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Antoine Bertin, biographie et bibliographie

Biographie

portrait par Lalauze

Antoine Bertin (Île de la Réunion 1752-1790), dit le chevalier de Bertin. Poète français, réputé en son temps pour sa poésie élégiaque (Les Amours, 1770).
Après la guerre d'Indépendance, en Amérique, à laquelle il semble avoir pris part, et de retour en France, il effectue (vers 1782) un voyage aux eaux de Cauterets, dans les Pyrénées, pour y soigner sa santé compromise.
On trouvera, ici, le texte de la lettre qu'il adresse des Pyrénées à son ami le comte de Parny. Elle a été publiée pour la première fois dans Oeuvres de M. le chevalier de Bert**, publiées en 2 volumes par Flins des Oliviers. Londres et Paris, Hardouin, in-16. Le texte de la lettre se trouve Tome II, pp. 161 à 181.
Le texte a été publié dans les différentes rééditions des Oeuvres de Bertin, ainsi que dans le Bulletin de la Société Ramond, 32ème année, 1897, pp. 73 à 83.
Cette lettre est l'un des premiers écrits pyrénéistes, nettement antérieur aux Observations faites dans les Pyrénées de Ramond (1789).

Référence : Henri Beraldi, Cent ans aux Pyrénées, Paris, 1898, [Lille, Imprimerie L. Danel] in-8, Tome I, pp. 1, 66, 145, 146, 149, 153 ; Tome III, p. 128 ; Tome IV, p. 8 ; Tome V, p. 13 ; Tome VI, pp. 40, 177 

Bibliographie

  •  1780. Les Amours, élégies, en trois livres, à Londres, I vol. in-8° de 130 pages.
    Cette édition, sur papier vergé, est ornée à la fin de la plupart des élégies de fleurons, d'ailleurs fort médiocres. Le nombre de ces élégies est de 15 pour le livre Ier, de 13 pour le IIe, et de 14 pour le IIIe, en tout 42 élégies. Le nom des destinataires y est désigné par des lettres initiales seulement : P pour les frères de Parny, et B pour le vicomte de Bourbon-Busset. L'exemplaire de la Bibliothèque nationale est catalogué Y 5492. R+61.
  • 1777. Voyage de Bourgogne à M.***, à l'isle de Bourbon, et se trouve à Paris, rue Saint Jacques, au-dessus de celle des Mathurins, à l'enseigne du Grand Corneille, in-8° de 28 pages.
    Sur le titre se trouve un médaillon de P. Corneille, entouré de lauriers et avec cet exergue : Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée. Sur le verso du titre, on lit : "M*** (de Parny) était à l'isle de Bourbon, lorsque cette petite bagatelle lui fut adressée." A la page 4, on trouve, se rattachant à ce passage : "Nous avons appareillé aujourd'hui de la rade du port Saint-Paul," une note ainsi conçue : "15 septembre 1774," et à la page 7, une seconde et dernière note relative à Gentil-Bernard : "Il était secrétaire du cabinet de Choisy." L'exemplaire de la Bibliothèque nationale porte le n° Y. 5492+o+a.
    Le Voyage de Bourgogne a été réimprimé deux fois du vivant de l'auteur, une première fois dans le tome III du Recueil amusant de Voyages, Paris, 1783, in-12. et une seconde fois, plus correctement, dans l'édition des Oeuvres de Bertin de 1785. La Lettre au chevalier du Hautier, récit d'un voyage de Bertin au château d'Anet, a été publiée dans les Voyages en France, Paris, 1798, in-18, t. II, avec notes de M. de La Mésangère, et dans le Recueil amusant de Voyages, t. V.
  • 1778. Epître à M. Des Forges-Boucher, ancien gouverneur général des îles de France et Bourbon chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, commandeur de l'ordre du Christ ; par M. le chevalier de Bertin. A l'isle de Bourbon, et se trouve à Paris, chez les marchands de nouveautés, 1778, petit in-8° de 24 pages.
    Le Journal de Paris rendit ainsi compte de cette épître dans son numéro du 3 juin 1778, p. 613 : "M. le chevalier de Bertin est avantageusement connu par quelques jolies poésies fugitives, insérées dans plusieurs recueils et par le Voyage de Bourgogne, badinage très agréable, qui a paru, il y a environ un an, et qui a eu du succès. Cette épître contribuera à justifier les espérances que l'on a conçues de ce jeune auteur. Elle est presque entièrement consacrée à peindre la nature et ses productions dans nos îles de l'Amérique. M. Bertin est né dans ces climats ; son imagination l'y ramène... Il y a de la douceur et même du sentiment dans ces vers (Je vous revois...)... La marche de cette épître est un peu lente, et le ton en est sérieux. Le talent de M. le chevalier de Bertin nous a paru plus marqué pour la poésie légère et enjouée."
  • 1785. Oeuvres de M. le chevalier de Bert**, publiées par Flins des Oliviers. Paris, Hardouin, 2 vol. in-16.
    Cette seconde édition originale contient, dans une première partie, les Amours, augmentés de onze élégies nouvelles, dont une dans le livre Ier (le IIe), et dix dans le livre III (celles portant les numéros, X, XII, XIII, XIV, XVI, XVII, XVIII, XX, XXI et XXII) en tout 52 élégies au lieu de 42 ; dans une seconde partie : le Voyage de Bourgogne, précédé de cet avertissement : "M. le chevalier de Parny était à l'île de Bourbon, lorsque cette petite bagatelle lui fut adressée. On l'imprima dans le temps sur une copie infidèle, et elle a reparu depuis dans les recueils également défigurée. On la donne ici telle qu'elle a été envoyée à M. le chevalier de Parny," et toutes les pièces que nous donnons dans notre édition, sous le titre de poésies diverses, à l'exception des quatre pièces réunies pour la première fois, en 1824, par Boissonade dans son édition de Bertin, et dont la première, qui figurait dans l'édition des Amours de 1780, avait été retranchée par Bertin lui-même dans cette édition de 1785, et les trois autres avaient été insérées dans l'Almanach des Muses.
  • 1791. Oeuvres de M. le chevalier de Bertin, corrigées et augmentées, avec figure. Paris, Gattey, au Palais-Royal. 2 vol. in-16.
    Jolie édition, imitation de celles de Cazin. Des deux frontispices dessinés par Moinet et gravés par Anselin, l'un représente à gauche le tombeau d'Eucharis, à droite un autel dédié à Catilie, dont deux Amours alimentent la flamme ; l'autre un navire monté par les Amours.
  • 1802. Oeuvres de M. le Chevalier de Bertin. Paris, Lemarchand, place de l'École, en face le café Manoury, an X, 2 vol. in-16.
    Avec un joli portrait de Bertin, de profil, regardant à droite, en habit militaire (Bovinet, Sculp.). Ce portrait fait certainement d'après un original, a été reproduit dans l'édition de 1818, et a inspiré celui de l'édition de 1823, qui en diffère tant par l'expression du visage que par la pose qui est plutôt de trois quarts que de profil. L'édition de l'an X se remarque encore par une notice sur Bertin, découpée dans l'article publié par Ginguené, en 1796, dans la Décade philosophique, t. V, p. 354. Quant au texte, elle reproduit l'édition de 1785.
  • 1806. Oeuvres complètes de Bertin, édition stéréotype. Paris, Pillot, 2 vol. in-16.
    Imitation des éditions Cazin. Même portrait que celui de l'an X.
  • 1812. Oeuvres complètes de Bertin. Paris, Duprat-Duverger, 2 vol. in-18, impr. d'Andr. Egron.
  • 1818. Oeuvres complètes de Bertin, Paris, de Pelafol, rue des grands Augustins, 2 vol. in-12.
    Le portrait de Bertin (Bovinet, sculp.), qui se trouve en tête du premier volume, ainsi que la notice sur l'auteur, sont les mêmes que dans l'édition de l'an X. Cette édition se distingue cependant de cette dernière par la gravure qui orne le deuxième volume (Garnerey, inv., Canu, fecit ) et qui représente Bertin en uniforme militaire et couronnant de roses une jeune femme assise et coiffée d'un chapeau ; au bas sont ces vers :
      Zirphé, je suis jaloux d'embellir ce que j'aime ;
      Couronnons ton chapeau de fleurs ;
      Mais je veux les placer moi-même :
      Flore n'en viendra pas assortir les couleurs.
  •  1822. Oeuvres de Bertin. Paris, Ménard et Desenne, in-18 et in-12, papier fin et papier velin, portrait avant la lettre.
  • 1823. Oeuvres de Bertin, avec les passages imités des poètes latins. Paris, Brière, rue Saint-André des Arts, 2 vol. in-16.
    Edition très élégante, avec un joli portrait, en taille-douce (Desenne, del. - Le Comte). Bertin y est représenté en buste, le visage vu de trois quarts, en uniforme. Au bas figurent, comme attributs, une lyre et une épée. C'est la première où soient signalés les emprunts faits par Bertin aux poètes latins et où se trouvent plusieurs rapprochements avec les poèmes d'André Chénier. C'est la première aussi où le nom de Parny soit mis en toutes lettres à la tête des pièces qui leur sont dédiées. Elle se distingue encore par l'insertion de trois pièces (Aux Turcs, le Congé, Romance ), parus dans l'Almanach des Muses de 1775, 1777 et 1778, mais omises dans l'édition originale de 1785 et dans celle de l'an X. Cette édition fut donnée par Goupil. Voici comment Boissonade, dans son édition de 1824, rend hommage à celui qui l'avait précédé dans la recherche des passages des poètes latins traduits ou imités par Bertin : "Nous déclarons avec reconnaissance que, dans cette partie de notre travail, nous avons été aidés par les notes de l'édition qu'a publiée récemment un homme d'esprit et de goût, à qui la littérature ancienne est familière et qui récemment s'est fait connaître par un travail plus important." Un tirage différent de la même édition porte sur le titre : Paris. J. Didot, aîné, 1823.
  • 1824. Oeuvres complètes de Bertin, notes et variantes, précédées d'une notice historique sur sa vie. Paris, Roux-Dufort aîné, quai des Augustins, I vol. in-8° de 366 pages.
    Faisant face au titre se trouve une très jolie gravure en taille-douce (Desenne, del. - Blanchard, sculp.), représentant un jeune berger, à demi couché dans une grotte, et serrant dans ses bras une jeune fille dont la main gauche laisse échapper une lyre. Au bas, on lit ces vers :
      Plus loin je vois la grotte fortunée
      Où dans mes bras soumise, abandonnée...

    Cette édition, d'une exécution typographique très soignée, est surtout intéressante par un avertissement et par une notice sur Bertin (I-XIV) dus à la plume de l'érudit Boissonade qui rédigea également les nombreuses notes qui s'y trouvent. On trouve à la fin, sous le titre d'Appendice, quatre pièces (le Clair de lune, édit. de 1780 ; Aux Turcs, le Congé, Romance ) que Bertin n'avait pas fait figurer dans son édition de 1785, mais dont les trois dernières, parues dans l'Almanach des Muses de 1775, 1777 et 1778, avaient déjà été recueillies dans l'édition de 1823.

  •  1825. Oeuvres de Bertin. Paris, Dabo-Butschert, stéréot. d'Herhan, I vol. in-16.
    Une notice sur l'auteur, signée P.-M.-M. Lepeintre, distingue seule cette édition, qui d'ailleurs est d'une très mauvaise exécution typographique.
  • 1826. Oeuvres complètes de Bertin. Paris, Charles Froment, quai des Augustins, I vol. in-16.
    Même portrait que dans l'édition de 1823 (Brière), mais d'une planche un peu usée. Cette édition, qui ne contient ni notice, ni notes, donne les quatre pièces nouvelles publiées par Boissonade en 1824.
  • 1826. Oeuvres complètes de Bertin. Paris, Lemoine, Palais-Royal, à côté de l'ancienne Bourse, 2 vol. in-32 (Bibliothèque en miniature).
    Sans portrait, sans notice, mais avec les passages des poètes latins en notes au bas des pages, et les quatre pièces données par Boissonade.
  • 1829. Oeuvres complètes de Bertin. Paris, au bureau des éditeurs, rue Saint-Jacques, I vol. in-16. Avec une notice (I-8 ) non signée, mais d'ailleurs sans valeur, et reproduction des précédentes. Un deuxième tirage porte la même date de 1829.