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Essai de biographie et bibliographie d'Alfred de Larzes

Bibliographie

  • Choix des improvisations de Alfred Besse. Paris, Tolra & Haton, 1865. In- 12, 108 p.
  • Les Orphelins de Betléem [signé : Alfred Delarze]. Rouen, impr. de Mégard, 1869.In-8, 2p.
  • Poésies de l'improvisateur Alfred de Larzes. Paris, l'auteur, 1869
  • Le Sourire, poésie dédiée aux mères [signé : Alfred Delarze]. Rouen, impr. de Mégard, 1869.In-4, 2p.
  • Choix d'improvisations poétiques. Paris, propriété de l'auteur, 1872. In-12, 24 p.
  • Petit joyau poétique, improvisation donnée à Tarascon-sur-Saône, par M. A. de Larzes. Tarascon, A. Aubanel, 1873.In-16, 29p.
  • Le Poète improvisateur au collège Saint-Stanislas [par Besse de Larzes]. Nantes, impr. de M. Bourgeois, 1874. In-12, 12 p.
  • Une séance d'improvisation aux Beaux-Arts, par M. A. Besse de Larzes, le 15 décembre 1874. Nantes, impr. de Vve C. Mellinet, 1874. In-12, 15 p.
  • Séance d'improvisations poétiques, données au petit séminaire de Saint-Riquier, par M. Alfred de Larzes, le 29 mai 1876. Paris, Bray et Retaux, 1876. In-8, 8p.
  • Une séance d'improvisation donnée au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier, le 16 juin 1876, par M. Besse. Vitry-le-François, impr. de F.-V. Bitsch, 1876. In-12, 12p.
  • Une séance d'improvisation donnée au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier, le 27 juin 1878, par M. Besse. Vitry-le-François, impr. de F.-V. Bitsch, 1878. In-12, 8 p.
  • Séance littéraire donnée au collège Saint-Joseph par M. Besse de Larzes. Avignon, impr. de Seguin frères, 1878. In-8, 8 p.
  • Petites Poésies pour les pensionnats. 2 ème édit. Poitiers, chez M. l'abbé W. Moreau, 1880. In-12, 40 p.
  • Petites Poésies pour les pensionnats. 3 ème édit. Poitiers, chez M. l'abbé W. Moreau, 1881. In-12, 44 p. Il n'y a pas de référence pour la première édition.
  • Nouvelles Poésies pour les pensionnats. Deuzième édition augmentée et suivie d'un choix de poésies anciennes. Amiens, impr. de Yvert & Tellier, 1892. In-16, 80 p. Il n'y a pas de référence pour la première édition.
  • Poésies nouvelles à l'usage des pensionnats. Ed. suivie d'un choix de poésies anciennes. Vannes, Impr. de Lafolye, 1894. In-16, 64 p.
  • Poésies nouvelles à l'usage des pensionnats. Ed. suivie d'un choix de poésies anciennes. Nouvelle édition, Vannes, Impr. de Lafolye, 1896. In-16, 131 p.
  • Poésies nouvelles à l'usage des pensionnats. Ed. suivie d'un choix de poésies anciennes. Nouvelle édition, Vannes, Impr. de Lafolye, 1899. In-12, 131 p.

Biographie supposée, fragment

Né en 1849, d'une famille de commerçants aisés de Rouen, Alfred suit ses études dans le meilleur collège religieux de la ville, à l'abri des bouleversements du siècle. Tout enfant le jeune Larzes provoque l'admiration de ses maîtres par la stupéfiante étendue de sa mémoire : à sept ans, il connaît déjà par coeur les trois premiers chants de l'Illiade et de l'Odyssée qu'il peut réciter, dans leur langue d'origine, soit dans leur version intégrale, soit un vers sur deux, ou même un vers sur trois.
À peine âgé de seize ans, grâce à l'affectueux soutien d'un de ses jeunes oncles installé dans la capitale, il voit éditer, chez Tolra & Haton en 1865, son premier recueil de textes reprenant nombre de ses meilleures "improvisations" poétiques.
Une imagination vive, un tempérament hélas souvent excessif (alors qu'il se destine, sous l'influence de son confesseur, au petit séminaire, n'est-il pas tombé follement amoureux, dans sa quinzième année, d'une actrice de Opéra-comique de Rouen à qui il dédicace quelques vers, aujourd'hui, hélas, disparus ?) font craindre un instant à ses parents que ses passions contrariées le fassent vite sombrer dans la neurasthénie.
Sa famille, tout en cherchant à lui faire abandonner la poésie où il excelle, met fin à ses liaisons tapageuses, en l'obligeant à suivre ses études de Droit à Paris, où il obtient facilement, à peine âgé de dix-huit ans, le grade de bachelier (1867). On se prend à espérer pour lui, dans la ville même où le grand Corneille l'avait précédé, une belle carrière de maître du barreau.
Mais l'étude de la jurisprudence l'ennuie et la poésie demeure son unique projet. Revenu à Rouen et ayant retrouvé sa foi chrétienne à la suite d'un terrible accident de cabriolet dont il ne se remettra jamais tout à fait 1, il décide de publier à son compte un petit poème improvisé en famille, au cours du repas de Noël, pièce qu'il dédie aux enfants démunis des familles pauvres, touchées par le terrible hiver de l'année 1868 (Les Orphelins de Betléem). Une brève plaquette de deux pages est éditée à Rouen, en même temps qu'un autre poème exaltant les vertus de renoncement des mères chrétiennes, où l'on perçoit clairement l'intensité de son nouvel engagement (Le Sourire, poésie dédiée aux mères)
En même temps Alfred L. n'échappe pas totalement à une carrière mondaine de poète. Invité tout d'abord dans un ou deux salons parisiens pour son talent de parfait causeur, il éblouit à chaque fois le cercle de ses auditeurs par le brio de ses improvisations rimées. Le succès appelle le succès. Une fois passé le désastre de Sedan et écartées les terribles menaces de la Commune, il reprend le titre de son premier livre pour livrer, à un public désireux de garder à jamais le souvenir de sa virtuosité verbale, un choix particulièrement heureux de ses fantaisies rimées : Choix d'improvisations poétiques (1872). L'incontestable qualité de ce recueil a su vaincre l'écueil du temps, à tel point qu'on peut accéder aujourd'hui encore à l'intégralité de ces textes sur Internet . Il est impossible de cacher que ce n'est pas sans une certaine émotion qu'on peut rencontrer ainsi, grâce à la magie des tourbillons électroniques jetés à la vitesse de la lumière dans l'enchevêtrement des réseaux, une oeuvre toujours pleine de fraîcheur qui sait si merveilleusement toucher notre sensibilité d'hommes du XXI ème siècle.
Appelé dans les belles provinces françaises, il parcourt la France du nord au midi, avec une prédilection bien légitime pour la Bretagne, haut lieu de la foi chrétienne et des valeurs morales.
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1. On ne peut s'empêcher de penser à l'extraordinaire coïncidence de cet accident où Alfred retrouve la foi, avec celui provoqué également par un cheval emballé où Maimieux l'heureux inventeur de la Pasigraphie, qui avait déjà la foi, perd la vie. Les voies de Dieu sont, à proprement parler, totalement impénétrables.