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HYMNE DES MARSEILLAIS
PREMIER CHANT DE GUERRE
DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
gravure


Allons, entame de la patrie,
Le jour, de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie
L'êtendard sanglant est levé. bis.
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes!...
Aux armes, citoyens! formez vos bataillons !
Marchez! ... (bis) qu'un sang impur abreuve nos sillons


Que veut cette horde d'esclaves,
De peuples, de rois conjurés?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès long-temps préparés ?
Français, pour vous, ah ! quel outrage !
Quel transport il doit exciter !
C'est vous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage !
Aux armes, citoyens! etc.
Quoi ! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers !
Grand Dieu !... par des mains enchaînées
Nos mains sous le joug se ploiraient!
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées ! Aux armes, citoyens ! etc.


Tremblez tyrans ! et vous perfides,
L'opprobre de tous les partis ;
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leur prix.
Tout est soldat pour vous combattre ;
Aux armes, citoyens ! etc.


S'ils tombent nos jeunes héros,
La France en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre.
Aux armes, citoyens ! etc.


Français, en guerriers magnanime,
Portez ou retenez vos coups ;
Epargnez ces tristes victimes,
A regret s'armant contre vous
Mais le despote sanguinaire ;
Mais les complices de Bouillé ;
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !...
Aux armes, citoyens ! etc,


Amour sacré de la patrie.
Conduis, soutiens nos bras vengeurs !
Liberté, liberté chérie.
Combats avec tes défenseurs
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accens
Que tes ennemis expirans
Voient ton triomphe et notre gloire !
Aux armes, citoyens! etc.

 

COUPLET DES ENFANS

Ajouté à l'hymne des Marseillais, pour la Fête Civique
du 14 octobre 4792.


Nous entrerons dans la carrière,
Quand nos aînés n'y seront plus
Nous y trouverons leur poussière,
Et la trace de leurs vertus.
Bien moins jaloux de leur survivre,
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre.
Aux armes citoyens ! formez vos bataillons
Marchez! .. qu'un sang impur abreuve nos sillons.


Par M. ROUGET DE LISLE.

 
 
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