Gros, Étienne (1797-1856), inspecteur d’académie… et traducteur de grec ancien et de latin

Maître d’études en province, il devient professeur dans la classe des Humanités. Il passe de l’enseignement dans les collèges parisiens [Charlemagne, Saint-Louis, Louis-le-Grand] à des fonctions administratives [Inspecteur de l’académie de Paris, proviseur du lycée Condorcet]. 

Tout en publiant Aristote, Denys d’Halicarnasse, Pline le Jeune, Philodème, Don Cassius, Suétone. Et contribuant, avec les Métamorphoses, à la traduction intégrale du grand poète latin Ovide.
 
Étienne Gros [écrit aussi parfois Le Gros] [1797-1856].
Né le 27 juillet 1797, à Carcassonne [Aude] ; mort le 22 juillet 1856, à Paris.
Maître d’études [1816-1817], dans l’académie de Montpellier, au collège de Carcassonne [Aude], puis professeur de sixième [1817-1819] dans le même collège.
Est professeur de mathématiques [1819-1820] au collège de Castelnaudary [Aude].
1820. AGRÉGÉ SUPPLÉANT AU COLLÈGE ROYAL DE CHARLEMAGNE.
En 1820, Étienne Gros est agrégé suppléant à Paris, au collège Charlemagne, pour la Rhétorique et les Humanités, en même temps qu’Édouard Dumont [1791-1875], futur professeur d’histoire au collège Saint-Louis.
Alors que Joseph Dumas [1755-1837] est proviseur depuis le 24 août 1815, assisté de César Auguste Basset [1760-1828] comme censeur des études depuis le 26 septembre 1815, le personnel enseignant, pour les lettres, se compose au collège Charlemagne de la manière suivante : pour la philosophie Charles Millon [1754-1839], avec Jean Baptiste Maugras [1762-1830], agrégé. En rhétorique Teissèdre, avec Leclerc, agrégé ; Dubois, suppléant. 
Jean Truffer [1746-1828], en seconde [déjà professeur de seconde en 1804], avec Carré comme suppléant. 
Leclerc en troisième. Robert ; Arsène Liez [1790-1838] ; Dalgue, comme agrégés. Leboucher, en quatrième, avec Alexandre Maugeret [1790-1852] [futur censeur des études], agrégé. 
Laurent en cinquième, avec Claude Antoine Félix Frémion [1785-1839], agrégé. 
N. Collache [ -1832], ancien professeur au collège royal de Versailles, en sixième.
Les professeurs d’histoire et géographie sont Jacques Tongard de Boismilon [1795-1871] et Charles Cayx [1793-1858].
1822. PROFESSEUR ADJOINT DE SECONDE AU COLLÈGE ROYAL DE SAINT-LOUIS.
Puis, au cours de l’année 1822, Étienne Gros nommé au collège Saint-Louis, qui vient, en octobre 1821, d’ouvrir ses portes, avec la nomination de l’abbé Nicolas Thibault [1769-1830], comme premier proviseur [du 20 octobre 1820 à 1824] et Clerc [du 14 octobre 1820 au 3 octobre 1823, date de sa nomination au collège Bourbon], comme premier censeur des études. 
Étienne Gros est professeur suppléant de seconde, auprès d’Alexandre Langlois [1788-1854], professeur titulaire.
Son nom figure ensuite dans l’Almanach royal de 1823, comme professeur de seconde « agrégé ». Il succède ainsi à Casimir Gobert [1789-1839], professeur de seconde en 1821, qui a été nommé professeur de rhétorique au collège royal Charlemagne 
[1821-1824] ; et à Alexandre Langlois [1788-1854], professeur de seconde en 1822.  
En 1823, alors qu’Aristide Valette [1794-signalé en 1857] est professeur de philosophie, l’enseignement des lettres se répartit de la manière suivante au collège Saint-Louis : 
en rhétorique, Charles Alexandre [1797-1870], futur Inspecteur général ; Achille Perreau [1794-1852] ; 
en seconde, Étienne Gros [1797-1856] ; 
en troisième, Louis Antoine Vendel Heyl [1791-1854] ; 
en quatrième, Garnier ; 
en cinquième, Armand Balthazard* Vernadé [1795-1888] ; 
en sixième Félix Ansart [1796-1849]. 
Il y a plusieurs professeurs agrégés, prévus pour remplacer les professeurs absents : Favier, ancien professeur de cinquième à Lyon ; Jean François Roberge [1792- ], agrégé de cinquième ; Narcisse Landois [1800-1874] et Leroy, agrégés suppléants.
 
Cette liste de professeurs connaît des changements presque chaque année : des enseignants sont nommés dans d’autres établissements royaux de la capitale et libèrent des places ; sur des places libérées les enseignants passent de la sixième à la cinquième, de la cinquième à la quatrième, etc. ; le statut des enseignants se modifie et progresse : simple agrégé, agrégé chargé de cours, professeur divisionnaire, suppléant du professeur, professeur titulaire de la chaire.
En 1829, l’enseignement des lettres se répartit de la manière suivante au collège Saint-Louis : en rhétorique, Charles Alexandre [1797-1870], futur Inspecteur général ; Achille Perreau [1794-1852], suppléé par Louis Antoine Vendel-Heyl [1791-1854] ; en seconde, Étienne Gros [1797-1856] ; en troisième : Angélique Forgeot [1793- ] ; Jean François Roberge [1792- ], agrégé ; en quatrième : Armand Balthazard* Vernadé [1795-1888] ; Narcisse Landois [1800-1874], agrégé, suppléé par Leroy ; en cinquième : Leroy, agrégé, suppléé par Pitay ; Defresne ; en sixième Félix Ansart [1796-1849] ; Prieur ; en septième : Arnal.
1822. TRADUCTION DE LA RHÉTORIQUE D’ARISTOTE. 
En 1822, Étienne Gros fait paraître, page contre page, le texte grec et la traduction française de la Rhétorique d’Aristote : 
Il existe, la même année [1822], deux tirages de l’ouvrage, avec une page de titre légèrement différente.
Un premier tirage, avec l’indication : Traduction nouvelle, par M. E. Gros, Professeur-Agrégé au Collège royal de Charlemagne.
Un second tirage, avec l’indication : Traduction nouvelle, par M. E. Gros, professeur adjoint de seconde au Collège royal de Saint-Louis.
°La Rhétorique d’Aristote, Grec-Français. Avec des notes et un index des morceaux parallèles dans Cicéron et Quintilien. Traduction nouvelle, par M. E. Gros, Professeur -Adjoint de seconde au Collège royal de Saint-Louis. Ouvrage adopté par l’université, pour être donné en prix et déposé dans les bibliothèques des divers établissemens [sic] d’instruction publique. 
[Paris : De l’imprimerie de  A. Bobée ; Reims : chez A. Dorigny libraire. In-8, XII-638 p., 1822] Préface [V-XII]. Index des morceaux parallèles dans Cicéron et Quintilien. Table des matières. Table alphabétique des matières. Table des auteurs cités. Errata du grec. Errata du français.
Face à la page de faux-titre est portée la mention suivante : 
Cet ouvrage se trouve : A Paris, chez l’auteur, au Collège royal de Saint-Louis, rue de la Harpe.
Chez : A. Bobée, imprimeur, rue de la Tabletterie, n° 9.
Brunot-Labbe, libraire de l’Université, quai des Augustins, n° 33.
Rey et Gravier, libraires, quai des Augustins, n° 55.
Ponthieu, libraire, galerie de bois, Palais-Royal.
Et chez les principaux libraires des départements et de l’étranger.
1824. DISTRIBUTION DES PRIX AU COLLÈGE SAINT-LOUIS.
Alors qu’il est professeur adjoint de seconde, Étienne Gros, prononce, le 17 août 1824, un discours à la distribution des prix du collège royal de Saint-Louis : Discours sur l’alliance de la sagesse avec le goût des sciences et des lettres […] [Paris : imprimerie de A. Bobée. In-8, 16 p., 1824].
La cérémonie était placée sous la présidence de Louis Antoine Thomas Amy [1760-1832], président de la Cour royale et d’Hippolyte Rousselle [1785-1863], Inspecteur général de l’Université, chargé de l’administration de l’académie de Paris. Il en est rendu compte dans les Annales de la Littérature et des Arts.
Étienne Gros est ainsi le quatrième professeur à avoir prononcé le discours de distribution des prix du lycée ; en 1821, Achille Perreau [1794-1852], professeur de rhétorique ; en 1822, Aristide Valette [1794-signalé en 1857], professeur de philosophie ; en 1823, Charles Alexandre [1797-1870], professeur de rhétorique, futur Inspecteur général des études [6 mars 1840] ; en 1824, Étienne Gros [1797-1856], professeur de seconde.
L’année suivante, en 1825, Édouard Dumont [1791-1875], professeur d’histoire.
PROFESSEUR DE TROISIÈME AU COLLÈGE LOUIS-LE-GRAND.
Compte tenu du nombre des élèves fréquentant la collège royal de Louis-le-Grand, les classes de sciences et de lettres sont le plus souvent dédoublées, voire même triplées. 
Ainsi, en lettres, sans s’occuper ici des enseignants suppléants : la classe de rhétorique [avec Desforges et Lorain] ; la classe de seconde [avec Humbert et Chardin aîné] ; la classe de quatrième [avec Héguin de Guerle et Barrot] ; la classe de cinquième [avec Pourmarin et Lauwereyns] ; la classe de sixième [avec Agon et Durand].
Étienne Gros, quant à lui, est professeur titulaire de troisième, à dater du 30 septembre 1832, en même temps que Jean François Roberge [1792- ], agrégé, anciennement chargé de la quatrième, qui a remplacé Angélique Forgeot [1793- ], agrégé pour les classes supérieures des lettres [1823], comme professeur de troisième.
Étienne Gros reste professeur de troisième jusqu’au 2 octobre 1837, date à laquelle il est nommé professeur de seconde. 
1825. COLLABORATION À LA BIBLIOTHÈQUE LATINE-FRANÇAISE DE PANCKOUCKE. 
La Bibliothèque Latine-Française, éditée par C. L. F. Panckoucke [Éditeur. Paris : 4 rue des Poitevins, 14] publie des Traductions des auteurs latins avec le texte en regard. 
La collection complète se compose de cent-soixante-dix-sept volumes et concerne quarante-et-un auteurs. Les traductions nouvelles sont faites par les enseignants les plus en vue de l’époque.
1826. TRADUCTION  DE L’EXAMEN CRITIQUE DE DENYS D’HALICARNASSE.
Étienne Gros fait paraître, en 1826, chez Brunot-Labbé, la traduction de °Examen critique des plus célèbres écrivains de la Grèce, par Denys d’Halicarnasse ; traduit en français pour la première fois, avec des notes, et le texte en regard, collationné sur les manuscrits de la bibliothèque du Roi et sur les meilleures éditions ; par E. Gros, Professeur au Collège royal de Saint-Louis [Paris : Brunot-Labbé, éditeur, libraire de l’Université royale, quai des Augustins, n° 33. In-8, LV-396 p., 1826]. 
En tête du volume : Préface. Éditions de l’Examen critique des plus célèbres écrivains de la Grèce. Notice des manuscrits de la Bibliothèque du Roi. Tableau synoptique des variantes. En fin de volume : Table des matières. Premier errata ; deuxième errata.
Trois tomes [LVI-396+XXXVIII-417+XXXIII-377 pp.]. 
Tome I : Lysias. Isocrate. Dinarque. 
Tome II : Lettre à Ammaeus. Lettre à Pompée. Thucydide. 
Tome III : Démosthène. Jugements sur les écrivains anciens.
1834. TRADUCTION DES MÉTAMORPHOSES D’OVIDE.
Étienne Gros continue de participer à l’entreprise de traduction de l’éditeur Panckoucke pour sa Bibliothèque latine-française, avec le texte en latin et la traduction française en regard.
Entre 1834 et 1836, paraissent les dix volumes in-octavo des Oeuvres complètes d’Ovide. 
Pour sa part Étienne Gros signe la traduction des Métamorphoses qui occupent les tomes IV-V-VI.
Le tome IV, Métamorphose I. In-8, 400 p., 1835. 
Le tome V, Métamorphose 2. In-8, 443 p., 1836. 
Le tome VI, Métamorphose 3. In-8, 497 p., 1837.
RÉÉDITIONS DE LA TRADUCTION PAR ÉTIENNE GROS DES MÉTAMORPHOSES.  
L’édition est reprise en 1866 [comme deuxième édition], avec comme sur-titre Bibliothèque Latine-Française : Les Métamorphoses d’Ovide. Traduction française de Gros ; refondue avec le plus grand soin par M. Cabaret-Dupaty, Professeur de l’Université, auteur d’ouvrages classiques et précédée d’une notice sur Ovide par M. Charpentier [Paris : Garnier frères, libraires-éditeurs, 6 rue des Saints-Pères, et Palais-Royal, 215. In-8, V-XVI, 619 p., 1866].
Digitalisé par Hathi-Trust : https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=hvd.32044012112405;view=1up;seq=5
Réédité en 1913, illustrées de seize gravures d’après les dessins d’Eisen [Paris. 1913].
C’est la traduction d’Étienne Gros qui est utilisée, en 1914, pour une édition spécialement faite pour les magasins du Bon marché : Ovide. Les Métamorphoses. Traduction de Gros, d’après l’édition Panckoucke [Coulommiers : impr. de P. Brodard. In-16, 431 p., 1914]. Précédé d’une Notice sur Ovide, par Octave Blondel.
Réédité en 2008 : Les Métamorphoses. Ovide. Nouvelle édition revue, par Yves Germain [Clermond-Ferrand : Ed. Paleo. Collection La Bibliothèque de l’Antiquité. In-8, 472 p., 2008].
Le Club du livre, en 1981, reprend la traduction d’Étienne Gros. Les Métamorphoses. Ovide. Préfacées par Jacques Lacarrière ; illustrées de gravures de [Lüben] Dimanov [Paris : Le Club du livre. Collection Union latine d’éditions. Deux volumes in-8, 218+218 pp., 1981]. Couverture illustrée en couleurs.
LES TRADUCTEURS D’OVIDE DE LA BIBLIOTHÈQUE LATINE-FRANÇAISE.
Ont participé à la traduction des Oeuvres complètes d’Ovide : 
Le tome I. In-8, 1834 [Héroïdes] est traduit par Victor Hyacinthe Chappuyzi, professeur au collège royal de Saint-Louis. 1834.
Le tome II. In-8, 479 p., 1836 [Consolation à Livia Augusta, Halieutiques, Le Noyer, Amours] est traduit par Jacques Mangeart [1805-1874].
Le tome III. In-8, 427 p., 1836 [L’Art d’aimer, Le Remède d’amour, Les Cosmétiques] est traduit par Charles Héguin de Guerle [18..-1847], professeur au collège royal de Louis-le-Grand. 
Les tomes IV, V, VI [Métamorphoses] sont traduits [1835-1837] par Étienne Gros [1797-1856], professeur au collège royal de Louis-le-Grand. 
Le tome IV, Métamorphoses I. In-8, 400 p., 1835. 
Le tome V, Métamorphoses 2. In-8, 443 p., 1836. 
Le tome VI, Métamorphoses 3. In-8, 497 p., 1837.
Réédités, comme deuxième édition en 1866. La traduction de Gros est refondue par J. R. T. Cabaret-Dupaty. Avec une notice sur Ovide, rédigée par Jean Pierre Charpentier [1797-1878].
Les tomes VII et VIII [Fastes] sont traduits par Théodose Burette [1804-1847], professeur d’histoire au collège Stanislas. 
Le tome VII. Introduction. Sommaires du livre I, II, III ; texte du livre I, II, III ; notes du  livre I, II, III. In-8, 377 p., 1834.
Le tome VIII. Livres IV, V, VI. In-8, XIV-437 p., 1835.
Le tome IX. In-8, 424 p., 1834 [Tristes] est traduit par Armand Balthazard Vernadé [1795-1888]. Professeur de troisième au collège royal de Saint-Louis. 1834.
Le tome X. In-8, VII-456 p., 1836 [Pontiques, Introduction par E. Greslou, Livres I, II, III, IV, Notes des livres I-IV ; Ibis, Introduction, Texte, Notes] est traduit par N. J. Caresme, professeur de rhétorique au collège royal de Bourges.
1834. ÉDITION LATINE DES LETTRES ET PANÉGYRIQUE DE PLINE LE JEUNE.
Une édition, en latin, de C. Plini Coecili Secundi Epistolae (libri X), et Panegyricus paraît en 1749 [Parisiis : Desaint et Saillant], puis en 1755, par les soins de J. Nicolas Lallemant, in Marciano Rhetoricae professor [professeur de rhétorique au collège de la Marche].
Le texte est réédité [Parisiis : J. Barbou. In-12], en 1769, 1788. Puis en 1806 [Parisiis : Delalain. In-12]. J. A. Amar en donne une édition en 1822 [Parisiis : Lefèvre. Deux volumes in-32]. Ainsi que N. E. Lemaire [Parisiis : N. E. Lemaire. Deux volumes in-8], dans la collection de la Bibliothèque classique latine de Lemaire.
C’est dans la continuité de cette édition que E. Gros, comme annotateur, fait paraître, en 1834, de Pline le Jeune [61-113] : C. Plinii Caecilii Secundi Epistolarum libri decem et Panegyricus, cum varium adnotationibus, quibus suas addidit E. Gros […] [Parisiis : excudit C. L. F. Panckoucke. Deux volumes in-8, 1834-1836]. L’ouvrage s’inscrit dans la collection « Nova scriptorum latinorum bibliotheca ».
Paraît également [texte latin et traduction italienne, page contre page], en 1837, à Venise, sous le titre : I dieci libri delle lettere di C. Plinio Cecilio Secondo. Tradotte ed illustrate dal cav. Pier Alessandro Paravia. Colle annotazioni de’varii, aggiuntevi quelle di E. Gros, professore di belle lettere nel reale collegio di Lodovico il Grande [Venetiis : Dalla Tip. Di G. Antonelli ed., 1837].
1835. ÉDITION LATINE DE SUÉTONE.
Dans la collection dirigée par J. P. Charpentier : « Nova Scriptorum Latinorum Bibliotheca, ad optimas editiones recensita, accurantibus parisiensis academie professoribus et colligente J. P. Charpentier rhetorices professore », Étienne Gros publie, en 1835 : 
Caii Suetonii Tranquilli Opera selectis variorum animadversionibus suisque instruxit E. Gros, in Regio Ludovico Magni collegio humaniorum litterarum professor [Parisiis : Excudit C. L. F. Panckoucke. Deux tomes in-8, en un volume, 378 p., 1835]. Précédé d’une Notitia de Suetonii vita et scriptis [I-VI], d’un Index editionum C. Suetonii [VII-XVI].
Réédité en 1845 [Parisiis : Excudunt Plon fratres. Deux volumes in-8, 272+328 pp., 1845].
La réédition de 1845 est digitalisée par Hathi Trust : https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=uiug.30112023708727;view=1up;seq=9
1835. DOCTORAT ÈS-LETTRES
Docteur ès-lettres [Paris, 1835], avec une thèse écrite en grec et « suivie de trois pages en latin, où sont exposés le sujet et le plan ». [Ath. Mourier ; F. Deltour] 
La thèse, écrite en grec, a pour titre : Περι της φυσιολογικης φιλοσοφιας παρα τοις Ελλησι προ της ιωνικης αιρεσεως διατριβη [Peri tes Phisiologikes philosophias para tois Ellesi pro tes Ionikes aireseos diatriby] [Εν Παρισιοισ : εκ του τυπογραφειου των του Φιρμινου Διδοτου υιων. In-8, 46 p., 1835].
La thèse est dédiée, en grec, à François Guizot.
La « thèse de littérature », en français [27 juillet 1835], a pour titre : °Étude sur l’état de la rhétorique chez les Grecs, depuis sa naissance jusqu’à la prise de Constantinople (an de J.-C. 1453). Par E. Gros, professeur au collège royal de Louis-le-Grand. Licencié ès-lettres (Faculté de Paris), aspirant au grade de docteur [Paris : Typographie de Firmin Didot frères. Imprimeurs de l’Institut de France, rue Jacob, n° 24. In-8, 137 p., 1835]. Avis au lecteur. Table [pages 131-135]. Errata [une page].
La thèse est dédiée : « Au critique célèbre, dont les leçons ont couvert d’éclat la chaire d’Éloquence française. A M. Villemain. Pair de France, conseiller d’État, commandeur de l’ordre royal de la Légion d’honneur. Secrétaire perpétuel de l’Académie française. Membre et vice-Président du Conseil royal de l’Instruction publique, etc., etc. Hommage de respect et de reconnaissance ». 
[Abel François Villemain [1790-1870], titulaire de la chaire d’Éloquence française à la Faculté des Lettres de Paris depuis 1815 [13 novembre 1815-7 mai 1852], en remplacement de Jean Marie Nicolas de Guerle [1766-1824], premier titulaire de la chaire. 
Maître des requêtes au conseil d’État [en service extraordinaire, le 4 novembre 1818* ; en service ordinaire, le 16 juillet 1820*, au comité du Contentieux, puis au comité de Législation ; jusqu’à sa révocation le 7 janvier 1828*. Réintégré en août 1830, comme conseiller d’État en service extraordinaire]. 
Élu le 24 avril 1821, au fauteuil 17 de l’Académie française, en remplacement de Louis de Fontanes* [1757-1821], ancien Grand-Maître de l’Université sous l’Empire, décédé le 17 mars 1821.
Membre [13 août 1830] et vice-président [1832] du Conseil royal de l’instruction publique.
Élevé à la dignité de Pair de France [11 octobre 1832].
Abel François Villemain vient d’être élu Secrétaire perpétuel de l’Académie française le 11 décembre 1834, en remplacement d’Antoine Vincent* Arnault [1766-1834] élu secrétaire perpétuel le 23 mai 1833, décédé le 16 septembre 1834].
EMPLACEMENT DES THÈSES D’ÉTIENNE GROS.
• Bibliothèque de l’École normale supérieure, ULM LSH, salle 4 [cote : Thèse 129]. Les deux thèses reliées ensemble.
• Lille3-BU, pour la thèse en français.
• Paris-bib. de la Sorbonne-BIS.
• Rennes2-BU Centrale.
• Strasbourg-BNU
• Google Books, pour la thèse en grec : Περι της φυσιολογικης φιλοσοφιας ; et pour la thèse en français : Étude sur l’état de la rhétorique chez les Grecs.
• Hathi Trust, pour la thèse en français : Étude sur l’état de la rhétorique chez les Grecs. [Original from Princeton University].
1836. LECTURE D’UN MÉMOIRE À L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS.
Dans les séances des 17 et 24 juin, 1er et 8 juillet 1836, Étienne Gros est autorisé à présenter et à lire à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, un : Mémoire sur la rhétorique chez les Grecs, depuis la mort d’Alexandre jusqu’à la destruction de Corinthe [an 336-146 avant J.-C.]
Publié : Mémoire sur la rhétorique chez les Grecs, depuis la mort d’Alexandre jusqu’à la destruction de Corinthe [an 336-146 avant J.-C.] ; présenté et lu à l’Institut (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres), séances des 17 et 24 juin, 1er et 8 juillet 1836 ; par E. Gros, professeur au collège royal de Louis le grand, chevalier de l’ordre de la Légion d’Honneur [Paris : imprimerie de Firmin-Didot frères et Cie, imprimeurs de l’Institut, rue Jacob, n° 24. In-4, 31 p., 1836].
Digitalisé par Hathi Trust : https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=nyp.33433082193313;view=1up;seq=9
Deux ans plus tard, en 1838, lit un autre Mémoire :  Mémoire sur la rhétorique chez les Grecs, depuis la mort d’Alexandre jusqu’au règne d’Auguste [an 324-29 avant J.-C.].
Le Mémoire de 1836 et celui de 1838 sont édités ensemble, sous le titre Mémoires sur la rhétorique […] présentés et lus à l’Institut (Académie des Inscriptions et belles-Lettres) juin-juillet 1836 et 1838. Par E. Gros, Inspecteur de l’académie de Paris, chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur [Paris : Typographie de Firmin-Didot frères, imprimeurs de l’institut, rue Jacob, 56. In-4, 20 p., 1838].
1837. PROFESSEUR DE SECONDE AU COLLÈGE LOUIS-LE-GRAND.
Par arrêté du ministre, en date du 2 octobre 1837, Étienne Gros est nommé professeur de seconde, en remplacement de Jean Baptiste Polyeucte Humbert [1773- ], dans sa soixante-quatrième année, admis à faire valoir ses titres à la pension de retraite. Étienne Gros est remplacé en troisième par Charles Chardin [1803- ], chargé d’une division de seconde, et nommé provisoirement professeur de troisième.
Ayant obtenu en 1835-1836 et en 1836-1837 des congés pour raison de santé, Jean Baptiste Polyeucte Humbert, professeur en titre de seconde, était déjà suppléé par Étienne Gros, professeur titulaire de troisième, et chargé de cours pour la classe de seconde. Cette suppléance obligeait Étienne Gros à être lui-même suppléé en troisième par Pierre Lemaire [1802-1887].   
OCTOBRE 1838. INSPECTEUR DE L’ACADÉMIE DE PARIS.
Le corps des inspecteurs de l’académie de Paris a été créé en 1809-1810. C’est un arrêté du Conseil de l’Empire, en date du 16 mars 1810, qui fixe à six le nombre des inspecteurs de l’Académie de Paris.
Ces inspecteurs ont une mission de contrôle des établissements et des enseignants du second degré situés dans le ressort territorial de l’académie de Paris, à savoir les départements de la Seine, de l’Aube, de l’Eure-et-Loir, de la Marne, de la Seine-et-Marne, de la Seine-et-Oise et de l’Yonne.
La liste initiale s’établit comme suit : François Becquey [1759-1834] ; abbé Denis Frayssinous [1765-1841] ; Jean François Ruphy [1775- ] ; Frédéric Cuvier [1773-1838].
À laquelle s’ajoutent, nommés le 22 mai 1810 par Louis de Fontanes : Jean Louis Théodore Chambry, dit Chambry l’aîné [1756-1832] ; René Binet [1732-1812], ancien recteur de l’Université de Paris [1791].
Ce corps se maintient tout au long du dix-neuvième siècle, avec les changements liés aux évènements historiques [1815, 1830, 1848, 1851, etc.], les promotions fréquentes vers l’Inspection générale, ainsi que les inévitables disparitions provoquées par les décès.
Étienne Gros est nommé inspecteur de l’académie de Paris le 10 octobre 1838. 
Au début de cette année, sous la direction d’Hippolyte Rousselle [1785-1863], Inspecteur général des études, chargé de l’administration de l’académie, la liste des inspecteurs est la suivante : abbé Louis Gabriel Taillefer [1767-1852] ; l’abbé Marie Nicolas Silvestre* Guillon [1749-1857] ; Jean Jacques Séverin de Cardaillac [1766-1845] ; Jean Antoine Auvray ; Alexandre Théodore Gaillard [1793-1860] ;  Navarre ; Jean Baptiste Firmin* Demonterrand [1795-1844] ; Charles Cayx [1793-1858].
Plusieurs modifications interviennent en 1838. L’abbé Marie Nicolas Silvestre* Guillon [1759-1857], ayant presque quatre-vingt ans, fait valoir ses droits à la retraite, et est remplacé, le 25 septembre 1838, par François Ragon [1795-1872], professeur de rhétorique au collège royal Bourbon [Condorcet].
À la même date, Alexandre Théodore Gaillard [1793-1860], appelé aux fonctions d’Inspecteur général des études, est remplacé, par