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Ch. Duchenoud, Recueil d'adages et de pensées détachées empruntées la plupart aux langues orientales* ..., 1867

Petits poèmes et proverbes turcs

Charmant enfant, en vain les mois, les jours, les années se succéderont, je ne pourrai jamais t'oublier. Ton départ a rempli mon coeur d'amertume. Hélas ! j'entends encore ta voix si douce et si caressante. Ces membres si délicats qu'on osait à peine effleurer des lèvres, que sontils devenus? Ah! qu'au souvenir de ta bouche de rose, les roses brûlées par mes soupirs soient réduites en cendres ! Quoi, la corruption a gagné ce corps d'argent et a rendu livide ce front si pur ? Ces cheveux aux tresses d'or sont répandus en désordre, ces boucles parfumées sont dispersées dans la poussière! Ah ! colère du ciel impitoyable dans ses coups! Quoi, les roses de tes joues sont fanées sans retour, et tes mains de velours, si douces à caresser, sont maintenant réduites en poudre!

(Trad. de M. PAVET DE COURTEILLES.)

 

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