve), ayant été, dit la notice du document manuscrit, « offert [e] à la salle publique de la B.N. par M. Léon Passurf ».
Écrivain, secrétaire et « nègre » de Willy, auteur notamment d’un Essai de bibliographie critique des ouvrages relatifs aux amours des personnages célèbres, journaliste musical, parolier, Léon Passurf est décédé en 1939.
 
L’exemplaire de la BNF de cette plaquette est numérisé : 
://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10577627/f11.image.texteImage
 
1857. PREMIÈRE RÉÉDITION CLANDESTINE PAR POULET-MALASSIS.
En 1857, la brochure est rééditée au format in-16 carré, en trente-huit pages. 
Sans lieu ; sans nom d’imprimeur ; sans date.
 
En réalité le lieu est Alençon [Orne]. L’imprimeur est Auguste Poulet-Malassis [1825-1878]. La date est 1857.
Sur la couverture sont imprimées, aux quatre coins de la page, les initiales H. B. P. M.
Ce qui se peut lire tout à la fois : Henri Beyle, Prosper Mérimée ; et Henri Beyle Poulet-Malassis.
 
Une note de Poulet-Malassis, sur un de ses exemplaires, permet de savoir que cette édition, imprimée par ses soins, à Alençon, a eu lieu « clandestinement » le dimanche 10 novembre 1857, avec un tirage de trente-six exemplaires. 
 
Maurice Tourneux [1849-1917], dans Prosper Mérimée, ses portraits, ses dessins, sa bibliothèque. Étude par Maurice Tourneux [Paris : Charavay frères éditeurs, rue de Seine, 51. In-16, 160 p., 1879] raconte, en détail, les circonstances : « Une copie du H. B. prise sur l’exemplaire offert à Mme Gabriel Delessert, lui avait été prêtée : un dimanche, le 10 novembre 1856, profitant du repos canonique et de la solitude de l’atelier, il composa, tira sur vergé et plia lui-même, dans le format in-16 carré, trente-six exemplaires de cette rareté; il l’enrichit même de cette facétieuse indication en caractères grecs : De l’imprimerie des amis de Julien l’Apostat, la première année de la 658ème olympiade, le jour anniversaire de la naissance de Lucien de Samosate. […]. 
Imprimé dans ces conditions, sans autorisation de l’auteur, sans dépôt légal, sans l’aveu même des associés de l’imprimerie, ce nouveau H. B. devait avoir une circulation encore plus précaire que celle de l’original. Je ne sais trop où en passèrent les exemplaires. Les amis de Malassis qui en furent gratifiés ne le conservèrent pas tous, et il n’y a aucune exagération à dire que cette seconde édition est aussi rare, quoique assurément moins précieuse, que la première. J’ignore également si Mérimée en eut connaissance ». 
 
Les noms propres, en blanc dans l’édition de 1850, sont pour la première fois en clair.
 
1864. SECONDE RÉÉDITION CLANDESTINE AU FRONTISPICE STUPÉFIANT.
En 1864, la plaquette, de soixante-deux pages, est à nouveau rééditée par Auguste Poulet-Malassis, en cent-quarante exemplaires numérotés et paraphés. 
Mais, cette fois, il y ajoute un piment érotique, en y joignant une gravure qui fera parler d’elle. 
 
Avec comme nouveau titre : 
« H. B. par un des quarante. Avec un frontispice stupéfiant gravé par S. P. Q. R. [Marque d’éditeur]. Eleutheropolis. L’an MLCCCLXIV de l’imposture du Nazaréen ».
 
« Un des quarante » se comprend, selon l’expression d’usage, comme l’un des quarante membres de l’Académie française. Prosper Mérimée y a été élu le 14 mars 1844.
 
Et quant au frontispice « stupéfiant » il convient d’entendre licencieux, sinon obscène.
Il est gravé à l’eau-forte par S. P. Q. R. Initiales qu’il est aisé de déchiffrer comme un palindrome : Rops, autrement dit Félicien Rops [1833-1898], dessinateur, graveur et peintre belge alors installé à Bruxelles, collaborateur de Poulet-Malassis, pour beaucoup d’autres livres, souvent à l’odeur sulfureuse.
La gravure illustre un épisode grivois, mais réel, de la vie de Stendhal. Voulant à tout prix être convaincu de son cocuage, caché dans un placard, et épiant par le trou de la serrure, Stendhal assiste, stupéfait, aux ébats d’Angela Pietragrua, sa « brune, superbe, voluptueuse » maîtresse milanaise, avec le rival du jour.
 
La marque d’éditeur est évidemment l’une des marques de Poulet-Malassis. Elle représente ici un faune, à l’énorme feuille de vigne cache-sexe. Avec la mention XALPE.
 
L’ouvrage est imprimé à Bruxelles, chez J. H. Briard, établi à l’époque au 4 rue aux Laines. Eleutheropolis se traduit comme Ville libre.
 
L’imposture du Nazaréen se substitue à l’habituel « après J.-C. » et renforce, comme une provocation, la position libertine, tout à la fois de l’auteur [Mérimée], de son héros [Stendhal] et de l’imprimeur [Poulet-Malassis], libertinage entendu au double sens d’athéisme et de liberté des moeurs.
 
Le tirage cent-quarante exemplaires se compose de 110 petit in-8 [indiqué parfois comme in-12, 185 x 130 mm], papier vergé ; 20 grand in-8, papier vergé ; 10 grand in-8, papier de chine, tirage du frontispice en rouge et en noir. 
 
UN MALENCONTREUX ÉPISODE.
Prosper Mérimée, dans H. B., raconte tout en détail : 
« La femme de chambre eut un remords, et [avoua à Stendhal] qu’on le trompait et qu’on avait autant d’amants différents qu’il passait de jours en exil. D’abord il n’en voulut rien croire ; à la fin cependant, il accepta une expérience. On le fit cacher dans un cabinet ; et là, en mettant l’œil au trou d’une serrure, il vit à trois pieds de lui, la plus monstrueuse pièce à conviction. B… me dit que la singularité de la chose et le ridicule de la situation lui donnèrent d’abord une gaieté folle ». 
D’où la rupture consommée en 1815, mais dont très vite Stendhal éprouva le plus grand chagrin.
 
POUR LES ÂMES CHOQUÉES, S’ABSTENIR.
Les soixante-dix ans, post-mortem étant écoulées, on aurait pu, bien entendu, reproduire en toute liberté le frontispice stupéfiant.
Mais inutile pour nous d’inquiéter les âmes frileuses et d’avance choquées ; d’autres l’ont fait avant nous. Il suffit de se reporter, au choix, à l’une quelconque de ces adresses :
https://www.gazette-drouot.com/lots/378159
https://www.pba-auctions.com/lot/5634/1178405
https://www.ebay.de/itm/Prosper-Merimee-H-B-Henry-Beyle-Stendhal-1864-Frontispiz-Felicien-Rops-/201876022431
 
 
PROSPER MÉRIMÉE EN 1850. 
En 1850, Prosper Mérimée [1803-1870], alors qu’il fait paraître anonymement cette brochure de seize pages en mémoire de son ami Stendhal est déjà de longue date Inspecteur général des Monuments historiques [27 mai 1834].
Depuis sept ans, il est membre libre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres [17 novembre 1743], et depuis six ans, membre de l’Académie française [14 mars 1844], où il a été élu au fauteuil 25, rendu vacant par la mort de Charles Nodier [1780-1844], survenue le 27 janvier 1844.
 
ILLUSTRATIONS.
1. H. B. Page de couverture de cette plaquette de seize pages, sans date, sans nom d’auteur, non mise dans le commerce.
2. Une des pages, avec seulement V. J [un blanc], pour Victor Jacquemont. 
3. Étiquette portant la cote, apposée sur le premier plat de l’exemplaire relié, de la première édition de H. B., conservé à la Réserve de la BNF [Bibliothèque nationale de France].
4. 1864. H. B. par un des quarante. Couverture de la seconde réédition faite par Auguste Poulet-Malassis.
5. 1864. Frontispice gravé par Félicien Rops.